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VILLIERS PRÉFÈRE LES CRÊPES AUX GALETTES DE SARRASIN ...

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Un ami m'a envoyé cette vidéo que je ne connaissais pas ; je ne puis la garder égoïstement. Villiers le Puyfolais face aux Sarrasins ! C'est saint Louis qui a du être content et se frotter les mains en voyant son laudateur lever son gonfanon face à la mini horde !

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16 DECEMBRE 1794, CARRIER SUBIT SON JUSTE CHÂTIMENT

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16 DECEMBRE 1794, CARRIER SUBIT SON JUSTE CHÂTIMENT16 DECEMBRE 1794, CARRIER SUBIT SON JUSTE CHÂTIMENT16 DECEMBRE 1794, CARRIER SUBIT SON JUSTE CHÂTIMENT

IL Y A 220 ANS

A cinq heures du matin le Président du Tribunal révolutionnaire Dobsent, les trois Vice-présidents, les 18 juges assistants, l'Accusateur public Leblois, le greffier et les 50 jurés se sont retirés pour délibérer après les quatre heures un quart de l'auto-plaidoirie de Carrier. Personne ne s'est risqué à le défendre.

A ses côtés 32 coaccusés qui ont, eux, au sens propre, du sang sur les mains.

Une heure plus tard, le Président prononça le verdict:

La mort dans les 24 heures pour Carrier (38 ans), Pinard (26 ans) et Moreau-Grandmaison (39 ans).

Les autres accusés : Bachelier, Bollogniel, Boulay, Boursy, Chartier, Chaux, Coron, Crespin, Ducon, Durassier, Forget, Foucaud,  Gauthier, Goullin, Guillet, Héron, Jolly, Lefèvre, Lévêque, Macé, Mainguet, Louis Naud, René Naud, O'Sullivan, Perrochaux, Proust, Richard, Robin

Sont reconnus complices ou auteurs de ces manoeuvres et intelligences (des crimes commis) en ayant participé à l'organisation des noyades ou en donnant des ordres arbitraires, en levant des taxes vexatoires, en faisant régner la terreur, en volant chez les particuliers. Mais ils ne l'ont pas fait dans un but contre-révolutionnaire !!!

Ce gibier de potence, ou plutôt de guillotine, ces bandits furent acquittés ; le Conventionnel Lecointre demanda que ces assassins soient jugés par un tribunal criminel dans leurs départements mais il n'y eut jamais de suite donnée à cette proposition de décret.

Gallon et Vic, au rôle plus obscur et indéfini furent aussi acquittés et mis en liberté.

A 2 heures de l'après-midi, le bourreau Sanson et ses aides vinrent à la Conciergerie chercher les trois condamnés. Si Carrier était d'un grand calme, si le cruel Moreau-Grandmaison le noyeur-sabreur pleurait à chaudes larmes, Pinard était comme fou à tel point qu'après qu'il eut essayer d'étrangler Carrier, il fallut se mettre à plusieurs pour le maîtriser, lui raser la nuque et l'attacher.

En descendant de charrette au pied de l'échafaud, la foule présente en grand nombre "applaudit cruellement pour témoigner sa satisfaction à les voir mourir" (Comte Fleury, Editions Pays et Terroirs).

Grandmaison se laissa renverser sur la planche à bascule ; il fallut que les quatre aides du bourreau contiennent Pinard écumant et rageant, se servant de ses poings liés et cherchant à mordre. Carrier monta les marches, sans manifester la moindre émotion sauf lorsque retentit, sortant d'un fifre, le ça ira, qui sembla outrager Carrier qui pourtant avait du le siffloter pour ses victimes.

Le Représentant zélé sut mourir avec dignité d'un rapide supplice, celui qu'il avait réservé à ses victimes étant plus terrible par la longue agonie.

Sa mort est une opération de blanchiement de la Convention qui l'a fait mettre en accusation d'où l'explication de sa phrase :"Tout est responsable ici, y compris la clochette du Président" (le "boucher" Legendre).

Il est intéressant de noter, parmi ceux qui l'ont décrété d'arrestation, des députés aux moeurs pures qui auraient été en bonne compagnie, avec lui, aujourd'hui, il y a 220 ans, sur la place de Grève : Billaud-Varenne, Fréron, Lequinio, Bourbotte, Bô.

