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ASSEMBLEE GENERALE DU SOUVENIR CHOUAN de BRETAGNE

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C'EST DEMAIN, SAMEDI 29 A LA ROCHE DU THEIL EN ILE & VILAINE.

Situé à 7 Km au nord-est de Redon, cet ancien séminaire Eudiste est depuis plusieurs années un lieu d’accueil et de ressourcement spirituel mais aussi un lieu pour des réunions plus profanes ; c'est à ce titre que nous serons reçus par les Pères Eudistes.

Le déjeuner se déroulera au même endroit de ce bâtiment fortement restauré au XIX ème siècle après le passage des hordes révolutionnaires.

A l'issue de la réunion les participants recevront en priorité La Revue qui sera envoyée aux autres adhérents en début de semaine.

ASSEMBLEE GENERALE DU SOUVENIR CHOUAN de BRETAGNE

Nous serons ensuite reçus au château de Lehelec où le propriétaire, Marc Le Mintier nous fera visiter les lieux et, en particulier, cette superbe rampe d'escalier en ferronnerie dessinée par le Colonel de la Garde à cheval de Louis XVI, François Le Mintier, dessin que le Roi corrigea ; peut être est-ce sur cette partie où quatre fers en angle semblent donner un effet de perspective pour les armes de la famille ?

ASSEMBLEE GENERALE DU SOUVENIR CHOUAN de BRETAGNE

Nous irons ensuite visiter l'abbatiale et le monastère de l'abbaye Saint Sauveur à Redon et, exceptionnellement, la chapelle dite des Ducs de Bretagne.

Nous plongerons ensuite dans le Passé qui nous amènera sur le site de la bataille de Ballon qui vit la victoire des Bretons de Nominoë sur les Francs de Charles Le Chauve en novembre 845.

ASSEMBLEE GENERALE DU SOUVENIR CHOUAN de BRETAGNE
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LA REVUE N° 47, JUIN 2019

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LA REVUE N° 47, JUIN 2019

La Revue N° 47 de juin 2019 est en cours d'impression.

Sujets évoqués :

- La hausse des impôts qui est un des éléments déclencheurs du soulèvement contre la révolution ; élément ignoré ou inconnu, masqué par les deux grandes explications connues que sont la conscription des 300 mille et la Constitution civile du clergé.

- La révolte des Chouans et Vendéens qui risque de faire tousser car vu sous un aspect non conformiste par rapport à ce qui est écrit, dit et répété. Un article d'une trentaine de pages, accompagné de 421 notes, sources et références, qui sort du ronron habituel.

- La critique des articles parus dans les hebdomadaires Valeurs Actuelles Hors série et Histoire magazine sur leur approche de la révolution et du combat des Révoltés.

68 pages de lecture.

La Revue sera remise aux 29 adhérents présents à l'Assemblée générale du Souvenir Chouan de Bretagne, samedi 29 à côté de Redon, en hommage particulièrement au grand Chef chouan que fut Louis-Charles de Sol de Grisolles.

Elle sera envoyée, début de semaine prochaine, aux Membres de l'Association.

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L'INGUIMBERTINE A L'HOTEL DIEU DE CARPENTRAS

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Serge Andrieu, Lou Ravi, une bonne tête de vainqueur.

Serge Andrieu, Lou Ravi, une bonne tête de vainqueur.

Samedi 22 dernier à Carpentras le maire, Serge Andrieu, procédait à la pause symbolique de la première pierre de la seconde tranche de travaux dans ce remarquable musée-bibliothèque de l'Inguimbertine.

Travaux entrepris depuis 16 ans par Jean-François Delmas dont le nom fut cité dans le discours du maire coucou* (et ovationné par l'assemblée) qui fit preuve d'un manque total de courtoisie envers le Conservateur général non autorisé à prendre la parole alors que celui- ci voulait faire ses adieux après l'annonce de sa démission.

Quelles couleuvres a du avaler Monsieur J-F Delmas pour en arriver là étant dans l’impossibilité de conclure son œuvre, son Chef d’œuvre !

Si le maire précédent, Adolphe, dut démissionner car maire frappeur (sur son ex-compagne) l'actuel lui ne semble pas frappé au coin du bon sens !

Mais comme coucou il récupère un édifice sacrément prestigieux! Grâce à qui ??????

Si le Conservateur général fit preuve d'une grande élégance, marque des gens bien élevés, le coucou n'en fait pas de même. En allant sur le site de la mairie, dans les pages de la culture et des diverses activités concernant l'Inguimbertine, jamais n'apparaît le nom du responsable.

Cela me fait penser à la soirée du 30 janvier 2015 où, à La Chabotterie, fut inauguré le nouveau parcours Charette. Pas une seule fois le nom de Philippe de Villiers fut évoqué.

*Le coucou, trop fainéant pour construire,  a la particularité d'occuper les nids dans lesquels il s'installe après en avoir expulsé les occupants.

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ORANGE : 150 ANS DES CHOREGIES

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ORANGE : 150 ANS DES CHOREGIES

225 ANS DES CARNAGIES ORCHESTRÉES PAR MAIGNET Représentant en mission de la Convention ayant nommé Jean Fauvety comme juge.

Protestant fanatique il va envoyer à la guillotine 332 personnes dont 32 religieuses et 36 prêtres et religieux et de dangereux individus : Meuniers, aubergistes, charrons, pâtissiers, colporteurs, domestiques etc. Que de dangereuses personnes.

