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21 JANVIER 2022, DES FLEURS POUR LOUIS XVI

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21 JANVIER 2022, DES FLEURS POUR LOUIS XVI

Comme depuis des années notre fidèle adhérent, Marc, s'est rendu place de la Concorde pour y  rendre hommage à Louis XVI par un dépôt de fleurs au nom du Souvenir Chouan de Bretagne ; à son grand étonnement il s'étonna de l'absence de la foule habituelle. Pour la première fois depuis l'occupation allemande la république micronienne avait interdit tout rassemblement en ce jour mémoriel du 21 janvier. Malgré tout, Marc a déposé, à l'heure dite, ses fleurs à l'emplacement où se  dressait la guillotine le 21 janvier 1793 pour l'exécution d'un "procès" inique. Il m'a communiqué :

Je me suis rendu en ce gris matin parisien de janvier place de la Concorde pour y déposer quelques fleurs, des roses blanches cette fois.

Peu de monde cette année mais présence policière notable sur place et aux abords, une première depuis des années...

J'ai alors appris que la Préfecture de Police n'avait pas autorisé ce "rassemblement" place de la Concorde et avait demandé son déplacement devant l'église Saint Germain l'Auxerrois à 10 heures ce matin.

Le lieu et l'heure étant essentiels, j'ai déposé les fleurs sur le lieu du martyre du Roi ; la photographie jointe à été prise à 10 h 22.

Il me semble pourtant avoir entendu l'actuel locataire de l'Elysée se déclarer défenseur des libertés ? D'autant que ceux qui se réunissent là en ce jour de mémoire ne viennent rien casser.

 

 

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LE CALICE DE LA DERNIERE MESSE DE LOUIS XVI, 21 JANVIER 1793.

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Sur son site Aleteia propose, le 20 janvier 2022, un article sur le calice utilisé par l'abbé Edgeworh de Firmont pour la dernière messe de Louis XVI au matin du 21 janvier 1793 ; article auquel j'ai apporté ma contribution. Il est  bon de lire mon commentaire à la suite de ce très bon article. Voir éventuellement celui que j'avais rédigé dans La Revue N° 43 de juin 2017.

https://fr.aleteia.org/2022/01/20/les-peripeties-du-calice-de-la-derniere-messe-de-louis-xvi/

Je reviens sur mon entretien téléphonique avec Caroline. Il est matériellement impossible que l'abbé Edgeworth de Firmont ait pu partir du Temple avec les vases sacrés. Dans ses mémoires, rédigées par son frère, il raconte comment après l'exécution de Louis XVI il a du s'enfuir de la place de la révolution en se faisant le plus discret possible. Il ne pouvait donc pas partir avec les vases sacrés ; d'autre part les "gardes chiourmes" ne l'aurait certainement pas permis ayant des comptes à rendre sur la restitution des objets prêtés pour cette dernière messe (et éviter l'utilisation de "reliques"). Et pourquoi aussi ne pas partir avec les vêtements liturgiques ? L' archiviste de Notre Dame des Victoires raconte une belle histoire mais, matériellement, totalement improbable d'autant que les vases sacrés étaient, sans aucun doute, dans un écrin d'un certain volume et que ce coffret suspect aurait été source d'ennuis sévères pour l'abbé et aurait entraîné son arrestation.

Noël Stassinet

Souvenir Chouan de Bretagne

 

 

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REPUBLIQUE MENTEUSE ET PARJURE. 20 JANVIER 1793

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REPUBLIQUE MENTEUSE ET PARJURE. 20 JANVIER 1793

Décrets des 18/19/20 janvier 1793 de la Convention nationale :

Décret quelque peu oublié: La Convention s'engage a prendre soin de la famille de Louis XVI.

Décret du 20 janvier 1793: Décret de la Convention autorisant le Conseil exécutif provisoire à répondre à Louis « que la Nation française, aussi grande dans sa bienfaisance que rigoureuse dans sa justice, prendra soin de sa famille et lui assurera un sort convenable ».

