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PENTECÔTE, VENEZ ESPRIT DE SAINTETE

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PENTECÔTE, VENEZ ESPRIT DE SAINTETE

31 mai 2020 : rencontre de la fin du mois consacré à la Vierge Marie, patronne principale de la France, et du dimanche de Pentecôte, jour de l'effusion de l'Esprit Saint sur les apôtres et les disciples réunis dans le Cénacle avec la Mère de Jésus, ressuscité cinquante jours plus tôt et monté aux Cieux il y a 10 jours. 

Malgré l'accès aux églises peu de personne aura pu honorer ce jour en raison des règles de barrière sanitaire et de distance à observer entre les fidèles. L'église, lieu de prière, est donc considérée plus dangereuse qu'un supermarché ; même le sanctuaire des miracles, Lourdes, est en pénitence. Seuls quelques pèlerins devant la grotte depuis quelques jours mais les piscines toujours  fermées. Alors que s'il y a un lieu qui aurait du rester accessible c'est bien ce sanctuaire aux nombreuses guérisons et peut-être des personnes auraient pu y être sauvées. Et pourtant aucun des chapelains n'a levé le petit doigt ! Par contre le site n'hésite pas à faire appel aux dons et à la collecte de la quête électronique !

Espérons que l'Esprit Saint envahira les cerveaux de ceux qui sont à la tête de la France mais aussi l'âme des membres du clergé qui ont montré une grande souplesse républicaine alors qu'ils auraient du faire preuve de plus de rigueur spirituelle. Ou alors ils ne savent ce qu'ils nous disent quand ils nous parlent de charité, de sacrifice, de dévouement, d'aide envers le prochain, etc?
J'avais écrit un courrier, sur la fermeture des églises dès le 3 mars (c'est à dire une semaine avant la décision gouvernementale) au Président de la Circonférence des évêques de France, Mgr de Moulins-Beaufort, qui m'avait répondu en terme épiscopal, c'est à dire à côté. Il faut rappeler que si les églises ont rouvert c'est grâce à l'action de groupes divers (FSSPX, FSSP, Agrif essentiellement) l'épiscopat s'étant abstenu, comme d'habitude, d'intervenir.

Oui, Veni Creator Spiritus, mentes tuorum (et suorum) visita !

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FIN DE LA PERSÉCUTION RELIGIEUSE CATHOLIQUE ?

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FIN DE LA PERSÉCUTION RELIGIEUSE CATHOLIQUE ?

En mars 1906, Monseigneur Pierre-Emile Rouard, évêque de Nantes, en tête du Chapitre de sa cathédrale et de plusieurs prêtres s'oppose vigoureusement aux Inventaires en mars 1906 lisant une vigoureuse admonestation au fonctionnaire en charge de les réaliser.

Décédé en mai 1914 il aura pour successeur un battant, Monseigneur Eugène Le Fer de La Motte.  Natif de Saint Servan (à côté de Saint Malo) alors qu'il est supérieur de l'école secondaire des Cordeliers à Dinan, il défendra bec et ongles son collège lors des Inventaires. En 1907 l'Etat confisquera le bâtiment et en chassera les occupants. Les bâtiments seront rachetés en 1933 par le chanoine Meinser qui en refera un établissement scolaire.

Monseigneur Le fer de La Motte, qui a une tête bien faite et bien pleine, est à la tête, le 1er mars 1925, d'une gigantesque manifestation à Nantes (80 mille personnes) dont il est l'instigateur  pour faire cesser les attaques et menaces contre les catholiques et leurs congrégations faites par le rad-soc maçonnique Edouard Herriot (auquel on doit cette citation évocatrice de l'individu : la politique c'est comme l'andouille ; il faut que ça sente la merde mais pas trop !). Il est question de chasser tous les religieux qui se sont battus comme soldats, infirmiers ou aumôniers entre 1914-1918. Il y aura cette magnifique déclaration du Père jésuite Paul Doncoeur"Non, nous ne partirons pas !". Et le gouvernement fera marche arrière. Le 10 mars, c'est l'Assemblée des Cardinaux, Archevêques et évêques de France (ACA à laquelle succédera en 1964 l’inconsistante Circonférence des Évêques de France) qui condamne la laïcisation de la société française et engage les catholiques à s'y opposer jusqu'à l'abolition des lois iniques [...] sinon nous trahirions la Providence.
Monseigneur Le Fer de La Motte porte plainte devant le Conseil d'Etat contre les municipalités de Nantes, Saint Nazaire et Trignac qui interdisent les processions religieuses. Et il gagne ! Il est très attaché à Saint Thérèse de l'Enfant Jésus et il fait édifier une grande et belle église au Nord-Ouest de Nantes qui est sous son patronage. (Sainte dont Michelet plaignait les dévots qui s’agenouillaient devant les deux tibias d'une pauvre fille).