La plupart des membres de ce criminel "tribunal" sera soit guillotiné soit purifié par la foule.

POUR MÉMOIRE GARDER .

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QUANT HISTOIRE MAGAZINE NOUS RACONTE LES GUERRES DE L'OUEST !!!

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QUANT HISTOIRE MAGAZINE NOUS RACONTE LES GUERRES DE L'OUEST !!!

 

La révolution, ou plutôt la Contrerévolution, a le vent en poupe, traitée dans deux revues grand public. La première était Valeurs (actuelles) Hors série déjà analysée ; la deuxième – et non la seconde car jamais deux sans trois – Histoire magazine. Sa charmante rédactrice en chef, Sylvie Dutot, nous présente « ce numéro presque entièrement consacré aux guerres de Vendée ».

47 pages sur 98 sans compter  une page complète de « pub »  pour la chapelle Saint Pierre ès Liens et un encart pour une bande dessinée de René Le Honzec, 1789 – 1801) qui nous apprend que « Tout part de la Chapelle Batsemère à l’est de Nantes » « qui va subir […] la colonne infernale de Le Cordelier ».

La Rédactrice en chef, d’emblée, nous met en confiance « nous avons réuni les meilleurs spécialistes comme nous en avons coutume » ; le lecteur et futur instruit peut-être rassuré ! Même si l’on apprend que « les Vendéens sont anéantis à Savenay face aux troupes de Westerman les 23 et 24 décembre » la Bataille de Savenay eut lieu le 23 décembre c’est Marceau le commandant en chef des Bleus, Westermann n’est qu’un subalterne ; ensuite – si on lit bien le texte –« Carrier entreprend ses noyades à grande échelle »

Dommage que Sylvie ne connaisse pas La Revue du Souvenir Chouan de Bretagne.

 

Tournons les pages.

Page 6, une petite erreur d’appréciation de ce que fut la Chouannerie. Frotté n’arrive qu’en 1795 et quatre ans auparavant, ne portant pas le nom de Chouans, dont les baptisera la Convention, les morbihannais se sont levés pour empêcher les Bleus de chasser l’évêque de Vannes, Monseigneur Amelot. Cela se passait le 12 février 1791. Comme responsables il y a Georges certes mais on ne peut écarter le brillant Tinténiac, le courageux Guillemot, le combattant de longue durée le fabuleux Sol de Grisolles, Jean Jan, Pierre Mercier, Rohu, Le Louer, du Chélas, le comte de Scépeaux etc.etc, qui n’ont jamais bénéficié de la publicité faite aux Vendéens depuis 1814.

Quant à la carte de la Vendée militaire il aurait été mieux pour sa base gauche de citer Luçon plutôt que les Sables d’Olonne qui durant tout le conflit resta républicaine.

Page 7 toujours la désolante comparaison : Les Chouans, des brigands royalistes et les Vendéens, orants, dans les niches des églises. Les Chouans se sont levés pour leurs libertés y compris la liberté religieuse (formule que m’a piqué un écrivain) c’est vrai que les Bretons auraient pu être considérés comme monarchistes mais au titre de leur Province de 1532 ; ils sont d’abord Bretons et la mort du Roi le 21 janvier ne les a pas fait se lever ! Page 7 toujours. Sans rien enlever aux mérites et à la sainteté de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort il est utile de rappeler  que s’il a effectué des missions durant 16 ans son successeur le Père René Mulot l’a fait durant trente confortant le travail du Fondateur, son recruteur et ami (d’où le surnom de Mulotins pour les Montfortains pendant quelques temps). Page 10, bien de chiffrer les morts de l’insurrection à Machecoul ; il est d’ailleurs curieux de noter que c’est J-C Martin qui le premier a réduit le nombre des victimes des Vendéens qui était, selon les auteurs, monté à près de 900 ! Quant à La Rochejacquelein c’est un Bleu, non blessé,  auquel il demandait de se rendre qui l’a tué. Page 13 toujours les problèmes de date : on apprend ici que « les Vendéens ne réussissent pas à s’emparer de Nantes les 27 et 28 juin ». Non c’est le 29 ! Même chose à la Page 14 avec Savenay, ce n’est pas « la veille de Noël 1793 » (répété deux fois) mais le 23 tout étant terminé à 2 H de l’après-midi. Et au début de 94 Monsieur Henri n’est pas encore mort ! (le 28 janvier). Quant aux Noyades de Nantes elles sont déjà utilisées depuis le 16 novembre 93. Quant au terme « Virée de Galerne »il semble qu’il date de la Restauration, comme je l’avais appris au Souvenir Vendéen il y a trente ans, et que l’on parlait plutôt de « Virée d’Outre-Loire ».

 

Page 18  : un minime reproche avoir accordé la particule au Chevalier Charette de La Contrie.

 

Page 19 Chronologie : « Victoire de Hoche à Quiberon ; échec de la tentative de débarquement ». Sottise, le débarquement sur la plage de Carnac a parfaitement réussi et Hoche a gagné la Bataille de Quiberon (où il y a eu peu de Chouans) le 21 juillet 1795 et non le 10.