On sait ce qu'il adviendra de la promesse de la Convention !

ARTICLE PREMIER La Convention nationale déclare Louis Capet, dernier roi des Français, coupable de conspiration contre la liberté de la nation et d'attentat contre la sûreté de l'État.

ARTICLE DEUXIÈME La Convention nationale décrète que Louis Capet subira la peine de mort.

ARTICLE TROISIÈME  La Convention nationale déclare nul l'acte de Louis Capet apporté à la barre par ses conseils, qualifié d'appel à la nation du jugement contre lui rendu par la Convention ; défend à qui que ce soit d'y donner aucune suite, à peine d'être poursuivi et puni comme coupable d'attentat contre la sûreté générale de l'État.

ARTICLE QUATRIÈME Le Conseil exécutif provisoire notifiera le présent décret dans le jour à Louis Capet, et prendra les mesures de police et de sûreté nécessaires pour en assurer l'exécution dans les vingt-quatre heures (*), à compter de sa notification, et rendra compte du tout à la Convention nationale immédiatement après qu'il aura été exécuté.

Comme on peut le lire sur le site du Ministère de la Justice : "la procédure ne fut pas parfaitement légale au regard des lois de l'époque".

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LA REVUE N°52 du Souvenir Chouan de Bretagne est parue.

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LA REVUE N°52 du Souvenir Chouan de Bretagne est parue.

La Revue a été postée hier. 68 pages de lecture dont 43 consacrées à Jean-Baptiste Carrier le Représentant en mission de la Convention qui a sévi à Nantes (en particulier) du 16 novembre 1793 au 12 février 1794. Dans son article Tanneguy Lehideux traite de la disparition pour le moins curieuse des papiers que Carrier sera dans l'impossibilité de présenter à la Cour lors de son "procès". Papiers sur lesquels il aurait pu s'appuyer pour se disculper. Les deux articles, complémentaires, qui lui sont consacrés démontrent que, finalement, il fut plus un fonctionnaire zélé se réfugiant derrière l'impunité de son mandat qu'un fou furieux. La chute de Robespierre et de toute sa clique va le transformer en bouc émissaire chargé de tous les crimes commis par la Convention et le Comité de Salut public.

Un article de 10 pages est consacré aux prêtres et clercs du Doyenné de Guer victimes et martyrs de la révolution et du Directoire.

Ma balade dans le pays de Cerizay sous la conduite de Marie-Laure et de Richard nous fait découvrir cette partie des Deux-Sèvres qui a fortement souffert des Colonnes Infernales. C'est le retable (1750) de l'église de Courlay qui a été retenu par notre maquettiste pour illustrer la couverture de La Revue.

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MACRON EPANDEUR LISIEREN ( du lisier, parfum porcin).

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MACRON EPANDEUR LISIEREN ( du lisier, parfum porcin).

UN PRESIDENT RESPECTUEUX DE SON PEUPLE ?

Cet adolescent à l'immaturité prolongée, arrivé au pouvoir par accident, qui n'a eu de cesse de rabaisser la France et son Histoire qu'il méprise, n'a même pas conscience de la dignité de sa fonction !

Le Premier Ministre Georges Pompidou disait en1966 à Chirac "arrêtez-donc d'emmerder les Français" et il disait cela pour le bien de la totalité de la population.

Hier, autres temps et autre absence de mœurs citoyennes, l'artefact élyséen déclarait à propos des citoyens qui refusent les "bienfaits" du "vaccin" :" Une toute petite minorité qui est réfractaire, on la réduit en l'emmerdant encore davantage" " les non-vaccinés, j'ai bien envie de les emmerder donc on va continuer à le faire". Les traitant d'irresponsables il pousse même l'odieux de l'exclusion ce qu'il ne propose pas pour des populations autrement dangereuses "un irresponsable n'est plus un citoyen" ! Passons sur la vulgarité des propos d'un individu qui est Président de la république !

Y-a-t-il un pédopsychiatre dans la salle ?

