Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

PARCE DOMINE, PARCE POPULO TUO

Publié le par culture

Hier après-midi, Dimanche, l'abbé Amaury Brillet est monté dans le clocher de l'église dont il est le vicaire, Saint Patern, pour donner la bénédiction du Saint Sacrement à la ville de Vannes. Selon l'antique formule il a chanté l'hymne de pénitence :

Parce Domine, Parce populo tuo, ne in aeternum irascaris nobis,  Pardonnez Seigneur, pardonnez à votre peuple, et ne vous fâchez pas contre nous pour l'éternité.

L’Épiscopat suit à la lettre les ordres du gouvernement interdisant les rassemblements de plus de 100 personnes comme si les assemblées de fidèles dans les églises étaient identiques à des rassemblements d'individus comme dans un hall de gare ou dans une discothèque.
J'ai honte d'être involontairement complice quand on pense à ceux dont nous honorons toujours le souvenir du martyr jusqu'à l'ultime sacrifice et qui n'ont pas eu peur des virus maladifs ou idéologiques.

A-t-on signalé, depuis vingt siècles, un cas de contamination par la Sainte Communion ?

Comme on pouvait voir, hier après-midi à Lourdes, l'esplanade de la Grotte de Massabielle totalement déserte pour la récitation du chapelet dont les deux orants n'osaient même pas lever les yeux vers la statue de l'Immaculée. Sauf pour les invocations.

Lourdes, la Cité des miracles dont les sanctuaires sont inaccessibles (comme les bains) à ceux qui viennent demander une guérison.

A se taper la tête contre le rocher !

Partager cet article
Repost0

UN EVEQUE DE COMBAT....MAIS C'ETAIT IL Y A 232 ANS

Publié le par culture

UN EVEQUE DE COMBAT....MAIS C'ETAIT IL Y A  232 ANS

Par ces temps bizarres où l’épiscopat français file doux devant les directives ministérielles sans tenir aucun compte du caractère spécifique de la religion catholique qui n’est pas fille d’un gourou mais une création du Fils de Dieu (n’ayons pas peur des mots) il est bon de rappeler la valeur de la conduite d’un évêque qui est allé jusqu’au bout de ses convictions jusqu’à en mourir.

Monseigneur Urbain de Hercé, évêque de Dol, n’est pas un modèle de béni oui-oui mais un responsable de son diocèse mais aussi Membre des Etats de Bretagne. Il n’a pas sa foi et ses convictions dans sa poche de soutane.

Natif du Maine (près de Mayenne) nommé à Dol sa première tâche sera d’apprendre le breton.

Le 3 janvier 1788 il est à Versailles pour présenter à Louis XVI le Cahier des Remontrances de Bretagne devant Loménie de Brienne (Premier) Ministre du Roi. Il présente les doléances de sa province et l’évêque prend le dessus sur  le député des États de Bretagne : « C’est ici, Sire, que se bornent les représentations que nous avions à faire  à votre Majesté en faveur de la Province dont les intérêts nous ont été confiés. Il en est de plus chers encore et de plus sacrés sur lesquels il n’est pas permis à un évêque de garder le silence lorsque les voûtes du sanctuaire s’ébranlent et que la religion est menacée du plus grand des malheurs. Une nouvelle législation nous est annoncée en faveur des Protestants […] vous répondrez, Sire devant Dieu et devant les hommes des malheurs qu’entraînera le rétablissement des Protestants. Madame Louise (fille de Louis XV, tante de Louis XVI en religion Mère Thérèse de Saint Augustin –béatification en cours) du haut du ciel où ses vertus l’ont placée voit votre conduite et la désapprouve ».

Le mécontentement se lisait sur le visage de Louis XVI ; Brienne « bouillait » de rage dans son coin. Dans son rôle de prophète Nathan Urbain de Hercé délivre son prône tel que son devoir l’y obligeait.

Le soir même le Roi faisait savoir à Monseigneur de Hercé qu’il devait rejoindre son diocèse et ne plus en sortir. Quant à Loménie de Brienne il convoqua l’évêque de Dol pour le réprimander : « De quel droit avez-vous tenu un tel langage au Roi ? » « Du droit que me confère cette croix » en lui montrant sa croix pectorale (que porte parfois l’évêque de Vannes). Puis : « Je ne sais pas, Monseigneur, quelle théologie vous avez étudiée ; pour moi j’ai étudié pendant neuf ans en Sorbonne mais jamais on ne m’a enseigné qu’un évêque, Ministre de son Roi, pouvait être protecteur des hérétiques ».

