WESTERMANN GUILLOTINE POUR SES CRIMES ?

Publié le par culture

WESTERMANN GUILLOTINE POUR SES CRIMES ?

NON ! WESTERMANN n'a pas été guillotiné pour ses crimes ! (comme je l'ai encore lu ce matin)

Célèbre pour sa déclaration après la tuerie de Savenay le 23 décembre 1793 " Il n’y a plus de Vendée, citoyens républicains. Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les marais et dans les bois de Savenay. Suivant les ordres que vous m'aviez donnés, j’ai écrasé les enfants sous les sabots des chevaux, massacré les femmes, qui, au moins pour celles-là n'enfanteront plus de Brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J'ai tout exterminé ". Déclaration sortie du cerveau fertile de Jacques Crétineau-Joly. Westermann n'a jamais été qu'un militaire zélé ne se posant pas de question. Comme Fouquier-Tinville et Carrier ou Carnot ou Meignet ont été des fonctionnaires zélés.

Voir sur un précédent article du Blog une partie du vrai courrier envoyé à La Convention.

Le 5 avril il monte à l'échafaud. Oh! il n'est pas seul, accompagné par Danton, Desmoulins, Basire, Fabre d’Églantine, Lacroix, Delaunay, Hérault de Séchelles, Gusman, les frères Frey et leur secrétaire Deideriksen, Philippeaux, Sahuet d'Espagnac (dit l'abbé d'Espagnac ex prêtre et vrai escroc),

Westermann a été compris dans un "lot guillotine" d'individus comprenant des prévaricateurs, des trafiquants en tous genres ; le "doux" poète Fabre dit d’Églantine, compositeur d'"il pleut bergère" mais aussi du calendrier républicain avec ses noms qui quotidiennement font appel à la nature - le 5 avril 1794 s'appelle laitue 16 Germinal - mais qui a trafiqué sur les fournitures militaires et 20 mille paires de chaussures payées par la nation et qu'il a revendues aux soldats !

Westermann, le boucher de la Vendée (et pas seulement !) est prévenu de complicité, avec les autres, dans "la conspiration tendante à rétablir la monarchie et à détruire le gouvernement républicain". Le Président du tribunal est Herman, le Procureur Fouquier-Tinville.

Ouvert le 2 avril le procès est clos le 5 ; pas d'avocat, pas d'appel. Le verdict :

"Sont déclarés traîtres à la patrie, et seront punis comme tels, ceux qui seront convaincus d'avoir, de quelque manière que ce soit, favorisé dans la République le plan de corruption des citoyens, de subversion des pouvoirs et de l'esprit public ; d'avoir excité des inquiétudes à dessein d’empêcher l'arrivage des denrées à Paris ; d'avoir donné asile aux émigrés ; ceux qui auront tenté d’ouvrir les prisons ; ceux qui auront tenté d'introduire des armes dans Paris dans le dessein d'assassiner le peuple et détruire la liberté ; ceux qui auront tenté d'ébranler ou d’altérer la fortune du gouvernement républicain ;  et à l'article 7 de la cinquième section du titre premier de la deuxième partie du code pénal, ainsi conçu :  Tout membre de la législature qui sera convaincu d'avoir, moyennant argent ou promesse, trafiqué de son opinion, sera puni de mort ; déclare les biens desdits condamnés acquis à la République, conformément à l'article 2 du titre 2 de la loi du 14 mars 1793 ;

Ordonne qu'à la diligence de l'accusateur public le présent jugement sera mis à exécution dans les vingt-quatre heures, sur la place de la Révolution à Paris, imprimé et affiché dans toute la République".

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