Ce type est bien le reflet d'une pauvre France en pleine décrépitude !

230 ans après 1792 une autre Terreur s'installe.

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EGLISE DE VENDEE DEVENUE ETRANGERE A L'ENSEIGNEMENT DE L'EGLISE !

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EGLISE DE VENDEE DEVENUE ETRANGERE A L'ENSEIGNEMENT DE L'EGLISE !

Lu dans "Le Sans-Culotte" de Vendée, édition de décembre 2021 - janvier 2022, ce curieux article consacré à un "catholique" qui demande sa radiation du registre baptismal où figure son baptême.

Sous le titre "Les paradoxes de ma terre natale ne cesseront jamais de m'étonner" un citoyen prénommé Daniel, qui n'est pourtant pas dans une fosse aux lions, exprime qu'à la suite du "fameux" rapport de la CIASE du franc-maçon Sauvé, sur la pédophilie dans l'Eglise, il a subi "un véritable ébranlement moral". "Même si je ne suis pas responsable de ces crimes, j'appartiens à une église qui a accompli ces horreurs. D'une certaine manière, je me sens impliqué. Ma démarche n'est pas une désertion. C'est un acte de guerre contre une Eglise qui ne veut pas se réformer". Sinon il aurait le sentiment "d'être complice et même lâche".

Ce pauvre homme, qui mélange un peu tout, n'a manifestement pas compris qu'il apostasiait, la pire faute qu'un catholique puisse commettre, une des  fautes contre l'Esprit dont Jésus lui-même a dit qu'elles ne seraient pas pardonnées.

Le Sans-Culotte  sous le chapeau  "quitter l'Eglise sans renier sa foi : en Vendée, c'est possible", souligne que la personne en question a demandé à l'évêché que figure à la suite de son baptême la mention : "renonce à son appartenance à l'Eglise catholique de Rome".

Le pire là-dedans c'est le commentaire du Père Robert Daviau (Vicaire général !!! et ça interroge) :" (il) a demandé à quitter l'Eglise catholique, on ne se prononce pas sur le baptême, c'est plus juste".

C'est du jésuitisme pur jus, c'est jouer sur les mots ; cela pose une grave question sur la formation théologique de certains prêtres. Si ce pauvre homme fait figurer sur le registre de son baptême qu'il renonce à son appartenance à l'Eglise catholique c'est qu'il renonce, in fine, à son baptême (dont la marque est indélébile).  Et le Vicaire général n'a même pas cherché à en parler avec lui, pour lui expliquer ou le dissuader d'apostasier.

Enfin l'amalgame entre l'Eglise et quelques clercs pervers est affligeant. L'Eglise n'a jamais encouragé la pédophilie ni les mœurs perverses ! Ce ne sont pas quelques brebis galeuses qui doivent être mises en exergue par rapport à l'immense majorité qui exerce son sacerdoce dignement (même si, sur le plan théologique, il y a parfois des lacunes).

L'article se termine par une caricature d'une religieuse, devant son ordinateur, tapant sur son clavier : Le service client a bien pris en compte votre demande de résiliation de baptême et regrette de ne plus vous compter parmi ses baptisés.

Le plus affligeant est que cela se passe dans le diocèse de Vendée où il y eut tant de martyrs, prêtres et fidèles, pendant la révolution. Navrant !

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BELLE FETE ET BELLE OCTAVE DE NOËL AUX LECTEURS DE CE BLOG.

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Crèche de la cathédrale de Vannes

Crèche de la cathédrale de Vannes

UN ENFANT NOUS EST NE, UN FILS NOUS EST DONNE, ETERNELLE EST SA PUISSANCE.

Comme le disait l'abbé Chéreau dans une de ses homélies de Noël, il y a quelques années, par la Nativité de son Fils Dieu Invisible se rend visible. Le Verbe (la parole de Dieu présentée par les Prophètes) s'est incarné.  C'est pour Cela que beaucoup de prêtres iront jusqu'au bout de l'accomplissement de leur sacerdoce jusqu'à en être martyrs pendant la révolution. Rendons leur grâce pour leurs sacrifices. Gloire à eux!