 

Page 21 : recension d’ouvrages. Les Mémoires de la marquise de Bonchamps aux Editions La Chouette de Vendée : « Quant à Reynald Sécher, dans le cadre d’une postface, explicite d’une manière rigoureuse le geste incroyable de Bonchamps qui gracie et libère 5000 prisonniers bleus dans un ultime souffle. Ce geste inouï bouscule le droit en vigueur qui condamnait ces criminels à une mort immédiate, sans jugement. Les Républicains, Robespierre en tête, réagissent immédiatement et somment les soldats libérés de réparer leur crime d’avoir accepté la liberté « d’esclaves »en exécutant les témoins oculaires. Pour ce faire, entre autres, ils créent le premier camp de concentration et de d’extermination au Marillais, camp que l’on peut toujours visiter de nos jours. RS ». Hallucinant ! L’horreur est suffisante et nul besoin d’en rajouter ; de même qu’à Noirmoutier il n’y a jamais eu de camp de concentration au Marillais. Quelle est cette invention ? Environ 2000 personnes ont été fusillées en ce lieu de bord de Loire à 4 Km de Saint Florent le Vieil (décembre 1793-mars 1794) et elles sont toujours là sous nos pas.

Page 22 : « On inventera même un délit incroyable, celui de la ressemblance avec le roi ou la reine qui conduit le coupable directement à la mort »  « lorsque les députés décident qu'en France, il n'y a qu'une seule langue, le français, toutes les autres langues deviennent de facto illégales et ceux qui parlent des criminels qui doivent être éliminés au nom de l'intérêt général ». Pure invention !

Page 25 : à propos des documents trouvés aux archives nationales et retranscrivant les décisions du Comité de Salut public « c'est la preuve incontestable signée des principaux membres du comité notamment Robespierre, Carnot, Barère, Billaud Varenne ». En réalité l'ordre des signatures rencontré dans la majorité des cas est Barère, Carnot, Billot Varenne et Robespierre ; sans vouloir disculper Robespierre ce sont les deux premières signatures qui sont importantes et décisives.

Page 26-27 : « certains des émissaires de la Convention ont commis des atrocités inouïes comme Carrier à Nantes, Francastel à Paris etc. ». Francastel n'a jamais été émissaire à Paris. « C'est pour cette raison que dès le début des événements, il (le comité) assimile les vendéens à des brigands c'est-à-dire des voleurs, des bandits, des criminels, des hors-la-loi ». C'est inexact, le terme de brigands s'applique de façon non spécifique à tous les révoltés qu'ils soient dans le Languedoc, dans la Loire, dans la Haute-Loire, en Belgique, en Bretagne, en Normandie ou dans le Maine. De même que l'animalisation des individus n’est pas propre à la Vendée on la retrouve en particulier dans le Maine ou il faut détruire « les nichées de louveteaux ». Dans la même page, le même auteur nous parle des tanneries de peaux humaines, les fontes des corps comme si c’était industriel ce qui est totalement faux. « Tout est imaginé en la matière : l'empoisonnement à grande échelle, la mine antipersonnelle(sic) , le gazage. Cette idée d'avoir recours aux gaz est due à un député montagnard parisien, Antoine François de Fourcroy qui malgré ses recherches n’a pas trouvé la solution. […] D'autres chercheurs d'envergure nationale ou locale ont proposé leurs services comme un angevin le pharmacien Proust physicien de son état et alchimiste. La ville d'Angers le récompensera en lui faisant ériger un monument, en apposant une plaque sur sa maison et en lui donnant un nom de rue ». On ne sait pas s'ils ont essayé les bombes lacrymogènes ; pour Proust, il ne faut pas confondre Joseph-Louis pharmacien et chimiste, et non alchimiste et Joachim qui lui est apothicaire en officine et à l'hôpital d'Angers. Au moment de la révolution Joseph Louis est en Espagne, rémunéré pour enseigner la chimie de 1787 à 1806, qu’il quitte lors  de l'invasion par les troupes impériales (Dr H. David). C'est à lui que sont dédiées la rue à Angers et la plaque sur la maison. Quant à Joachim il reprendra l'officine familiale au décès de son père. C’est lui qui a essayé ce qui ne demeure que des fumigations et non des gaz !

Page 27 : « Courant novembre 1793, l'échec de la science est patent. On va alors développer à grande échelle les moyens artisanaux utilisés jusqu'alors notamment le feu, la noyade individuelle ou collective, l'éclatement des crânes à coups de crosse ou de bâton, la décollation à coup de sabre,  de hache, de couteaux et de lame, le sabrage, les mutilations, l'asphyxie etc ». Il ne faudrait pas faire de quelques cas de pervers sadiques une généralité car il y eut surtout une violence quasi barbare. On ne voit pas trop comment les victimes ont pu témoigner. «Lénine en venant en Vendée étudier les méthodes utilisées ne s'est pas trompé : on a vu ce qu'il en a fait après avoir pris le pouvoir ». Lénine est venu en villégiature en 1910 à Pornic ; Pornic c’est  la Bretagne, pas la Vendée. Lénine n'est pas venu étudier les méthodes utilisées sauf l’art du havenot pour la pêche aux crevettes et l'art du soleil pour bronzer. On ne peut pas faire dire plus aux témoignages de l'époque.