A Vannes c'est l'illustre Monseigneur Alcime Gouraud (natif de Vieillevigne 44 et ancien Vicaire général de Nantes)  qui, mitré et crossé, s'oppose aux Inventaires de la basilique de Sainte Anne d'Auray.

FIN DE LA PERSÉCUTION RELIGIEUSE CATHOLIQUE ?

Donc une hiérarchie qui s'attache à défendre et à se battre pour la liberté religieuse de ses fidèles plutôt que de rester dans un consensus mou et méprisé.

En cette année 2020 rien de tel. La hiérarchie épiscopale n'a pas bougé et non seulement n'a pas bougé pour défendre les fidèles du catholicisme dans leur possibilité de pratiquer mais a même anticipé les décisions gouvernementales!

Le 3 mars, alors qu'il n'y avait que des bruits de couloirs, l'évêque de Beauvais (l'ancien siège épiscopal de l'évêque Cauchon tristement célèbre dans le jugement et la condamnation de Jeanne d'Arc) décidait de fermer les églises de son diocèse. Le même jour j'écrivais au Président de la (Cir)Conférence des Évêques de France (successeur, voir plus haut, de l'ACA), Mgr de Moulins-Beaufort archevêque de Reims. Dans ce courrier j'écrivais :

"Excellence,

Même dans les temps récents des pseudo-épidémies créées par le capitalisme le plus effréné une telle sottise n'avait été répandue : pas de communion sur la langue, pourtant territoire humain certainement bien plus propre que des mains ; on va revenir aux sottises d'il y a quelques années ou l'on avait allongé les poignées des portes dans les hôpitaux afin de pouvoir ouvrir avec le coude et limiter l'expansion de je ne sais quel hypothétique virus mortellement dangereux, tremblante du mouton, vache folle, chikungunya, grippe aviaire, H5N1 devenu H1N1 (cher à Bachelyne Roseau et ses 50 millions de doses inutilisées et donc  très cher pour les contribuables).

La Conférence des évêques obéit aux diktats d'un sinistre de la Santé qui parle avec le ton adapté à Philippulus le prophète dans l'Etoile mystérieuse ! En contradiction avec les milieux scientifiques autorisés qui restent réservés sur la morbidité du soi-disant toxicovirus ! Nous sommes très éloignés des Evêques qui ont résisté aux consignes de l'Etat en 1905 comme Monseigneur Rouard à Nantes ou Monseigneur Gouraud à Vannes.

Par contre nos évêques font moins de bruit dans les cas de Vincent Lambert et des personnes euthanasiées en hôpital; et ils sont d'une pudeur de jeune fille sur ce qui n'est pas viral mais tue régulièrement depuis 1975  plus de 200 mille enfants par an, rien qu'en France dans le plus grand silence épiscopal ! Et Mgr Gonnin qui ferme les églises de son diocèse de Beauvais ! Du grand n'importe quoi ! Nous avons des évêques plus politiques que religieux ! Quant on pense au courage des prêtres lors des grandes épidémies !

 

Dans sa réponse, reçue récemment, Mgr de Moulins Beaufort écrit :

FIN DE LA PERSÉCUTION RELIGIEUSE CATHOLIQUE ?
"Un chrétien doit pouvoir donner sa vie pour les autres, mais certes pas devenir un porteur de mort pour les autres. Chacun est responsable de tous les autres. Le Seigneur lui-même, après avoir touché un lépreux, s'abstint d'entrer dans les villes et les villages (Mc 2-45)".
 
J'ai trouvé cela un peu gros et suis allé vérifier le verset en question dans ma Bible (Chanoine Osty, Seuil, 1973) et ai trouvé, après que Jésus ait recommandé la discrétion au lépreux sur sa guérison :
"Mais lui, une fois sorti, se mit à proclamer partout la chose et à la divulguer, de sorte que [Jésus] ne pouvait plus  entrer ouvertement dans une ville, mais il se tenait en dehors dans des lieux déserts, et on venait vers lui de toute part".
Ce qui n'est pas la même chose ! C'est une interprétation très personnelle et totalement erronée ! Une faute ! Pour un archevêque, ce n'est pas brillant !
 