Monseigneur de Hercé, contraint à l’exil, ira se réfugier en Angleterre. Ironie de l’Histoire : le fondateur du diocèse de Dol, Saint Sanson, avait fui la persécution en Angleterre et était venu se réfugier à Dol. Son lointain successeur persécuté par les révolutionnaires fera le chemin inverse ! Il débarquera à Carnac le 27 juin 1795 pour assister les Émigrés et sera fusillé à Vannes, sur le plateau de La Garenne, le 28 juillet jour anniversaire de la mort de Saint Sanson.

Loménie de Brienne, fait cardinal à la fin de l’année 1788,  prêtera serment le 30 janvier 1791, devra renoncer à son cardinalat sur injonction de Pie VI en septembre, apostasiera le 15 novembre 1793, sera emprisonné à La Conciergerie le 18 février 1794 et sera retrouvé mort dans sa  cellule le lendemain.

Quelle comparaison avec maintenant ?

Un prélat vrai, soucieux  de ses responsabilités à l’égard des âmes qui lui sont confiées (c’est pour cela qu’il refusera de rembarquer à Port Haliguen le 20 juillet 1795) les soutenant et les assistant alors que nous avons maintenant un épiscopat qui suit, voire anticipe, les décisions gouvernementales qui fait des églises un lieu d’exclusion alors qu’elle furent toujours, pendant les grandes et vraies épidémies, un lieu d’accueil et de réconfort. Un épiscopat qui accepte que les catholiques soient privés de leur sacrement essentiel : l’Eucharistie ! Et aucun pour expliquer que jamais des miasmes viraux n’ont été transmis par la communion. J’ai assisté hier soir à cette scène incongrue d’un couple allant communier l’épouse déposant du gel hydroalcoolisé dans les mains de son mari. Je me fis cette réflexion amusée « pense–t-elle que Jésus Hostie ne s’est pas lavé ou que le célébrant a les mains sales ? ».

Et aucun prélat digne de ce nom pour donner une leçon de catéchisme aux membres pagano-maçonniques du gouvernement.

Oui, pauvre France !

UN EVEQUE DE COMBAT....MAIS C'ETAIT IL Y A  232 ANS
Partager cet article
Repost0

COMMUNIQUE DE MONSEIGNEUR CENTENE EVEQUE DE VANNES

Publié le par culture

COMMUNIQUE DE MONSEIGNEUR CENTENE EVEQUE DE VANNES

IL Y A UNE HEURE:

DANS LE DIOCÈSE DE VANNES SAUF POUR LE DOYENNE (OU CANTON) D'AURAY

Reprise normale de l’activité pastorale et liturgique.

Dans le passé, confrontés à des situations similaires ou pires, nos pères se sont tournés avec confiance vers la Très Sainte Vierge Marie, invoquée sous les noms de Notre-Dame-du-Vœu à Hennebont ou Notre-Dame-de-Joie à Pontivy. C’est pourquoi une messe solennelle aura lieu dimanche 8 mars à 11 h à la Basilique Notre-Dame-de-Joie à Pontivy, présidée par Monseigneur CENTÈNE afin d’intercéder pour tous les malades, pour les fidèles qui ne pourront pas se rendre

Partager cet article
Repost0

CLERGE CONSTITUTIONNEL

Publié le par culture

CLERGE CONSTITUTIONNEL

Un prêtre quitte le Souvenir Chouan de Bretagne dont il était adhérent depuis 2013. Il est en désaccord avec mon article d'hier, c'est son droit, pour rester en état d'obéissance avec son évêque ; peut-être que le légitime droit des catholiques est aussi de pouvoir recevoir la communion, de donner leur avis et  d'exprimer leurs critiques.

Ci-dessous le Mél reçu ce matin:

Monsieur le Président du Souvenir Chouan de Bretagne,

Clerc, le jour de mon ordination, j'ai promis obéissance à mon évêque et à ses successeurs. C'est pourquoi, il m'est impossible , de rester dans une association, pourtant qui m'apporte beaucoup, dans laquelle le président critiquant ouvertement nos évêques et le Président de la Conférence Episcopale de France.

En conséquence, je quitte dès aujourd'hui votre association.

En vous assurant de ma Prière.

MA RÉPONSE (une remarque : le Souvenir Chouan de Bretagne n'est pas MON association, je n'en suis que le Président, avec mes opinions dont je ne veux pas qu'elles soient un robinet d'eau tiède)

Ce qui me surprend dans votre décision c'est votre incompréhension de mon propos et de la situation catastrophique actuelle de l’Église par la faute de certains de ses responsables épiscopaux.
Situation catastrophique spirituelle qui se traduira par le fait que les fidèles catholiques attachés au respect envers le corps du Christ ne pourront pas faire leurs Pâques et ne peuvent pas, actuellement communier par la faute de l'asservissement  des épiscopes à la pensée politique anticatholique et leur crainte de la  justice des hommes.
 
