CARRIER: OUVERTURE DU PROCES...
Aujourd'hui, jeudi 27 novembre 1794, chou-fleur 7 Frimaire An III, s'ouvre à la Convention le procès de l'infâme Carrier, pliant sous le poids de ses crimes mais aussi des pamphlets qui se déversent sur lui depuis que, le 22 octobre dernier - pomme 1er Brumaire - un de ses sbires, Goullin, a lancé depuis son banc des accusés : « l’homme qui électrisa nos têtes, guida nos mouvements, despotisa nos opinions, dirigea nos démarches, et qui contemple paisiblement nos larmes et notre désespoir. Il importe à notre cause que Carrier paraisse au tribunal. Il a tout ordonné, tout commandé ».
Procès criminel, certes, mais aussi politique, précurseur de ces procès qui se dérouleront 150 ans plus tard en Union Soviétique.
Carrier a été Représentant en mission, rendant régulièrement compte de son activité mais maintenant il sent particulièrement mauvais dans un système qui ne sent pas bon. Alors "on va mettre une grande claque aux mauvaises petites odeurs".
Nous suivrons ce procès, et plus particulièrement dans La Revue de décembre du Souvenir Chouan de Bretagne. Procès qui sera relativement long - 20 jours - face aux quelques minutes que duraient ceux que son accusateur principal, François-Anne-Louis Phélippes de Coatgoureden de Tronjolly - ancien Président du Tribunal criminel révolutionnaire de Nantes, octroyait à ses victimes destinées à la guillotine ou à la fusillade.