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LES NOYADES DE NANTES NE SONT PAS UNE LEGENDE !

Publié le par culture

Dimanche 20 novembre 2011 à Nantes, notre Association organise la commémoration des Noyades de Nantes.

Venant de Rennes où il a déjà sévi, Jean-Baptiste Carrier arrive à Nantes le 9 Octobre, nommé par la Convention. Il ne faut pas oublier que, comme dans les systèmes nazis ou staliniens, les représentants en mission ne sont pas des électrons libres ; ils sont nommés par le pouvoir et agissent sur ordre, en particulier ceux du Comité de Salut Public (voir le dernier ouvrage de Reynald Secher, du Génocide au Mémoricide- Cerf éditeur).

Il trouve une situation inquiétante, la ville est proche des soulevés de la Vendée, les prisons sont engorgées, une bourgeoisie qu'il juge arrogante domine la ville, et il y a beaucoup de religieux, religieuses et prêtres âgés réfugiés, sans compter les réfractaires qui pensent être mieux protégés dans une grande ville qu'à la campagne.

Le 16 novembre, du haut de la chair du club Vincent le Montagne, actuelle église Sainte-Croix,  il annonce la nouvelle façon de purger le territoire de la république par un moyen efficace et peu onéreux: Les Noyades.

Nous aurons l'occasion, dans une série d'articles, d'évoquer les actes d'un individu, fou certainement, mais obéissant aux ordres envoyés par Paris. Nous avons maintenant les preuves écrites, complémentaires de ce qui était déjà connu, qui expliquent les crimes commis par ce "taré"-comme le dit si bien un agrégé d'Histoire de l'Université de Nantes.

Le programme est ainsi établi:

-10 H 30 (et non 11 H) messe en l'église Notre-Dame de Bon-Port près des quais.

-12 H jeté de gerbe dans la Loire, à l'endroit où ces malheureux étaient embarqués.

-12 H 30 Passage à l'église Sainte Croix.

13 H déjeuner au restaurant Chinatown place du Bouffay.

- Visite des caves après le Déjeuner.

Balade culturelle dans le centre de Nantes, la chapelle des Carmes dans laquelle fut inhumé Gilles de Retz, les différents endroits de Nantes qui ont servi de prisons - la ville était un vrai camp de déportation- ; un programme étoffé qui devrait satisfaire tout le monde.

Fin de cette réunion à 17 H.

Tous renseignements par le biais du mode "Contact", sur le côté droit de cette page.

Peut-être bénéficierons nous du soutien de Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes. En effet celui-ci a déclaré:" il faut interpeller les consciences d'aujourd'hui, nous sommes concernés par notre Histoire, et de cette Histoire nous faisons un point d'appui pour mobiliser les consciences " .

Merci à monsieur Jean-Marc Ayrault pour cette belle déclaration.

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REYNALD SECHER et le Mémoricide sur EUROPE 1

Publié le par culture

LUNDI  31 OCTOBRE à 13 H 15, sur la radio  EUROPE 1, Reynald Secher est l'invité qui va parler d'un sujet qui dérange: Robespierre et le Mémoricide, sur la façon dont la Convention a cherché à mater ceux qui se sont révoltés, et sur la façon dont, par la suite, les successeurs républicains de la Révolution ont cherché et sont presque arrivés à cacher, à dissimuler les horreurs de la répression qui a causé la mort de milliers de victimes et causé la culpabilisation des victimes en glorifiant les bourreaux.

Dans beaucoup de familles il a été tiré un trait sur cette période, avec une certaine culpabilité, alors que des rues, des boulevards, des écoles, des lycées portent les noms de Barère, Robespierre, Danton, Crouzat, Carnot etc... ainsi que des chantres de cette époque, Jules Michelet, Jules Ferry, Zola, Jaurès, Clémenceau et tutti quanti.

Et pourquoi pas une rue Carrier à Nantes, un boulevard Le Bon à Arras, une avenue Collot d'Herbois à Lyon.

Je sais ; il y a une avenue Barère à Tarbes, ainsi qu'une rue à Vic en Bigorre et à Martigues. Mais là, les folies des tarés ne se sont pas faites sentir !