Avec un raisonnement tiédasse comme le vôtre il n'y aurait pas eu de prêtres réfractaires, pas de Bienheureux Pierre-René Rogue (martyr de l'Eucharistie) pas de Bienheureux et saints martyrs des Carmes, des pontons de Rochefort, des Noyades en Loire, assassinés au bord des chemins, pour avoir désobéi à l'autorité des évêques constitutionnels ! (J'ajoute que sans eux il n'y aurait plus d'Eglise).
 
Vous semblez oublier que l’Église n'est pas une secte et que les fidèles ont le droit de donner leur avis,  d'exprimer leur désaccord avec des décisions dangereuses pour Elle et pour eux! Je crois que cela se trouve dans le Droit Canon.
Partager cet article
Repost0

2020 : NOUVELLE ERE DE PERSECUTION MAIS SACRAMENTELLE

Publié le par culture

2020 : NOUVELLE  ERE  DE PERSECUTION MAIS SACRAMENTELLE

Le 10 mai est le jour où le Diocèse de Vannes fait mémoire du Bienheureux Pierre-René Rogue, béatifié le 10 mai 1934, en pleine période de gauchisme athéiste qui va amener la catastrophe du Front Populaire, pendant que commencent en Espagne les persécutions religieuses. Il a été martyrisé le 3 mars 1796.

Le 24 décembre 1795, vers les 10 H du soir, alors qu'il allait porter la Sainte Communion à un malade, le Père Pierre-René Rogue, Lazariste, est intercepté dans le couloir de la maison au 9 rue Emile Burgault (rue qui va de la cathédrale à la Mairie de Vannes). Il est arrêté par deux individus et emmené à la maison commune. L'un et sa famille sont les protégés de madame Rogue ! Belle reconnaissance de la générosité de la maman du Père Rogue.

L’évêque constitutionnel du moment est Charles Le Masle qui ne lèvera pas le petit doigt pour défendre son prêtre.

« Il n’a prêté aucun des serments, et n'a point promis soumission et obéissance aux lois de la République. Il ne s’est pas déporté, n’a pas quitté le territoire français, qu'il est toujours demeuré à Vannes, qu’il a été arrêté 9 rue de l’hôtel de ville (actuelle rue Emile Burgault note SCB). Interrogé sur les personnes qui l’ont hébergé le prêtre répond qu’il n’a rien à répondre et qu’il a toujours exercé son sacerdoce. Il s’est caché pour éviter d’être déporté ».

Pierre-René Rogue sera guillotiné, après une caricature de procès, le jeudi 3 mars 1796 ; il avait 37 ans et inhumé au cimetière de Boismoreau. Une croix est mise par sa maman ; quelques temps plus tard c'est un joli monument associant le granit et le tuffeau qui sera érigé sur sa tombe où repose aussi son ami, l'abbé Alain Robin exécuté en même temps que lui.

Monseigneur Gouraud, évêque de Vannes, en 1907 s'intéresse au cas de ce prêtre, qui est déjà déclaré comme martyr de l'Eucharistie, Confesseur de la Foi et quasiment canonisé par la population qui honore sa mémoire par le dépôt d'ex-voto dont certains sont adressés à saint Rogue !

Samedi 19 mars 2016, à 14 H 30, le Souvenir Chouan de Bretagne  a organisé une promenade pèlerinage sur les pas du Bienheureux avec une vingtaine de personnes, en partant de la cathédrale de Vannes. Présentation de la maison où il habita avec sa maman (veuve de bonne heure), arrêt devant la maison où il fut arrêté alors qu’il allait porter la communion à un malade (il ne dira jamais à qui). Une plaque apposée rappelle ce fait. Ce fut ensuite le passage par la porte-prison où il fut enfermé ; de là nous allâmes au cimetière d’où il fut exhumé le 4 mai 1934, sous l’épiscopat de Monseigneur Hyppolite Tréhiou.

Nous avons remonté la rue du Méné, qui fut la Via Dolorosa de Pierre-René Rogue et de l’abbé Alain Robin, puis nous avons fait un arrêt devant l'ancien Séminaire, actuel Foyer du travailleur, évoquant  la belle église XVIIIème Notre Dame du Méné, chapelle du Séminaire rasée par la bêtise humaine (et la complicité de l’évêque Pierre Boussard)  en 1968 et remplacée par un Prisunic ; nous arrivâmes ensuite sur le lieu où se dressait la guillotine qui fit des ravages dans les populations religieuses ou laïques qui voulaient simplement le respect de leurs libertés, y compris la Liberté religieuse. Enfin, ce fut le retour à la cathédrale où à 16 H 30 précises l'abbé Amaury Brillet, vicaire de Saint Patern, célébra la messe, la même que disait le Bienheureux sur l’autel surmontant la châsse du Bienheureux. L'Archiprêtre de la cathédrale avait sorti du coffre le calice de Pierre-René Rogue pour la messe.

