SOTIN de La COINDIERE 13 JUIN 1800

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SOTIN de La COINDIERE  13 JUIN 1800
SOTIN de La COINDIERE  13 JUIN 1800

Pierre Jean-Marie Sotin de La Coindière né le 11 avril 1764 est baptisé le 12 en la paroisse Saint Nicolas de Nantes. Il est le fils de Pierre Sotin Seigneur de La Coindière en Héric et de Dame Marie-Anne Lafiton qui se sont épousés en la chapelle du Bon-Pasteur (la maison du Bon-Pasteur était à l’emplacement de l’actuel presbytère de Saint Nicolas et servit de « prison » pour les femmes sous la révolution ; c’est là que sera enfermée, entr’autres personnes, Madame de Bonchamps avec sa fille). Le couple aura trois autres enfants : Jean-Marie né et baptisé le 7 avril 1765, Marie-Léonarde née et baptisée le 7 novembre 1768 et François né le 31 décembre 1769, baptisé le 2 janvier 1770 en l’église Sainte Croix. Pierre Sotin est licencié ès lois et avocat au Parlement de Bretagne (Rennes). Il décède le 20 mars 1770 en la paroisse de Sainte Croix à l’âge de 32 ans. (AD 44, AM Nantes Fonds Freslon vue 399/532)

Pierre Jean-Marie Sotin, avocat en Parlement Seigneur de La Coindière, épousera le 21 septembre 1789 (25 ans) demoiselle Marie-Louise Lemangin (ou Le Mangin) en l’église Saint Nicolas de Nantes.

Ils auront trois enfants : Pierre-Jean-Louis né le 14 octobre 1790 et baptisé le 15 en l’église Saint Nicolas, fils de Pierre-Jean-Marie Sotin ci-devant Sr de La Coindière administrateur du Directoire du district de Nantes, Hermine Marie, née le 29 et baptisée le 31 octobre 1791 et Alban  Anne Nicolas né 11 novembre 1791 et baptisé le 12. (Erreur du greffier ou gémellité inhabituelle les cas de naissance différée n’excédant pas en général, dans les cas originaux, deux jours).

Les temps ont donc changé et Pierre Jean-Marie va voguer sur les flots tumultueux de la révolution.

Son destin va basculer lorsqu’il va se trouver compris dans les 132 Nantais que Carrier voulait envoyer à Paris pour les faire juger (et guillotiner) par Fouquier-Tinville. Passant par Angers Carrier avait prévenu son collègue Francastel pour qu’il les pousse un peu dans la Loire, ce dont s’abstint le noyeur des Ponts de Cé (J’avais écrit à Francastel, à Angers, de les faire noyer là ou aux Ponts de Cé mais ce f..c.. n’a pas osé). Il y eut diverses exactions et ils ne furent que 110 le 5 janvier 1794  à arriver à Paris et 94 seulement seront en état de comparaître.

N’ayant pas de dossier à dresser contre eux, Fouquier demande au Comité révolutionnaire de Nantes des preuves des prévarications qui leur sont reprochées. Comme il n’y a rien cela prend du temps. Carrier revient à Paris le 14 février, retrouve le siège de secrétaire de la Convention, l’atmosphère est changeante, Robespierre trébuche malencontreusement et se  coupe en tombant sur le rasoir national.

Les 94 nantais mis en jugement se retournent contre le Comité révolutionnaire de Nantes qui va se retourner contre Carrier. Dans cette partie de bonneteau ce dernier sera le grand perdant et en perdra la tête. Les Nantais sont libérés ; la plupart rentre.

Sotin reste à Paris où il va faire carrière dans le système, s’intègre dans le Directoire dont il devient un zélé fonctionnaire au ministère de la police le 4 juillet 1797. Son zèle le fait remarquer et il se retrouve Ministre de la police après le mini coup de force du 19 fructidor AN V (4 septembre 1797).

Il va être à l’origine de l’application de la loi sur les passeports, de la chasse aux Emigrés rentrés avec Thermidor et surtout de la chasse aux prêtres ; là vont recommencer les persécutions, les exécutions sommaires, les assassinats et les déportations vers La Guyane. Il chute le 12 février 1798 pour une histoire de costume ; rien à voir avec des problèmes identiques actuellement. Il avait simplement refusé que soient revêtus par des députés, pour l’anniversaire de l’exécution de Louis XVI, des costumes qu’il soupçonnait avoir été fabriqués par les Anglais.

Il fut envoyé à Gênes comme ambassadeur extraordinaire, fit des bêtises fut expédié comme Consul général à New-York, revint en France et vaqua à diverses occupations.

Finalement il se retira à La Chevrolière où il avait une propriété arriva à trouver une charge de percepteur et mourut dans la gêne le 13 juin 1810. Il avait 46 ans.

SOTIN de La COINDIERE  13 JUIN 1800
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