Chiche que demain on débaptise ! Fondeurs à vos fourneaux !

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7 BRUMAIRE AN III (plus simplement) 28 OCTOBRE 1794

Publié le par culture

Bubry-chapelle-Saint-Yves.jpgLa Chapelle Saint Yves de Bubry a eu comme desservant l'abbé Jean Le Goff né au village de Lotuen en Kervignac, dans le Morbihan, le 11 octobre 1761, ordonné prêtre par monseigneur Amelot, évêque de Vannes, le 20 mars 1790.

Tout va bien dans cette petite paroisse où, avec son collègue l'abbé Olivier Le Fellic, il oeuvre dans la droite ligne de son sacerdoce pour le bonheur des âmes qui lui sont confiées.

Lorsque la révolution éclate avec ses stupides et agressives lois anti-catholiques, l'abbé Le Goff refuse de prêter le serment à la Constitution Civile du 12 juillet 1790 dont le décret fut promulgué par Louis XVI le 24 août.

Interné à Port-Louis le 2 février 1792 il est rapidement libéré et reprend à Bubry ses activités de prêtre réfractaire, se cachant avec l'aide de la population.

Au matin du 24 octobre 1794, revenant de dire la messe, accoutré en paysan, il est surpris par les Bleus aux environs de Lanvaudan. Dans son sac en toile de chanvre ils trouvent vases sacrés, ornements et le nécessaire pour célébrer la messe, ainsi qu'un paire de pistolets chargés et des papiers compromettants.

Emmené à Hennebont puis à Lorient, il comparaît devant le tribunal criminel de cette ville "convaincu d'être resté caché sur le territoire de la République". Le réquisitoire est prononcé par l'accusateur public Marion. La sentence de mort est requise.

L'abbé Jean Le Goff est guillotiné le 28 octobre 1794 place de La Montagne à Lorient, l'actuelle place d'Alsace-Lorraine. Il avait 33 ans, l'âge du Christ.

Il rejoint, dans le Royaume de son Espérance,  les 13 prêtres du Morbihan, les 10 prêtres des Côtes du Nord, les 10 prêtres du Finistère, le prêtre de Nantes, le prêtre de Rennes qui, depuis le 1er mai de la même année, sont morts sur les pontons de Rochefort ou à l'Ile Madame, dans des conditions auxquelles on ne soumet même pas les animaux !

Redon-clocher-2.JPG

Un an plus tôt, le 24 octobre 1793, au centre de cette cour du cloître de l'abbaye Saint Sauveur de Redon, l'abbé Michel Després avait été guillotiné pour avoir refusé de prêter le même serment schismatique et avoir exercé clandestinement son ministère pour le salut des âmes dont il avait la charge.

L'abbé Michel Després, né le 2 août 1764 à Bains sur Oust, au village de Penlheur, avait été ordonné prêtre le 19 septembre 1789.

Il avait refusé de prêter les serments de 1790 et 1792. Le 15 octobre 1793, il fut pris à côté de Redon, alors qu'il exerçait son ministère à Bains sur Oust. Comparaissant le 22 devant une commission militaire, le représentant Pocholle (Pierre-Pomponne-Amédée, ancien prêtre de l'Oratoire comme Fouché et Le Bon d'Arras) manifesta une extrême sévérité dans son réquisitoire: "Un de ces prêtres sanguinaires dont tout bon républicain doit désirer de voir éteindre la race

Le "sanguinaire" abbé Michel Després  avait 29 ans. Une Ursuline de Redon, qui trempa son mouchoir dans son sang, a raconté sa capture et ses derniers jours.

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REYNALD SECHER SUR KTO, LE MEMORICIDE

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Peut-être certains n'ont pas pu regarder l'émission "L'Esprit des Lettres" sur KTO.
Vous pouvez le faire en visionnant le film de l'émission d'une durée de 90 minutes et, outre Reynald Secher, écouter Jean-Christian Petitfils parlant de son ouvrage "Jésus" mais aussi Norbert Mallet nous parler de "Matière Grâce". Il remet à l'heure beaucoup de pendules, surtout par ces temps de christianophobie primaire.
Nous saluons, au passage, ses heureux parents membres du Souvenir Chouan de Bretagne.