2020 : NOUVELLE  ERE  DE PERSECUTION MAIS SACRAMENTELLE

Nos effectifs s'étaient grossis et nous étions une bonne soixantaine de personnes pour cette messe d'action de grâce au cours de laquelle l'abbé Amaury Brillet nous donna une homélie d'élévation, de courage et de résistance, demandant l'intercession du martyr pour nous donner de bons prêtres, n'oubliant pas de remercier le Souvenir Chouan de Bretagne sans lequel il n'y aurait pas eu d'évocation du Souvenir du martyre de Pierre-René Rogue qui, parmi les centaines de prêtres et de religieux martyrisés en Bretagne, est le seul à avoir été béatifié.

Rien que pour le Morbihan 25 prêtres furent guillotinés, 12 moururent sur les pontons de Rochefort, 8 en Guyane, 2 dans le bagne de l'ile de Ré, 37 furent assassinés sur les chemins du département et 16 moururent en prison.

Le sacrifice de ce prêtre, soucieux de son sacerdoce et du salut des âmes est digne d’être rappelé à une époque bizarre où l’évêque de Vannes, obéissant au diktat pagano-préfectoral, interdit le culte catholique dans les églises ; allons-nous revenir au temps des catacombes, risquer l’emprisonnement pour pratiquer notre foi et recevoir la sainte communion, grâce sacramentelle dont nous sommes privés par décision de l’épiscopat aux garde à vous devant les successeurs athées des saint-just, robespierre, marat et autres gibiers de guillotine ?

 

Et comme je l’écrivais dans une lettre au Président de la Circonférence des évêques de France « nous empêcher de faire nos Pâques » et nous priver des grâces sacramentelles de la Semaine Sainte ce qui mettrait tous ces épiscopes dans de drôles de drap au moment de rendre des comptes au Tribunal de Dieu. Episcopat sourd et muet lors des crimes de l’euthanasie et devant les 200 mille enfants tués annuellement, rien qu’en France, dans le ventre de leurs mères. J’attends la réponse de l’évêque de Reims. Quoique je n’attende pas grand chose de lui ; lorsqu’il était curé de Saint Paul Saint Louis de Paris il avait refusé que nous ayons un prêtre (l’excellent abbé Christian-Philippe Chanut hélas décédé en aout 2013) qui célèbre la messe du temps de Georges Cadoudal lors de l’anniversaire de son exécution en juin 2004.

Les prêtres et évêques n’ont eu de cesse d’exercer leur sacerdoce pendant les temps d’épidémies. Ceux de maintenant se cloîtrent et nous privent à cause d’un virus surtout médiatique.

Bienheureux Pierre-René Rogue, confesseur de la Foi, martyr de l'Eucharistie veillez sur les catholiques, en Bretagne, en France et dans le monde.

 

Partager cet article
Repost0

"L'INVASION D'UN PAYS PAR UN SEUL HOMME"

Publié le par culture

Cette citation célèbre de François-René de Chateaubriand (in De Buonaparte aux Bourbons) rappelle le débarquement de Napoléon en mars 1815 reprenant sa parole d'abdication de Fontainebleau dont il avait dit qu'elle était inviolable (on voit là que beaucoup de politiques actuels sont bonapartistes dans l'âme).

"L'INVASION D'UN PAYS PAR UN SEUL HOMME"

IL Y  205 ANS.

Rappelée récemment par Marc Menant sur C.News  l’épopée de l’empereur déchu a commencé le 1er mars en fin d'après-midi à Golfe Jouan (Juan), simple plage de la Méditerranée proche de Cannes où il a débarqué venant de l’ile d’Elbe.

 

Le Jeudi 26 février 1815 profitant du léger brouillard entourant son l'île de résidence forcée où il a été exilé après son abdication du 12 avril 1814, et sa destitution par le Sénat, Napoléon a pris la poudre d'escampette avec quelques hommes (entre 900 et 1200) répartis sur 7 bateaux (Menant parle de 16 mais l’excellent conteur prend parfois des libertés), à la tombée de la nuit.

Le bivouac est établi dans un proche bois d'olivier. Heureusement pour ces hommes, il n'y avait pas d'espace Natura 2000 ! Cela permet au chef de bande d'envoyer des estafettes effectuer quelques sondages (pour connaître la popularité de l'arrivant).

2 mars, bivouac dans la petite ville de Cannes. Le soir, bivouac pour la troupe à Séranon : le Chef des aventuriers dort chez le maire de Grasse, au château de Brondet

3 mars, bivouac à Barrême, en montagne. Le chef de bande loge chez le juge Tartanson où Cambronne, arrivé à 18 heures, après une étape de 46 km, a fait préparer le logement. Napoléon arrive à 20 heures, les rues sont illuminées et toute la population l'attend. Le Maire M.Béraud vient au-devant de lui et le mène à la maison du juge. Napoléon s'entretient longuement avec le Juge, le Maire et ses Conseillers et ils repartirent tous «pleins d'enthousiasme et de dévouement pour sa cause».