Non, Carrier n'a pas été exécuté pour ses crimes, mais pour l'activité contre-révolutionnaire qu'il aurait menée afin d'exacerber les réactions des persécutés et les obliger à se révolter. C'est beau comme du Vichinsky (procureur stalinien responsable des purges à Moscou).

Article plus étoffé dans La Revue de décembre.

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NEMOURS : EXPOSITION SUR LA REVOLUTION et hommage à la famille royale.

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NEMOURS : EXPOSITION SUR LA REVOLUTION et hommage à la famille royale.NEMOURS : EXPOSITION SUR LA REVOLUTION et hommage à la famille royale.

Il est toujours utile de s'intéresser aux différentes expositions consacrées à la révolution, aux vues qui lui sont consacrées sous divers aspects.

Ayant lié une relation épistolaire avec le principal organisateur de l'exposition "La révolution est dans l'assiette", c'est avec plaisir que je mets, ci-dessous, son texte en invitant ceux qui verront cette annonce, plus particulièrement nos adhérents de la grande région parisienne à rendre visite à cette exposition. Soulignons que ces expositions constituent les rares occasions de voir des pièces venant souvent de collections privées donc invisibles pour le plus grand nombre.

Le musée est ouvert: Dimanche : 14 H - 18 H, du mercredi au samedi de 10 H - 12 H 30, 14 H - 18H. Le prix de l'entrée est de 3€, 2€ tarif réduit.

« La Révolution est dans l’assiette ».

Riche de notre expérience sur ce « Maestro » de la céramique qu’a été Christophe Potter, le conservateur du musée-château de Nemours, M. Arnaud Valdenaire nous a demandé de concevoir une exposition originale intitulée : « La Révolution est dans l’assiette » qui couvrira la période 1788-1799. Elle se tiendra entre le 13 décembre 2014 et le 19 avril 2015. Elle mettra en valeur la collection du docteur Adolphe Dumée (1844-1914), riche de plus d’une centaine de faïences révolutionnaires nivernaises, léguée en 1911 au musée de Nemours et qui n’était plus sortie des réserves depuis le bicentenaire de 1989.

Pour cette exposition, nous avons souhaité faire, d’une part, un parallèle entre les céramistes traditionnels de Nevers œuvrant au pinceau sur faïence stannifère et les avant-gardistes, comme Potter avec notamment les décors imprimés sur faïence fine ou des porcelaines haut de gamme dont une partie de service réalisé, semblerait-il pour Marie-Antoinette. D’autre-part, afin de rendre cette exposition attrayante pour un public jeune et pour les néophytes, nous nous sommes servis des décors des céramiques pour raconter l’histoire autrement et plus particulièrement celles des nombreuses inventions qui voient le jour à cette période, notamment les montgolfières, le télégraphe Chappe, les assignats et les premiers centimes, le système métrique, la création des départements et bien évidemment la technique du décor imprimé sur faïence fine.

A l’étage, nous trouverons une très grande maquette de la Bastille puis à droite se trouve la tour oratoire qui sera dévolue à la monarchie et à l’incarcération de Louis XVI et sa famille, à la prison du temple. Cette période sera relatée grâce à des miniatures, certaines sur ivoire, un rare buste du Dauphin Louis XVII réalisé à la manufacture royale de Sèvres, des dessins, gravures et aussi des assiettes en faïence. Dans une autre partie de l’étage sera évoqué, la guerre fratricide de Vendée et aussi les personnages importants de cette période grâce à des céramiques et des gravures, puis nous terminerons cette grande page d’Histoire par la tour nord-ouest de la forteresse où sera montrée, pièces à l’appui, l’irrésistible ascension du jeune Buonaparte.

Nous vous invitons chaleureusement à venir voir cette exposition temporaire au château-musée de Nemours, et vous promener ainsi au cœur de la Révolution de 1789 avec notamment une maquette géante de la Bastille et aussi celle d’une montgolfière. Vous pourrez aussi y découvrir de nombreuses pièces de grande qualité issues de grands musées et de collections privées qui vont être montrées pour la première fois au public.

Je profite de cette occasion qui m’est donnée pour remercier les collectionneurs qui nous ont fait confiance en n’hésitant pas à prêter des pièces remarquables, à savoir Messieurs Porte, Heude, Garric et moi-même ainsi que Madame Hamann. Remercions également les musées, tel que le musée Carnavalet, le musée des Arts de la Table de Belleperche ou encore le Mount Vernon museum des Etats-Unis qui nous a fait l’honneur de nous prêter le tasse fabriquée par Potter et qu’utilisait quotidiennement le premier président américain, George Washington.

