PARIS 1794, ASSASSINATS EN SERIE PLACE DE LA NATION.

Publié le par culture

Exactement place du Trône - renversé selon les termes des révolutionnaires - actuelle Place de la Nation.

Depuis le 14 juin la guillotine y est installée et elle ne chôme pas. Depuis les dernières lois de la Convention les inculpés affluent de la France entière pour être "jugés" condamnés et exécutés. Si la Convention a voulu centraliser ses crimes, cela n'empêche pas qu'ils continuent en province et se surajoutent aux parisiens.

-19 juin : 16 exécutions

-20 juin, 37 exécutions,

-21 juin : 24 exécutions (16 habitants de Caussade (Tarn et Garonne), son curé, le juge de paix deux cordonniers, des journaliers, un commis etc...)

-le 22 juin: 14 exécutions (3 prêtres, des cultivateurs, des journaliers, 1 marchand de ruban etc...)

-le 23 juin: 18 exécutions (1 religieuse novice-23 ans- 1 prisonnier hongrois, 1 prêtre, 1 couturière, des paysans, 1 menuisier etc...)

-le 24 juin: 24 exécutés (2 prêtres, 3 Bretons etc...)

-le 25 juin: 43 exécutés dont 18 habitants de la Vendée militaire.

le 26 juin: 46 exécutés (cordonniers, limonadier, soldats, plâtrier, chirurgiens, tailleur, maçons, manoeuvre, brocanteur, épicier, scieur, 3 prêtres, 1 pâtissier etc...)

-le 27 juin: 29 exécutés (Famille de Noailles -belle famille de Lafayette- 1 prêtre, charcutier, terrassier, cultivateurs etc...)

-le 29 juin: 19 exécutés (2 prêtres, cultivateurs, domestiques, des femmes, 2 médecins, une brodeuse etc...)

-le 30 juin: 13 exécutés ( 2 prêtres, cultivateurs, instituteurs, tisserand, meunier, épicier, infirmier etc...)

 

PARIS 1794, ASSASSINATS EN SERIE PLACE DE LA NATION.

A l'époque le terrain de Picpus était un jardin ayant appartenu aux Chanoinesses de Saint Augustin chassées par la Constitution Civile du Clergé. Proche du lieu des exécutions il était le meilleur endroit pour des inhumations discrètes.

PARIS 1794, ASSASSINATS EN SERIE PLACE DE LA NATION.

Depuis le 14 juin, 451 personnes exécutées place du Trône renversé ont été inhumées dans ce cimetière. Elles reposent  pour l'éternité dans les fosses, recouvertes de gravillons, qui n'ont jamais été ouvertes. Dans le cimetière qui jouxte ces fosses, des proches de ces victimes dont Marie Adrienne Françoise de Noailles près de laquelle est inhumé le coureur de jupon Marquis de La Fayette, son mari,  mais aussi le Grand Chouan Aimé Picquet du Boisguy et parmi toutes le célébrités de l'Histoire, leur admirateur-historien G.Lenôtre (Gosselin Lenôtre et non Georges Lenôtre comme trop souvent lu et entendu).

Voilà ces fosses vues du ciel. Merci Google.

PARIS 1794, ASSASSINATS EN SERIE PLACE DE LA NATION.

Pendant ce temps, Le Bon (le mal-nommé) fait des ravages dans les rangs catholiques à Arras, ainsi que le Tribunal révolutionnaire au Puy en Velay et le tribunal révolutionnaire de Lorient qui a fait guillotiner le Père chartreux Mathurin Léon "capturé" à Brech porteur de "pains à  chant ci-devant nommés hosties" le 27 juin 1794.

La révolution est en marche forcée pour obliger les personnes à accepter le bonheur quitte à en perdre la tête. Quelle dommage et que de vies auraient été  préservées si les théoriciens de ce bonheur  nouveau s'étaient appliqués à eux-mêmes leurs théories fumeuses sur le bonheur !

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