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Agnès de La Barre de Nanteuil : EXEMPLE POUR NOTRE TRISTE EPOQUE !!!

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Agnès de La Barre de Nanteuil : EXEMPLE POUR NOTRE TRISTE EPOQUE !!!
Agnès de La Barre de Nanteuil : EXEMPLE POUR NOTRE TRISTE EPOQUE !!!
Agnès de La Barre de Nanteuil : EXEMPLE POUR NOTRE TRISTE EPOQUE !!!
Agnès de La Barre de Nanteuil : EXEMPLE POUR NOTRE TRISTE EPOQUE !!!

L'an dernier, mercredi 13 août 2014, au cimetière de Boismoreau, une cérémonie à la mémoire de Agnès de La Barre de Nanteuil, Chouanne du XXème siècle, se déroulait pour le 70ème anniversaire de sa mort, à Paray Le Monial, dans le train qui l'emmenait en déportation en Allemagne, le 13 août 1944.

Organisée au départ pour le seul Souvenir Chouan de Bretagne, cette cérémonie réunit la famille et les familles alliées dont des Membres de la famille de Charette de La Contrie. Moment empli d'émotions en entendant les témoins de l'époque aux souvenirs demeurés très vifs ;  de ces moments rares de l'existence. L'abbé Raphaël d'Anselme, curé de la paroisse Saint Patern (dont relève le cimetière de Boismoreau) donna l'Absoute.

Grâce au Directeur des Archives municipales de Vannes il a été possible de retrouver la date de son inhumation au cimetière de Boismoreau puisqu'elle fut d'abord enterrée à Paray Le Monial. Ces renseignements furent corroborés par la consultation des Archives de Ouest-France à Rennes.

C'est pour cela que nous rendrons un second hommage à cette héroïne de la résistance vannetaise pendant quelques heures pour le 70ème anniversaire de son retour à Vannes:

SAMEDI 16 MAI

- 11 H 30 (et non 10 H 30 comme annoncé) Messe de Requiem et d'action de grâce  célébrée par l'abbé Raphaël d'Anselme, curé de la paroisse, à Saint Patern puis cortège jusqu'au cimetière de Boismoreau et dépôt d'une gerbe sur la tombe de la jeune héroïne. Le Maire de Vannes Monsieur Robo sera représenté par Monsieur Gabriel Sauvet, Maire-adjoint en charge de la Culture.

Après le déjeuner à la cafétéria  de l'Espace Montcalm (ancien Grand séminaire) nous irons suivre les derniers pas d'Agnès :

- Maison d'habitation rue Jeanne d'Arc où elle fut arrêtée le 13 mars 1944

- Le siège de la Gestapo rue Pasteur,

- La prison de Vannes où elle fut emmenée pour les premiers interrogatoires avant d'être envoyée à  la prison Jacques Cartier de Rennes le 16 mars.

Sollicités pour avoir une délégation, le colonel Commandant la Délégation Militaire du Morbihan a opposé un refus poli pour cause de plan Vigipirate et effectifs trop réduits; le général Commandant les Ecoles de Saint Cyr Coëtquidan ne donne pas suite à notre demande en raison "de la programmation soutenue des formations d'élèves à cette époque".

L'important réside dans l'existence de cette cérémonie d'hommage à une jeune personne qui doit être un exemple pour notre époque ; Agnès de La Barre de Nanteuil n'était pas une idéaliste mais avait un idéal (ce qui est totalement différent) qu'elle précisera dans ses dernières paroles ; "je donne ma vie pour Dieu et ma Patrie", ce qui se résume parfaitement par Doue ha mem Bro.

Il est utile de rappeler que Agnès a été choisie comme marraine de la 26ème Promotion 2002-2003 d'une des Ecoles de Saint Cyr, l'Ecole Militaire du Corps Technique et Administratif, TROISIEME femme après Jeanne d'Arc (78ème promotion de Saint Cyr, 1893-1895) et Saint Odile (101ème promotion de Saint Cyr, 1917-1918).

