PÈRE RENÉ MULOT, successeur de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, 12 MAI 1749.

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PÈRE RENÉ MULOT, successeur de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, 12 MAI 1749.

Le 28 avril dernier, le Blog du Souvenir Chouan de Bretagne rendait hommage à Saint Louis-Marie Grignion de Montfort pour le trois centième anniversaire de sa mort. Nous honorons aujourd'hui la mémoire de son successeur et propagateur de son oeuvre.

Le Père Mulot est le deuxième Supérieur des filles de la Sagesse et des Missionnaires de Saint-Laurent-sur-Sèvre.

René Mulot est né en 1683 à Fontenay-le-Comte ; il fit son séminaire à la Rochelle et fut ordonné prêtre par Mgr Étienne de Champflour. Il fut nommé vicaire dans la paroisse de Soullans, alors du diocèse de la Rochelle.

En septembre 1715, il rencontre Louis-Marie Grignon de Montfort qui prêchait une mission à Fontenay-le-Comte, et adhère immédiatement à la compagnie de Marie que venait de créer le futur saint. Après Louis-Marie Grignion de Montfort dont la Compagnie était composée essentiellement de Frères il est le premier prêtre.

À la mort du fondateur en avril 1716 il est le continuateur de l'ouvrage entrepris car il est l'exécuteur testamentaire et le successeur du Père de Montfort. Il sera, en 1722, le premier Supérieur général de la Compagnie de Marie, et poursuivra la mission de Louis-Marie Grignion de Montfort, infatigablement, réalisant l'essor missionnaire que le fondateur n'avait pas eu le temps d'accomplir.

Ce qui explique que durant de longues années on appellera Mulotins ceux qui deviendront les Pères de Montfort ou Montfortains. On lui doit, en partie, le culte au Sacré-Cœur et l’expansion du scapulaire qui deviendra un Emblème des Révoltés une vingtaine d'années plus tard.

Pendant une mission qu'il donnait à Questembert il prêcha contre beaucoup de formes d'abus, en particulier les inhumations dans les églises devenues tellement incontournables que les paroissiens refusaient d'être inhumés dans les cimetières. Il est à l'origine du cimetière Saint-Michel qu’il créa ; hélas, lors des travaux il mit le pied sur un clou, sans doute rouillé, fut rendu malade par une affection - ce que nous appelons le tétanos - mais continua, depuis son lit de douleur, à mener son œuvre continuant à entendre les paroissiens en confession.

L'infection s'étant aggravée, il expire doucement, en odeur de sainteté, le 12 mai 1749, en murmurant cette prière : « En toi Seigneur j'ai espéré, que je ne sois pas confondu pour l'éternité ». Il avait 66 ans.

Il y avait huit jours qu'il avait fait son sermon sur les inhumations dans les cimetières et non dans les églises dont il jugeait qu'il était insupportable que leur sol soit continuellement labouré par les enterrements.

Alors qu'il sentait sa fin proche, il demanda à être inhumé dans le cimetière qu'il avait créé ; sa tombe existe toujours, juste en face de la chapelle qui fut érigée au XVe siècle sur le lieu où Saint-Vincent Ferrier prêcha une retraite. Elle fut la première tombe de ce cimetière. D'autres ont suivi, en particulier celles de prêtres. Son tombeau comporte une sorte de vasque, malheureusement abîmée, destinée à mettre le genou des enfants qui n'arrivaient pas à marcher.

Dans la chapelle Notre-Dame de l'église de Questembert, un vitrail le représente.

PÈRE RENÉ MULOT, successeur de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, 12 MAI 1749.PÈRE RENÉ MULOT, successeur de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, 12 MAI 1749.PÈRE RENÉ MULOT, successeur de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, 12 MAI 1749.
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