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ATTAQUE D'ELVEN PAR LES CHOUANS DE GEORGES CADOUDAL...

Publié le par culture

Le 6 novembre 1795, le général Lemoine adresse cette lettre au général Rey, en charge du commandemant de l'Armée des Côtes de Brest, après le départ de Louis-Lazare Hoche le 24 juillet 1795, au sujet de l'attaque d'Elven par les Chouans de Georges Cadoudal le mercredi 4 novembre :

Le poste d'Elven, composé de cent cinquante grenadiers du second bataillon de l'Ain et des sapeurs du deuxième bataillon, a été attaqué, le 4 de ce mois, par un rassemblement des communes voisines, que l'on porte au nombre de sept à huit mille hommes.

La sentinelle du poste avancé, voyant des hommes armés s'avancer, crie : Qui vive ? On répond : Républicains français. Le caporal, qui se présente pour reconnaître, est tué. Au même instant, les Chouans pénètrent de toutes parts dans le village, en criant vive le roi, en avant les chasseurs du roi.

Toutes les rues étaient encombrées de cette foule avant que la troupe eût eu le temps de sortir de ses casernes pour se réunir. Alors un feu très-vif se fait entendre. Les grenadiers, bloqués dans leur caserne et décidés à s'y défendre vaillamment, occupent toutes les fenêtres. On les somme de se rendre et de livrer leur commandant, avec la promesse de ne leur faire aucun mal et même de les récompenser généreusement. Ils répondent à cette proposition, qui les indigne, par un feu très-vif qui met beaucoup de Chouans hors de combat. Le feu se soutient longtemps avec la même activité.

Les brigands font une seconde sommation, demandant toujours qu'on leur livre le commandant ; le feu redouble. Alors ils essaient de mettre le feu à la caserne. Un de leurs chefs s'avance avec une botte de paille enflammée, il est tué...

Cependant le capitaine était dans une maison à côté de la caserne, il ne pouvait en sortir sans courir le risque d'être égorgé. Il avait dans sa chambre quatre-vingt paquets de cartouches. Quinze grenadiers, voyant les brigands ébranlés, font une sortie, la baïonnette en avant, pour aller le délivrer. Sept sont tués ; le reste blessé est obligé de rentrer dans la caserne.

Dans ce moment, un chef de brigands s'approche de la caserne, un grenadier l'ajuste et le tue. La perte de ce chef, qui sans doute était un homme de marque, jette la consternation parmi les brigands qui s'empressent de l'enlever et de faire leur retraite.

Nous avons à regretter dans cette affaire treize hommes tués et vingt-huit blessés. On ne peut donner trop d'éloges à la brave compagnie des grenadiers et au capitaine Cerdon qui la commande. Le poste d'Elven est toujours resté en notre pouvoir. »

Cette attaque confirme le fait que malgré le désastre de Quiberon le moral des Chouans n'est pas abattu. Bien au contraire !

Venant de la région de Plaudren et de Lizio, où Georges a un Q.G. situé au château de Beauchesne, renforcés par les Chouans de Pierre Guillemot - celui-ci étant toujours hors de combat après l'explosion de poudre noire mise à sécher dans une poêle (22 morts) - les Chouans traversant le ruisseau de Kerbiler ont emprunté ce chemin creux (encore très bien conservé) et ont attaqué le bourg par le bas de l'église cernant le bâtiment qui servait de poste de gendarmerie et de caserne - l'actuel Lion d'Or - faisant des pertes chez les Bleus mais la perte d'un chef leur fit quitter le terrain.

Dans le combat les Chouans perdirent 11 tués et plusieurs blessés ; les Bleus 13 tués, dont le capitaine Cerdon,  et 28 blessés. Les Chouans étaient pourtant 400 - d'après Jean Rohu - et les Bleus seulement 150. Malgré sa bravoure, le combat n'en finissant pas, Georges décida le retrait craignant l'envoi de renfort du général Rey, depuis Vannes.

Il faut noter le côté marseillais - au sens galéjade - du général Louis Lemoine, pourtant né le 23 novembre 1764 à Saumur, département du Maine et Loire, qui parle de 7 à 8.000 Chouans ! Lemoine, plus tard, recevra de Napoléon la Légion d'Honneur.