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CERCLE JEAN-PIERRE CALLOC'H et DEFENSE NATIONALE...

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A la suite de la conférence donnée par le général Jean-Marie Faugère, cadre de réserve (2S) et ancien inspecteur des Armées, au Palais des Congrès et des Arts de Vannes Jeudi sur le thème : "Armées françaises, où allons-nous ?", La réponse est : "Dans le mur !"

Initiée par le Cercle Jean-Pierre Calloc'h dont le Président est administrateur du Souvenir Chouan de Bretagne, cette réunion n'a hélas pas attiré la foule que l'on aurait attendue pour un sujet crucial pour le devenir de la France.

Budget des Armées en régression et ne représentant plus que 3,2 à 3,4% du budget de l'Etat (le triple pour l'Education dite nationale responsable de la crétinisation de la population) contre plus de 40% pour le système social (hors Sécurité sociale), effectifs en baisse (1/4 de ce qu'il était lors de l'entrée à Saint Cyr du général Faugère en 1969) matériel vieillissant ou en effectifs insuffisants (75 Rafale au lieu des 250 attendus; 200 chars Leclerc au lieu des 1.200 prévus; 9 frégates dont une vendue à l'Egypte au lieu des 11 prévus; des avions de transports de troupes inexistants (1 Airbus actuellement). 1 Porte-avions à mi-temps (entre l'entretien et les réparations). Même pour le plan Vigipirate mis en place après la Charlie Story, l'Armée a du faire appel majoritairement aux transports en commun civils.

Pour un peu il ne reste plus qu'à mobiliser les mobylettes et les scooters comme appui tactique !

Ce ne serait pas une nouveauté: en 1961 les Vespa et autres Lambretta étaient inscrits sur les registres de l'Armée comme réquisitionnables; ils auraient servi comme support de lance-roquettes !

La sottise (entr'autres) de Chirac licenciant la conscription en novembre 1997 (initiée par Chirac-Juppé et poursuivie par Chirac-Jospin) est responsable sur beaucoup de points de la désintégration actuelle et de l'insuffisance des effectifs à laquelle on a suppléé par l'introduction de personnels civils, souvent syndiqués, accompagnés de leur cortège de psychologues et autres bisounours. Le général cite le simple cas des dernières déclarations du Ministre de l'Intérieur et des Cultes qui va décider de "l'embauche" de 10 mille recrues dans le cadre de la protection Vigipirate des QUARANTE MILLE églises catholiques éventuellement menacées par les islamistes. 10 MILLE pour 40 MILLE !!!

On doit espérer que le Ministre a chez lui une personne qualifiée pour gérer la marche de sa maison !

Budget en baisse, effectifs en baisse, matériels en baisse (à part quelques éléments de vitrine) il reste heureusement les hommes qui montrent dans les différentes opérations leur expérience et leur savoir faire dans certaine missions plus que périlleuses. Mais ces hommes ne peuvent être partout et suppléer, malgré leur puissance, aux impérities, incapacités et absence de volonté des politiques.

Il va falloir ressortir les dails et affûter les fourches !

Un lecteur de cet article signale le risque causé par la présence grandissante du nombre de mahométans dans les rangs de l'Armée, de terre en particulier. La question a été posée au général Faugère qui a répondu qu'effectivement cette augmentation de soldats de ladite confession posait une grave interrogation. Quel serait leur position dans un cas d'engagement contre un état ou une armée de même confession ? Deux cas se sont posés que la hiérarchie a pensé résoudre en faisant appel à l'imam militaire alors que ces deux cas auraient du être réglé sur le simple plan disciplinaire. Il semble que ce qui n'est pas envisageable dans un corps comme la Légion pourrait poser un grave problème ailleurs.

Issu des Vertus théologales, il ne reste plus à la France qu'un Ministère: Celui de l'ESPERANCE.

Merci au Cercle Jean-Pierre Calloc'h et à son Président pour cette belle conférence.

 

 

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PARIS 1794: LE FERMIER A DIT LA VERITE, IL DOIT ÊTRE EXECUTE....

