WESTERMANN A SAVENAY ENTRE LEGENDES D'HISTORIENS ET REALITES D'ARCHIVES

Publié le par culture

WESTERMANN A SAVENAY ENTRE LEGENDES D'HISTORIENS ET REALITES D'ARCHIVES

 

WESTERMANN ET SON RAPPORT A LA CONVENTION SELON « LES SOURCES » :

 

Il n'y a plus de Vendée, citoyens républicains. Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l'enterrer dans les marais et dans les bois de Savenay. Suivant les ordres que vous m'aviez donnés, j'ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux, massacré des femmes, qui, au moins pour celles-là, n'enfanteront plus de Brigands. Je n'ai pas de prisonnier à me reprocher. J'ai tout exterminé. Un chef de Brigands, nommé Designy, a été tué par un maréchal-des-logis. Mes hussards ont tous à la queue de leurs chevaux des lambeaux d'étendards brigands. Les routes sont semées de cadavres. Il y en a tant que, sur plusieurs endroits, ils font pyramide. On fusille sans cesse à Savenay ; car, à chaque instant, il arrive des Brigands qui prétendent se rendre prisonniers. Kléber et Marceau ne sont pas là. Nous ne faisons pas de prisonniers ; il faudrait leur donner le pain de la liberté, et la pitié n'est pas révolutionnaire.

 

RAPPORT DE WESTERMANN A LA CONVENTION :

Service Historique de la Défense B5/7-97 (consultable sur Internet éventuellement par le biais des Archives départementales de la Vendée),

Cahier de 20 pages, date au crayon, 23 décembre 1793 :

« Savenay est à nous. Nous y fîmes une boucherie horrible, les dernières six pièces de canon, quelques caissons, équipages, trésor, tout tomba en notre pouvoir. Marceau et les autres généraux avec les Représentants du peuple Prieur et Turreau suivirent l'ennemi sur la droite, très peu leur échappèrent ; partout on ne voyait que des monceaux de morts ; moi je me suis attaché à quelques pelotons de cavalerie et d'infanterie qui s'était sauvés sur la gauche, tous furent noyés ou taillés en pièces. Les Brigands qui échappèrent cette journée à la mort furent traqués, tués ou malmenés par les habitants des environs. Dans les banlieues ( ?) de Savenay seul, plus de 6000 ont été enterrés. C'est ainsi qu'une armée forte au Mans, le 22 frimaire, de 80 à 90 000 hommes fut complètement détruite dans 12 jours par le génie et le courage des soldats républicains qui tous, pour ainsi dire, ont amassé des trésors des dépouilles des ennemis de la république ». Signé Westermann.

 

Dans ce rapport qui est le vrai il n’y a aucun point commun avec le précédent qui est celui inventé par Jacques Crétineau-Joly « « historien » » des Guerres de Vendée. On peut donc penser que, historien royaliste, le royalisme a pris le pas sur l’historien et c’est dommage car il est presque dans l’abus de confiance comme ceux qui, consciemment ou inconsciemment, ont colporté son texte frelaté.

Et se pose la question : Que penser du reste ?

Crétineau-Joly a du faire une rédaction en amalgamant d’autres textes « 2 à 3000 autres se sont noyés » « les autres dispersés sur les campagnes où les paysans les tuent et les hachent sans commisération » Rothe ou Mothe au général Desclozeaux B5/7-87. « Piron commandant de la cavalerie brigantine et qui montait le cheval blanc si fameux dans l'histoire de la Vendée, a été tué en combattant par un maréchal des logis de la légion du Nord » Prieur et Turreau à la Convention dans une lettre du 23 décembre.  Un nommé Mirbel à la Convention le 29 décembre : « le reste de la cavalerie au nombre d'environ 160 a été chassé d’un bois où il s'était réfugié et s'est embourbé dans un marais où ils ont été fusillés » (Près Redon 29 décembre 1793) SHD B5/7-94.

Crétineau-Joly a basé sa notoriété sur un mensonge ; les autres ont suivi et répété, sans scrupule, ce qui met sérieusement en cause le sérieux de leurs travaux !

VOIR AUSSI

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :