AUTO-AMNISTIE...BIS REPETITA PLACENT !!!
« Les choses répétées deux fois plaisent » pourrait servir de « fondement » aux Valeurs de la république si souvent clamées par des hommes politiques et d’autant plus puissamment chantres de la chose qu’ils en sont plus pourris.
Mais comme il vaut mieux ouvrir grand le parapluie, plutôt le parasol voire la toile de cirque nos vertueux républicains (c’est bien une invention républicaine car sous la royauté il fallait assumer – n’est-ce pas Nicolas Fouquet) ont inventé l’amnistie. Une extrapolation du fameux « responsable (s), pas coupable(s) » ou du « nous ne sommes pas politiquement responsables » ou du scandaleux « pas vu, pas pris » de Christian Pierret à propos du sommet du Bujumbura et ses astronomiques détournements de fonds au profit du parti socialiste lors de la première mandature de François Mitruand. Amnistie.
Le précédent date du 26 octobre 1795 (il y a 225 ans).
Le 28 juillet 1794 souvenons-nous que Maximilien de Robespierre, qui avait perdu une particule de mauvais aloi, allait ce jour là perdre la partie tête. En effet monté en une seule pièce sur l’échafaud on le fit redescendre en deux morceaux.
Les plus en vue de ses collègues étaient allés regarder de l’autre côté de la lunette et ça allait être le tour de quelques uns en vue. Ils ne sentaient pas plus mauvais que d’autres mais avaient été moins habiles dans l’art de la manipulation ou du « c’est pas moi m’sieur, c’est lui ».
Ainsi allaient se retrouvés allongés sur la planche basculante fatale Joseph Le Bon, Carrier, Fouquier-Tinville, Carnot, Barère, Fouché, Turreau, Collot d’Herbois, Billaud-Varenne, Vadier, Amar, Santerre, Panis, Duplain.
Comprenons que ceux dont le nom est rayé n’ont pas été élus malgré leurs éminents mérites d’assassins.
Donc le 26 octobre 1795 (4 brumaire An IV) la Convention thermidorienne va se saborder pour laisser la place au Directoire. Mais auparavant, deux précautions valant mieux qu’une, elle vote à l’unanimité le projet d’amnistie générale des crimes de la révolution, défendu par le député des Ardennes Pierre-Charles Baudin : pour les faits purement relatifs à la révolution sous le fallacieux prétexte « comment sortir de la Terreur, comment terminer la révolution ». Passent ainsi à la trappe tous les crimes, assassinats, spoliations réalisés au nom du système politique instauré le 22 septembre 1792 pour le bienfait et la grandeur du peuple jusqu’au mitraillage des royalistes devant l’église Saint Roch le 5 octobre. Les deux tiers de la nouvelle assemblée ou du Conseil des Cinq cents seront issus de la Convention. Une amnistie rondement menée.
L’affaire du sang contaminé éclate en 1991 et les premiers procès s’ouvre en 1992 avec la condamnation du Dr Michel Garetta( Directeur du Centre de Transfusion sanguine) et du Dr J-P. Allain (son adjoint) accusés d’avoir délivré des lots de sang contaminé par le virus du SIDA (ou l’hépatite C) à des patients hémophiles pour des raisons financières. Garetta sera condamné à 4 ans ferme (fera 31 mois) et 500 mille francs d’amende (+ ou – 75 mille€), Allain condamné à quatre ans dont deux avec sursis fera un an.
Le 2 février 1999 (8 ans après !) s’ouvre à Paris le procès du sang contaminé ; dans le box des accusés trois ministres Fabius, Hervé, Georgina Dufoix (responsable pas coupable). Le 9 mars le Tribunal prononce la relaxe pour Fabius et Georgina Dufoix ; Hervé est condamné mais dispensé de peine.
En 2002 un non lieu sera prononcé pour 30 conseillers ministériels ou responsables de santé publique. On peut parler d’amnistie pour les politiques ! On peut en tirer la conclusion que « les politiques ne sont pas politiquement responsables » !
Edmond Hervé, de formation chrétienne, a remis son diplôme d’universitaire à l’imam de Brest en présence de l’archevêque de Rennes, Mgr d’Ornellas. Plus récemment, le 28 novembre, il était invité à donner une conférence « La démocratie au défi de ce temps » par l’islamo-consensuel évêque de Saint Brieuc le Père Denis Moutel. Comme quoi être impliqué dans un scandale sanitaire n’empêche pas les relations !
Mercredi après-midi 6 mai 2020, à la Chambre des députés, la majorité du Gourou de l’Elysée a voté l’amnistie permettant de limiter la responsabilité pénale des décideurs publics durant la crise sanitaire (fonctionnaires, personnels ministériels dont l'éminente, ébouriffante et rare porte-parole du gouvernement etc.). Durant la seule crise sanitaire débutée officiellement le 24 mars, à l’exclusion d’autre période.
L’esprit de la Convention thermidorienne, 225 ans après, n’est pas mort !