Ce qui est curieux c'est que ce sont des organisations catholiques de base, et non la hiérarchie ( à l'inverse de Monseigneur Le Fer de La Motte en 1925 !), qui ont saisi le Conseil d'Etat lequel a mis le Gouvernement en demeure de revoir sa copie. Ce qui a indisposé le nommé Denis patron de La Vie (ex catholique) journal qui n'a jamais bronché contre les restrictions de pratique religieuse.
La liberté de pratiquer va revenir mais dans quelles conditions ?
Lorsque je vois que le sanctuaire de Lourdes, sanctuaire des miracles par excellence,  avait fermé l'accès aux piscines où il y a eu des guérisons de personnes trempées dans la même eau sans aucune contamination et que l'on aurait pu y baigner des malades atteints ; quand j'ai constaté que les bénitiers avaient été vidés, je me suis posé la question de savoir si le clergé et sa hiérarchie croyaient encore au caractère sacré de l'Eglise dont les églises étaient des lieux de refuges pendant les grandes épidémies alors que durant cette période elles ont été fermées.
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VANNES : MÉMOIRE DU BIENHEUREUX PIERRE-RENÉ ROGUE

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VANNES : MÉMOIRE DU BIENHEUREUX PIERRE-RENÉ ROGUE

Le 10 mai de chaque année le Diocèse de Vannes fait mémoire du Bienheureux Pierre-René Rogue, prêtre insermenté,  guillotiné le 3 mars 1796, confesseur de la Foi, martyr de l'Eucharistie qu’il allait porter à un mourant. A qui ? Seuls la ou les personnes et le Bienheureux le savent. Si c’était un mourant ce n’est pas celui-ci qui avait appelé le Père Rogue mais une tierce personne. Or après la période de persécution personne ne s’est manifesté pour dire « Le Père Rogue venait chez nous ». Étrange, non ?

 

A moins que ce ne fût un piège tendu par ceux qui voulaient l’abattre. Pourquoi pas ? J’émets cette hypothèse que je n’ai vu soulevée nulle part. Son arrestation a eu lieu dans le couloir de la maison (comme le précise la plaque apposée) du 9 rue de l’Hôtel de ville (actuelle Emile Burgault). Dans le couloir de la maison, pas dans la rue (comme on le lit chez des auteurs mais qui se reprennent tous en boucle) ; on peut présumer que le prêtre était attendu vue la précision de l’arrestation : Dans la maison et non dans la rue. Je suis convaincu, à force d’y avoir réfléchi, que c’était un piège.

En ce 24 décembre 1795, vers les 10 H du soir, il est arrêté par deux individus. Leurs noms ne sont pas connus ; on sait seulement que l'un et sa famille sont les protégés de madame Rogue ! Belle  reconnaissance.

 

Il est enfermé dans la Tour prison, prison municipale. Son premier geste sera de s’isoler pour absorber l’hostie consacrée afin qu’elle ne risque pas d’être profanée.

 

En cette période où nous subissons par ordre de l’Etat les contraintes du confinement et plus péniblement le confinement religieux, pensons combien l’emprisonnement a du être pour lui le pire des confinements : pas de sortie, pas de possibilité de célébrer la messe.

Pierre-René Rogue sera guillotiné, après une caricature de procès, le jeudi 3 mars 1796 ; il avait 37 ans. Il est inhumé au cimetière de Boismoreau. Une croix est mise par sa maman ; quelques temps plus tard c'est un joli monument associant le granit et le tuffeau qui sera érigé sur sa tombe où repose aussi son ami, l'abbé Alain Robin exécuté en même temps que lui.

 

Monseigneur Gouraud, évêque de Vannes en 1907, s'intéresse au cas de ce prêtre, qui est déjà déclaré comme martyr de l'Eucharistie, Confesseur de la Foi et quasiment canonisé par la population qui honore sa mémoire par le dépôt d'ex-voto dont certains sont adressés à « saint Rogue » !