Patrice Valfré

"La révolution est dans l'assiette"

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"Je suis l'Immaculée Conception"

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A une époque où seule la Sainte Patronne de la France peut sauver notre pays, il est utile de rappeler cette grande fête du Dogme (Expression d'Eglise) énoncé et défini par le Pape Pie IX le 8 décembre 1854, définissant la naissance de Marie sans la tache du péché originel (certaines personnes confondant avec la naissance virginale de Jésus), la marque depuis la désobéissance d'Eve. Ce qui explique l'appellation donnée à Marie "La nouvelle Eve" de conception identique à celle de la création et qui, elle, n'a pas failli.

Il faut se souvenir qu'il y a 220 ans, les Révoltés s'ils avaient en main le fusil, la fourche, le pennbaz, ou le dail emmanché à l'envers, avaient aussi, dans une poche, accroché à la ceinture ou pendu autour du cou, leur chapelet. Non par superstition ou par goût folklorique, mais comme un objet de prière qui les protégeait, non des aléas terrestres mais pour l'au delà.

Que soy era immaculada councepciou, Que soy era immaculada councepciou, Que soy era immaculada councepciou répète, en courant à en perdre haleine, de la grotte de Massabielle jusqu'au presbytère de Lourdes une jeune fille de 14 ans, en ce 25 mars 1858. "Tu n'as pas le droit de prononcer ces mots", la tance vertement le curé Peyramale. "Mais c'est vous qui m'avez dit de demander à la Dame de la grotte de me dire son nom. C'est celui qu'elle m'a donné".

Dans cette famille Soubirous, la petite Bernarde, dite Bernadette pour éviter la confusion avec une parente, ne peut pas savoir la signification de ce nom étrange. Le clergé connaît ce dogme qui reste assez peu connu et qui a coûté la vie à Monseigneur Dominique Sibour, Archevêque de Paris, le 15 janvier 1857, assassiné par le prêtre Verger qui récusait cette définition papale.

La presse n'est guère favorable à la retransmission des événements catholiques, bien tenue en main par les francs-maçons et les athées. Et puis il y a les "Libres Penseurs" en réalité esclaves de la pensée. Si maintenant ils s'en prennent aux crèches, au XXIème, asservis aux Loges, ils sont vigilants contre le catholicisme

Le clergé , encore marqué par la grande révolution et celle de 1848, est prudent. Il n'y a pas la radio, ni le téléphone et encore moins Internet. Et ce dogme demande à être bien expliqué. Pour une petite fille qui, vu la situation familiale et son rôle d'aînée de neuf enfants (quatre mourront en bas âge), la fréquentation de la messe, du Catéchisme ou de l'école n'est pas de stricte observance. Il n'a pas été possible à Bernadette de comprendre ce que la Dame a dit.

Ce sera un des éléments qui décidera l'abbé Peyramale à s'intéresser à ce que dit cette gamine, quasiment illettrée en français, ne comprenant et parlant pratiquement que le bigourdan, langue en laquelle se fait comprendre la Dame de la grotte.

Le vœu de la Dame sera réalisé, malgré le scepticisme ou la persécution. Désirant une chapelle, c'est une basilique en triple sanctuaire qui sera construite en l'honneur de la Vierge Marie.

N'ayons pas peur de le dire :

Bénie soit sa Sainte et Immaculée Conception.

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Carrier, LE procès, 1794, il y a 220 ans...

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Cela fait une semaine que Carrier est confronté à ses juges pour un procès dont on sait, 220 ans plus tard qu'il est totalement faisandé.

Oh ! Il ne s'agit pas de lui trouver des excuses qu'il ne mériterait en aucun cas. Omnipotentat révolutionnaire, Représentant en mission de la Convention, à laquelle il rend des comptes régulièrement, il est un fonctionnaire zélé, couvert par son mandat officiel, qui a agi sous couverture de ses Mandants (le Comité de sûreté générale et la Convention), il n'est pas un électron libre, il applique les directives. Sans trop se poser de questions.

Baptisé le jour de sa naissance en l'église de son village, Yolet dans le Cantal, il a, par conviction ou idéalisme, rejeté la foi de son baptême et toute l'éducation religieuse qu'il a reçue par son apostasie officielle, le 16 novembre 1793, du haut de la chaire du local du Club Vincent La Montagne à Nantes (actuelle église Sainte Croix), après que l'évêque constitutionnel, Julien Minée ait abjuré, sans inquiétude, son épiscopat, son sacerdoce,  et sa foi.