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Pierre Verrier, fermier de la Saulsotte village situé à proximité de Villenauxe dans l’Aube (actuellement Villenauxe la Grande), est condamné à mort le 23 ventôse an II - 13 mars 1794 -par le tribunal révolutionnaire de Paris comme contre-révolutionnaire pour avoir dit :

« la nation est gouvernée par des gueux, des coquins, des gredins ; la nation me fait payer plus d'impôts que je n'ai de revenus, elle ruine tous les propriétaires et les fermiers ; je désire l'arrivée du roi de Prusse et l’attends à mon dîner ; jamais la nation ne pourra l'emporter sur les puissances coalisées ; la France ne peut être gouvernée que par un Roi, et tant qu'elle n'en aura pas, elle sera sans pain ; les Représentants du peuple sont tous des barbares et gens de mauvaise vie ; ils vont tirer tout l'argent de la France pour se sauver avec ; ils font périr tous les enfants et tous les citoyens. Dans la Convention nationale il n'y a pas un seul homme à talent ; elle n'est composée que d’un tas de marchands de bois et de marchands de charbon, de va-nu-pieds et elle ne désire que de faire la loi ».

Pour avoir exprimé un tel blasphème il est exécuté le jour de son « « « jugement » » » sur la place de la Révolution (actuelle Concorde).

Le juge est Dumas et l’Accusateur Fouquier-Tinville qui ne sait pas encore que 13 mois plus tard c’est lui qui sera à la place de Pierre Verrier !

Pierre Verrier est un des 155 exécutés de ce seul mois de mars 1794 soit CINQ exécutions par jour, mais jusqu'au 9 thermidor le Tribunal révolutionnaire va augmenter ses cadences !

Ce sont les valeurs fondatrices de la république chères à quelques uns de nos hommes politiques !

(Parlant encore français, lorsque j'écris homme c'est au sens de genre humain - homo-inis et non vir-i).

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LA LETTRE de MARS-AVRIL 2015 du Souvenir Chouan de Bretagne.

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Tous les adhérents et sympathisants du Souvenir Chouan de Bretagne ont reçu ou ont du recevoir La Lettre de Mars Avril 2015, il est temps de propager ce texte afin de remettre les clepsydres à l'heure.

La clepsydre est une montre dont le mécanisme consiste en un écoulement d'eau, une sorte de sablier liquide, en quelque sorte ! Quel rapport avec La Lettre du SCB ?

Le venin est un liquide.

On aurait pu penser que le venin distillé, qui a été fortement répandu depuis plus d'un an, allait régler le temps du Souvenir Chouan de Bretagne et de son Président mettant en péril cette belle Association à laquelle font confiance des centaines d'adhérents. Non le Souvenir Chouan de Bretagne n'a pas coulé et il sort même conforté de cette redoutable épreuve même si sous les coups il a vu disparaître les tièdes et les retors. Au delà des mensonges, des insultes, des calomnies, des bruits de plomberie, des trahisons, les médisances n'ont pas fait les dégâts escomptés par certain(s). Ils ont exalté les vrais fidèles, ceux attachés au Souvenir des Révoltés et victimes d'il y a 220 ans et révélé les faux-amis et les tiédasses.

Nous allons pouvoir ajouter une troisième devise au Souvenir Chouan de Bretagne après:

1/ Doue ha Mem Bro (Dieu et mon pays -au sens de Patrie)

2/ Connaître le Passé C'est mieux vivre le Présent et préparer l'Avenir,

3/ Fluctuat nec mergitur , (pour les non-latinistes Elle flotte mais ne coule pas, ce qui était la devise de Lutèce et l'inverse est maintenant la devise de Paris !!!))

Dans le prochain article les nombreuses commémorations à venir, la prochaine étant le nouvel hommage rendu à La Chouanne du XXème siècle : Agnés de La Barre de Nanteuil .

Remarquable jeune fille que certains auraient voulu voir au Panthéon à Paris. Elle est en meilleure compagnie au cimetière de Boismoreau, à Vannes, près de ses parents de sa soeur et de son frère, à proximité de Julien Guillemot et de la (première) tombe de Pierre-René Rogue.