Page 28 : « pour la Vendée, ce Mémoricide a commencé très tôt, dans l'acte de génocide lui-même, très précisément lors du passage de la Loire, les 18 et 19 octobre 1793 ». « Ils sont 5000 soldats bleus prisonniers qui ont commis des actes scandaleux et criminels. Ils doivent être exécutés sans jugement. Le général Bonchamps, en train d'agoniser, demande à ses hommes de gracier et de libérer ces soldats, ce qu'ils font. Lorsque les troupes républicaines arrivent sur les lieux, elles sont stupéfaites de découvrir cette situation et désemparées car leur mission est claire : ils doivent exterminer tous les vendéens. L’acte inouï des vendéens bouleverse les Républicains qui sollicite (sic) le Comité pour savoir l’attitude à tenir : Il faut continuer la politique d’extermination notamment pour supprimer les témoins oculaires et que les soldats qui ont accepté leur liberté des mains « d'esclaves » lavent la souillure commise. A partir de cette date, toute une politique de manipulation est mise en œuvre ce ». Rien de tout cela dans les Archives. Le rédacteur de l'article est bien renseigné sur ce qui s'est passé le 18 octobre 1793 : « prisonniers bleus qui ont commis des actes scandaleux et criminels ». Sur le plan de l'Histoire, ce que nous savons des motifs de haine des Vendéens contre leurs prisonniers, c'est cette phrase de Madame de Bonchamps : «lorsqu'on leur annonça que mon infortuné mari était blessé mortellement, leur fureur égala leur désespoir ; ils jurèrent la mort des prisonniers ». Rien de plus ! D'autre part, la grâce accordée par le superbe Bonchamps, n'entraîne pas leur libération, celle-ci serait un handicap, un boulet, pour les Vendéens. Ils restent donc enfermés dans l'abbaye, et seront libérés par les Bleus qui apprendront la raison de leur non-exécution : la grâce de Bonchamps, totalement insupportable.

Pour une fois l’auteur de l’article n’évoque pas son thème favori: « Le 19 Octobre 1793, Merlin de Thionville écrit au Comité de Salut Public : "D'Elbée est blessé à mort. Bonchamps n'a plus que quelques heures à vivre. Ces lâches ennemis de la Nation ont, à ce qui se dit ici, épargné plus de quatre mille des nôtres qu'ils tenaient prisonniers. Le fait est vrai, car je le tiens de la bouche même de plusieurs d'entre eux. Quelques-uns se laissaient toucher par ce trait d'incroyable hypocrisie. Je les ai pérorés, et ils ont bientôt compris qu'ils ne devaient aucune reconnaissance aux Brigands. Des hommes libres acceptant la vie de la main des esclaves ! Ce n'est pas révolutionnaire ! N'en parlez pas même à la Convention. Les Brigands n'ont pas le temps d'écrire ou de faire des journaux. Cela s'oubliera comme tant d'autres choses." ». Et c’est à juste titre car, après de longues recherches dans les Archives, il n’a pas été possible de trouver ni ce texte ni un texte approchant ; il n’existe que chez Crétineau-Joly (comme me l’a confirmé un ami très érudit sur cette période).

Page 29 : « les Vendéens, quel que soit leur rang social ou leur application, n'ont jamais su ce qui leur était arrivé. Il a fallu attendre ma thèse : Contribution à l'étude du génocide vendéen, la Vendée-vengé ». L'auteur manque de modestie car innombrables sont les revues, livre, documentaires et quelques films sur la question.

 

Page 31 : La page de publicité consacrée au Musée des guerres de l’Ouest annonce le « débarquement de Quiberon » (par deux fois). Ce n’est pas exact ; la vraie appellation est Débarquement de Carnac, réussi ; Quiberon est la désastreuse bataille terminée par la défaite du 21 juillet (et non le 10) « qui opposa en 1795 les Emigrés et les Chouans de Cadoudal aux soldats du général Hoche ». Il  y avait quelques Chouans mais certainement pas Georges Cadoudal qui était à ce moment là du côté de Loudéac où les Chouans commandés par Vincent de Tinténiac avaient été égarés loin de Quiberon par les ordres du Comité royaliste de Paris. On évoque aussi « le squelette d’une jeune fille émigrée, morte frappée à la cuisse par un boulet lors du débarquement de Quiberon (3ème fois)». Faux pour la jeune-fille ou plutôt jeune femme d’une vingtaine d’années qui ne pouvait pas être une Emigrée puisqu’il n’y a que des Emigrés (hommes) qui ont débarqué le 27 juin et le 10 juillet. Il s’agit peut-être d’une chouanne ou tout simplement d’une habitante locale qui, comme des centaines d’autres, était venue se réfugier dans le camp avant que d’être atteinte par un biscaïen au fémur gauche ayant sans aucun doute entraîné une rupture artérielle et une hémorragie foudroyante. (Ses ossements ont été récupérés à une centaine de mètres sur la plage, d'où ils dépassaient, vers 1990).

 

Page 37-38 : Une affirmation bien catégorique « mais quand le Concordat de 1801 leur rendra le culte catholique traditionnel, ils(les Vendéens) cesseront immédiatement de soutenir la monarchie » « la vraie fin de la guerre de Vendée, c'est le Concordat de 1801 qui a rétabli en France une Église catholique en communion avec le pape et liquidé l’Église constitutionnelle en ce sens que privé du soutien du gouvernement elle s'est immédiatement effondrée ». D'abord ils cessent de soutenir la monarchie (on devrait plutôt dire royauté) parce qu'ils n'ont pas d'autre choix le pays étant bien quadrillé et tenu en main par les forces bonapartistes puis napoléoniennes. L’Église constitutionnelle ne s'est pas effondrée, la signature du Concordat amène ses membres, la quasi totalité, à rejoindre l’Église officielle, une minorité à vivre en marge. Le même problème se posera chez les réfractaires : la majorité se satisfera du Concordat, une minorité, réfractaire, créera ce que l'on appelle la petite Église vers Combrand, vers Fougères ou autres lieux.

