FIN DE LA PERSÉCUTION RELIGIEUSE CATHOLIQUE ?

Publié le par culture

FIN DE LA PERSÉCUTION RELIGIEUSE CATHOLIQUE ?

En mars 1906, Monseigneur Pierre-Emile Rouard, évêque de Nantes, en tête du Chapitre de sa cathédrale et de plusieurs prêtres s'oppose vigoureusement aux Inventaires en mars 1906 lisant une vigoureuse admonestation au fonctionnaire en charge de les réaliser.

Décédé en mai 1914 il aura pour successeur un battant, Monseigneur Eugène Le Fer de La Motte.  Natif de Saint Servan (à côté de Saint Malo) alors qu'il est supérieur de l'école secondaire des Cordeliers à Dinan, il défendra bec et ongles son collège lors des Inventaires. En 1907 l'Etat confisquera le bâtiment et en chassera les occupants. Les bâtiments seront rachetés en 1933 par le chanoine Meinser qui en refera un établissement scolaire.

Monseigneur Le fer de La Motte, qui a une tête bien faite et bien pleine, est à la tête, le 1er mars 1925, d'une gigantesque manifestation à Nantes (80 mille personnes) dont il est l'instigateur  pour faire cesser les attaques et menaces contre les catholiques et leurs congrégations faites par le rad-soc maçonnique Edouard Herriot (auquel on doit cette citation évocatrice de l'individu : la politique c'est comme l'andouille ; il faut que ça sente la merde mais pas trop !). Il est question de chasser tous les religieux qui se sont battus comme soldats, infirmiers ou aumôniers entre 1914-1918. Il y aura cette magnifique déclaration du Père jésuite Paul Doncoeur"Non, nous ne partirons pas !". Et le gouvernement fera marche arrière. Le 10 mars, c'est l'Assemblée des Cardinaux, Archevêques et évêques de France (ACA à laquelle succédera en 1964 l’inconsistante Circonférence des Évêques de France) qui condamne la laïcisation de la société française et engage les catholiques à s'y opposer jusqu'à l'abolition des lois iniques [...] sinon nous trahirions la Providence.
Monseigneur Le Fer de La Motte porte plainte devant le Conseil d'Etat contre les municipalités de Nantes, Saint Nazaire et Trignac qui interdisent les processions religieuses. Et il gagne ! Il est très attaché à Saint Thérèse de l'Enfant Jésus et il fait édifier une grande et belle église au Nord-Ouest de Nantes qui est sous son patronage. (Sainte dont Michelet plaignait les dévots qui s’agenouillaient devant les deux tibias d'une pauvre fille).

A Vannes c'est l'illustre Monseigneur Alcime Gouraud (natif de Vieillevigne 44 et ancien Vicaire général de Nantes)  qui, mitré et crossé, s'oppose aux Inventaires de la basilique de Sainte Anne d'Auray.

FIN DE LA PERSÉCUTION RELIGIEUSE CATHOLIQUE ?

Donc une hiérarchie qui s'attache à défendre et à se battre pour la liberté religieuse de ses fidèles plutôt que de rester dans un consensus mou et méprisé.

En cette année 2020 rien de tel. La hiérarchie épiscopale n'a pas bougé et non seulement n'a pas bougé pour défendre les fidèles du catholicisme dans leur possibilité de pratiquer mais a même anticipé les décisions gouvernementales!