A propos du "Mémoricide" évoqué par Reynald Secher, il peut être utile de rappeler que, s'il a touché la Vendée, il a surtout atteint la Bretagne, et les provinces de Bretagne qui se sont soulevées au nom de leurs libertés y compris la liberté religieuse. Il est bon de rappeler, car ce n'est pas enseigné, que la Bretagne, et le Morbihan en particulier, fut le seul secteur de toute la  France à bénéficier de l'envoi, par la Convention puis par le Directoire, des célébres faux chouans, afin de discréditer les Vrais Chouans.
Et ils s'en donnèrent à coeur joie !

Gibier de potence ou de galère, ils agirent afin de porter tort au noble combat entrepris par ceux qui ne voulaient pas de l'asservissement, portant Sacré-Coeur et chapelet, mais nettement plus intéressés par le crime et le vol. Ces vauriens ont laissé une image négative de la Chouannerie, la Vraie, qui traîne encore dans les esprits.
Répétée, il y a deux ans,  par une personne qui annonçait à ses parents de Pluvigner qu'elle allait visiter le Musée de la Chouannerie à PLouharnel cette réflexion : " Ah ! tu vas chez les brigands !".
Et, quand certains organismes municipaux ou à soi-disant vocation culturelle, parlent de la Chouannerie "avec des pincettes", n'est-ce pas plutôt par le fait du Mémoricide que par simple déni ?
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25 OCTOBRE 1793, LE GENERAL DE LA ROCHE-NEGLY

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LA-ROCHE-NEGLY-HOTEL.jpgSurnommé aussi général Rimbert, Gabriel-François de La Roche-Négly, né le 4 octobre 1757 à Chamblas en Velay, capitaine au Royal-Auvergne s'est battu lors de "la Guerre aux Amériques". Blessé grièvement lors de l'assaut de Savannah en 1779, il fallut le trépaner après qu'il eut reçu un "biscaïen" en pleine tête. Promptement rétabli, accompagné de Claude-Henri de Rouvroy comte de Saint Simon - parent éloigné du mémorialiste - il se bat avec Rochambeau ; il est présent lors de la victoire de Yorktown.

Au contraire du comte de Saint Simon qui va tourner casaque, abandonner sa particule, prendre fait et cause pour la Révolution et s'enrichir avec la vente des biens d'Eglise, La Roche Négly va prendre fait et cause pour la Contre-Révolution, au risque de tout perdre.

Dans son pays du Velay, il va recruter une armée qui comptera plus de trois cents fantassins et une cinquantaine de cavaliers pour rejoindre les fédéralistes de Lyon afin de les aider dans leur défense contre les troupes de la Convention aux ordres de Fouché et Collot d'Herbois- responsables de la mort de 5 à 6 mille personnes par canonnades -, Laporte, Albitte (surnommé le Robespierre savoyard) cinglé anti-clochers d'église (700 à 800 détruits).

Un des chefs les plus héroïques de la révolte lyonnaise, il aura eu l'occasion de réaliser plusieurs combats.

D'après Boudon-Lasherme, un soir il partira avec deux cent cinquante hommes et 50 cavaliers pour faire prisonniers, sans verser une goutte de sang, le général Nicolas son état-major et ses troupes à Saint Anthème, dans le Puy de Dôme. Il fera cette déclaration à Nicolas: "Vous n'avez rien à craindre ; nous, royalistes, nous respectons les droits de l'humanité. Vous, Républicains, vous méconnaissez les droits de la guerre ; vous assassinez vos prisonniers, nous avons pour les vôtres des égards dûs au malheur". 

La Roche-Négly ne bénéficiera pas de la magnanimité dont il avait fait preuve envers ses ennemis. Fait prisonnier le 24 octobre il est fusillé le 25 octobre 1793 sur la place Bellecour à Lyon. 

