TRES DE MAYO UN CERTAIN TROIS MAI...

Publié le par culture

TRES DE MAYO                UN CERTAIN TROIS MAI...

Les Espagnols se soulevant contre les troupes impériales occupant leur pays ne furent pas, forcément, de tendres combattants. Mais ils étaient chez eux !

 

L’Empereur de la république impériale (et impérialiste !) avait décidé d’envahir le Portugal (au nom de la république exportatrice de ses valeurs !) et pour cela avait besoin du soutien des Espagnols dont le roi Charles IV, opposé à cette politique, fut destitué. Son successeur fut jugé incompétent, en sa qualité de Bourbon, par le démocrate empereur qui nomma son frère, Joseph, comme Roi d’Espagne ce qui déclencha la fureur du peuple qui, s’il n’était pas forcément royaliste, était attaché à ses valeurs espagnoles.

 

Ce 2 mai 1808, à Madrid, l'occupant français sous les ordres de Murat - fils instruit d'un aubergiste de Labastide, dans le Lot - vient chercher, à fin d'expulsion, la fille du roi Charles IV et son frère, l'Infant d'Espagne François de Paule, pour les emmener auprès de leurs parents emprisonnés par les Impériaux à Bayonne.

 

La foule espagnole dans un vaste soulèvement, s'oppose à l'arrestation de ses princes.

Chose curieuse, qui a des relents de chouannerie, c'est le peuple qui se soulève ce qui laisse indifférents les rares princes serviles avec l'occupant. La répression sera féroce, réalisée en particulier par les Mamelouks, collaborateurs des Impériaux. Les Français perdront un millier d'hommes, les Espagnols plusieurs milliers.

 

Mais ce "Dos de Mayo" va être le déclencheur d'un soulèvement général qui mettra fin à l'occupation des troupes révolutionnaires de Napoléon, empereur républicain.

Encore un endroit où les "missionnaires" de la république baptisèrent dans des hectolitres de sang !

 

En effet si le peuple espagnol avait déjà accepté des dirigeants étrangers (Habsbourg, Savoie, Bourbon etc.) il rejetait la dictature républico-impériale et surtout peu religieuse (inconcevable pour ce peuple très catholique).

 

Alors le 2 mai il se révolte contre l’éviction des derniers membres de la famille royale.

Ordonnée par Napoléon, la répression fut impitoyable envers ceux qui furent pris les armes à la main le 2 MAI 1808 ; Joachim Murat proclame à ses troupes que la révolte contre les Français mérite vengeance et que toute personne arrêtée les armes à la main sera fusillée.

 

Le Motif est suffisant. Mais il est utile de savoir que les armes portées par les Espagnols nécessitaient un combat au corps à corps ; en effet elles consistaient en couteaux, serpes, marteaux, faux, ciseaux, tous ustensiles domestiques.

 

Les impériaux étaient armés, eux, de fusils ou de sabres qui permettent un combat moins rapproché.

Les victimes seraient au nombre de 400 pour cette seule journée du Tres de Mayo.

 

Goya a peint ce tableau en 1814 en hommage aux innombrables victimes de la répression le 3 MAI 1808.

 

Il a manqué un peintre pour représenter ce genre de crime d'Etat en terre chouanne. En effet qu'il s'agisse des exécutions sommaires ou des assassinats de bord de chemin, aucun peintre n'a laissé une image de ces faits. Or la répression des actes de chouannerie était aussi féroce par les hommes armés des mêmes sentiments révolutionnaires. Surtout durant la période impériale, sous les ordres du sinistre et criminel Fouché.

 

Vae Victis comme disaient les consuls romains.

 

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