14 JUILLET D'HOMMAGE à CATHELINEAU

Publié le par culture

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Petite assemblée pour le déjeuner à l'Auberge des Brigands à La Boissière du Doré où nous étions reçus par les Brigands Emeriau, propriétaires cuisiniers de cette auberge qui, pour la deuxième fois, ouvrait un 14 juillet, au  grand plaisir des touristes de passge qui purent bénéficier d'une très sympathique et naturelle nourriture.

Contrairement à la période que nous commémorions, pas de Bleus à l'horizon ! Ils devaient sans aucun doute défiler pour la Fête de la Fédération.14-JUILLET-2012--1-.jpg

A l'heure (presque) fixée, nous avons rejoint monsieur Jean Brochard qui nous attendait avec un renfort de Vendéens costumés et non-costumés, faisant monter notre effectif à une trentaine de participants. Ce qui était largement plus satisfaisant que quatre participants pour l'A.G. d'une association au parc Soubise !

Malgré une fatigue évidente, Monsieur Jean Brochard nous parla avec son enthousiasme habituel de Jacques Cathelineau blessé lors de la tentative de la prise de Nantes le 29 juin 1793, mort des suites de sa blessure à Saint Florent le Vieil à l'âge de 34 ans. Il repose, en cette chapelle Saint Charles, près de son fils tué par les gendarmes de Louis-Philippe à La Chaperonnière à l'âge de 55 ans en 1832, lors du soulèvement créé par la duchesse de Berry.

Pour son dépôt de gerbe Jean Brochard demanda à deux jeunes enfants de l'assister.

14-JUILLET-2012--7-.jpgLa visite de l'église abbatiale permit, à ceux qui ne le connaissaient pas, de contempler le gisant de Charles  Melchior Artus de Bonchamps dans son célèbre geste :"Grâce aux prisonniers".

Il faut rappeler ce geste de grâce et pardon à l'égard de CINQ MILLE SOLDATS prisonniers que les Vendéens voulaient tuer, non pas parce qu'ils gênaient mais plutôt parce qu'ils avaient commis certaines exactions.

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Ce superbe geste de miséricorde ne trouva aucun écho chez les Bleus. En effet, en mars 1794, DEUX MILLE CIVILS - essentiellement des femmes et des enfants - furent assassinés par fusillade, sur les bords de Loire, au Marillais où nous nous sommes rendus ensuite.

"La pitié n'est pas révolutionnaire" disait  le général-boucher Westermann. Ce crime du Marillais devait effacer la grâce donnée aux Bleus prisonniers, emprisonnés dans l'abbatiale de Saint Florent, là où furent enfermées les victimes du Marillais avant leur exécution.

Encore un morceau d'anthologie des "valeurs de la république" !!!

Notre agréable réunion se termina par le cidre de l'amitié et la brioche, offerts par les Brigands du Bocage, venus, à leur appréciable habitude, costumés. Egayant par leur jeunesse, leur enthousiasme cette belle journée où nous avons, encore une fois, bénéficié de la protection de Sainte Claire par l'intermédiaire des Soeurs Clarisses de Nantes.

Nous les remercions bien vivement. Les sceptiques rignocheront à leur habitude. Nous constatons que nous avons eu du très beau temps, sauf pendant le repas où la pluie tomba en trombe - nous étions à l'abri - et à la fin du rangement du dernier gobelet de cidre où nous avons eu droit à de vraies cataractes !

Rendez-vous est pris, d'ores et déjà, pour la même date.

 

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