Fou ? Non, ce serait une explication médicale et "absolutrice". Taré, comme le dit le Professeur P.T. sans aucun doute, comme l'ensemble de ceux qui mènent une Terreur salvatrice de régénération de la race humaine par les bienfaits de la révolution. Taré, c'est à dire muni d'un grave défaut nuisible à un groupe et à la société, un psychopathe qui s'ignore. Carrier va faire sa thérapie avec la répression de ceux qui, de par leur bon sens et leur saine éducation, sont en contradiction.

Dans ses certitudes il a toutefois commis une erreur qui va se révéler fatale : la haine des riches et des possédants nantais qui ont tous applaudis la révolution, la condamnation du Roi et son exécution, les 132 nantais qui ont été envoyés à Paris pous qu'ils soient jugés par le Tribunal révolutionnaire ; ils ne seront que 94 à arriver à destination. Carrier recevra d'ailleurs cette remarque:

Le Comité de Salut Public à Carrier, Représentant dans la Loire Inférieure

Paris 2 Pluviôse An II, 21 janvier 1794

Cent dix prisonniers, citoyen collègue, ont été envoyés de Nantes dans les prisons de Paris pour satisfaire à la justice nationale.

Le Tribunal révolutionnaire allait instruire l'affaire; mais les pièces, les renseignements, lui manquent.

Hâte-toi donc d'adresser sur-le-champ les éclaircissements nécessaires.

Le glaive de la loi est suspendu ; impatient, il attend les coupables, qu'il eût peut-être mieux valu faire punir sur les lieux pour donner à l'exemple des effets plus utiles. 

Si d'autres accusés vont lui être adjoints, une trentaine, c'est, en réalité, l'ensemble de la Convention, qui a applaudi à ses "exploits" qui aurait du être à ses côtés.

La vérité est que Carrier ne sent pas bon dans une société révolutionnaire qui pue. On va donc lui anticiper un slogan du XXème siècle : une grande claque aux mauvaises petites odeurs.

Il va assister au long défilé de 220 témoins à charge. Les 20 témoins à décharge ne vont pas oser se présenter : ils tiennent à la posture de leurs têtes sur leurs corps!

Le Président du "Tribunal" est Dobsent.

Le plus écoeurant dans sa conduite va être le serve François-Anne-Louis Phélippes de Coatgoureden de Tronjolly  dit Phélippes-Tronjolly qui, en tant que Président du Tribunal révolutionnaire et criminel  de Nantes, fut la créature de Carrier.

 

A suivre, ce feuilleton sur la veulerie des gens.

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CARRIER: OUVERTURE DU PROCES...

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CARRIER: OUVERTURE DU PROCES...CARRIER: OUVERTURE DU PROCES...CARRIER: OUVERTURE DU PROCES...

Aujourd'hui, jeudi 27 novembre 1794, chou-fleur 7 Frimaire An III, s'ouvre à la Convention le procès de l'infâme Carrier, pliant sous le poids de ses crimes mais aussi des pamphlets qui se déversent sur lui depuis que, le 22 octobre dernier - pomme 1er Brumaire - un de ses sbires, Goullin, a lancé depuis son banc des accusés : « l’homme qui électrisa nos têtes, guida nos mouvements, despotisa nos opinions, dirigea nos démarches, et qui contemple paisiblement nos larmes et notre désespoir. Il importe à notre cause que Carrier paraisse au tribunal. Il a tout ordonné, tout commandé ».

Procès criminel, certes, mais aussi politique, précurseur de ces procès qui se dérouleront 150 ans plus tard en Union Soviétique.

Carrier a été Représentant en mission, rendant régulièrement compte de son activité mais maintenant il sent particulièrement mauvais dans un système qui ne sent pas bon. Alors "on va mettre une grande claque aux mauvaises petites odeurs".

Nous suivrons ce procès, et plus particulièrement dans La Revue de décembre du Souvenir Chouan de Bretagne. Procès qui sera relativement long - 20 jours - face aux quelques minutes que duraient ceux que son accusateur principal, François-Anne-Louis Phélippes de Coatgoureden de Tronjolly - ancien Président du Tribunal criminel révolutionnaire de Nantes, octroyait à ses victimes destinées à la guillotine ou à la fusillade.