Lors de sa défense de la place de Lunéville en 1814, pour l'Empereur, apprenant la destitution de celui-ci, il se mettra au service de la Restauration, rendra la place  et, peu après, sera fait Chevalier de Saint Louis par le roi Louis XVIII, oublieux ou mal informé de la conduite de Lemoine en 1795 dans l'après Quiberon et des plusieurs centaines d'exécutions.

Sic transit gloria mundi, ainsi passe la gloire du monde comme disaient les Latins !

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LONDRES, MERCREDI 4 NOVEMBRE 1795, MORT de LOUIS-CHARLES d'HERVILLY

Publié le par culture

Ce mercredi 4 novembre 1795, il y a 220 ans, Louis Charles Le Cat, comte d’Hervilly meurt de la blessure reçue le 16 juillet dans l’attaque de Sainte Barbe en Plouharnel.

Embarqué sur un vaisseau anglais qui est au mouillage dans la baie de Quiberon, il sera rapatrié avec les restes du corps expéditionnaire, réduit à quelques rescapés, le 20 juillet.

Soldat déconcertant, au palmarès respectable il sert au régiment Royal-Infanterie, et participe à la guerre aux Amériques d’où il revient en 1783 avec le grade de colonel.

Il est mis à la tête du régiment Rohan-Soubise stationné à Rennes. En 1791 ce Régiment deviendra le 84ème régiment d’Infanterie de Ligne.

Lorsqu’éclatent des troubles à Nantes le 25 mai 1790 (contre les Droits d’Octroi) puis le 10 avril 1791 c’est Charles d’Hervilly, avec son Régiment Rohan-Soubise qui est appelé par le Maire, Kervegant, pour ramener le calme. L’opération achevée, refusant de saluer et d’acclamer le drapeau tricolore, le maire de la ville le fera partir.

Il quitte Rennes et vient s’établir à Paris ; nommé Maréchal de camp et commandant de la cavalerie de la Garde constitutionnelle du Roi, il n’émigre pas quand la situation se dégrade sous la pression des mercenaires de la Commune de Paris et reste fidèle au roi ; il participe activement à la défense du Palais des Tuileries le 20 juin 1792 lors de l’attaque par des émeutiers du faubourg Saint Antoine. Il assure la protection rapprochée du Roi, de la famille royale et de ceux qui n’ont pas abandonné le Roi.

Le 10 août, il est toujours là et demande à Louis XVI d’aller chercher des armes à l’arsenal. Le Roi qui n’a pas appréhendé la gravité de la situation refuse. Nous connaissons la suite.

Est-ce lui qui a porté l’ordre de cessez-le-feu, mortifère pour eux, aux fidèles Gardes suisses ? La question reste posée, aussi, de l’authenticité de l’ordre qu’aurait écrit Louis XVI.

Louis-Charles d’Hervilly quitte alors la France pour la Grande-Bretagne.

Trois ans plus tard il est à bord de La Pomone, frégate de construction française capturée par les Anglais lors de la Bataille au large de l’île de Batz le 23 avril 1794 et devenue depuis le HMS Pomone. Le commandant de l’escadre, capitaine de la frégate Flora qui captura La Pomone, était John Warren.

Aujourd’hui le commandant de l’Escadre qui vogue – croit-on – vers Jersey est le Commodore (Capitaine de vaisseau) John Warren qui commande sur la frégate qu’il a capturée 14 mois plus tôt. Est-ce parce qu’il apprécie les constructions françaises ou par dérision envers les révolutionnaires auxquels il l’a prise ? 

Au large, les consignes données par Windham, Ministre de la guerre, faisaient du comte d’Hervilly le commandant des forces embarquées ; une fois débarquées ces forces passaient sous le commandement du comte de Puisaye. La destination était Quiberon.