Il voulait commander lui-même le feu mais le chef de peloton essaya de l'en dissuader. Alors, le général Gabriel-François de La Roche-Négly, soldat valeureux aux états de service brillants : "Mauvais soldat de réquisition ! Si tu ne sais pas la déférence qu'on doit à un général, apprends au moins le respect que l'on doit aux morts !" Et se tournant vers le peloton: "Feu donc, Jean foutres!". Il avait 36 ans.

Le général de La Roche-Négly était apparenté aux plus grandes familles du Sud: du Pont de Ligonnès, Chapteuil de Bonneville, La Tour Maubourg, Roget de La Fagette etc...

De son souvenir, il reste cette photo de son hôtel, prise au Puy en Velay et la mémoire d'un homme valeureux, courageux et généreux.

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REYNALD SECHER A LA TELEVISION K.T.O.

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derniere couverture Reynald

 

JEUDI 27 OCTOBRE A 20 H 40 SUR K.T.O., Reynald Secher parle de son dernier ouvrage sur le Mémoricide. Vous pouvez voir et écouter cette émission sur K.T.O. télévision Canal Sat, canal 173 ou l'écouter et la voir par le bais de votre ordinateur en cliquant sur l'image de la couverture de son livre, ci-dessus.

Reynald Secher participe à l'émission "L'esprit des Lettres" aux côtés de Jean-Christian Petitfils et Norbert Mallet.

Cette émission est en partenariat avec La Procure et l'émission "Le Jour du Seigneur".

Rappelons que le Mémoricide s'est étendu sur l'ensemble de la connaissance de l'Histoire de la Révolution, ce Mémoricide a concerné toute l'Histoire enseignée en France sur cette période douloureuse et infâmante pour ceux qui voulaient "faire le bonheur du peuple même contre sa volonté". Cette dictature sanglante a concerné 60 départements sur 83. Ce Mémoricide a été entretenu par des responsables de l'Université et en particulier Jean-Clément Martin qui ne pourra plus dire maintenant que ces preuves ont été "fabriquées" par l'imagination de Reynald Secher.

Honneur à tous ceux que l'on appelle "Chouans" qui se sont levés contre un pouvoir arbitraire, au nom de leur libertés, y compris la Liberté religieuse.

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IN MEMORIAM, MARQUIS de SURVILLE...18 octobre

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Joseph - Etienne, marquis de Surville, était commandant en 1789 dans le régiment Colonel-Général de l'infanterie légère française et étrangère où il a immanquablement rencontré Louis de Frotté, le futur célèbre chef chouan de Normandie.

Il participa à "la guerre aux Amériques" sous les ordres de Rochambeau. Il s'y distingua par son intrépidité au combat.

En mai 1793, il rejoignit l'armée du Prince de Condé, son ancien colonel-général. Pour le sanctionner ses biens furent vendus par les conventionnels de Viviers.

En 1795, l'inaction lui pesant, il rentre en France et prend le maquis en Ardèche. Fait prisonnier, emprisonné à Aubenas, il s'évade et se réfugie à Lyon avant de revenir dans le Vivarais (Vivaroye en langue d'Oc: Vive le Roi).

Pour ses brillantes campagnes il est promu, le 10 juillet 1796, dans l'Ordre Royal de Saint Louis ; le ruban lui sera remis par Louis XVIII le 8 mars 1797. Mais ni le roi ni  Condé ne veulent lui confier un commandement.

Le 30 septembre 1797, il prend, avec sa troupe, la ville de Pont-Saint-Esprit. Il part ensuite à Lyon, passe par la Suisse, revient en Haute-Loire puis en Ardèche.