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CARRIER, LE DEBUT DE LA FIN, IL Y A 220 ANS...

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CARRIER, LE DEBUT DE LA FIN, IL Y A 220 ANS...CARRIER, LE DEBUT DE LA FIN, IL Y A 220 ANS...

A la Convention, ce Cochon 5 Frimaire An III - mardi 25 novembre 1794, vieux style - :

Décret contenant l'acte d'accusation contre le Représentant du peuple Carrier (Bulletin 91, N°470, Bulletin 49/25):

-1/ Avoir avili la Représentation nationale (en faisant la fête d'abord dans l'Hôtel de la Villestreux où il résida jusqu'au début janvier 1794 avant d'aller loger rue d'Allonville, à la sortie de Nantes - à l'époque - et d'avoir mené une vie de débauche avec ses amis et des femmes de mauvaise vie pendant que le peuple et les soldats manquaient de nourriture).

-2/ Avoir tenté de rendre la Convention odieuse en commettant et en autorisant les atrocités les plus révoltantes dans la Commune de Nantes (Noyades de prêtres et de citoyens de tout sexe, de détenus de la prison du Bouffay, interdisant au Président du Tribunal toute intervention).

-3/ Avoir occasionné le massacre de plusieurs milliers de volontaires (les Révoltés se rendant et offrant de servir dans les armées de la république en échange de leur amnistie, privant ainsi la république d'un grand nombre de soldats).

-4/ Avoir remis la vie, l'honneur, la fortune et la liberté des citoyens entre les mains des hommes les plus mal famés (la bande de "voyous" entourant Carrier et dotés de tous les pouvoirs, emprisonnant les plus fortunés et pillant leurs biens, Carrier ne réprimant rien donc approuvant tout).

-5/ Avoir agi arbitrairement et despotiquement en commandant des assassinats, en les faisant exécuter malgré l'opposition des tribunaux en maltraitant de fait et de propos ceux qui s'y refusaient (Carrier voulait faire périr sans jugement, suspects comme prévenus, entrant en véritable fureur contre le chef de la Commission militaire, ordonnant au Président des tribunaux de faire exécuter des suspects sans jugement, de faire exécuter en masse).

-6/ Avoir souffert que la Convention fut indignement trompée sur la situation de la Vendée et sur la nature de la guerre qui s'y faisait ( Les rapports infidèles faits à la Convention sur la destruction de la Vendée alors que les vexations et les persécutions ne faisaient qu'exacerber le désir de vengeance des rebelles, encourageant Turreau dans son oeuvre destructrice et la présentant comme une victoire).

-7/ Avoir participé à la destruction des subsistances et d'être un des auteurs de la disette qu'éprouve aujourd'hui la Commune de Paris surtout relativement aux viandes (La campagne de "terre brulée" et de destruction des céréales et des bestiaux qui représentaient une importante quantité de la nourriture des Parisiens).

-8/ Avoir donné d'importants pouvoirs à des hommes qui en ont abusé pour commettre les crimes les plus affreux, d'avoir protégé ces tyrans subalternes et de les avoir arraché aux poursuites de la justice (Carrier a donné des ordres et des missions au Comité révolutionnaire nantais qu'il a couvert de son autorité, interdisant au Tribunal révolutionnaire d'en sanctionner les excès,  couvrant son protégé Lebatteux, patriote du Morbihan, responsable d'exactions dans les régions de Redon et de Questembert. Tréhouart, Représentant en mission le fit arrêter ; Carrier le fit libérer).

-9/ Avoir fait fusiller 80 cavaliers qui venaient de se rallier avec leurs armes ( après la défaite de Savenay).

-10/ Avoir autorisé une Commission militaire à faire fusiller des paysans réputés insurgés, sans jugement.

La Convention veut le bien, elle veut la justice, la liberté et l'égalité. Elle frappera donc indistinctement les coupables ! (Jean-Baptiste-Moïse Jollivet, Rapporteur du Comité des Vingt et un )

Alors, Barère (le théoricien), Fouché (Lyon etc), Maignet (Lyon, Toulon, Orange, Bédoin etc), Prieur de la Marne (Noirmoutier, Le Mans), Jeanbon Saint André (Brest), Hentz (Angers, Avrillé, Kusel en Allemagne), Turreau de Linières (Noirmoutier), Javogues (Saône et Loire, Forez), Collot d'Herbois (Lyon), Sevestre (Côtes du Nord, Ille et Vilaine, Redon), Billaud-Varenne (Côtes du Nord, Ille et Vilaine, Redon) Fréron à Toulon,  etc ????