 

LA LETTRE de MARS-AVRIL 2015 du Souvenir Chouan de Bretagne.
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CERCLE JEAN-PIERRE CALLOC'H, JEUDI 23 AVRIL

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Armées françaises, où allons-nous ?

Notre armée est actuellement fragilisée par des coupes sombres répétées alors qu’elle doit assurer de plus en plus d’opérations extérieures. Par ailleurs, il faut aussi s’interroger sur une dépendance accrue vis-à-vis du commandement américain.

Nous vous proposons donc de vous intéresser à notre armée

>Quelle est sa situation actuelle

>Quel est son avenir ?

>Quelles mesures un gouvernement responsable devrait prendre en faveur de l’armée, compte-tenu du contexte international ?

Nous allons tenter de répondre à ces questions grâce à l’intervention du général Faugère, le jeudi 23 avril à 20H15, au Palais des Arts de Vannes.

Jean-Marie Faugère a fait une brillante carrière militaire qu’il a terminée comme inspecteur général des armées.

Il est aujourd’hui président du G2S, groupe de réflexion regroupant des officiers généraux de l’armée de terre en deuxième section.

Brillant orateur, il a toutes les compétences pour répondre à notre attente.

Venez nombreux le 23 avril !

Cercle Jean-Pierre Calloc'h

Contact   ou 06 64 26 16 64

Le Président du Cercle Jean-Pierre Calloc'h est administrateur du Souvenir Chouan de Bretagne.

CERCLE JEAN-PIERRE CALLOC'H, JEUDI 23 AVRIL
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IMPRESSIONNANT: les convictions et la Foi de cette enfant.

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Merci à Pascal Fretplus

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IL Y A 220 ANS PRECISEMENT

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9 avril 1795, Ruche 20 germinal an III

A la Convention : Décret qui suspend l’exécution du décret d’accusation rendu contre le Représentant Julien de Toulouse.

Un décret de plus dans une Convention qui légifère à tour de bras surtout en cette période post-9 thermidor dans un climat tellement antirobespierriste que 220 ans après il en est suspect. Tout cela sent bon ce que les Italiens appellent les opérations « Manu pulite », et les narco trafiquants ou hommes politiques : « Blanchiment » non d’argent (quoique !) mais de crimes.

Ce même 20 germinal, un autre Décret intéressant :

Décret qui ordonne le désarmement de ceux qui ont participé aux horreurs commises sous la tyrannie qui a précédé le 9 thermidor.

Ce Décret vise encore les principaux agitateurs, d’humeur robespierriste, qui ont cherché à attaquer la Convention le 1er avril le tout manipulé par quelques Muscadins provocateurs.

Les thermidoriens sont-ils dantonistes ? Oui et le nom du tribun raccourci démocratiquement il y a un an, le 5 avril 1794 (16 germinal an II) revient dans le procès de Fouquier-Tinville qui se déroule en ce moment même au tribunal criminel révolutionnaire (modifié par la loi du 28 décembre 1794). Mais siègent près d’eux, encore, les durs de la Terreur (Barère, Collot d’Herbois, Billaud de Varennes, Vadier, en voie d’élimination), les députés du Marais (Centre) et les 95 Girondins qui ont survécu aux grandes purges robespierristes passées.

Si dans le prétoire, Fouquier de Tinville doit répondre de ses crimes en particulier dans l’opération de la conspiration des prisons, Barère son complice dans cette affaire va devoir répondre devant ses collègues conventionnels lui évitant un procès désagréable, autant pour lui que pour ses comparses élus et juges d’un instant.

Le premier Décret cité dans cet article est très intéressant. Il prononce ce que maintenant nous appelons « La relaxe »., l’amnistie en quelque sorte.

Or qui est Jean Julien dit Julien de Toulouse ?