Après un nouveau voyage, Louis XVIII ayant fait de lui son émissaire pour le Midi de la France il revient sous un faux nom mais il est arrêté près du Puy en Velay suite à une trahison pour l'argent:

« Ledit jour, 16 fructidor, sur les qua­tre heures du matin, ledit Jelaigue, brigadier de gendarmerie accompagné de tous les gendarmes de sa bri­gade et d'un détachement de la 16è de­mi-brigade pour lors stationnée à Cra­ponne, se transportèrent audit lieu de Ger­vais, dans la maison de ladite Théau­laire, veuve Brun, où ils savaient des personnes suspectes de cachées ; Où étant arrrivés, laditte Théaulaire s'opiniâtra d'abord de les laisser en­trer, en leur disant qu'ils n'avaient pas droit de venir faire des visites dans sa maison ; que ce refus ayant redoublé les soupçons de cette force armée, ils en­trèrent dans laditte maison, où, après avoir fait plusieurs recherches, et étant parvenus à la chambre au-dessus du colidor, où étoit un grenier à moitié démonté, adossé au mur,  et s'étant aperçu que certaines planches de ce grenier pouvaient se mouvoir à vo­lonté, ils le tournèrent aussitôt et trou­vèrent, à la partie du mur que cou­vrait ce grenier, une ouverture propre au passage d'un homme, laquelle ou­verture conduisait dans un souterrain. Ils entrèrent et y arrêtèrent le mar­quis de Surville, Charbonnel- Jussac, Dominique Allier, et le nommé Ro­bert, armés de fusils et d'espingoles, ­lesquels quatre individus ont été du depuis suppliciés. »

On conduisit au Puy, sous bon­ne garde, le marquis de Surville et ses compagnons, sans oublier Marie-Anne Théoleyre. Cette der­nière, poursuivie comme leur complice devant le tribunal crimi­nel, fut défendue par Vissaguet qui la fit acquitter, le 19 frimaire an VI.

 Charbonnel fut envoyé à Lyon où il fut condamné à mort le 15 novembre 1798 et fusillé presque aussitôt. Robert subit le même sort dans le Puy-de-Dôme où il fut transféré.

 Les révolutionnaires du Puy avaient eu une trop belle peur en apprenant que Surville reconsti­tuait l'armée de La Mothe, pour ne pas le passer par les armes. Ils parlaient avec terreur, dans l'une des pièces de l'affaire, de « la crain­te qu'inspiraient ces brigands in­connus », et l'annonce que leur fit soudain le général Colomb qu'une troupe royaliste marchait sur le Puy, pour délivrer ses chefs, ache­va de les exaspérer.

En même temps, une lettre de la Lozère annonçait, le 21 vendé­miaire an VI, « qu'une troupe de brigands était partie le 15, de Chambonas, au nombre de 1800, et qu'ils se rendaient au Puy pour délivrer Dominique Allier (curé de Chambonas et Chouan redouté), com­mandés par le Carme du Saint-­Esprit. »

La réponse ne se fit pas atten­dre. Six jours plus tard, le 27 ven­démiaire, avant que les troupes royalistes en marche aient pu par­venir jusqu'au Puy, Surville, jugé par une commission militaire, était condamné à mort le 17 octobre 1798.

 Dominique Allier, transféré en toute hâte à Lyon, y subissait la même condamnation.

Le 18 octobre, dans la matinée, une foule immense de sans-cu­lottes, de gardes nationaux, de troupes de ligne, gendarmerie, chasseurs et canonniers avait en­vahi les abords de l'église Saint Laurent pour assister à la mort de Sur­ville.

« D'un pas assuré, il descendit l'escalier de sa prison ; sa bouche et son coeur priaient. » Il monta sur le tombereau, et, calme et souriant, traversa la rue Grange­vieille en saluant les amis accou­rus sur son passage. Le cortège sortit du Puy par la porte Pannes­sac.

« Monsieur, dit-il à l'officier qui commandait le détachement, je crois inutile de vous demander un prêtre fidèle ; ce serait d'ail­leurs l'exposer à de grands mal­heurs. Veuillez donc, s'il vous plait, m'envoyer le curé constitutionnel. » Le prêtre arrive : « Je vous plains, monsieur, d'avoir donné ce funeste exemple de pré­varication ; je sais néanmoins que, dans le cas où je me trouve, je puis me servir de vous. Veuillez m'écouter. »

Le prêtre schisma­tique, attendri, remplit son péni­ble ministère. M. de Surville re­çut ses consolations avec une pié­té et une douceur angéliques. Un sergent s'avança pour lui bander les yeux : « Comment ! dit-il, de­puis ma plus tendre enfance je sers mon Dieu et mon Roi, et vous ne me supposez pas assez de cou­rage pour voir le plomb mortel ? » Et, mettant la main sur son cœur, il s'écria : « C'est ici qu'il faut frapper ! ».