A signaler un papier du Comité de Salut public où les signatures sont dans l’ordre Barère, Billaud-Varenne, Carnot et Robespierre. On retrouve toujours Barère en tête ; rappelons que ce sont les deux premières signatures qui comptent.

 

Page 41 : Un petit détail ; le massacre de la Glacière au Palais des Papes en Avignon (octobre 1791) s’appelle ainsi parce que les massacrés furent précipités (morts ou blessés) dans cette cave profonde (et non dans un puits) servant de glacière, sans aucun (simulacre) jugement. Soixante cadavres seront décomptés lorsqu’ils seront extraits de « la Glacière » par une excavation pratiquée à sa base.

Page 42 quelle délectation de lire : « Au moins autant que les hommes politiques, députés ou Jacobins, la petite clique des journalistes porte une lourde responsabilité dans la dérive précoce de la révolution. Les mots ne coûtent rien aux journalistes ils peuvent en revanche leur rapporter gros. Aussi, à côté du "peuple barbare", non éduqué, sauvage presque, dont les explosions de violence ponctuée le cours de la révolution, d'autres barbares, éduqués ceux-là, attisaient le feu et poussaient à qui mieux mieux à la roue de la révolution ».

Page 44 rare de lire cette belle analyse : « Au commencement, on trouve l'affaissement mystérieux de l'autorité légitime dans sa capacité d'imposer un arbitrage ou de réprimer l’agitation. Si la cognée tombe des mains du roi, c'est que la couronne n’est plus sur sa tête, et que l'ensemble des valeurs et des normes qui encadraient les controverses politiques se sont effacées. L'histoire des débuts de la révolution, entre 1787 et 1789, reste à écrire. Comment un pouvoir millénaire disparut-t-il - au sens propre - si vite qu'un beau matin le royaume se retrouva sans souverain, et tout l'espace livré au déferlement des vœux les plus légitimes et des espérances les plus fumeuses ? Car avant de faire couler le sang, les révolutions produisent des mots, des discours d'autant plus radicaux qu’ils sont délivrés de la nécessité de se plier aux exigences du  réel. Car la révolution est ce moment étrange où l'on croit que tout devient possible, y compris ce qui la veille encore paraissait impossible ».

 

Page 75 Publicité : « la chapelle Saint-Pierre ès liens, Haut lieu de la Vendée militaire […] un lieu de massacre tout particulièrement emblématique en 1794 […] chapelle d'un ancien prieuré bénédictin dépendant de l'abbaye de Marmoutier, elle est incendiée en mars 1794 par les soldats de la colonne infernale le Cordelier alors qu'une centaine d'habitants s'y étaient réfugiés. […] La crypte a été creusée et la voûte en pierre posée. Le mémorial proprement dit, qui correspondait au réfectoire, a été entièrement reconstruit ». Haut lieu de la Vendée militaire est un peu exagéré par rapport à ce qu’a subi le bourg voisin du Loroux-Bottereau ou Clisson, ou Saint Colombin etc. Dans la liste des prieurés répertoriés dans les Archives AD49 de référence – inventaire du clergé régulier – le nom de ce présumé prieuré de l’abbaye de Marmoutier n’apparait pas ! Dans les sites répertoriés comme lieux de massacres cette chapelle n’apparaît pas. Le cloître était en bois (ce qui est original) ce qui expliquerait sa totale disparition lors de l’incendie par la colonne Cordellier (et non Le Cordelier) et sa « reconstruction » récente. Si le Mémorial correspond au réfectoire des moines, si moines il y a eu, où étaient donc les cellules car même si les moines dorment peu il leur est nécessaire de dormir pas seulement à la belle étoile !

 

En toute chose il faut savoir raison et crédibilité garder !

 

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WESTERMANN A SAVENAY ENTRE LEGENDES D'HISTORIENS ET REALITES D'ARCHIVES

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WESTERMANN A SAVENAY ENTRE LEGENDES D'HISTORIENS ET REALITES D'ARCHIVES

 

WESTERMANN ET SON RAPPORT A LA CONVENTION SELON « LES SOURCES » :

 

Il n'y a plus de Vendée, citoyens républicains. Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l'enterrer dans les marais et dans les bois de Savenay. Suivant les ordres que vous m'aviez donnés, j'ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux, massacré des femmes, qui, au moins pour celles-là, n'enfanteront plus de Brigands. Je n'ai pas de prisonnier à me reprocher. J'ai tout exterminé. Un chef de Brigands, nommé Designy, a été tué par un maréchal-des-logis. Mes hussards ont tous à la queue de leurs chevaux des lambeaux d'étendards brigands. Les routes sont semées de cadavres. Il y en a tant que, sur plusieurs endroits, ils font pyramide. On fusille sans cesse à Savenay ; car, à chaque instant, il arrive des Brigands qui prétendent se rendre prisonniers. Kléber et Marceau ne sont pas là. Nous ne faisons pas de prisonniers ; il faudrait leur donner le pain de la liberté, et la pitié n'est pas révolutionnaire.