Ancien pasteur protestant à Toulouse, il est élu, en septembre 1792, député du département de la Haute-Garonneà la Convention nationale ; il vote la mort du Roi. Montagnard, Julien devint membre du Comité de sûreté générale ; opportuniste toujours dans le bon sens du vent il fut arrêté comme coupable de faux, spéculation et corruption dans l'affaire de la Compagnie des Indes de Lorient avec ses complices Fabre d'Eglantine, Chabot, Basire et Delaunay (exécutés le 5 avril 1794 amalgamés aux dantonistes),. Julien parvint à s’évader, fut décrété d’accusation, et hors de la loi. La fouille pratiquée à son domicile permit de découvrir beaucoup d’argent.

Après la chute de l’Incorruptible il réclama son retour en grâce se déclarant victime des robespierristes à cause de sa haine pour Robespierre (ce qui est un parfait mensonge mais jamais qu’un de plus dans le système); la Convention l’amnistia il y a 220 ans précisément.

Dans l’affaire de corruption et de détournement lors de la liquidation de la Compagnie des Indes, il fut le seul à échapper à la guillotine. Le banquier véreux Proly, malgré ses appuis dans les milieux homosexuels, n’y arriva pas. Qui protégea Julien ?

Pendant ce temps, en Angleterre, Joseph de Puisaye reçut par William Pitt junior, Premier ministre anglais, est arrivé à le convaincre de fournir la logistique pour le transport des Emigrés en France dans le but de renverser la Convention. Puisaye, ayant appris les moments d’incertitude que traverse l’Assemblée conventionnelle a-t-il pensé que l’heure avait sonné ?

En Bretagne, Georges Cadoudal, suivi de quelques rares, montre, avec obstination et clairvoyance, son hostilité à tout Traité avec la République.

 

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SCIMUS CHRISTUM SURREXISSE, A MORTUIS VERE*...

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BELLES ET SAINTES FÊTES DE PÂQUES QUI SE POURSUIVENT DURANT CETTE OCTAVE où l'Eglise rappelle l'élément fondateur de la chrétienté, évènement pour laquelle elle est persécutée, plus particulièrement dans ses terres natales que sont l'ancienne Mésopotamie et les riches vallées du Tigre et de l'Euphrate, par une bande d'arriérés mentaux qui n'hésitent  pas à pulvériser et  réduire à néant les vestiges de leur Histoire, dans une indifférence navrante.

Je livre à votre méditation cette belle homélie donnée par l'abbé Yves Chéreau, curé de Saint Clément de Nantes, en la messe de la Résurrection :

"La Résurrection, le cœur de notre foi, vient à nous sous la forme d'une question. Au matin de Pâques nous sommes loin encore des affirmations et des discours assurés du jour de la Pentecôte. La surprise déroute tout le monde, on court beaucoup, on s'interroge. Une seule certitude : le tombeau est vide.

Voilà sans doute ce qui est le plus important à entendre ce matin : le tombeau est vide. Pour nous qui avons bien conscience de porter notre croix avec le Christ, et espérons donc vivement (et rapidement) ressusciter avec lui, l'Evangile nous rappelle que l'évidence de la Résurrection se cache dans un tombeau vide. Alors avant de restreindre la Résurrection à un futur hypothétique qui ne concerne qu’indirectement notre quotidien immédiat, refaisons ensemble l’itinéraire des premiers apôtres et confrontons leurs réactions.

La première à être confrontée au tombeau vide est Marie. Elle vient de nuit, le jour n'est pas encore levé. Signe aussi que le temps de la foi n'est pas encore advenu pour elle. Que vient-elle faire de si bon matin ? Vient-elle apporter quelques derniers soins à l'ensevelissement ? Vient-elle pleurer Jésus ? Nous n'en savons rien. La seule chose qui compte est qu'elle s'attendait à trouver le tombeau fermé et qu'il est ouvert. « Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau ». Sans dépasser ce constat, elle court aussitôt chercher saint Pierre. Pour elle, le tombeau vide ne pose pas de question mais appelle une certitude tout rationnelle : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau ». Sans s'expliquer, elle affirme sa conclusion avec force, elle se désole de son ignorance, et elle inclut les apôtres dans sa détresse : « nous ne savons pas où on l'a mis ». Elle a évalué la situation sans prendre le temps de discerner et elle attend des solutions toutes faites. Ce qui l'intéresse, c'est le concret de sa vie. Elle est passée à côté du rendez-vous de la foi parce qu'elle n'a pas pris le temps du recul, le temps d'interroger les événements.