La décharge reten­tit et Surville tomba mort au pied du contrefort de l'église, ayant aussi reçu trois balles en pleine tête. Il avait quarante cinq ans.

B.DU-GUESCLIN-LE-PUY-copie-1.JPGDans cette église Saint Laurent, au Puy en Velay, se trouve un gisant de Bertrand du Guesclin car y reposent ses entrailles. Bertrand a eu plusieurs sépultures: ses entrailles au Puy, ses chairs à Montferrand (Clermont-Ferrand), son coeur à Dinan, ses ossements à Saint-Denis. En effet le roi Charles V voulait qu'il soit inhumer à Saint--Denis. Mais Bertrand, mort le 13 juillet devant  Chateauneuf de Randon devenait intransportable à cause de la chaleur. Au Puy, on procéda à l'ablation des entrailles qui furent inhumées dans l'église Saint-Laurent ; avant Montferrand il fallut se décider à faire bouillir le corps, seule façon de disperser le nuage de mouches qui suivait le cortège. Ses chairs furent inhumées dans la chapelle des Cordeliers - laquelle fut détruite à la Révolution et le tombeau profané.B.du-Guesclin-4.JPG

 

Coïncidence des noms et des lieux: Le marquis de Surville a été fusillé de l'autre côté du mur de l'église Saint-Laurent dans lequel est inclus le tombeau de Bertrand du Guesclin, mort à  Chateauneuf-de-Randon.

L'ennemi acharné des Chouans du Velay et de Surville en particulier,  était le marquis de Joyeuse de Chateauneuf-Randon, traître à la noblesse, régicide, réputé pour son zèle contre sa classe et contre la religion. Etant même allé jusqu'à renier ses titres il se faisait appeler "Chateauneuf-Randon".

 

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MEMORICIDE AN PREMIER

Publié le par culture

Dans son commentaire sur l'article concernant Marat, un visiteur nommé Philippe écrit que les Pol Pot de la révolution dite française ont toujours leurs noms de rue.

Si l'on prend la liste de ceux qui ont mené les actions de tortionnaires sous le nom de "Colonnes Infernales" il est instructif de voir que certains ont leurs noms conservés.

Les plus cités régulièrement car gravés dans la pierre de l'Arc de Triomphe:

Turreau, Dembarrère, Amey, généraux et Carnot, théoricien et décideur.

D'autres se font discrets derrière leurs plaques de rues:

Crouzat à Béziers et à Beaune la Rolande

Duval à Béziers (comme Crouzat mais cette ville a aussi des rues Danton, David d'Angers, Fabre d'Eglantine, Agricol Viala, Joseph Bara, Mirabeau)

Haxo à Epinal

Huché à Lorient

Moulin à Caen et à Clermont dans l'Oise.

Leurs collègues seraient presque oubliés si nous ne jouïons les trouble-fêtes:

 Bard, BonnaireBoucret, Cambray, Cordelier, Duquesnoy, DutruyGrignon, Legros dont les noms ne figurent que  sur des plaques révélant leurs forfaits et assassinats.

Et puis, dans son caveau, bien tranquille Jean-Alexandre Caffin qui fut maire de Doué la Fontaine. Il fut responsable des destructions en biens et en personnes à Maulévrier, Yzernay etc...