 

RAPPORT DE WESTERMANN A LA CONVENTION :

Service Historique de la Défense B5/7-97 (consultable sur Internet éventuellement par le biais des Archives départementales de la Vendée),

Cahier de 20 pages, date au crayon, 23 décembre 1793 :

« Savenay est à nous. Nous y fîmes une boucherie horrible, les dernières six pièces de canon, quelques caissons, équipages, trésor, tout tomba en notre pouvoir. Marceau et les autres généraux avec les Représentants du peuple Prieur et Turreau suivirent l'ennemi sur la droite, très peu leur échappèrent ; partout on ne voyait que des monceaux de morts ; moi je me suis attaché à quelques pelotons de cavalerie et d'infanterie qui s'était sauvés sur la gauche, tous furent noyés ou taillés en pièces. Les Brigands qui échappèrent cette journée à la mort furent traqués, tués ou malmenés par les habitants des environs. Dans les banlieues ( ?) de Savenay seul, plus de 6000 ont été enterrés. C'est ainsi qu'une armée forte au Mans, le 22 frimaire, de 80 à 90 000 hommes fut complètement détruite dans 12 jours par le génie et le courage des soldats républicains qui tous, pour ainsi dire, ont amassé des trésors des dépouilles des ennemis de la république ». Signé Westermann.

 

Dans ce rapport qui est le vrai il n’y a aucun point commun avec le précédent qui est celui inventé par Jacques Crétineau-Joly « « historien » » des Guerres de Vendée. On peut donc penser que, historien royaliste, le royalisme a pris le pas sur l’historien et c’est dommage car il est presque dans l’abus de confiance comme ceux qui, consciemment ou inconsciemment, ont colporté son texte frelaté.

Et se pose la question : Que penser du reste ?

Crétineau-Joly a du faire une rédaction en amalgamant d’autres textes « 2 à 3000 autres se sont noyés » « les autres dispersés sur les campagnes où les paysans les tuent et les hachent sans commisération » Rothe ou Mothe au général Desclozeaux B5/7-87. « Piron commandant de la cavalerie brigantine et qui montait le cheval blanc si fameux dans l'histoire de la Vendée, a été tué en combattant par un maréchal des logis de la légion du Nord » Prieur et Turreau à la Convention dans une lettre du 23 décembre.  Un nommé Mirbel à la Convention le 29 décembre : « le reste de la cavalerie au nombre d'environ 160 a été chassé d’un bois où il s'était réfugié et s'est embourbé dans un marais où ils ont été fusillés » (Près Redon 29 décembre 1793) SHD B5/7-94.

Crétineau-Joly a basé sa notoriété sur un mensonge ; les autres ont suivi et répété, sans scrupule, ce qui met sérieusement en cause le sérieux de leurs travaux !

VOIR AUSSI

 

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VALEURS ACTUELLES ET LA REVOLUTION

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VALEURS ACTUELLES ET LA REVOLUTION

 

Dans sa collection  Hors-série la dernière publication de Valeurs intitulée « Le roman noir de la révolution » appelle quelques remarques. 130 pages sur un beau papier, bien présentées ; mais…

Si l’emballage est beau le contenu appelle quelques réserves.

Déjà, dès son éditorial, François d’Orcival, s’il donne la raison de la convocation des Etats-généraux pour solutionner la crise économique du royaume, omet  d’en expliquer l’origine importante : la Guerre aux Amériques.

 

Extrait de La Revue N°45 de juin 2018 : « Les sommes avancées par le gouvernement royal  français se montent à 32 Millions de Livres  soit 384.000.000 € ; celles versées par le Roi sur sa cassette ne sont pas communiquées mais on peut connaître la somme de 26.000 Livres de l’achat de La Victoire donnés par Broglie et Kalb. Il faut y ajouter le coût de la guerre avec l’Angleterre cause directe de l’engagement du Royaume auprès des Insurgents : 1 milliard de L soit 12.384.000.000 € en tout ». Le budget du royaume est de 475 millions de L en 1789 ; la dette est donc trois fois supérieure d’autant qu’il faut tenir compte des 375 millions de L. de fonctionnement. Ce milliard 32 millions de déficit peut être rattrapé à condition que les classes hautes de la société se serrent la ceinture ce que refuseront la haute noblesse et le haut clergé ; ils s’apercevront trop tard que leur refus a été pire que faire des efforts.

 

A titre comparatif, l’engagement américain en 1917–1918 a coûté aux Etats Unis 33 milliards de $ soit 2.871.000.000 €. Cette somme comprend aussi les fonds fournis aux finances exsangues de la France.

Lorsque la Convention demandera au Congrès américain le remboursement des 20 millions de L prêtés par le Royaume, celui-ci adressera une fin de non recevoir arguant que cet argent a été prêté par le Roi et non par la république !

2.871.000.000 € contre 12.384.000.000 € ; effectivement l’amitié Franco-américaine a un coût.

De cette réunion des Etats généraux va découler un Coup d’Etat lorsqu’ils vont se déclarer Assemblée nationale puis Constituante le 17 juin 1789. C’est là la faute due à la faiblesse du pouvoir politique royal : la réaction est faible et les jusqu’au-boutistes vont se permettre, comme Mirabeau, de résister au pouvoir royal.

C’est là que commence la révolution et François d’Orcival aurait du le signaler. Par contre il dénonce bien les clubs, les libelles, les sociétés de pensée, les gazettes, prédécesseurs de nos actuels média.