Pendant ce temps, Cambronne s'occupe du repas de Napoléon. Cambronne fait fonction de maître d'hôtel, et pour compléter le menu familial, soupe de légumes et plat de morue, commande à l'Auberge du Cheval-Blanc, tenue par Joseph Abbès, un rôti de chevreau ainsi que des fruits et des confitures.

Voulant dédommager le juge Tartanson des frais occasionnés, celui-ci répondra: «Je ne suis pas aubergiste, je ne fais pas de note !». Pierre Cambronne laisse cinq napoléons sur la table avec un papier spécifiant de donner dix francs aux domestiques.

La maison du juge Tartanson existe toujours. Il y a une petite plaque sur le pignon pour rappeler cette nuit.

4 mars, parti de bonne heure la troupe arrive à Digne, Napoléon se repose, tout le monde repart en milieu d'après-midi pour Malijai (Alpes de Haute-Provence).

5 mars, arrivée à Sisteron d'où tout le monde repart vers 15 H. Arrivée à Gap  à 22 H. La remontée vers Grenoble se passe bien. Il y avait quelques craintes envers les Impériaux ayant viré légitimistes ; Masséna, à Marseille n'a pas bougé. Dans un cas comme dans l'autre il ne sera pas considéré comme félon. Par ailleurs, jusque là, la versatilité fonctionne bien.

6 mars, départ tardif de Gap où Napoléon abandonne le fanion des Tirailleurs corses qu'il arborait depuis son départ de l'île d'Elbe. Le chef des aventuriers reprend le drapeau tricolore. Arrivée tardive à Corps.

 

Partager cet article
Repost0

ABBAYE DE BLANCHE COURONNE en Loire Atlantique

Publié le par culture

ABBAYE DE BLANCHE COURONNE en Loire Atlantique

Cette abbaye était en bien mauvais état lorsque nous y avons fait un passage en juillet 2011 à l'occasion d'un rassemblement des Chouanneries. Nous avions déjeuné, sur les tables que j'avais fait dresser dans l'abbatiale, d'un repas préparé par Les Traiteurs du Loc'h (Grand Champ, Morbihan).

L'abbaye Notre Dame de Blanche Couronne, sur le territoire de la commune de La Chapelle Launay près de Savenay, a vu le jour au XIIème siècle (1150); les derniers travaux datent du XVIIIème sous l'autorité des abbés commendataires : le Chevalier Jean-Jacques Régnault de Barres puis l'abbé Armand de Béthune, enfin l'abbé Daniel Bertrand de Langle ; c'est sous son abbatiat que les quatre derniers moines quittèrent Blanche Couronne en avril 1767 pour aller s'installer à Saint Jacques de Pirmil (près de Nantes).

Etienne-Jean-Baptiste Louis des Gallois de La Tour, ancien Conseiller au Parlement d'Aix, sera nommé à son tour en 1774 ; il sera ordonné prêtre en avril 1783 (il a 33 ans), nommé Vicaire général d'Autun puis Doyen de Notre Dame de Moulins en 1785.

Notre Dame de Blanche Couronne est volée par la Constituante en novembre 1789 ; Gallois de La Tour émigre en 1790.

Vendue en 1791 à un administrateur de la Vendée qui viendra l'habiter avec sa famille en 1794. En 1815 elle est vendue puis de nouveau en 1841 à une famille Lecadre dont une fille épousera le peintre nantais Toulmouche. L'abbaye devient une sorte de centre culturel et artistique. Le poète José Maria de Heredia, cousin de Auguste Toulmouche y fait de fréquents séjours.

Après le 23 décembre 1793 et le carnage de Savenay ("Il n’y a plus de Vendée, citoyens républicains. Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les marais et dans les bois de Savenay. Suivant les ordres que vous m'aviez donnés, j’ai écrasé les enfants sous les sabots des chevaux, massacré les femmes, qui, au moins pour celles-là n'enfanteront plus de Brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J'ai tout exterminé" cruelle phrase de Westermann reprise par l'écrivain spécialiste des Guerres de Vendée à partir de Crétineau-Joly mais qui ne figure pas dans le rapport de Westermann au Comité de Salut Public (pure affabulation), les Archives, ça existe !) les survivants de la bataille sans pitié viendront se réfugier dans l'abbaye ; certains arriveront à rejoindre Rohars (petit port sur La Loire d'où Jean Legland, habitant du lieu, arrivera à en faire passer plusieurs centaines sur l'autre rives en plusieurs mois) les autres seront exterminés dans les bois de l'abbaye (dont subsiste un petit bout).