Bonne Fête de Noël et belle octave à tous dans cette période bizarre pour l'Eglise. Mais qui aurait misé un Denier ou un Sesterce sur un enfant né dans une crèche il y a 2021 ans !

Joyeux Noël à tous.

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SOUVENIR DE LA BATAILLE DE SAVENAY, 23 DECEMBRE 1793.

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23 DECEMBRE 2021. C'est en voiture que j'ai effectué aujourd'hui le périple final de l'Armée catholique et royale les 21 et 22 décembre 1793 s'achevant par le massacre de Savenay et ses alentours. Je n'ai pas utilisé la route actuelle de Blain à Bouvron, qui n'existait pas alors puisque créée en 1824, mais l'ancienne voie romaine de Blain au port de Rohars sur la Loire.

SOUVENIR DE LA BATAILLE DE SAVENAY, 23 DECEMBRE 1793.

Passage du pont Serin (qui bien sûr n'est pas le même !) sur le ruisseau nommé "ruisseau du Pont Serin". En décembre 1793 ce ruisseau était gonflé des pluies persistant depuis des semaines. Le pont servit pour le passage des piétons et cavaliers ; il semblerait que les conducteurs de chariots essayèrent de passer par le lit du ruisseau de même que le firent les poursuivants révolutionnaires à leurs trousses. En effet un érudit local, qui  a rédigé un bel ouvrage sur Bouvron (et l'abbé Nicolas Corbillet ou Corbillé martyr de Bouvron), écrit qu'au début du siècle (1900) "on voyait encore des éléments de caissons (d'artillerie) et de moyeux dans la boue du ruisseau". Aujourd'hui le ruisseau était calme et rendait difficile d'imaginer ce que ces pauvres gens endurèrent, dénués de tout, même de vêtements, certains étant revêtus des costumes qu'ils avaient pris au théâtre de La Flèche.

SOUVENIR DE LA BATAILLE DE SAVENAY, 23 DECEMBRE 1793.

Continuant par la vieille route, entre Bouvron et Savenay - qui n'a rien à voir avec l'actuelle -  c'est l'arrivée à La Moere. Le relais de poste, qui servit de Quartier général à Marceau, vient de disparaître définitivement. Depuis des décennies réduit à un amoncellement de ruines envahies par les ronces, les pelleteuses ont fait leur œuvre afin que les entreprises de maçonnerie puissent couler des dalles de bétons pour construire un agrandissement de la maison de retraite. Exit le souvenir de Marceau, Westermann, Kleber, Canut etc.

SOUVENIR DE LA BATAILLE DE SAVENAY, 23 DECEMBRE 1793.

Finalement il ne reste comme témoin de cette époque terrible que l'ancien presbytère, toujours enclos de ses murs aussi anciens que lui, et son porche d'entrée. Il fut un lieu d'accueil, pour une nuit, des combattants et de ceux qui les accompagnaient, exténués.

SOUVENIR DE LA BATAILLE DE SAVENAY, 23 DECEMBRE 1793.

Le périple de la journée se termine au mémorial nommé "Croix des Vendéens" terme restrictif qui englobe l'ensemble des combattants qui comptaient des Bretons mais aussi des "résistants" locaux de Saint Etienne de Montluc, de Campbon (Coislin), de Savenay, Besné et autres lieux. D'ailleurs, sur le tombeau, une plaque en bronze mentionne bien: "La Vendée et l'Armorique fidèles dans la vie et la mort à Dieu et au Roy". Ce qui contredit un message électronique d'une personne - paix à son âme - qui m'écrivait que ce jour là les Bretons "étaient aux abonnés absents" !

SOUVENIR DE LA BATAILLE DE SAVENAY, 23 DECEMBRE 1793.SOUVENIR DE LA BATAILLE DE SAVENAY, 23 DECEMBRE 1793.