Sa cause est introduite en Cour de Rome ; Pierre-René Rogue est proclamé Bienheureux par le Pape Pie XI le 10 mai 1934, Monseigneur Tréhiou étant évêque  de Vannes, en pleine période de gauchisme athée qui va amener la catastrophe du Font Populaire, alors que commencent en Espagne les persécutions religieuses à l'origine de la guerre civile.

Il y a 86 ans, les travaux de fouilles ont commencé après que tous, des autorités religieuses aux autorités civiles (commissaire de police, médecins légistes, fossoyeurs) aient prêté serment sur les Évangiles.

 

Né à Vannes le 11 juin 1758 Pierre-René Rogue est ordonné prêtre par Monseigneur Michel Sébastien Amelot  le 21 septembre 1782. Il fait partie de l’ordre des Lazaristes (c’est pourquoi on l’appelle Père et non Monsieur l’abbé).

 

Ses reliques reposent dans la cathédrale de Vannes depuis le mercredi 4 juillet 1934.

 

En partant à la guillotine il chantait ce cantique de sa composition : « Que mon sort est charmant, Mon âme en est ravie ! Je goûte en ce moment Une joie infinie. Que tout en moi publie Les bontés du Seigneur ; Ma misère est finie, Je touche à mon bonheur. O Monarque des cieux, O Dieu, plein de clémence, Daignez arrêter les yeux  Sur les maux de la France !

Puisse ma pénitence, Égale à ses forfaits, Désarmer ta vengeance, Te la rendre à jamais ».

 

Sur les 25 prêtres guillotinés (Morbihan), les 32 morts sur les pontons de Rochefort (Bretagne), les 11 morts à Saint Martin de Ré (Bretagne), les 16 morts déportés en Guyane (Bretagne), les 59 assassinés (Morbihan et bordures du Morbihan), les 71 noyés en Loire (Bretagne) seules deux victimes de la barbarie révolutionnaire seront béatifiées : le Bienheureux Pierre-René Rogue et l’abbé Joseph Bécavin, prêtre de Carquefou, massacré aux Carmes le 2 septembre 1792. On ne peut pas dire que l'Eglise ait abusé de sa reconnaissance envers ses fidèles serviteurs.

 

Dans son homélie de ce matin, en la chapelle Sainte Catherine (Saint Patern) de Vannes, l’abbé Amaury Brillet a évoqué le souvenir du Bienheureux.

Monseigneur Centène, évêque de Vannes, a célébré la messe sur l’autel sous lequel est la châsse contenant le gisant et les reliques du Bienheureux Pierre-René Rogue.

 

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AUTO-AMNISTIE...BIS REPETITA PLACENT !!!

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AUTO-AMNISTIE...BIS REPETITA PLACENT !!!

« Les choses répétées deux fois plaisent » pourrait  servir de « fondement » aux Valeurs de la république si souvent clamées par des hommes politiques et d’autant plus puissamment chantres de la chose qu’ils en sont  plus pourris.

Mais comme il vaut mieux ouvrir grand le parapluie, plutôt le parasol voire la toile de cirque nos vertueux républicains (c’est bien une invention républicaine car sous la royauté il fallait assumer – n’est-ce pas Nicolas Fouquet) ont inventé l’amnistie. Une extrapolation du fameux « responsable (s), pas coupable(s) » ou du « nous ne sommes pas politiquement responsables » ou du scandaleux « pas vu, pas pris » de Christian Pierret à propos du sommet du Bujumbura et ses astronomiques détournements de fonds au profit du parti socialiste lors de la première mandature de François Mitruand. Amnistie.

 

Le précédent date du 26 octobre 1795 (il y a 225 ans).

Le 28 juillet 1794 souvenons-nous que Maximilien de Robespierre, qui avait perdu une particule de mauvais aloi, allait ce jour là perdre la partie tête. En effet monté en une seule pièce sur l’échafaud on le fit redescendre en deux morceaux.

Les plus en vue de ses collègues étaient allés regarder de l’autre côté de la lunette et ça allait être le tour de quelques uns en vue. Ils  ne sentaient pas plus mauvais que d’autres mais avaient été moins habiles dans l’art de la manipulation ou du « c’est pas moi m’sieur, c’est lui ».

Ainsi allaient se retrouvés allongés sur la planche basculante fatale Joseph Le Bon, Carrier, Fouquier-Tinville, Carnot, Barère, Fouché, Turreau, Collot d’Herbois, Billaud-Varenne, Vadier, Amar, Santerre, Panis, Duplain.

