Baptisé le 17 mars 1756 au lendemain de sa naissance dans sa ville de Yolet (proche d'Aurillac) Jean-Baptiste Carrier va annoncer dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 novembre 1793, du haut de la chaire de l’actuelle église sainte Croix, alors Club Vincent La Montagne, un mode d'extermination moderne: Les Noyades. Il n’en est pas l’initiateur comme je l’ai souvent dit et écrit ; c’est sous sa mandature, certes, avec sa malfaisante neutralité, sans doute, mais cette première noyade est l’œuvre des Marats et des sbires de Lamberty.
Il n'est pas, à proprement parler, l'inventeur se ce mode d’extermination ; des expériences ont déjà eu lieu aux Ponts de Cé dans le Maine et Loire (Collot dit d’Herbois ?) et à Château-Gontier en Mayenne (Thirion ?) en octobre. Les premières victimes, dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 novembre 1793, sont des prêtres dont l'âge va de 29 à 81 ans (et non pas de vieux prêtres comme souvent écrit)
D'autres Noyades vont suivre et se poursuivront après le départ de Carrier en février 1794. Elles toucheront des personnes différentes, hommes, femmes, enfants mais elles se sont accélérées après la débâcle de Savenay (23 décembre 1793).
Jamais un procédé aussi ignoble n'avait été inventé pour se "débarrasser" en masse d'opposants de manière rapide et peu coûteuse, comme on noie des chatons, ce qui maintenant est puni par la loi !
On parle des Noyades comme d'un crime réel mais de façon intemporelle. A-t-on imaginé l'angoisse et la souffrance de ceux qui en ont été les victimes ? L'obscurité, le froid, l'eau qui monte dans les embarcations, la révolte, l'angoisse, l'eau qui envahit les bouches, les corps, les poumons ? La mort enfin avec toute ses souffrances ? Et l'ultime question : Mais qu'est-ce que j'ai fait pour être ainsi traité ?
Lors des journées du Patrimoine en 2011, évoquant les Noyades de Nantes mes deux interlocutrices, deux charmantes hôtesses chargées de la visite d'un hôtel particulier ouvert au public, pensaient à deux "jeunes" tombés dans la Loire après une soirée passablement alcoolisée. L’Histoire des Noyades de Nantes sous la révolution était passée largement au dessus de la tête de ces charmantes Pimprenelles qui découvraient une page cachée de l'Histoire de Nantes.
Si la galiote "La Gloire" servie pour la Traite et qu'il y eut des morts à bord lors de traversées qui duraient aux alentours de 6 à 8 semaines, ces décès touchaient autant les malheureux esclaves que le personnel d'équipage, aux alentours de 8 à 10 % des personnes embarquées et jusqu’à 14 % des équipages.
Les 99 prêtres embarqués sur La Gloire le 28 octobre seront mis sur une sapine le 16 novembre 1793 et noyés en Loire. Embarquement de 19 jours, distance parcourue = Zéro. Pourcentage de décès 100%. Jamais un taux pareil n'a été obtenu lors de la Traite. Et pour cause: ce que Taubira n'a jamais compris, Ayrault non plus, ces malheureux Noirs représentaient une valeur pécuniaire et marchande ; on ne tue pas un investissement. Par contre, pour la Convention, et avant elle pour la Législative, les prêtres n'avaient aucune valeur marchande. Ils étaient obscurantistes, ne représentaient rien et en plus il fallait les nourrir, chichement, très chichement mais les nourrir !
Et lorsque l'ex diva nantaise dénonce les profiteurs nantais de l'esclavagisme, il oublie que ces profiteurs de la misère humaine furent ses prédécesseurs en politique. Les 132 Nantais, ces richissimes bourgeois et négriers poursuivis par la rancœur de Carrier et qui seront, indirectement, les causes de sa chute, furent tous de fermes soutiens du jacobinisme et de la Révolution. Ils enverront même, en 1793, une délégation pour dissuader la Convention de supprimer la Traite !
Jean-Marc devrait consulter ses sources avant de fulminer des excommunications !!!
Lorsqu’il a créé son mémorial de l’esclavage il a fait incruster sur son esplanade des plaques de verre portant les noms des bateaux qui auraient servi au transport des esclaves, des côtes d’Afrique jusqu’aux Caraïbes ; parmi elles, outre La Gloire, "La Thérèse" et "La Louise" deux autres galiotes qui servirent de prison avant les noyades.
Pourquoi des bateaux comme prison ? Tout simplement que la garde était faite de façon naturelle par la Loire et que deux à quatre hommes sur le pont suffisaient. Économique ! Quand à l'éventuel loyer de location, il suffisait de raisonner le propriétaire éventuellement vindicatif en lui promettant une place à l'intérieur de son embarcation.
L’an dernier nous n’avons pu commémorer cet épisode de l’Histoire de la république en raison de la Terreur sanitaire imposée par le gouvernement. Cela aurait été la 23ème commémoration.
La commémoration prévue samedi 20 novembre (ça aurait été la 24ème) avec jet de gerbe est annulée ; nous n’aurions été que trois ce qui n’aurait fait guère sérieux pour la manifestation de la Vérité. Alors que pour un mensonge (des noirs noyés en Loire) Johanna (mairedenantes) peut réunir des dizaines de personnes. C’est vrai qu’il est plus facile de trépigner derrière son clavier en fulminant contre les assassins révolutionnaires !