Cette Bataille et les massacres qui s'ensuivirent auraient  fait plus de dix mille victimes, hommes, femmes, enfants et prêtres. Gaspar de Bernard de Marigny tirera ses dernières salves pour protéger la fuite des survivants avant d'aller se réfugier dans la sombre forêt du Gâvre, au nord de Blain, puis de pouvoir rejoindre, avec ses hommes, la Vendée. Le pêcheur d'alose et des divers poissons de La Loire, Jean Legland, 26 ans et jeune marié, fera traverser, à ses risques et avec sa barque, plus de 1200 personnes, en plusieurs mois et traversées. Il fera passer, entr'autres personnages, l'abbé Bernier que, dans ses Mémoires confiées à (et rédigées par) son fils, il nomme le "curé de Saint Lo". Ce dernier lui avait confié ses vases sacrés (calice et patène) et différentes pièces d'orfèvreries (chandeliers etc.). Trois ans plus tard, quant les temps furent redevenus plus sereins, Jean Legland prit le chemin de la Vendée pour ramener ses biens à l'abbé Bernier : En remerciement "il m'offrit à manger" !

Terminons par une note caustique : Si le spécialiste de la reconstruction de monuments inexistants avait eu connaissance de l'existence du Relais de Poste QG de Marceau, il aurait pu le restaurer et bâtir le blockhaus qui lui servit pour son Etat-major et la tour de téléphonie, ancêtre du sémaphore, pour entrer en relation avec ses autorités supérieures ?

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21 DECEMBRE 1921, ANATOLE CARDINAL de CABRIERES

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Evêque de Montpellier il fut éblouissant par sa personnalité et d’autant plus éblouissant quant on jette un regard, actuellement, sur la médiocrité de l’épiscopat français (à quelques très rares exceptions près).

Monseigneur de Cabrières est né le 30 août 1830 à Beaucaire, dans le Gard. Après des études à Nîmes il entre au Séminaire de Saint Sulpice et alterne avec la fréquentation de celui d’Issy Les Moulineaux restauré par M. Jacques-André Emery à partir de 1800.

D’abord secrétaire de l’évêque de Nîmes, Monseigneur Charles-Henri Plantier, celui-ci le nomme Vicaire général. Il est nommé évêque de Montpellier en 1873 et reçoit le sacre épiscopal en la cathédrale de Nîmes le 19 mars 1874.

Qu’a-t-il de particulier ?

- C’est, à l’époque, le seul évêque royaliste ; il restera légitimiste jusqu’à la mort du comte de Chambord. Sa fréquentation préférée est celle de Lou Provenço et des Félibres, ceux qui œuvrent pour la culture, la langue, les traditions, le parler, la littérature provençale. Il est ami avec Frédéric Mistral.

- Il met un point d’honneur à ne jamais assister aux  cérémonies du 14 juillet et, inimaginable à notre époque, il célèbre en personne la messe de Requiem, tous les 21 janvier…..au Maitre-autel de sa cathédrale !

Lorsqu’en 1880 le gouvernement décide l’expulsion des Congrégations religieuses le préfet de l’Hérault passe aux actes le 13 octobre et ordonne l’expulsion manu militari des Carmes. Serrure forcée, porte enfoncée à coups de hache, force reste à la loi ! Les récalcitrants furent évacués en charrette, ayant refusé d’obtempérer.

Scandalisé par ce qu’il considère comme un abus de pouvoir vis à vis d’humbles moines sans défense, il fulmine un décret d’excommunication contre le préfet.

Assisté de son Vicaire général, revêtu de son camail couvert du rochet, il se présente à la préfecture, le 16 octobre à 10 heures (anniversaire de l'exécution de la reine Marie-Antoinette) pour lire de vive voix son décret d'excommunication au préfet, qui n’en peut mais ! (contrairement à ce qui est parfois écrit, mais cela fait plaisir, Mgr de Cabrières ne s’est pas déplacé mitré et crossé qui sont des attributs à l’emploi spécifique et précis).

