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Publié le par culture

27 février 1796,

La Commission Guidal, à Vannes, a terminé son travail de jugement des Emigrés et Chouans capturés dans la souricière de Quiberon. Devant cette Commision, présidée par  Emmanuel Guidal  Chef du 1er Bataillon du Var,  ont été présentés 75 prévenus. 62 ont été condamnés à mort dont 58 Chouans et 4 Emigrés.

Cette Commission qui a siégé du 13 janvier au 27 février 1796 a prononcé des condamnations immédiatement exécutoires et sans appel.

Depuis la première mise en place de ces commissions, sur les ordres des représentants en mission  Blad et Tallien - encore une fois rappelons que le général Hoche n'est en rien responsable de cette décision et que ce ne sont pas ses soldats qui procèderont aux exécutions (voir La Revue du Souvenir Chouan de Bretagne de juin 2010 ) - du 28 juillet 1795 jusqu'au 27 février 1796, 2869 prévenus vont être jugés, 750 seront condamnés à mort - sans appel - et fusillés sur les plages de la Presqu'Île de Quiberon, dans les marais de Kerzo (actuel lieu de la Chapelle du Champ des Martyrs en Brec'h Auray), à Vannes-Bondon et autres lieux.

Ces Commissions enverront à la mort l'élite de la Marine Royale, élite qui manquera à la Marine dans les combats de l'avenir (Aboukir, Trafalgar etc..). 632 Emigrés et 118 Chouans seront condamnés à mort, mais, dans ces Emigrés, il y a des serviteurs qui ont suivi leurs maîtres, non par obligation mais par complicité. 38,2% des prévenus ont été condamnés (ce qui est équivalent aux décisions des dictatures stalinienne ou hitlérienne après le 20 juillet 1944). Il faut ajouter les exécutions sommaires en plus des victimes des combats.

Il semblerait que le financier de l'opération, William Pitt Premier  ministre anglais, n'ait pas été trop désolé de l'échec de ce débarquement, la marine française, dans ses officiers, ayant été détruite, et pour longtemps.

Trois jours avant la fin de cette dernière Commission, Antoine-Henry d'Amphernet de Pontbellanger est tombé dans une embuscade tendue par les troupes de Hoche. Il a été tué à Médréac, en Ille et Vilaine le 24 février 1796.

Il est considéré comme l'un des responsables de l'échec de Quiberon par l'échec de la contre-attaque des Chouans sur les arrières de Hoche.

Antoine-Henry d'Amphernet de Pontbellanger, mari de la maîtresse de Hoche - Louise du Bot du Grégo - est le second de Vincent de Tinténiac qui a pour rôle de prendre à revers les troupes du Chef des troupes républicaines vers Sainte-Barbe. Pour cela ils s'embarquent à Port Haliguen pour Sarzeau puis remontent vers Elven.

Un messager du Comité Royaliste de Paris leur annonce une entrevue à Coëtlogon (entre Loudéac et La Trinité Porhoët !) où ils arrivent, ne trouvent personne du Comité, seulement des dames, Louise du Bot du Grégo.... et les Bleus qui leur tendaient un piège. Vincent de Tinténiac est tué ; le commandement revient à Antoine-Henry d'Amphernet qui persiste à emmener les troupes Chouannes vers Saint-Brieuc malgré les remarques de Cadoudal et de Pierre Mercier La Vendée qu'ils s'éloignent des arrières de Hoche et de Quiberon. 

Les Chouan se débarasseront de leurs habits rouges reprendront le chemin de Quiberon, laissant d'Amphernet (et quelques rares nobles) continuer sa route vers Saint Brieuc ; il serait parti "avec la caisse" (accusation dont il n'a jamais été totalement blanchi).

Son frère, Eléonor-Armand-Constant, membre de la loge maçonnique "La Parfaite Union", qui a participé à l'organisation et au débarquement de Quiberon aura été fusillé le 9 (ou 6 ?) janvier 1796 à Quimper, à l'âge de 49 ans. Il aura eu la douleur de perdre son fils, Joseph-Marie, tué lors du même débarquement de Quiberon.

Si l'on ajoute à cette longue liste de victimes fusillées la liste de ceux qui sont morts d'inanition ou de maladie dans les prisons de Vannes et d'Auray, ceux qui sont tombés lors des batailles, ceux qui ont été exécutés sommairement, ne peut-on se poser la question, simplement, de l'utilité de ce débarquement, avec son commandement bi-polaire, ses habits rouges (??), financé par un William Pitt qui subventionnait aussi la Convention et l'Agence Royaliste de Paris, à l'origine du détournement des Chouans vers Saint Brieuc au lieu d'aller tomber sur les arrières de Hoche ????

Un puzzle est fait de pièces qui s'imbriquent et là ??

THAT IS THE QUESTION.

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P
J'apprécie votre blog , je me permet donc de poser un lien vers le mien .. n'hésitez pas à le visiter. <br /> Cordialement
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R
<br /> Il est un fait que je ne vais jamais sur ce site mais on m'a signalécette page.<br /> Je précise que ces photos ne sont pas dans le domaine public. Les sites qui les ont publiées l'on fait avec mon autorisation ou celle du chef de famille. Nous sommes les seuls à avoir ces tableaux<br /> et à les avoir photographier. Je réitère ma demande de les enlever de ce site.<br /> <br /> <br />
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R
<br /> Quelques erreurs à rectifier : Antoine Henri d'Amphernet de Pontbellanger n'est pas responsable de l'echec de Quiberon puisque l'armée de Tinténiac a été détournée de son objectif par l'agence<br /> royaliste de Paris qui était aux ordre de Louis XVIII. De ce fait, cette armée n'a pu être au rendez-vous pour l'attaque.<br /> Je vois d'autre part que des renseignements ont été publié suir Eléonor Constant d'Amphernet, qui sont d'ailleurs exactes. Le webmaster a du se delecter de publier ce style d'informations qui<br /> semble rajoutées à l'histoire récontée. Il est vrai que ce webmaster est obsédé par la Franc maçonnerie.. Tous ceux qui ne sont pas d'accord avec lui sont des frères 3 points.<br /> <br /> Des photos dont je suis l'auteur ont été publiées sur ce site sans autorisation. C'est une violation à la loi sur les droits d'auteur. je demande au webmaster de ce site de les retirer sous peine<br /> de plainte.<br /> <br /> <br />
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