Le 3 mars, alors qu'il n'y avait que des bruits de couloirs, l'évêque de Beauvais (l'ancien siège épiscopal de l'évêque Cauchon tristement célèbre dans le jugement et la condamnation de Jeanne d'Arc) décidait de fermer les églises de son diocèse. Le même jour j'écrivais au Président de la (Cir)Conférence des Évêques de France (successeur, voir plus haut, de l'ACA), Mgr de Moulins-Beaufort archevêque de Reims. Dans ce courrier j'écrivais :

"Excellence,

Même dans les temps récents des pseudo-épidémies créées par le capitalisme le plus effréné une telle sottise n'avait été répandue : pas de communion sur la langue, pourtant territoire humain certainement bien plus propre que des mains ; on va revenir aux sottises d'il y a quelques années ou l'on avait allongé les poignées des portes dans les hôpitaux afin de pouvoir ouvrir avec le coude et limiter l'expansion de je ne sais quel hypothétique virus mortellement dangereux, tremblante du mouton, vache folle, chikungunya, grippe aviaire, H5N1 devenu H1N1 (cher à Bachelyne Roseau et ses 50 millions de doses inutilisées et donc  très cher pour les contribuables).

La Conférence des évêques obéit aux diktats d'un sinistre de la Santé qui parle avec le ton adapté à Philippulus le prophète dans l'Etoile mystérieuse ! En contradiction avec les milieux scientifiques autorisés qui restent réservés sur la morbidité du soi-disant toxicovirus ! Nous sommes très éloignés des Evêques qui ont résisté aux consignes de l'Etat en 1905 comme Monseigneur Rouard à Nantes ou Monseigneur Gouraud à Vannes.

Par contre nos évêques font moins de bruit dans les cas de Vincent Lambert et des personnes euthanasiées en hôpital; et ils sont d'une pudeur de jeune fille sur ce qui n'est pas viral mais tue régulièrement depuis 1975  plus de 200 mille enfants par an, rien qu'en France dans le plus grand silence épiscopal ! Et Mgr Gonnin qui ferme les églises de son diocèse de Beauvais ! Du grand n'importe quoi ! Nous avons des évêques plus politiques que religieux ! Quant on pense au courage des prêtres lors des grandes épidémies !

 

Dans sa réponse, reçue récemment, Mgr de Moulins Beaufort écrit :

FIN DE LA PERSÉCUTION RELIGIEUSE CATHOLIQUE ?
"Un chrétien doit pouvoir donner sa vie pour les autres, mais certes pas devenir un porteur de mort pour les autres. Chacun est responsable de tous les autres. Le Seigneur lui-même, après avoir touché un lépreux, s'abstint d'entrer dans les villes et les villages (Mc 2-45)".
 
J'ai trouvé cela un peu gros et suis allé vérifier le verset en question dans ma Bible (Chanoine Osty, Seuil, 1973) et ai trouvé, après que Jésus ait recommandé la discrétion au lépreux sur sa guérison :
"Mais lui, une fois sorti, se mit à proclamer partout la chose et à la divulguer, de sorte que [Jésus] ne pouvait plus  entrer ouvertement dans une ville, mais il se tenait en dehors dans des lieux déserts, et on venait vers lui de toute part".
Ce qui n'est pas la même chose ! C'est une interprétation très personnelle et totalement erronée ! Une faute ! Pour un archevêque, ce n'est pas brillant !
 
Ce qui est curieux c'est que ce sont des organisations catholiques de base, et non la hiérarchie ( à l'inverse de Monseigneur Le Fer de La Motte en 1925 !), qui ont saisi le Conseil d'Etat lequel a mis le Gouvernement en demeure de revoir sa copie. Ce qui a indisposé le nommé Denis patron de La Vie (ex catholique) journal qui n'a jamais bronché contre les restrictions de pratique religieuse.
La liberté de pratiquer va revenir mais dans quelles conditions ?
Lorsque je vois que le sanctuaire de Lourdes, sanctuaire des miracles par excellence,  avait fermé l'accès aux piscines où il y a eu des guérisons de personnes trempées dans la même eau sans aucune contamination et que l'on aurait pu y baigner des malades atteints ; quand j'ai constaté que les bénitiers avaient été vidés, je me suis posé la question de savoir si le clergé et sa hiérarchie croyaient encore au caractère sacré de l'Eglise dont les églises étaient des lieux de refuges pendant les grandes épidémies alors que durant cette période elles ont été fermées.
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