Sont-ils distincts eux ?

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CARRIER, FIN de CARRIERE ou le triomphe de la langue de bois

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CARRIER, FIN de CARRIERE ou le triomphe de la langue de bois

Charles-François Dupuis est député de Seine et Oise à la Convention de 1792 à 1795, régicide, âgé de 51 ans. Parfaitement athée, il a commis quelques ouvrages sur l'Origine de tous les Cultes, d'où il ressort que Dieu a été créé par l'homme pour exprimer la force universelle, que le christianisme a le même fondement que toutes les autres fables solaires qu'il a le caractère du dieu soleil etc. Il vivrait maintenant il pourrait dire que la religion laïque, elle, mise tout sur la lune ...(et là, il n'aurait pas tort!)

Ce matin du 24 novembre 1794 il monte à la Tribune de la Convention : Une cible : Carrier.

"Citoyens collègues,

Il nous avaient bien indignement calomnié ceux qui avaient publié que Carrier trouverait parmi nous des défenseurs, parce qu'il y avait des complices des amis ; il n'était que le premier chaînon d'une longue chaîne d'hommes coupables de crimes pareils, qui tous avaient un grand intérêt à s'opposer à ce que cette première redoute de leur camp fut remportée. Nous avons victorieusement repoussé cette calomnie par l'unanimité qui a résulté de notre appel nominal.

C'est moins à vous, citoyen représentant, que j'adresse le discours que j'avais préparé contre Carrier qu'à tous ceux qui en dehors de cette enceinte songeraient encore à le justifier ou à le plaindre, et rejetteraient ses crimes sur la fougue d'un patriotisme peu éclairé, qui a poussé souvent des patriotes ardents au-delà des bornes de la justice et de la sagesse.

Ce serait se tromper étrangement, que de s'obstiner à voir dans Carrier, un patriote persécuté par l'aristocratie, comme il a voulu le donner à entendre lui-même, au lieu d'y voir un des agents les plus forcenés de la conspiration des rois de l'Europe, qui voulaient ensanglanter votre révolution à un tel point que vous-même en fussiez fatigués, et décrié le nom Français aux yeux de tous les peuples du monde. Voilà le rôle dont Carrier était chargé parmi nous ; et je laisse à juger s'il a rempli à la satisfaction de ses maîtres. Oui et c'est sous ce point de vue que Carrier se présente à mes yeux ; c'est la réflexion qui naît dans mon esprit, lorsque je porte le regard sur la masse de ses crimes, que j'en considère la nature, que je me rappelle dans quels temps dans quels lieux il les a commis, et que je me demande quel en pouvait être le but ; car il m'est alors impossible d'y trouver un homme qui chercha à établir la république en la faisant aimer. Je n'y vois plus qu'un agent de la contre-révolution dont je vais tracer le plan auquel il a constamment travaillé.

Vous l'avoir signalé, c'est avoir signalé à la France tous les agents de cette vaste conspiration, qui devait ensevelir la république sous des monceaux de cadavres. Dans l'impossibilité de vous vaincre par la force des armes, il fallait rendre les formes de votre république si affreuse que non seulement les sujets des rois mais aussi les Français eux-mêmes en eussent horreur et que dans le parallèle que l'on ferait de leur gouvernement avec le vôtre, tout l'avantage reste à la monarchie. Car ce n'est pas l'imbécile Capet, le descendant des rivaux de l'orgueilleuse famille d'Autriche que l'empereur (d'Autriche -note SCB) voulait venger ; ce n'était point les prêtres que l'Angleterre voulait rétablir en France pour plaire au pontife de Rome ; c'était la république française qu'il fallait empêcher de s'établir au milieu des monarchies d'Europe, qu'elle doit un jour écraser de sa puissance. Vos ennemis étaient assez instruits en politique pour savoir qu'il n'est aucune force dans la nature qui puisse établir le gouvernement républicain sur les bases de la scélératesse et du crime ; que c'est l'affreux privilège des gouvernements des despotes.

On jeta donc les yeux sur les hommes les plus exagérés dans leurs principes, les plus aveugles dans leur fougue, les plus soupçonneux et les plus irascibles par caractère, les plus immoraux dans leur conduite ; sur ceux qui avaient ou plus de passions ou plus de besoins, ou plus de craintes du retour à un ordre quelconque ; et de tous ces éléments ont composa l'affreuse ligue soi-disant révolutionnaire, qui dirigée par des agents plus rusés nous conduisait tout droit à la contre-révolution.