Comprenons que ceux dont le nom est rayé n’ont pas été élus malgré leurs éminents mérites d’assassins.

Donc le 26 octobre 1795 (4 brumaire An IV) la Convention thermidorienne va se saborder pour laisser la place au Directoire. Mais auparavant, deux précautions valant mieux qu’une, elle vote à l’unanimité le projet d’amnistie générale des crimes de la révolution, défendu par le député des Ardennes Pierre-Charles Baudin : pour les faits purement relatifs à la révolution sous le fallacieux prétexte « comment sortir de la Terreur, comment  terminer la révolution ». Passent ainsi à la trappe tous les crimes, assassinats, spoliations réalisés au nom du système politique instauré le 22 septembre 1792 pour le bienfait et la grandeur du peuple jusqu’au mitraillage des royalistes devant l’église Saint Roch le 5 octobre. Les deux tiers de la nouvelle assemblée ou du Conseil des Cinq cents seront issus de la Convention. Une amnistie rondement menée.

 

L’affaire du sang contaminé éclate en 1991 et les premiers procès s’ouvre en 1992 avec la condamnation du Dr Michel Garetta( Directeur du Centre de Transfusion sanguine) et du Dr J-P. Allain (son adjoint) accusés d’avoir délivré des lots de sang contaminé par le virus du SIDA (ou l’hépatite C) à des patients hémophiles pour des raisons financières. Garetta sera condamné à 4 ans ferme (fera 31 mois) et 500 mille francs d’amende (+ ou – 75 mille€), Allain condamné à quatre ans dont deux avec sursis fera un an.

 

Le 2 février 1999 (8 ans après !) s’ouvre à Paris le procès du sang contaminé ; dans le box des accusés trois ministres Fabius, Hervé, Georgina Dufoix (responsable pas coupable). Le 9 mars le Tribunal  prononce la relaxe pour Fabius et Georgina Dufoix ; Hervé est condamné mais dispensé de peine.

En 2002 un non lieu sera prononcé pour 30 conseillers ministériels ou responsables de santé publique. On peut parler d’amnistie pour les politiques ! On peut en tirer la conclusion que « les politiques ne sont pas politiquement responsables » !

Edmond Hervé, de formation chrétienne, a remis son diplôme d’universitaire à l’imam de Brest en présence de l’archevêque de Rennes, Mgr d’Ornellas. Plus récemment, le 28 novembre, il était invité à donner une conférence « La démocratie au défi de ce temps » par l’islamo-consensuel évêque de Saint Brieuc le Père Denis Moutel. Comme quoi être impliqué dans un scandale sanitaire n’empêche pas les relations !

 

Mercredi après-midi 6 mai 2020, à la Chambre des députés, la majorité du Gourou de l’Elysée a voté l’amnistie permettant de limiter la responsabilité pénale des décideurs publics durant la crise sanitaire (fonctionnaires, personnels ministériels dont l'éminente, ébouriffante et rare porte-parole du gouvernement etc.). Durant la seule crise sanitaire débutée officiellement le 24 mars, à l’exclusion d’autre période.

L’esprit de la Convention thermidorienne, 225 ans après, n’est pas mort !

 

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SAINTE THERESE DE L’ENFANT JESUS ET DE LA SAINTE FACE

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SAINTE THERESE DE L’ENFANT JESUS ET DE LA SAINTE FACE

Étonnante émission sur la vie de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la sainte Face, communément appelée Thérèse de Lisieux, menée par le sémillant Stéphane Bern dont je craignais le pire après son émission sur « Un homme nommé Jésus ».

Je pense avoir été « bluffé » par une émission de très bonne tenue le commentateur n’hésitant pas à parler de Jésus-Christ ; évitant le sujet brûlant (entre « frères aînés et cadets »), du Ressuscité dont l’ancien rabbin de France, Gilles Berheim, avait évoqué que, sur l’après  Vendredi (Saint),  Catholiques et Juifs étaient irréconciliables.

Mais, bon Stéphane Bern a bien mené son émission, ce qui n’a pas du être aisé pour lui coincé qu’il est dans ses contradictions entre sa confession et ses choix de vie. Un nouveau miracle de Sainte Thérèse ?