 

Page 9 (Arnaud Folch) « 4000 déportés notamment en Guyane » « seuls quelques dizaines survivront ». Il y  eut 4085 prêtres et religieux déportés, bloqués à Bordeaux, Blaye, Rochefort, Saint Martin de Ré, Ile d’Aix, Brouage. Avec ceux décédés en Guyane ce sont 1072 prêtres et religieux qui sont morts – soit 26 %,presque autant que  les camps de concentration nazis - dans des conditions épouvantables. Sur ce nombre 10 prêtres de La Rochelle et 2 de Vendée. La grande majorité des victimes est de Bretagne, Normandie, Aveyron, Belgique.

Page 12 un Bertrand de Barère et page 29 un François Athanase de Charette. Barère a utilisé pendant un temps, bref, le nom d’une terre familial, de Vieuzac. Les Charette recevront de Louis XVIII en 1823 le titre de baron et la particule l’accompagnant.

Page 22 (E. Letty) On entretient toujours la confusion sur les armoires de fer ; celle de Louis XVI et Gamain (qui fut son apprenti forgeur à Versailles) dans l’embrasure d’une porte dans les appartements du roi. Selon Cléry elle ne faisait que (traduit en système métrique) 0,56x 0,40x 0,22 soit 50 Cm; difficile de lui faire sortir tous les documents présentés par Roland. Ou alors cette armoire est la clé USB de l’époque ! Celle de la Constituante aux Tuileries, interdite au Roi, de grand volume, maintenant aux Archives nationales

Page 25, sous la signature de Max Gallo, au pied de l’échafaud « on noue la corde autour de ses poignets » alors que c’est avec son mouchoir que les poignets de Louis XVI furent attachés.

Page 27 (A.Folch), à propos de l’excellent comte de Saillans « déchiqueté à coups de sabre et la tête sciée par un groupe de sans-culottes » ; il fut décapité au sabre sur l’affut d’un canon. Page 30, l’attribution de la guillotine au Dr Guillotin n’est pas exacte car l’instrument connu dans d’autres pays a été modifié par le Dr Louis. Mais c’est vrai que l’on en fit porter la paternité au Dr Guillotin malgré ses protestations.

Päge 37, (Sabine Dusch) les nouvelles religions : le culte de la déesse Raison inventé par Hébert est attribué à Robespierre qui a inventé l’Être Suprême (avant de le rencontrer quelques semaines plus tard). Page 38 le même auteur parle de la déportation vers la Guyane en 1792 ce qui est totalement faux les non assermentés étant expulsés de France ; ils iront se réfugier en Espagne, en Angleterre, en Autriche, en Prusse. La déportation vers la Guyane commencera sous le Directoire en juin-juillet 1798 (173 morts sur 385 déportés).

Page 52, (Ph Delorme) toujours l’habituelle « Prise de la Bastille » alors que ce fut une reddition (mortelle).

Page 67 (A. Folch) La place de la Révolution (ex place de la Concorde). Ah ???

Page 68, (T. Rolando) « Lyon, 9 octobre 1793 […] Au moment même où les Vendéens ont traversé la Loire ». Alors qu’à cette date ils sont à Treize Septiers, seront le 17 à Cholet avant de traverser le 18 ! « Joseph Fouché […] est un oratorien défroqué ». Terme impropre : Fouché  est un clerc tonsuré comme enseignant du collège de l’Oratoire à Nantes ; il n’est pas prêtre !

Page 89 (J.Besnard) à propos d’André Chénier auquel Fouquier-Tinville assène « la république n’a pas besoin de poètes » à l’instar de ce qu’il aurait déclaré à Lavoisier « la république n’a pas besoin de savants » pour Lavoisier, Fouquier n’était pas là ; ce serait une pure invention de l’abbé Grégoire. Il en est sans doute pareil pour Chénier car cette phrase imbécile n’apparaît nulle part ; sa notoriété vient de sa répétition telle une incantation !

Page 92 (Séchér) on apprend que Barère est ministre, en juillet 1793, ce qu’il n’a jamais été de tout son parcours politique ; il est rapporteur du Comité de salut public auprès de la Convention ; page 93 on découvre que le nombre de victimes en Vendée est de 117.000 alors que même Jean-Clément Martin parle de plus de 200.000 ! Page 94 « Certains départements comme l’Eure décrètent ainsi le massacre des Vendéens réfugiés sur leur territoire ». Le terme exact est Brigands qui désigne de façon péjorative les vendéens certes mais aussi les révoltés connus sous le nom de Chouans qu’ils soient de Bretagne, de Normandie ou du Maine. Page 95/96 « Mais avec la mort de Cathelineau frappé par une balle perdue les Blancs échouent devant Nantes ». Visé par un cordonnier tapi au premier étage d’une maison de la place Viarmes, blessé d’une balle en plomb, le 29 juin, sans aucun doute à la jointure de l’épaule, il décède de la gangrène le 14 juillet soit 16 jours plus tard. Autres perles du même auteur  dans la même page : « Circonstance aggravante la mort des principaux chefs blancs, entre le 29 juin et le 16 octobre 1793,  D’Elbée (fusillé le 6 ou 8 janvier 1794), Bonchamps (mort le 18 octobre 1793), Lescure (4 novembre 1793) », « la tragédie de Savenay entre les 21 et 25 décembre 1793 » (Blain le 21, Savenay le 22 au soir ; tout est consommé le 23, cite« Westermann : il n’y a plus de Vendée, citoyens républicains » « j’ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux »  phrases qui n’apparaissent pas dans le rapport de Westermann à la Convention mais sont reprises en boucle depuis Crétineau-Joly. « camps à ciel ouvert sur les îles de la Loire » Il n’y a jamais eu de camps sur les îles de Loire, ni de noyades organisées au Pellerin. Quant aux « mariages républicains » noyades par couple « dans des positions obscènes…père et mère, frère et sœur, un curé –prêtre aurait été mieux -et une religieuse » cela n’a jamais existé que dans l’esprit de cerveaux tordus. Page 97 on apprend que « l’on coupe les têtes pour les disséquer » « les noyeurs qui chantent pour couvrir le bruit des plaintes ». Quelle imagination ! On apprend aussi que le pharmacien d’Angers Proust était « par ailleurs physicien et alchimiste (sic) » auquel il fut demandé de créer un gaz pour tuer les Vendéens (demande qui aurait été faite à Fourcroy par Turreau). Mais il y a deux Proust : l’apothicaire Joachim Proust  qui aurait traité le sujet sans aucun succès, et Joseph-Louis Proust Physicien et chimiste qui n’a pas travaillé sur le gaz se voulant asphyxiant !