On trouve moins de renseignements sur d'autres : Carpentier, Cortez, Joba, Prévignaud, Robert. Seulement sur Cortez la mention qu'il fait fusiller un commandant qui refusait d'exécuter les ordres donnés par son supérieur lequel obéissait à la Convention.

derniere couverture Reynald

Or des avenues, des boulevards, des écoles, des lycées, des collèges, des places portent le nom des théoriciens de l'extermination des opposants à la révolution: Robespierre, Danton, Marat, Barère de Vieuzac etc...etc...etc... dont on retrouve les signatures au bas des petits papiers portant les consignes du Comité de Salut Public émanation de la Convention,.
Celle-ci est bien responsable des ordres donnés, comme le démontre dans son dernier ouvrage Reynald Secher. Non des initiatives n'ont pas été prises: Des directives ont été proposées, votées et appliquées. Et si cette canaille de Bertrand Barère de Vieuzac cherchera à faire marche arrière en mars 1794, ce ne sera pas par humanité, mais uniquement pour se sauver.

Retenons que c'est seulement la chute de la tête de Robespierre qui évitera l'extension de cette politique à tout le Pays.

La lecture de l'ouvrage de Reynald Secher est salutaire pour l'honneur de l'enseignement de l'Histoire de la France. La preuve en est le succès du lancement de cet ouvrage qui "sorti" dans les librairies le 6 octobre, imprimé à QUATRE MILLE exemplaires est déjà en réimpression depuis aujourd'hui même, HUIT jours après son lancement !

Que les enseignants le lisent, que les Jean-Clément Martin versent des larmes sur leur participation à un mensonge d'Etat et sur leur vénalité  mentale !

Et surtout que l'on ne lise plus des thèses telle celle-ci (Patrice Leclercq):

"Malgré cela, l'image de Turreau reste négative. Avec le retour des Bourbons sur le trône, la Vendée honore ses morts et les " colonnes infernales " deviennent l'un des principaux thèmes du discours contre-révolutionnaire. La commémoration du bicentenaire de la Révolution ravive les polémiques, et certains historiens, tels Pierre Chaunu et Reynald Sécher, font de Turreau l'organisateur de ce qu'ils n'hésitent pas à appeler l'un des premiers génocides de l'histoire. Mais leurs accusations ne reposent pas sur de solides fondements.

Turreau ne mérite pas l'opprobre dont on l'accable. Les méthodes qu'il a employées sont classiques ; elles doivent être replacées dans la tradition de répression des révoltes paysannes et dans la continuité des techniques militaires utilisées pour se prémunir contre une invasion étrangère : la crainte d'un débarquement anglais était alors justifiée. Les passions qui entourent, aujourd'hui encore, les guerres de Vendée ont entraîné une déformation de la réalité dans la mémoire collective des Français, et des Vendéens tout particulièrement."




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MEMORICIDE AN I

Publié le par culture

Mémoricide est un mot qui n'existe pas dans le dictionnaire, républicain à fortiori. Néologisme créé par le télescopage des mots latins "memoria- mémoire- et -cado- tuer", il est utilisé à nouveau par l'historien Reynald Secher en titre de son dernier ouvrage consacré au génocide dont a souffert la Vendée. Cet ouvrage, de lecture agréable malgré le sujet traité, accumule les références sur la façon dont la Convention a implicitement donné les ordres par décret pour l'extermination des "Brigands de la Vendée".

Si "l'ouverture de la chasse" a été décrétée par Barère de Vieuzac le 1er août 1793, le "Permis de tuer" est délivré par la proclamation de la Convention Nationale le 2 octobre 1793, après que le décret-loi ait été voté le 1er octobre. Le Comité de Salut Public insiste le 25 octobre "apprenez lui bientôt (au Comité) que les derniers de ces abominables brigands sont enfin exterminés".

Mais la nouveauté dans le travail de Reynald Secher est la publication (entre autres documents) d'un ordre signé du Comité de Salut Public - en date du 11 novembre 1793 - adressé aux Représentants du Peuple réunis à Rennes:"Le Comité de Salut Public a arrêté un plan général, tel que les Brigands doivent disparaître en peu de temps, non seulement de la Vendée mais de toute la surface de la république".

Si les querelles au sein de la Convention et l'immensité de la tâche à réaliser freinent la dimension exterminatrice de la mission, elle sera interrompue par la rencontre de Maximilien de Robespierre -noble renégat- avec la guillotine.