Achetée par le Département de Loire Inférieure en 1929 pour en faire un asile d'aliénés, elle devient garnison des touristes allemands en 1940. Comprise dans la poche de Saint Nazaire elle reste occupée jusqu'au 11 mai 1944 ; depuis 1943 elle est devenue un centre d'hébergement pour les populations civiles de la poche dont les habitations, en particulier celles de Saint Nazaire, ont été anéanties par les "libérateurs" anglo-américains.

Défigurant le site les américains de l'Otan ont construit, dans les années 50, à proximité de l'abbaye, d'immenses réservoirs pour approvisionner leurs troupes.Ces réservoirs sont, depuis 1968 le dépôt des essences des Armées (SEA) en particulier de kérosène.

En 1994 l'ensemble de Blanche Couronne est classé ; la fondation de l'Association Les Compagnons de Blanche Couronne permet de récolter des fonds pour limiter la détérioration des bâtiments et les mettre hors d'eau.

La commune qui est partenaire des Compagnons mais aussi propriétaire n'a plus de ressources nécessaires et suffisantes pour freiner la ruine à venir. Des travaux sont votés et commencent en février 2019. Le 20 décembre 2019 la vente est signée entre La Chapelle Launay et le Département, au Conseil départemental de Loire Atlantique pour 1 € symbolique.

Un remarquable travail a déjà été effectué.

ABBAYE DE BLANCHE COURONNE en Loire Atlantique
ABBAYE DE BLANCHE COURONNE en Loire Atlantique
ABBAYE DE BLANCHE COURONNE en Loire Atlantique

Le chef de chantier m'a fait pénétrer à l'intérieur du Logis de l'abbé, exactement dans la salle capitulaire, pour me montrer avec fierté les fenêtres réalisées par son entreprise de Saint Laurent de La Plaine (49), à l'identique de l'époque et les fermetures par taquets ; les carreaux sont fabriqués à l'ancienne (Ets Saint-Just style Colonial spécialiste) et posés au mastic. Ils sont, chez le maître verrier, soufflés puis  mis en rond par un tournoiement de la main du souffleur, déposés à plat puis taillés aux dimensions voulues ; c'est grâce à cette méthode que l'on a des verres très légèrement déformés avec des bulles d'air ; très joli  (mais d'après une châtelaine, difficiles à nettoyer).

ABBAYE DE BLANCHE COURONNE en Loire Atlantique

Belle restauration mais il y en a encore pour presque 7 ans !

Partager cet article
Repost0

LA REVUE N° 48 EST EN COURS D'IMPRESSION

Publié le par culture

LA REVUE N° 48 EST EN COURS D'IMPRESSION

Avec sa couverture, illustrée par Anne de Bretagne jouant sur un orgue portatif - sculpture du XVIème siècle (cliché que j'ai réalisé en septembre 2010 en la cathédrale de Le Mans) -  La Revue va vous offrir 70 pages de lecture. Un article consacré à "La bataille de Montréjeau" prend le risque de contrarier beaucoup de ceux qui se sont emballés pour cet épisode de l'Histoire sous le Directoire. 28 pages rien que pour ce sujet constitué essentiellement de consultations d'Archives. Mais je puis vous rassurer : il n'y a pas eu de génocide à Montréjeau !

Partager cet article
Repost0

18 FEVRIER 1800 - LOUIS de FROTTE 18 FEVRIER 2020

Publié le par culture

18 FEVRIER 1800 - LOUIS de FROTTE    18 FEVRIER 2020

Louis de Frotté, né le 5 août 1766 à Alençon, est un grand de la Chouannerie ; il est le fils du comte

Pierre Henri de Frotté, écuyer du Roi. La famille est de tradition protestante mais il a reçu le Baptême sur insistance de sa mère. Après la mort de sa maman alors qu’il avait sept ans, vivant dans une famille protestante il en pratiqua la religion.  C’est par solidarité avec les nouveaux persécutés royalistes et catholiques que Louis de Frotté, resté monarchiste comme bien d'autres protestants, a pris la tête du mouvement royaliste en Normandie.

 

Il émigre à Bruxelles en 1791, pour rejoindre l'armée de Condé puis sert en Italie et enfin à Londres en 1794 où il rencontre Joseph de Puisaye, qui se présente comme général en chef de l'Armée catholique de Bretagne. Puisaye l'introduit auprès du comte d'Artois.

Le Prince le nomme Lieutenant-colonel en charge du soulèvement de la Normandie. Ce sont les prémices des entretiens entre les Bleus et les Chefs des Révoltés en vue des futurs « Accords de La Jaunaye » qui seront signés le 17 février 1795. Le comte de Frotté assiste aux négociations mais ne signera pas et repart à Londres.