 

Page 98 Soljenitsyne. Le passage du discours du 25 septembre 1993 le plus applaudi après:

« La Révolution française s'est déroulée au nom d'un slogan intrinsèquement contradictoire et irréalisable : liberté, égalité, fraternité. Mais dans la vie sociale, liberté et égalité tendent à s'exclure mutuellement, sont antagoniques l'une de l'autre! La liberté détruit l'égalité sociale - c'est même là un des rôles de la liberté -, tandis que l'égalité restreint la liberté, car, autrement, on ne saurait y atteindre. Quant à la fraternité, elle n'est pas de leur famille. Ce n'est qu'un aventureux ajout au slogan et ce ne sont pas des dispositions sociales qui peuvent faire la véritable fraternité. Elle est d'ordre spirituel ». Dommage de ne l’avoir pas mis.

Page 103 (Ph. Delorme) « le 17 mars (1794 ?) à la Chapelle Basse-mer, des femmes enceintes sont écrasées sous des pressoirs ». Quelle horreur ! Mais un corps n’est pas une pomme ou du raisin. Surtout dans un pressoir construit entre 1800 et 1820. Page 104 A propos de Turreau « ce qui ne l’empêchera pas de se rallier en 1814 à Louis XVIII qui en fait un chevalier de Saint Louis » ; en réalité proposé au tableau Turreau a eu la décence de mourir avant de recevoir cette haute distinction donc il n’a jamais été Chevalier de Saint Louis.

 Page 106 (A. Folch) Carrier « personnage falot et alcoolique inventeur des effroyables noyades de masse ; débarquant à Nantes après l’écrasement des Blancs à Savenay  (le 25 décembre 1793) » ENCORE ! « les célèbres autant qu’abominables mariages républicains» « Convoqué une première fois devant le Comité de Salut public il est absous mais rappelé dans la capitale. Après Thermidor, Carrier est à nouveau décrété d’accusation. Jugé le 27 novembre il s’en prend à la Convention toute entière » « Aussi incroyable que cela puisse paraître, sa commune natale de Yolet a fait reconstruire la maison où il vécut ». Ah bon ?

Page 116 (Philippe Conrad) au sujet de la Chouannerie (2 pages sur 130 !) « La chouannerie ne se confond pas avec l’aventure vendéenne. Elle la précède d’abord avec la conspiration bretonne du marquis de La Rouërie » Aussi stupide que de dire que L’OAS A ÉTÉ CRÉÉE PAR L’ARMÉE FRANÇAISE. «plus difficile de saisir l’esprit qui animait ces jusqu’au-boutistes du combat contre le nouveau régime : un rêve fait de la nostalgie des anciennes libertés aristocratiques que défendaient déjà au temps où s’édifiait la monarchie absolue les conjurateurs hostiles à Richelieu et les frondeurs ennemis de Mazarin » NAVRANT « Alors que la mémoire vendéenne porte en elle une leçon d’histoire exemplaire, l’esprit chouan survit dans la nébuleuse anarchiste de droite » AMUSANT.  Cadoudal  « Incarcéré à Brest avec sa famille, il doit sa libération au coup d’Etat anti-Robespierre de Thermidor ». ÉVADÉ TROIS MOIS APRÈS THERMIDOR ! « Il joue un rôle décisif dans l’opération royaliste de Quiberon. Après l’échec de celle-ci il doit se résigner à traiter mais rallume la guerre dans l’Ouest en 1799 ». PRESENT A CARNAC (débarquement) ABSENT A QUIBERON (bataille et défaite) FAIT SA SOUMISSION COMME LES AUTRES CHEFS EN 1796 REPREND LES ARMES EN OCTOBRE 1799. Il signe la paix le 12 février à Saint Avé après la victoire du Pont du Loc’h (24 janvier 1800).

 

En résumé, nous pouvions espérer un vrai travail de recherche de la part de Valeurs Actuelles ; le résultat est décevant car l’article reprend toutes les redites, erreurs et approximations en boucle sans aucun avancement sur cette période étrange et cruelle de 1792 à 1815. C’est se moquer du lecteur qui ne connaît pas cette page d'Histoire !

Si les autres Hors série sont aussi navrants ce n’est pas très encourageant pour porter un nouveau regard sur l’Histoire frelatée !

 

 

 

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