La Bretagne a échappé de peu au sort de la Vendée. Mais déjà, dans toutes les régions soulevées le permis de tuer avait été compris et les forces révolutionnaires ne s'embarrassaient guère de formalités avec les révoltés.  Les exemples abondent dans les 60 départements (sur 83) soulevés.

Le  Mémoricide va alors se mettre en place, avec la complicité d'historiens au service non de leur travail de Vérité mais au service de leurs convictions idéologiques. La porte sera ouverte par Michelet Jules, tenue ouverte par un autre Jules, Ferry, et ce travail de tue-mémoire entretenu par des Vidal-Naquet, Soboul et autres Jean-Clément Martin.

Mais par d'autres aussi.

A tel point que l'on en arrivera à un travail de culpabilisation des victimes qui auront eu le malheur de ne pas vouloir "du bonheur contre leur volonté". La chance de la Vendée aura été de bénéficier très rapidement de témoins dictant ou écrivant leur souvenirs, peu après les faits.

Comme le soulignait le Président du Souvenir Chouan de Bretagne dans son allocution du dimanche 2 octobre après-midi, il faut respecter le travail de ceux qui sont parfois appelés "mémorialistes" - avec commisération - car c'est eux qui ont tracé les pistes de recherche et de découverte de la Vérité. La Bretagne, en particulier, ainsi que le Midi n'ont pas bénéficié de cet aspect médiatique ; pour la Bretagne, de plus, il faut souligner qu'elle traîne avec elle la fausse image de Chouans-Brigands, créée de toutes pièces par le gibier de potence que les autorités conventionnelles, puis le Directoire, avaient lancé sur les routes pour décrédibiliser les Vrais Chouans qui se battaient pour Dieu, leurs idées et leur pays.

Or la Bretagne est le seul territoire ayant "bénéficié" de ce traitement particulier.

Dans le cas précis de la Chouannerie, souvent encore regardée avec suspicion, ceux sur qui a soufflé  le vent de la révolte étaient aussi fiers et respectables que d'autres.

Ils ont particulièrement pâti du "Mémoricide".

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L'EAU SERAIT-ELLE NEFASTE AUX MARAT ????

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220px-Death_of_Marat_by_David.jpgLe Conventionnel régicide Jean-Paul Marat est mort de mort violente dans sa baignoire le 13 juillet 1793, sous le couteau de Marie-Anne Charlotte de Corday d'Armont plus connue sous son appellation résumée: Charlotte Corday.

Marat souffrait d'eczéma, de style herpétique d'après certains, nécessitant de longs séjours dans l'eau seule façon de calmer ses démangeaisons.

Mais il souffrait aussi d'un certain dérangement  mental qu'il exprimait dans son journal "l'ami du peuple", dérangement mental dont le traitement efficace et définitif fut le couteau de Charlotte de Corday d'Armont.

La révolution bolchevique, inspirée par la Révolution française et par la Convention en particulier (voir le dernier oiuvrage de Reynald Secher "Vendée, du Génocide au Mémoricide"280px-Marat1940

donna son nom à un de ses cuirassés le Petropavlovsk.

L'eau serait-elle néfaste au nom de Marat ? Le 23 septembre 1941 les bombes larguées par le Stuka de l'as allemand Hans Rudel coulèrent le porte nom du conventionnel français, suisse de naissance. Son homologue, nommé "Commune de Paris" survécut.

Marat suisse BoudryLa ville suisse de Boudry a élevé un monument à son héros - on a les héros que l'on peut- monument qui ressemble bien à Marat, de bric et de broc, faisant plutôt référence à de l'art de fumisterie, à laquelle fait penser l'aérateur de cheminée qui le coiffe et évoque le fait que, s'il fut d'une férocité rare dans ses écrits, il avait une tête bien mal ventilée !

Clin d'oeil aussi que ce "monument" dressé dans le ciel suisse qui est là pour rappeler que c'est par ce pays que transitaient les fonds qui, par le biais de la banque Perrégaux, arrivaient des banques anglaises jusque dans son escarcelle.

Chez cet individu, il n'y a pas que la peau qui était malade et pourrie !

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