Le sujet sur Sainte Thérèse est vaste et il est arrivé à exprimer l’essentiel sur la sainte normande qui a été tenace dans sa vocation religieuse ; il n’y a même pas d’ironie éventuelle sur son jeune âge lors de sa décision et le fait qu’il a fallu une dispense papale pour qu'elle puisse entrer au couvent, Carmel de surcroît.

Elle fut particulièrement active pour le soutien dans la prière aux missionnaires partis au Tonkin et qui, souvent, souffrirent le martyr.

La seule incongruité relevée : que Thérèse mette ses chaussons devant la cheminée à Noël 1886, elle a 12 ans, comme on le fait pour le Père Noël (exportation américaine) ; à l’époque, dans les familles catholiques, on parlait plutôt du « Petit Jésus » ou de Saint Nicolas.

Dans l’immense basilique qui lui est dédiée à Lisieux, dans une châsse de ses reliques au dessus du tabernacle et d’innombrables votives de toutes tailles qui entretiennent le passage des pèlerins. J’ai apprécié qu’il soit possible de payer par carte contact car on n’a pas toujours de monnaie sur soi ; idée astucieuse.

SAINTE THERESE DE L’ENFANT JESUS ET DE LA SAINTE FACE

 

Dans une scénette pour divertir ses Sœurs, Sainte Thérèse s‘est costumée en Jeanne d’Arc.

 

Il faut savoir qu'en la cathédrale de Lisieux, dans une chapelle (Notre Dame), est inhumé celui qui fut le  bourreau spirituel de Jeanne : Pierre Cauchon. Il  fut nommé là en février 1432 un an après le procès à charge de Rouen et l’exécution de Jeanne le 30 mai 1431. Le cercueil en plomb de Cauchon fut exhumé le 25 avril 1931, sa crosse était posée dessus car il était décédé à Rouen. Ouvert, les investigateurs virent le squelette entier (1 m,68) reposant là, entouré de débris du cercueil en chêne ; aucune trace de vêtements ne subsistait ce qui fait penser que l’évêque fut mis en bière, nu. Son anneau épiscopal en argent avec une améthyste sertie fut retrouvé. Les ossement furent déposés dans un petit cercueil en chêne qui fut mis dans le coffre en plomb et ré inhumé près de l’autel, côté Évangile (à gauche en regardant l’autel).

 

SAINTE THERESE DE L’ENFANT JESUS ET DE LA SAINTE FACE
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MADAME de SEVIGNE ET LE CONFINEMENT, déjà en 1687 !

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MADAME de SEVIGNE ET LE CONFINEMENT, déjà en 1687 !

En des circonstances similaires à ce que nous vivons, voici ce que Madame de Sévigné écrivait à sa fille Pauline de Grignan :

 

Jeudi, le 30ème d'avril de 1687

Surtout, ma chère enfant, ne venez point à Paris ! Plus personne ne sort de peur de voir ce fléau s’abattre sur nous, il se propage comme un feu de bois sec.

Le roi et Mazarin nous confinent tous dans nos appartements.

 Monsieur Vatel, qui reçoit ses charges de marée, pourvoie à nos repas qu'il nous fait livrer.

Cela m’attriste, je me réjouissais d’aller assister aux prochaines représentations d’une comédie de Monsieur Corneille "Le Menteur", dont on dit le plus grand bien.

Nous nous ennuyons un peu et je ne peux plus vous narrer les dernières intrigues à la Cour, ni les dernières tenues à la mode.

Heureusement, je vois discrètement ma chère amie, Marie-Madeleine de Lafayette, nous nous régalons avec les Fables de Monsieur de La Fontaine, dont celle, très à propos, « Les animaux malades de la peste » ! « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés ».

Je vous envoie deux drôles de masques ; c’est la grand'mode. Tout le monde en porte à Versailles. C’est un joli air de propreté, qui empêche de se contaminer,

 

Je vous embrasse, ma bonne, ainsi que Pauline.

 

Texte joliment rédigé et qui nous montre déjà les inconvénients des épidémies avec son cortège de privations de liberté que nous subissons maintenant en France.

 

Néanmoins ce texte appelle quelques remarques :

- déjà l’introduction nous parle de la fille de la marquise, Pauline, alors que Françoise est le prénom de la fille et Pauline est la petite-fille. Ce qui met la puce à l'oreille,

-1687 il n’y a pas eu d’épidémie de peste en France. Quelques foyers localisés à Reims en 1668.