21 DECEMBRE 1921, ANATOLE CARDINAL de CABRIERES

En 1890 il est proposé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur ; il refuse.

En 1907, par sympathie avec les vignerons en colère qui viennent défiler plusieurs jours à Montpellier, il fait ouvrir sa cathédrale et les portes des églises pour que les révoltés puissent y trouver asile.

En novembre 1911 il est créé cardinal par le pape Saint Pie X.

La Légion d’Honneur lui est proposé en août 1921 et il l’accepte enfin.

Le cardinal de Cabrières décède le 21 décembre 1921, il y a exactement 100 ans. Il est inhumé dans sa cathédrale de Montpellier. Son tombeau est surmonté d’un gisant ; c’est le seul évêque qui soit, ici, honoré de cette façon. Il reste encore connu pour la haute idée qu’il avait de l’Eglise, de sa fonction et de ses fidèles.

Ce n’est certainement pas lui que l’on aurait vu aller en catimini auprès du Ministre de l’Intérieur et des Cultes pour s’excuser d’avoir dit que le secret de confession était au-dessus des Lois de la république !

21 DECEMBRE 1921, ANATOLE CARDINAL de CABRIERES
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30 NOVEMBRE 1801, ABBE PIERRE NAYRAND. REMINISCERE

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30 NOVEMBRE 1801, ABBE PIERRE NAYRAND. REMINISCERE

La loi du 5  septembre 1797 impose un nouveau serment de « haine à la royauté » aux différents acteurs de la vie publique ; les prêtres qui avaient retrouvé un semblant de paix religieuse sont aussi concernés.

Il faut rappeler que les élections de mars avaient amené, légalement, un grand nombre de députés issus des milieux royalistes ; ce qui était insupportable pour trois des cinq membres du Directoire. Car cela était au détriment des révolutionnaires toujours confits dans leurs idéologies qui transpiraient encore le terrorisme. C’est ainsi que Barras, le mitrailleur du parvis de l’église Saint Roch, Reubell et Larévellière-Lépeaux, s’appuyant sur l’armée, avaient fomenté le coup d’Etat du 18 Fructidor An V, 4 septembre 1797 ; le lendemain ils faisaient voter leur loi de haine à la royauté. Ainsi ces soi-disant démocrates pensaient-ils écarter tout risque de restauration du royalisme.

Nous avons eu l’occasion d’éplucher la liste de ces malheureux prêtres et religieux qui furent faits prisonniers et enfermés dans les geôles ou déportés au bagne de Cayenne dans des conditions que l’on trouverait inimaginables pour des animaux ou pour ceux qui furent victimes de la Traite.

C’est ainsi que, pris en octobre 1797  dans les alentours de sa paroisse de Saint Genest d’Ambière dans la Vienne (à l’Ouest de Châtellerault) dont il était le curé, le chanoine Pierre Nayrand (ou Neyrand) fut déporté et emprisonné dans la citadelle de Saint Martin de Ré. Il meurt le 30 novembre 1801 (le Concordat a été signé mais n‘est pas encore appliqué – avril 1802), dans le dénuement le plus complet et de misère. Il avait 62 ans.

Seule une notice aux archives du Diocèse de la Vienne rappelle que ce prêtre a existé.

Dans l'église de Saint Martin de Ré des tables mémorielles rappellent le nom de ces prêtres que l'on a fait "crever" dans des conditions innommables. Un tableau illustre ces prêtres ; l'imaginaire a pris le pas sur la réalité car ils sont représentés en soutane dont le port était interdit, encore, à l'époque. Enfin le tableau cite le nombre de 1023 prêtres et religieux alors que les archives citent le nombre de 1080 dont 68 moururent là  (à mettre en parallèle avec les 3 morts des 200 gibiers de potence envoyés au bagne et dont on parle beaucoup plus) et dont les corps furent jetés dans des fosses au pied des remparts.

30 NOVEMBRE 1801, ABBE PIERRE NAYRAND. REMINISCERE
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