IL Y A 220 ANS, Charlotte Corday....
Née dans cette humble demeure de Normandie, pas très loin de Vimoutiers, Charlotte Corday, de son vrai nom, Marie Charlotte de Corday d'Armont ne présage pas qu'elle n'a plus qu'un an à vivre.
Acquise aux idées nouvelles qui font hélas fureur, cette jeune fille, issue de la petite noblesse normande, se rapprochera des Girondins.
Lorsque ceux-ci, régicides pour la plupart, viendront se réfugier à Caen pour essayer de se lever, mais trop tard - qui sème le vent récolte la tempête - contre la tentaculaire Convention elle décidera une oeuvre de salubrité publique.
Exaspérée par les, déjà, excès meurtriers, elle décidera, de par sa seule volonté d'aller éradiquer le mal à sa racine. Elle pense qu'en supprimant ce fou de Marat elle pourra freiner le cours de la Révolution qu'elle avait pourtant saluée.
Nous reviendrons, dans un an, sur le parcours de cette jeune fille, qui n'était pas royaliste, morte sans les secours de la religion qu'elle ne demanda pas, le 17 juillet 1793, envoyée à la guillotine par Fouquier-Tinville.
Revêtue de la chemise rouge des parricides, elle monta courageusement à l'échafaud. Un assistant du bourreau Sanson se crut obligé de giffler sa tête sanguinolente (ce qui valut un blâme à cet imbécile irrespectueux).
Marie Charlotte de Corday d'Armont avait 25 ans. Elle montra le chemin du courage et du refus d'abdiquer.
Nous lui rendrons hommage dans un an.
Ce tableau, issu d'une collection privée, a été réalisé le matin de sa mise à mort.