Pierre et Jean partent alors. Dans la même hâte. L'affaire est d'importance et ne supporte aucun délai. Ils arrivent, l'un avant l'autre, mais l'ordre de préséance est respecté ; Jean laisse Pierre entrer le premier. Ils voient ce que Marie n'a pas vu : l'intérieur du tombeau vide. Les bandelettes sont rangées, donc le corps n'a pas été emporté dans la précipitation. Probablement l'hypothèse de Marie n'est pas la bonne...

Les réactions des deux apôtres sont bien différentes. Pierre scrute les lieux. II les contemple, les observe avec insistance et attention. II cherche à comprendre. Mais il reste lui aussi en deçà de l'acte de foi. Le linceul est là, le linge recouvrant la tête est bien plié. Tout porte à croire qu'ils sont devenus inutiles. Mais qu'imaginer de plus ?

Pour Jean, c'est différent. On ne sait d'abord pas ce qu'il contemple. Les choses vont plus vite. « II vit ». Quoi ? « II crut ». Quoi ? II a vu la même chose que saint Pierre. Certes, mais le disciple que Jésus aimait a instinctivement replacé la scène dans le cadre des Ecritures, c'est-à-dire dans le cadre du dessein de Dieu sur l'humanité.

La foi en un événement dont personne n'a été témoin devient alors possible. Nous avons en effet ceci de commun avec les apôtres que nous n'avons pas vu la Résurrection. Mais nous croyons que leur témoignage est véridique parce que les Ecritures L'avaient annoncée."

*Scimus Christum surrexisse a mortuis vere : Nous le savons le Crist est vraiment ressuscité d'entre les morts

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VENDREDI SAINT 2015

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Croix en argent de 1789 contenant des reliques de la Sainte Croix

Croix en argent de 1789 contenant des reliques de la Sainte Croix

Jésus, condamné comme prétendu Roi, vous êtes raillé, mais dans la dérision apparaît cruellement la Vérité.

Combien de fois les insignes du pouvoir portés par les puissants de ce monde ne sont-ils pas une insulte à la vérité, à la justice et à la dignité de l'homme !

Combien de fois leurs cérémonies et leurs grands discours ne sont en vérité rien d'autre que de pompeux mensonges, une caricature de la tâche qui est la leur : Se mettre au service du bien !

Jésus, celui dont on se moque et qui porte la couronne de la souffrance, est pour cela précisément, le Vrai Roi ! Son sceptre est Justice, le prix de la Justice est souffrance en ce monde ; Lui le Vrai Roi ne règne pas par la violence mais par l'amour dont Il souffre pour nous. Il porte la croix sur Lui, notre croix, le poids de l'homme, le poids du monde. C'est ainsi qu'Il nous précède et nous montre comment trouver le chemin de la Vraie Vie.

Extrait du Chemin de Croix au Colisée de Rome par le cardinal Joseph Ratzinger quelques semaines avant d'être élu Pape Benoît XVI

Texte prononcé en l'église Saint Clément de Nantes. A l'issue de la cérémonie l'assemblée sera bénie par cette croix en argent de 1789, qui en a vu des fidèles et des évènements, contenant des reliques de la Vraie Croix - certifiées par un document épiscopal contenu en son socle -   !

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1er AVRIL 1795, 12 THERMIDOR AN III, IL Y A 220 ANS...

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C'est un 1er avril, mais ce n'est pas un Poisson d'avril bien que...