Je vous dénonce aujourd'hui Carrier, comme ayant été un des agents de cette conspiration des rois, à laquelle son caractère naturellement féroce apparut le rendre propre aux yeux des chefs de cette vaste conjuration, qui s'étendait sur toute la France, et qui organisait ses moyens d'attaque et devait les faire réussir à l'ombre du drapeau tricolore jusqu'au moment ou elle arborerait le drapeau blanc.

Ce discours se termine ainsi :

D'après ces considérations, je conclus à ce que Carrier soit traduit au tribunal révolutionnaire pour avoir été constamment l’agent du plan de contre-révolution, qui tendait à renverser la république, en la rendant si affreuse, qu'elle fit regretter à tous les Français l'empire des rois, et qu'elle les disposa à recevoir un maître, lorsqu'on lui offrirait la paix à ce prix, et qu'il n'y aurait plus un seul citoyen qui n'eût à se plaindre du nouveau gouvernement.

C'est du grandiose ! Barère a du le rêver : Dupuis l'a fait. Arriver à transformer les crimes de Carrier, couverts par la Convention, pour en faire une provocation royaliste, c'est de la Guépéou avant l'heure, le comble du machiavélisme. Ce discours monte la trame, va expliquer l'encadrement de l'accusation, le motif de l'exécution de Carrier, comme je le disais une nouvelle fois dimanche 16 novembre sur le site de l'ancien Entrepôt des cafés. Ce n'est pas pour ses crimes que Carrier va être exécuté. Il faut de la lumière pour éclairer la mémoire !

En suivant, la Cpnvention décrète:

24 novembre 1794, 4 Frimaire An III :

Décret portant qu'il y a lieu à accusation contre le représentant du peuple Carrier (Bulletin 91/470  Bulletin 49/25).

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CARRIER, FIN DE CARRIERE ANNONCEE en ce 23 novembre 1794...

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Tout le monde le lit, certains "historiens" l'écrivent encore et parlent toujours de Carrier rappelé à Paris à cause de ses crimes, condamné à mort et guillotiné.

Pas du tout ! Carrier a été rappelé à Paris à sa demande ; il y est arrivé vers le 16 février (1794) pour l'affaire des 132 Nantais - riches et possédants - pour les faire "arranger" par le Tribunal révolutionnaire. Il est nommé secrétaire de la Convention, ce qui n'est pas franchement un poste de fin de carrière pour un convoqué et futur condamné à mort - ce que personne ne présage encore, pas même le futur intéressé !

Non il est rentré à Paris la conscience - du moins ce qui lui tient lieu de conscience - tranquille ; n'a t-il pas agi en application des consignes de la Convention ? N'a t-il pas purgé les prisons surpeuplées de Nantes bien avant qu'elles ne soient surencombrées après la Bataille de Savenay ? Il a durement sanctionné les soulèvements des deux côtés de la Loire : côté Sud Loire-Vendée mais aussi les pays soulevés d'Ancenis, Châteaubriant, Campbon, Saint Etienne de Montluc etc. 

Si le poste de secrétaire de la Convention lui est confié, c'est bien parcequ'il a rempli sa mission. Ne l'a t-on pas accueilli en lui disant qu'il avait besoin de repos après le bon travail réalisé "en Vendée"? Il n'est pas logé à La Conciergerie mais chez lui.

En ce matin du 23 novembre 1794, 3 Frimaire An III,  il doit se souvenir de son discours de haine à la religion et envers les prêtres, donné du haut de la chaire du Club Vincent la Montagne, ci-devant église Sainte Croix, un an plus tôt le dimanche 16 novembre 1793:

