Gesté: EUTHANASIE DE DAME EGLISE.

Publié le par culture

DIMANCHE 25 Août 12 H 15. Un temps pas terrible, pluie, bruinasse, température plutôt fraîche ; mais il ne faut pas désespérer car les services Météo de Sainte Claire ont été sollicités par ses Sœurs Clarisses de Nantes à la demande du Souvenir Chouan de Bretagne. Sainte Claire sera exacte au rendez-vous, pour la 24 ème fois,  avec un ciel superbe d'un très beau bleu et un soleil éclatant dès 12 h 30, heure fixée pour notre Pique Nique de protestation à côté d'une Dame de 150 ans condamnée à mort par la Colonne Municipale de Turreau-Léger.

Partout ailleurs il pleut, le second vigile me le confirmera à 15 H 30.

Gesté: EUTHANASIE DE DAME EGLISE.

A notre grand étonnement, dans la ceinture métallique qui entoure la vieille Dame gravement blessée lors de l'attaque diurne, le 29 juin dernier, par une bande de municipes vandales, le portail est grand'ouvert. Après demande faite auprès de lui, le vigile nous confirme la possibilité d'accès sauf aux endroits ayant déjà fait l'objet de coups et blessures. Nous profitons de l'aubaine pour abandonner l'idée de nous restaurer afin d'avoir plus de temps pour constater les blessures faites à la vieille Dame. Nous constatons que le processus d'euthanasie est engagé de façon quasi irréversible.

Nous sommes une douzaine (et non moins de 10 comme l'écrit le journaliste du "Courrier de l'Ouest", chiffre avant son départ). C'est peu, très peu, pour assurer de notre affection la vieille Dame et dissuade totalement de brasser autant d'air pour une ridicule mobilisation qui a bien dû faire sourire l'état-major de Turreau-Léger. Qu'importe ! Ce pique-nique de protestation a eu lieu !

Mais cet accès en si petit nombre aura permis de découvrir quelques signes de précipitation dans la hâte de tuer la vieille Dame (qui n'a qu'à peu près 150 ans) avec comme témoins les deux journalistes de France 3, la journaliste de Ouest-France, les deux journalistes du Courrier de l'Ouest et de leur faire un cours-léger (!)- de Droit canonique, preuves à l'appui.

La première surprise est de voir au fond du choeur l'autel majeur dit perpétuel, celui  auquel on ne touche jamais. Il est là recouvert de gravats, vu de loin car le vigile ne veut pas que l'on s'approche. L'autel principal (datant du changement de rite vers 1970) a été démoli en début d'année. L'autel majeur est toujours là.

Deuxième surprise: un de nous trouve dans les tiroirs du meuble à ornements (qui, intact, va disparaître sous la "pioche des démolisseurs") des manipules, des étoles et des bourses (pour ranger le corporal) de style "roman".

Ainsi qu'un plateau de communion de forme ovale en métal doré.

La troisième surprise, et de taille: une Pierre d'autel trouvée dans les débris-gravats. Elle contient encore ses reliques, le cachet de cire fermant l'orifice où elles sont déposées en fait foi.

Gesté: EUTHANASIE DE DAME EGLISE.Gesté: EUTHANASIE DE DAME EGLISE.

Nous avons largement le temps de constater  que la "vieille" Dame est en parfaite santé et pourrait résister des siècles aux maléfices des temps...mais pas à ceux qui ont décidé de la détruire.Quelques petits ennuis de santé suite à l'absence de soins temporaires et réguliers - tuffeau fragilisé pour raison de chéneaux devenus des jardinets d'où des fuites dans la charpente, ardoises envolées etc..- mais tue-t-on pour des caries dentaires ou pour de la calvitie ?

Sur le point de quitter la malade-condamnée contre sa volonté, le vigile qui vient relever son collègue s'étonne du beau temps qu'il y a sur Gesté. A mon évocation de Sainte Claire il sourit, malgré sa culture africaine.

Pendant que nous discutons quelques gouttes tombent et il me dit:" Votre truc ça n'a pas marché tout le temps!". Regardant l'heure je lui réplique que j'avais dit à Soeur Chantal que notre réunion se terminait vers 16 H et que Sainte Claire avait deux minutes de retard.

La trombe d'eau qui se déversa nous transperça en quelques minutes avant que nous ayons eu le temps de rejoindre nos véhicules.

Et ce phénomène a pu être constaté par d'autres, à Gesté, ce jour là.

Nous fûmes peu nombreux mais nous avons rempli notre devoir de visite aux malades !

La suite, demain.

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