- Mazarin est décédé en 1661.

- François Vatel s’est suicidé en 1671,

- La pièce « Le menteur » de Corneille a été créée en 1644 et Corneille est décédé en 1684,

- Par contre il est possible, sinon certain, qu’elle ait fréquenté madame de La Fayette qui était elle-même Femme de Lettres (La princesse de Clèves) et sa parente.

 

C’est donc un pastiche, joliment troussé mais pastiche quand même.

Il était intéressant de le connaître et je pense que certains ont été bernés comme je faillis l’être. Cette information m’a été communiquée par une personne de confiance qui l’avait elle-même reçue d’une autre personne ; heureusement je vérifie toujours mes informations.  

Fake new comme on dit en Breton mais sympathique et bien rédigé !

 

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TRES DE MAYO UN CERTAIN TROIS MAI...

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TRES DE MAYO                UN CERTAIN TROIS MAI...

Les Espagnols se soulevant contre les troupes impériales occupant leur pays ne furent pas, forcément, de tendres combattants. Mais ils étaient chez eux !

 

L’Empereur de la république impériale (et impérialiste !) avait décidé d’envahir le Portugal (au nom de la république exportatrice de ses valeurs !) et pour cela avait besoin du soutien des Espagnols dont le roi Charles IV, opposé à cette politique, fut destitué. Son successeur fut jugé incompétent, en sa qualité de Bourbon, par le démocrate empereur qui nomma son frère, Joseph, comme Roi d’Espagne ce qui déclencha la fureur du peuple qui, s’il n’était pas forcément royaliste, était attaché à ses valeurs espagnoles.

 

Ce 2 mai 1808, à Madrid, l'occupant français sous les ordres de Murat - fils instruit d'un aubergiste de Labastide, dans le Lot - vient chercher, à fin d'expulsion, la fille du roi Charles IV et son frère, l'Infant d'Espagne François de Paule, pour les emmener auprès de leurs parents emprisonnés par les Impériaux à Bayonne.

 

La foule espagnole dans un vaste soulèvement, s'oppose à l'arrestation de ses princes.

Chose curieuse, qui a des relents de chouannerie, c'est le peuple qui se soulève ce qui laisse indifférents les rares princes serviles avec l'occupant. La répression sera féroce, réalisée en particulier par les Mamelouks, collaborateurs des Impériaux. Les Français perdront un millier d'hommes, les Espagnols plusieurs milliers.

 

Mais ce "Dos de Mayo" va être le déclencheur d'un soulèvement général qui mettra fin à l'occupation des troupes révolutionnaires de Napoléon, empereur républicain.

Encore un endroit où les "missionnaires" de la république baptisèrent dans des hectolitres de sang !

 

En effet si le peuple espagnol avait déjà accepté des dirigeants étrangers (Habsbourg, Savoie, Bourbon etc.) il rejetait la dictature républico-impériale et surtout peu religieuse (inconcevable pour ce peuple très catholique).

 

Alors le 2 mai il se révolte contre l’éviction des derniers membres de la famille royale.

Ordonnée par Napoléon, la répression fut impitoyable envers ceux qui furent pris les armes à la main le 2 MAI 1808 ; Joachim Murat proclame à ses troupes que la révolte contre les Français mérite vengeance et que toute personne arrêtée les armes à la main sera fusillée.

 

Le Motif est suffisant. Mais il est utile de savoir que les armes portées par les Espagnols nécessitaient un combat au corps à corps ; en effet elles consistaient en couteaux, serpes, marteaux, faux, ciseaux, tous ustensiles domestiques.

 

Les impériaux étaient armés, eux, de fusils ou de sabres qui permettent un combat moins rapproché.

Les victimes seraient au nombre de 400 pour cette seule journée du Tres de Mayo.

 

Goya a peint ce tableau en 1814 en hommage aux innombrables victimes de la répression le 3 MAI 1808.

 

Il a manqué un peintre pour représenter ce genre de crime d'Etat en terre chouanne. En effet qu'il s'agisse des exécutions sommaires ou des assassinats de bord de chemin, aucun peintre n'a laissé une image de ces faits. Or la répression des actes de chouannerie était aussi féroce par les hommes armés des mêmes sentiments révolutionnaires. Surtout durant la période impériale, sous les ordres du sinistre et criminel Fouché.

 

Vae Victis comme disaient les consuls romains.

 

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