La chute de la valeur de l'assignat jetait le peuple dans une misère qui faisait contraste avec le luxe étalé par les thermidoriens. Les faubourgs se rebellaient contre les amis de Fréron, le conventionnel assassin de Toulon et autres lieux. Finaud il avait racolé, lui l’ancien Jacobin, les antijacobins, les Muscadins, faussement appelés royalistes, qu’à notre époque nous appellerions des « Bobos »

Tous ces gens étaient proches d’individus comme Collot d’Herbois qui, à l'époque où la dépopulation était à l’ordre du jour, recommandait pour le salut du corps social « une transpiration qui ne devrait s'arrêter qu'après la destruction de 10 à 15 millions d'habitants ».

On ne respectait même plus Marat. Son cadavre avait été expulsé du Panthéon deux mois plus tôt, ses bustes avaient été détruits et jetés dans le caniveau.

Le peuple, le vrai peuple, pas celui des Tuileries de juin et août 1792, mourant de faim à cause de l’impéritie du pouvoir conventionnel incapable d’assurer la nourriture la plus élémentaire, le pain, se révolta et envahit la Convention. L'émeute faillit triompher ; le salut des inculpés meneurs disparut devant la défense dirigée par Pichegru.

Dans la hâte la Convention légifère car elle a le peuple, qui n’est pas son peuple, aux portes de sa salle, aux Tuileries :

-Décret contenant des mesures pour protéger l'arrivage des grains destinés à l'approvisionnement de Paris.

-Proclamation de la Convention aux citoyens de Paris sur l'arrivage des grains en cette ville.

-Décret relatif à un attentat contre la liberté des délibérations de la représentation nationale.

-Décret qui nomme provisoirement le général Pichegru général en chef de la garde nationale de Paris.

-Décret qui charge le général Pichegru de s'assurer de l'arsenal, du Temple, de la trésorerie de tous les établissements publics

Contre les meneurs, ou supposés meneur (n’oublions pas qu’après la chute de l’Incorruptible les voyous de la Convention cherchent à se refaire un habit plus blanc que blanc alors qu’il est très rouge), la Convention renonça au jugement devant le Tribunal révolutionnaire et jugea les inculpés elle-même et les condamna à la déportation. Cette façon d’agir permit une opération « main propre » sans débats sur la place publique, en famille.

Sur la proposition de Fréron, la déportation fut substituée à la peine de mort en matière politique : « Billaud-Varennes, Collot d’Herbois, Barère, Vadier ont été condamnés à la déportation ; par ce seul fait que  la peine de mort est abolie pour tous les crimes révolutionnaires. Sur quels coupables en effet pourrait-on appeler le glaive, lorsque les plus grands criminels ont échappé à ses coups ? »

(Il faut admirer cette rhétorique unique ! On déporte les Grands coupables donc on ne peut pas exécuter les sous-fifres !) Mais, car il y a un mais...Voir plus bas

-Décret qui ordonne la déportation de 12 représentants du peuple

-Décret qui ordonne l'impression et l'envoi aux départements et aux armées de la déclaration tendant à invoquer l'appel nominal sur le décret qui porte que les représentants Collot d’Herbois, Vadier, Bertrand Barère, Billaud-Varennes et autres seront déportés.

-Décret qui ordonne l'arrestation des représentants Choudieu, Chasles, Huguet, Léonard Bourdon, Buchamps, Amar, Duhem.

Fréron fait voter ce texte :

Article 1er : la peine de mort est abolie pour tous les crimes révolutionnaires, excepté pour les crimes d’émigration, d'intelligence criminelle prouvée avec l'étranger, la fabrication de faux assignats, trahison militaire et provocation à la royauté.La déportation y est substituée.

Le tribunal révolutionnaire, aussitôt que le procès qui s'instruit contre Fouquier-Tinville sera terminé ne connaîtra plus que les délits portés en article premier.

 

Elle est pas belle la Justice selon la Convention, une des Valeurs fondatrices de la république ?

Nous n’avons aucune sympathie pour Fouquier de Tinville, bien évidemment, mais il est bon de souligner que pour mieux le juger et mieux blanchir son donneur d’ordre, la Convention, le Tribunal révolutionnaire va utiliser un Code qui, de fait, était devenu obsolète.

Et ce n’est pas un « Poisson d’avril » !

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