2020 : NOUVELLE ERE DE PERSECUTION MAIS SACRAMENTELLE
Le 10 mai est le jour où le Diocèse de Vannes fait mémoire du Bienheureux Pierre-René Rogue, béatifié le 10 mai 1934, en pleine période de gauchisme athéiste qui va amener la catastrophe du Front Populaire, pendant que commencent en Espagne les persécutions religieuses. Il a été martyrisé le 3 mars 1796.
Le 24 décembre 1795, vers les 10 H du soir, alors qu'il allait porter la Sainte Communion à un malade, le Père Pierre-René Rogue, Lazariste, est intercepté dans le couloir de la maison au 9 rue Emile Burgault (rue qui va de la cathédrale à la Mairie de Vannes). Il est arrêté par deux individus et emmené à la maison commune. L'un et sa famille sont les protégés de madame Rogue ! Belle reconnaissance de la générosité de la maman du Père Rogue.
L’évêque constitutionnel du moment est Charles Le Masle qui ne lèvera pas le petit doigt pour défendre son prêtre.
« Il n’a prêté aucun des serments, et n'a point promis soumission et obéissance aux lois de la République. Il ne s’est pas déporté, n’a pas quitté le territoire français, qu'il est toujours demeuré à Vannes, qu’il a été arrêté 9 rue de l’hôtel de ville (actuelle rue Emile Burgault note SCB). Interrogé sur les personnes qui l’ont hébergé le prêtre répond qu’il n’a rien à répondre et qu’il a toujours exercé son sacerdoce. Il s’est caché pour éviter d’être déporté ».
Pierre-René Rogue sera guillotiné, après une caricature de procès, le jeudi 3 mars 1796 ; il avait 37 ans et inhumé au cimetière de Boismoreau. Une croix est mise par sa maman ; quelques temps plus tard c'est un joli monument associant le granit et le tuffeau qui sera érigé sur sa tombe où repose aussi son ami, l'abbé Alain Robin exécuté en même temps que lui.
Monseigneur Gouraud, évêque de Vannes, en 1907 s'intéresse au cas de ce prêtre, qui est déjà déclaré comme martyr de l'Eucharistie, Confesseur de la Foi et quasiment canonisé par la population qui honore sa mémoire par le dépôt d'ex-voto dont certains sont adressés à saint Rogue !
Samedi 19 mars 2016, à 14 H 30, le Souvenir Chouan de Bretagne a organisé une promenade pèlerinage sur les pas du Bienheureux avec une vingtaine de personnes, en partant de la cathédrale de Vannes. Présentation de la maison où il habita avec sa maman (veuve de bonne heure), arrêt devant la maison où il fut arrêté alors qu’il allait porter la communion à un malade (il ne dira jamais à qui). Une plaque apposée rappelle ce fait. Ce fut ensuite le passage par la porte-prison où il fut enfermé ; de là nous allâmes au cimetière d’où il fut exhumé le 4 mai 1934, sous l’épiscopat de Monseigneur Hyppolite Tréhiou.
Nous avons remonté la rue du Méné, qui fut la Via Dolorosa de Pierre-René Rogue et de l’abbé Alain Robin, puis nous avons fait un arrêt devant l'ancien Séminaire, actuel Foyer du travailleur, évoquant la belle église XVIIIème Notre Dame du Méné, chapelle du Séminaire rasée par la bêtise humaine (et la complicité de l’évêque Pierre Boussard) en 1968 et remplacée par un Prisunic ; nous arrivâmes ensuite sur le lieu où se dressait la guillotine qui fit des ravages dans les populations religieuses ou laïques qui voulaient simplement le respect de leurs libertés, y compris la Liberté religieuse. Enfin, ce fut le retour à la cathédrale où à 16 H 30 précises l'abbé Amaury Brillet, vicaire de Saint Patern, célébra la messe, la même que disait le Bienheureux sur l’autel surmontant la châsse du Bienheureux. L'Archiprêtre de la cathédrale avait sorti du coffre le calice de Pierre-René Rogue pour la messe.
Nos effectifs s'étaient grossis et nous étions une bonne soixantaine de personnes pour cette messe d'action de grâce au cours de laquelle l'abbé Amaury Brillet nous donna une homélie d'élévation, de courage et de résistance, demandant l'intercession du martyr pour nous donner de bons prêtres, n'oubliant pas de remercier le Souvenir Chouan de Bretagne sans lequel il n'y aurait pas eu d'évocation du Souvenir du martyre de Pierre-René Rogue qui, parmi les centaines de prêtres et de religieux martyrisés en Bretagne, est le seul à avoir été béatifié.
Rien que pour le Morbihan 25 prêtres furent guillotinés, 12 moururent sur les pontons de Rochefort, 8 en Guyane, 2 dans le bagne de l'ile de Ré, 37 furent assassinés sur les chemins du département et 16 moururent en prison.
Le sacrifice de ce prêtre, soucieux de son sacerdoce et du salut des âmes est digne d’être rappelé à une époque bizarre où l’évêque de Vannes, obéissant au diktat pagano-préfectoral, interdit le culte catholique dans les églises ; allons-nous revenir au temps des catacombes, risquer l’emprisonnement pour pratiquer notre foi et recevoir la sainte communion, grâce sacramentelle dont nous sommes privés par décision de l’épiscopat aux garde à vous devant les successeurs athées des saint-just, robespierre, marat et autres gibiers de guillotine ?
Et comme je l’écrivais dans une lettre au Président de la Circonférence des évêques de France « nous empêcher de faire nos Pâques » et nous priver des grâces sacramentelles de la Semaine Sainte ce qui mettrait tous ces épiscopes dans de drôles de drap au moment de rendre des comptes au Tribunal de Dieu. Episcopat sourd et muet lors des crimes de l’euthanasie et devant les 200 mille enfants tués annuellement, rien qu’en France, dans le ventre de leurs mères. J’attends la réponse de l’évêque de Reims. Quoique je n’attende pas grand chose de lui ; lorsqu’il était curé de Saint Paul Saint Louis de Paris il avait refusé que nous ayons un prêtre (l’excellent abbé Christian-Philippe Chanut hélas décédé en aout 2013) qui célèbre la messe du temps de Georges Cadoudal lors de l’anniversaire de son exécution en juin 2004.
Les prêtres et évêques n’ont eu de cesse d’exercer leur sacerdoce pendant les temps d’épidémies. Ceux de maintenant se cloîtrent et nous privent à cause d’un virus surtout médiatique.
Bienheureux Pierre-René Rogue, confesseur de la Foi, martyr de l'Eucharistie veillez sur les catholiques, en Bretagne, en France et dans le monde.