MATTHIEU de GRUCHY, CONFESSEUR et MARTYR de la FOI, MARDI 28 NOVEMBRE 1797

Publié le par culture

MATTHIEU de GRUCHY, CONFESSEUR et MARTYR de la FOI, MARDI 28 NOVEMBRE 1797

Il y a 220 ans, Mathieu de Gruchy a été extrait de sa cellule de la prison du Bouffay pour aller vers le lieu de sa mise à mort qui a été prononcée hier, lundi 27, à 14 H.

Il a ensuite passé son après-midi et une partie de la nuit à rédiger son testament et une lettre à sa maman, là-bas à Jersey.

Il distribue les consignes concernant les quelques sous qu'il possède et règle ses dernières affaires temporelles. Une autre partie de la nuit a été occupée par son repos spirituel et le composition d'un poème musical que nous retrouverons dans La Revue du Souvenir Chouan de Bretagne.

Il enlève ses chaussures et ses bas, ainsi que son chapeau et les donne à son geôlier. Il garde seulement une petite croix qui l'accompagnera jusqu'à la fin de son parcours sur la terre.

C'est pieds nus qu'il va faire le kilomètre de distance le séparant de la place Viarmes, alors des Agriculteurs. Il sait que rue de Gorges, à la même fenêtre du même appartement où 20 mois et un jour plus tôt il se tenait pour Charette, l'abbé Gergaud sera là pour lui donner une dernière absolution.

Il est 11 heures, place Viarmes le peloton se met en place et met en joue le condamné ; la première salve ne le touche pas, la seconde le met à terre. Le chef du peloton l'exécute dun coup de fusil en pleine tête. L'abbé Mathieu de Gruchy vient de rendre son âme à Dieu, après une existence hors du commun. Il avait 36 ans.

Il sera jeté sans aucun doute dans la fosse commune de l'actuelle rue Costes et Le Brix près de ce qui était alors appelé Chemin de Rennes, dans la même fosse où, 20 mois plus tôt, fut jeté François-Athanase Charette.

Il reste de lui trois souvenirs : la chaire à la réalisation de laquelle il a contribué et qui se trouve, ainsi que le vitrail ci-dessous, dans l'église de Saint Mars La Réorthe. L'église de Beauvoir conserve le souvenir de son dévoué prêtre, vicaire de l'abbé Gergaud, à travers un beau vitrail.

A noter que le vitrail de Beauvoir est celui qui est le plus proche de la réalité sur le plan vestimentaire, le port de la soutane étant interdit, à fortiori pour un prêtre réfractaire vivant en semi-clandestinité ; il n'y a que les cinéastes du XXIème siècle qui habillent de soutanes les prêtres proscrits !

A noter, dans le vitrail de Beauvoir la présence de l'abbé Gergaud, en haut à droite, derrière sa lucarne.

 

MATTHIEU de GRUCHY, CONFESSEUR et MARTYR de la FOI, MARDI 28 NOVEMBRE 1797
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