IL N'ETAIT PAS CHOUAN, MAIS, QUEL HOMME !

Publié le par culture

IL N'ETAIT PAS CHOUAN, MAIS, QUEL HOMME !

9 décembre 1901 et 7 décembre 1936. Ces deux dates concernent un grand homme de France, grand pilote audacieux et créateur de lignes aériennes qui lui donneront, par la suite, cette réflexion profonde : «  La vie moderne autorise les voyages, mais ne procure pas d’aventure ». Et ce surnom prestigieux : »L’Archange ».

Lundi 7 décembre 1936, Jean Mermoz, aux commandes du Latécoère 300 Croix du Sud,  redécolle, avant 7 heures du matin, à destination de Natal au Brésil, pour la dernière fois de Dakar, après un retour suite à une panne et sa réparation.

C’est pour le courrier de la Compagnie Aéropostale. Outre lui l’équipage est formé de Alexandre Pichodou, copilote de 31 ans et Finistérien de naissance, de Jean Lavidalie mécanicien navigant de 34 ans, de Henri Ezan navigateur de 32 ans natif de Locmariaquer et de Edgar Cruveilher  radiotélégraphiste de 37 ans.

Ce dernier envoie en morse le dernier message à 10 H 47 : « coupons moteur arrière droit ». Ce même moteur responsable du retour à la base lors du premier départ avorté et sans doute mal réparé. Aucun reste de l’appareil ou de l’équipage ne sera retrouvé sur les lieux estimés de la disparition qui se situe entre 700 et 1000 kilomètres de Dakar, au cinquième de la distance jusqu’au Brésil.

Jean Mermoz avait déjà effectué plusieurs fois ce trajet ; A trente cinq ans (moins deux jours) disparaît un homme rare, d’une volonté et d’un courage exceptionnel, un repère pour nos temps troublés actuels. En plein Front populaire il avait pris des positions courageuses pour rester fidèle à lui-même et à ses idéaux et ne pas plier le genou !

Il aurait pu être Chouan !

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