En juin 1795, il débarque près de Saint-Malo, recrute et avec sa petite armée il s'empare de Mayenne. A la tête de milliers d’hommes (le chiffre de 11 mille est avancé) qu'il entraînait ou faisait entraîner tous les jours, marche, tir, initiation au combat et  à l'embuscade, leur apprenant à tout savoir d'une guerre ordinaire ou de guérilla. Cette dernière façon de se battre est aussi adoptée par les Révoltés de Vendée depuis début 1794. Fini le temps des grandes batailles à l’ancienne et meurtrières.

Embuscades et escarmouches sanglantes entre royalistes et républicains se multiplient dans les bois et les chemins creux. Le 31 mars 1796, il est mis en échec devant Tinchebray (Orne) et en juin, les meneurs royalistes des autres régions révoltées se soumettent. Le 6 juillet, le traité de Fontenai-les-Louvets met un terme à la première guerre chouanne.

Mais Louis de Frotté n’a pas signé ; réfractaire il est obligé de repartir à Londres où il monte un projet d’insurrection avec William Pitt et le comte d’Artois.

En avril 1797 Frotté revient en France, s’introduit à Paris ; mais le Coup d’État du 18 fructidor (4 septembre 1797), organisé par trois Directeurs en vue d’annuler les élections que les Royalistes ont remportées, l’oblige à repartir à Londres.

Il prépare un nouveau soulèvement et  débarque près de Bayeux le 23 septembre 1799. À la tête de 11 000 hommes, il déploie une activité énergique et infatigable. Les Vendéens ont signé la paix  avec celui qui est devenu 1er Consul après avoir renversé le Directoire (18 brumaire An VIII-8 novembre 1799) le 18 janvier 1800 et Georges, dans le Morbihan après sa victoire du Pont du Loc’h pense aussi à répondre favorablement aux offres de paix de Buonaparte. Ce qui sera fait le 14 février. 

Alors, esseulé,  malgré son mépris pour Bonaparte qui fait de Frotté  son ennemi personnel, il envoie, le 8 février, sa proposition de soumission au général Brune. Un de ses courriers, intercepté par les Bleus, montre que c’est un pis-aller et non une soumission sincère. Est-ce Bonaparte qui en a donné l’ordre à Brune ? Celui-ci donne l’ordre à Maximin-Joseph Guidal, Adjudant-général (Général de brigade actuel) du département de l’Orne de le convoquer à son quartier général.

18 FEVRIER 1800 - LOUIS de FROTTE    18 FEVRIER 2020

Le Chef de l’Armée Royaliste de Normandie fut convoqué pour le 15 février à l’hôtel que Guidal occupait avec son Etat-major à Alençon à l'actuel n° 33 de la rue des Grandes-Poteries où il se rendit avec six de ses officiers (Isaac Dumont de Lamberville, baron du Hum, baron d’Hugon, baron de Commarque, Florent-Martin d’Hauricourt et  Pascal Sechiordi) qui reçurent tous un sauf-conduit expirant le jour même à minuit.

Ils arrivent vers 22 heures. on les fait lanterner ; Guidal n’est pas là. Peu après minuit, des grenadiers vinrent s’emparer des sept officiers Chouans. A Frotté qui s’insurgeait devant cette façon d’agir il fut répondu que les sauf-conduits avaient expiré à minuit et qu’ils allaient être conduits à Paris. Un courrier est envoyé à Bonaparte aux Tuileries.

Sous très forte escorte, les prisonniers prirent la route le 16. Le 17 ils arrivèrent à Verneuil sur Avre vers la mi-journée. Au moment de repartir un ordre arrive de Paris ordonnant d’organiser une Commission militaire pour juger les 7 Royalistes.

Ce qui est fait le 18, sans avocat, sans Appel, sans Cassation, comme au "bon vieux temps" de Fouquier-Tinville ! Un seul verdict : la mort.

Le comte de Frotté demande une bouteille de vin et des verres. Les sept Officiers Chouans trinquent clament un " Vive le Roi ", brisent leurs verres et la bouteille. A cinq heures de l’après-midi, ils sont emmenés sur le lieu de la mise à mort, (marqué maintenant par un menhir du Souvenir de la Chouannerie Normande inauguré en octobre 1973).

Louis de Frotté et ses compagnons font face aux treize hommes du peloton (treize balles pour six hommes !) ; le coup de grâce est donné aux victimes dont les souffrances cessent enfin. Leurs corps seront "balancés" par dessus le mur du cimetière et inhumés tardivement.

Une autre version de leur exécution est aussi plausible, c’est celle que j’ai entendue lors du 200ème anniversaire : ils auraient été exécutés le long du mur du cimetière et leurs corps balancés par dessus et inhumés tardivement. Ce qui expliquerait mieux "les corps jetés par dessus le mur du cimetière" malgré l’emplacement de la stèle qui ne pouvait pas être mise ailleurs.

