LES MORTS ETRANGES DE LA VERTUEUSE REPUBLIQUE.
La république a imposé à la France sa culture vertueuse. Si cet article ne relève pas vraiment de la Chouannerie il permet de traiter de quelques morts étranges dans son histoire.
Le 8 janvier 1934 Alexandre Stavisky se suicide dans son chalet de Chamonix après qu'il ait fui Paris où il était recherché pour escroquerie mouillant des hommes politiques. Cerné par les policiers il se tire une balle dans la tête ce qui fera écrire au Canard Enchaîné de l'époque "Stavisky s'est tué d'une balle tirée à trois mètres; ce que c'est d'avoir le bras long".
Plus anciennement :
- Le 6 avril 1804 Charles Pichegru se suicide dans sa cellule du Temple par auto strangulation ayant fait un tourniquet avec sa cravate et un morceau de bois (sorti d'où ?) alors qu'il aurait pu se pendre avec sa même cravate à l'espagnolette de sa fenêtre ou de sa poignée de porte. Georges Cadoudal dont la cellule était voisine dira ne pas avoir entendu de bruits suspects (La Revue N°57 du Souvenir Chouan de Bretagne).
- John Wesley Wright, le capitaine anglais qui a débarqué souvent les Conjurés Chouans, dont Georges, sur la plage de Biville et mort mystérieusement dans la prison du Temple dans la nuit du 27 au 28 octobre 1805 où il avait été enfermé après sa capture dans la baie de Quiberon le 8 mai 1804 (La Revue N°57).
Dans les temps récents :
- Félix Faure décédé le 16 février 1899 ; on a glosé sur sa mort, Clémenceau en particulier qui était son ennemi et qui a répandu quelques saloperies sur son compte, alors que Faure fut un grand président. Franc-Maçon Félix Faure avait décidé de mettre en veilleuse sa pensée philosophique durant le temps de sa fonction. L'écrivain historien André Galabru a d'ailleurs écrit un ouvrage intitulé " L'assassinat de Félix Faure, le Président soleil" très étayé démolissant, médicalement et policièrement, les racontars sur sa mort.
- Jean de Broglie (dire de Breuille), assassiné sur un trottoir parisien le 24 décembre 1976, durant le septennat de Giscard dont le Ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski, et ami de Giscard, assurera quelques heures après qu'il s'agit d'une histoire d'Assurance-Vie alors qu'en réalité ils sont dans une histoire de trafic d'armes et de financement du parti de Giscard.
- Robert Boulin, ministre de Giscard, noyé dans quelques centimètres d'eau dans un étang de la forêt de Rambouillet le 30 octobre 1979, assassiné d'après Julien Sapori Commissaire divisionnaire honoraire car il était prêt à dénoncer certains financements de parti.
- Joseph Fontanet, ancien ministre, assassiné le 2 février 1980, Giscard étant président de la république ; il était ami de Robert Boulin. Il en savait trop ?
- René Lucet, jeune Directeur de la Caisse Primaire d'Assurances Maladies des Bouches du Rhône, la deuxième de France en importance et en finances, profitant de ce que sa femme est partie faire le café, il se suicide dans son lit au matin du 4 mars 1982, de deux balles de pistolet tirées l'une poussant l'autre. Rare ! Pourquoi ? Il est évincé sur décision de la ministre de la santé, Nicole Questiaux. En réalité il a découvert que la CPAM des Bouches du Rhône était un gros fromage pour des rats politiques et des syndicats de gauche.
- Roger-Patrice Pelat, l'ami et financier de Mitruand " qui n'aimait pas l'argent qui corrompt", celui qui l'a fait et financé, le conseiller particulier, surnommé le Vice-président, mort opportunément d'un accident cardiaque dans sa chambre de l'hôpital américain de Neuilly, le 7 mars 1989, au moment où allait s'ouvrir son procès pour délits d'initié.
- Pierre Bérégovoy, ancien Premier ministre de Mitruand, s'est suicidé sur les bords du canal de La Jonction à Nevers le 1er mai 1993 avec le 357 Magnum de son garde du corps qu'il avait pris dans la boîte à gants de sa voiture. Dépressif, il avait dit qu'il allait marcher un peu pour se reposer de ses soucis. Il mettra près de quatre heures à mourir alors qu'il était héliporté à Paris. Ce qui prouve une résistance exceptionnel à un tir à bout portant avec une telle arme qui, en général d'après un ami expert en arme, fait un petit trou en entrant et de très gros dégâts en sortant. Peut-être est-ce une autre arme qui est responsable ? Un procès allait s'ouvrir contre lui pour des raisons financières et ses liens troubles avec Pelat ; il aurait parlé ce qui aurait pu être gênant pour certain. Cette mort brutale arrange beaucoup de monde. Présent lors des obsèques le président de la république sera tenu à l'écart par la famille du défunt.
- René Bousquet, l'ami vichyste de Mitruand, assassiné aussi opportunément, par un individu classé comme "dérangé" voulant venger les déportés de sa ville (50 ans après les faits), le 8 juin 1993 au moment où allait s'ouvrir son procès pour crimes de déportation d'enfants juifs.
- François de Grossouvre, s'est suicidé au palais de l'Elysée le 7 avril 1994. Epaule gauche luxée, à cause de l'arme utilisée d'après les enquêteurs, un 357 Magnum tiré de la main droite dans la tempe droite mais n'ayant laissé aucune trace de brûlure par poudre ; par contre de la matière cérébrale jusque sur le plafond de son bureau où s'est déroulée la scène. Comme disait Louis Jouvet "Bizarre, vous avez dit bizarre ? Comme c'est bizarre !" Il allait tout "balancer" sur Mitruand. Tous ses papiers ont disparu de son bureau et de son appartement du quai Branly. D'après certains collaborateurs de la présidence il était, lui aussi (voir Bérégovoy), dépressif ce que la famille démentira fortement.
Ah ! les valeurs de la république ! Elles ne sont pas belles ?