Tous les maux qui infestent la race humaine sont sortis de l’autel et du trône. Je rappelle à la mémoire les massacres de la Saint Barthélémy, ceux de Nîmes et ceux de Vendée ; j’entends les mânes d’un million de victimes égorgées, provoquant la vengeance nationale contre les prêtres. Mon indignation ne peut se contenir. J’interroge ma conscience sur les orgies scandaleuses des vendeurs de messes, sur les moyens infâmes qu’ils emploient pour opprimer le peuple et river ses chaînes. Je ne vois dans le fond et dans la forme des cérémonies des cultes que des mômeries absurdes de ces méprisables valets des rois qui ne sont faites que pour achalander leurs boutiques et faire valoir leur métier. Voyant ici ceux qui viennent d’abjurer, je distingue au milieu des prêtres des philosophes qui ne se sont associés aux prêtres que pour mieux étudier à fond leurs crimes et les révéler au peuple. Ceux-là ne sont plus des prêtres, ils sont des citoyens. Témoin Minée, ci-devant évêque constitutionnel qui vient d’abjurer au sein du département qu’il préside les erreurs et les impostures sacerdotales. L’apostolat de la Raison, éclairant, électrisant tous les esprits, les élève au niveau de la révolution. Préjugés, superstitions, fanatisme, tout se dissipe devant le flambeau de la philosophie. Minée, naguère évêque, a attaqué les crimes et les erreurs du sacerdoce et abjuré la qualité de prêtre. Cinq curés ont suivi son exemple. Je veux laisser entrevoir, comme une mesure d’intérêt général, la prochaine destruction de ces réfugiés qui affament la ville.

CARRIER, FIN DE CARRIERE ANNONCEE en ce 23 novembre 1794...CARRIER, FIN DE CARRIERE ANNONCEE en ce 23 novembre 1794...

Né à Yolet, près d'Aurillac dans le Cantal, baptisé et élevé dans la religion catholique, comme beaucoup de furieux élevés de la même façon et ayant reçus la même éducation religieuse, il a tout rejeté.

Malheureusement pour lui il y a eu cette "malencontreuse" affaire des 132 Nantais (arrivés au nombre de 94) et un procès qui se retourne contre les accusateurs - le Comité révolutionnaire nantais - lequel se retourne à son tour contre le Représentant en mission, l'accusant d'avoir donné des ordres auxquels il a fallu obéir.

Même Phélippes-Tronjolly - de son nom complet François-Anne-Louis Phélippes de Coatgoureden de Tronjolly - ancien Président du Tribunal criminel révolutionnaire de Nantes, que Carrier avait eu l'imprudence de mettre dans le lot des accusés, se retourne contre son ancien mentor, sans doute pour faire oublier tout le sang qu'il a sur les mains.

En ce dimanche 23 novembre 1794, Chicorée 3 Frimaire An III, la Convention décrète:

-Décret portant que toutes les pièces originales relatives au Représentant du peuple Carrier seront apportées sans délai au Comité de Sûreté Générale (Bulletin 49/7).

-Décret portant que le Représentant du peuple Carrier se rendra sur le champ dans le sein de la Convention (Bulletin 49/11).

-Décret portant que l'appel nominal relatif au décret d'accusation contre Carrier sera imprimé, distribué et envoyé aux départemenrs et aux armées (Bulletin 49/11).

Aïe, Aïe, Aïe, le temps se gâte pour le Représentant en mission. Certainement dans un état second, il doit se demander ce qui est en train de lui arriver, lui le fonctionnaire zélé.

C'était il y a 220 ans, tout juste.

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HOMMAGE à MONSEIGNEUR Henri BRINCARD

Publié le par culture

En lien, ci-dessous, la cérémonie des funérailles de Monseigneur Henri Brincard, évêque du Puy en Velay, pays des Chouans du Velay, natif de Savennières dans le Maine et Loire.

Il est intéressant de noter, lors de la procession, la tenue des prêtres. Les plus jeunes vont mains jointes, portant le cordon sur leur aube (connaissant sur ce point leur Ancien Testament !), d'autres âges vont les mains croisées, d'autres les bras ballants, d'autres, encore, les mains dans le dos. Une intéressante analyse sur l'attitude liturgique.

Monseigneur Henri Brincard n'a pas eu la partie facile dans son diocèse du Puy et s'est usé à la tâche.

Il mérite bien de reposer en paix, malgré le chant du Requiem exécuté (au sens propre et figuré). Contrairement à ce qui est raconté les chants de la messe de Requiem sont des chants difficiles, certes, mais d'espérance et n'ont rien à voir avec les chants à la guimauve de la forme ordinaire du Rit romain. Il faut simplement les chanter dans la rythmique voulue. Le chant du Requiem n'est pas un chant de désespérance mais un chant d'Espérance. Le Dies Irae et le Libera me sont des chants de feux, fulgurants. Pas des chants de désespérance.

A Dieu, Monseigneur Henri Brincard, reposez en paix, vous le méritez. Et obtenez de Dieu le Père un digne successeur !

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