 

Leurs restes exhumés de la fosse commune sont déposés dans la crypte de l’église de la Madeleine en 1814. En mars 1826  David d’Angers livre un cénotaphe,  une plaque mémorial en marbre de Carrare sculptée, faisant le rapprochement avec les frères Macchabées de l’Ancien Testament.

18 FEVRIER 1800 - LOUIS de FROTTE    18 FEVRIER 2020

Le 19 février 2000 une remarquable journée du Souvenir, organisée par de nombreuses Associations, put être organisée, grâce à l’appui de l’Adjoint en charge de la culture, communiste, contre la volonté du maire (Pétiet) qui n’en voulait pas. Lui demandant comment cela se faisait qu'un communiste commémore un noble l’adjoint me répondit : « Monsieur, Louis de Frotté s'est levé contre la dictature et  pour défendre le peuple opprimé par la bourgeoisie parisienne ».  Allez comprendre !

18 FEVRIER 1800 - LOUIS de FROTTE    18 FEVRIER 2020
Partager cet article
Repost0

TGV 6 FEVRIER 2017 - 6 FEVRIER 2020

Publié le par culture

Fouquier-Tinville

Fouquier-Tinville

Un ami vidéaste, perdu de vue depuis deux ans, m'a téléphoné il y a quinze jours pour me demander de mes nouvelles, insistant en particulier sur ma santé mentale et si ça allait bien financièrement.

Je lui demandais la raison de sa sollicitude après deux ans d'éloignement. Il me répondit que Ghislaine Herbreteau-Gerbaud, ancienne présidente de l'Association "Brigands du Bocage" était passée le voir. Elle lui avait annoncé que j'avais été lourdement condamné par le tribunal de La Roche sur Yon à 140 mille € d'amende et à deux ans d'obligation de soins psychiatriques.Et que mon association n'allait pas très bien. Je le rassurais sur le sort du Souvenir Chouan de Bretagne (qui n'est pas MON association) qui allait très bien.

Je lui redis que je me portais très bien même si je n'avais pas digéré le jugement du TGI de La Roche sur Yon relaxant l'ancienne présidente des Brigands du Bocage contre laquelle j'avais porté plainte, comme membre de ladite association et à ce titre seulement,pour détournement de fonds du public. Ces fonds étaient le résultat d'une collecte réalisée pour aider une personne ayant tout perdu dans l'incendie de sa maison. Mais ces fonds comportaient aussi les adhésions de l'association (la banque m'a fournie une photocopie de mon chèque endossé par Gerbaud alors compagnon et futur époux. (en réalité je me suis trompé les chèques sont endossées par elle sous un nom, Gerbaud, qui n'est pas encore le sien).Ce détournement porte sur 40 à 50 mille €.

Je disais à G. qu'elle avait eu comme témoin de moralité Reynald Séchér qui m'avait lourdement chargé me reprochant de le harceler par des Mel, qu'il avait détruits (moi je les ai tous) et par des articles sur le Blog (facile à vérifier taper Secher dans la liste de recherche : il y a 85 articles louangeurs qu'heureusement je n'ai pas supprimés !). Ce que l'écrivain appelle harcèlement c'est lorsque j'ai commencé à lui réclamer les 1500 € qu'il devait au Souvenir Chouan de Bretagne ( 200 DVD + % sur les livres que je lui ai gracieusement vendus). Je proposais à mon interlocuteur téléphonique de lui envoyer la copie du témoignage de l'écrivain.Finalement je lui ai envoyé tout le dossier. Le surlendemain il m'écrivait que  "c'était vraiment du lourd".

Cet article que certains trouveront fastidieux ne pourra être ainsi jugé que par ceux qui ne savent pas ce que l'on m'a fait subir pendant cinq ans :réputation, honneur, relation familiale, santé personnelle et celle du SCB si cher à mon cœur. Mais je suis toujours là et le Souvenir Chouan de Bretagne aussi.

Le prochain article sera consacré au témoignage de l'écrivain, puisqu'il s'agit d'une pièce publique citée par l'avocat de la prévenue. Détail, la prévenue n'était pas présente à son procès lequel avait déjà été déplacé une fois et son avocat put prendre la parole ; à l'audience précédant la nôtre la prévenue était aussi absente mais son avocat fut interdit de parole par la Cour. Curieux, non ?

Pour répondre aux allégations de Herbreteau-Gerbaud je vous présente l'attendu du jugement :

TGV 6 FEVRIER 2017 - 6 FEVRIER 2020
TGV 6 FEVRIER 2017 - 6 FEVRIER 2020
TGV 6 FEVRIER 2017 - 6 FEVRIER 2020
TGV 6 FEVRIER 2017 - 6 FEVRIER 2020
Partager cet article
Repost0