Ce commandement à double chefs va entraîner un quiproquo mortel pour l’expédition et son échec final. D’Hervilly ne faisant pas confiance à la reconnaissance effectuée à terre par Tinténiac et Bois-Berthelot, La Pomone arrivée à destination il se fera débarquer, afin d’aller inspecter par lui-même le terrain que pourtant Tinténiac, avec sa chemise blanche au bout d’une perche lui avait signalé comme libre depuis le tumulus Saint Michel de Carnac.

Deux jours perdus !

S’irritant contre l’euphorie et la joie des Chouans accueillant leurs libérateurs, son attitude méprisante avait fait sur les Bretons l’effet d’une douche froide. Suivront ensuite une série de vexations stupides, en commençant par la messe pour les nobles dans l’église Saint Cornély de Carnac, en ne reconnaissant pas l’aptitude au combat des guerriers Chouans, en retardant bêtement l’avancée dans les terres pour protéger leur site de débarquement et les nombreuses armes (et nourriture) débarquées.

Court-circuitant Puisaye, à l’autorité insuffisante voire inexistante, lançant des attaques pour décider du repli immédiat – en particulier dans l’attaque de Sainte Barbe – refusant parfois d’associer les Chouans à son Régiment D’Hervilly – ancien Royal-Louis- toutes ces stupidités et cet orgueil déplacé engendrent une cacophonie qui entraîne inéluctablement la ruine de ce qui aurait pu être une belle entreprise : le cours de l’Histoire en eut été changé.

Touché par un biscayen (mousquet utilisant des balles en fer ou en fonte) à la poitrine – un témoin parle du haut de la hanche – d’Hervilly fut évacué sur La Pomone, Puisaye en profita pour y amener ses papiers personnels et « oublia » de retourner au combat. Le marquis de Sombreuil récupéra cette affaire devenue faisandée et en paya le prix.

Ce mercredi 4 novembre 1795, Louis-Charles le Cat, comte d’Hervilly, est inhumé dans le cimetière St Pancras Old Church de Londres, le seul cimetière où puissent être enterrés les catholiques.

En 1860 les travaux du Chemin de fer pour la gare de Londres virent la disparition d’une partie du cimetière et des tombes. Les ossements furent rassemblés dans un ossuaire sur lequel Angela, baronne Burdett-Coutts, une richissime bienfaitrice, fit construire un monument. Sur la plaque de l’une des faces figure le nom de Louis-Charles d’Hervilly ; au dessus de son nom figure le nom du Chevalier d’Eon et en bas de la plaque celui de Monseigneur de La Marche, dernier évêque de Saint Pol de Léon.

Oui, vraiment, s’il n’y avait pas eu ces petites vanités et ces erreurs répétées, la face de l’Histoire eut été changée !

 

 

 

 

LONDRES, MERCREDI 4 NOVEMBRE 1795, MORT de LOUIS-CHARLES d'HERVILLY
LONDRES, MERCREDI 4 NOVEMBRE 1795, MORT de LOUIS-CHARLES d'HERVILLY
LONDRES, MERCREDI 4 NOVEMBRE 1795, MORT de LOUIS-CHARLES d'HERVILLY
LONDRES, MERCREDI 4 NOVEMBRE 1795, MORT de LOUIS-CHARLES d'HERVILLY
LONDRES, MERCREDI 4 NOVEMBRE 1795, MORT de LOUIS-CHARLES d'HERVILLY
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SAINTE ANNE d'AURAY : NUIT de la TERRE SAINTE...

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A la demande de l'abbé Frédéric Fagot, Docteur d'Etat en Histoire, ancien conseiller en Histoire du Souvenir Chouan de Bretagne, Chevalier de l'Ordre équestre du Saint Sépulcre cette annonce d'une soirée et nuit de conférences et prières cansacrées à la Terre Sainte.

Du samedi 14 NOVEMBRE 18 h 30 au dimanche matin.

SAINTE ANNE d'AURAY : NUIT de la TERRE SAINTE...
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BROUAGE 1795 : TOUSSAINT et JOUR DES MORTS...

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Après l'évacuation des pontons de Rochefort, la délivrance vint lentement et ne vint pas pour tous. C'est grâce à des libérations presque individuelles qu'un certain nombre, à partir de février jusqu'en avril 1795, fut acheminé sur Saintes, la bonne ville qui leur fut hospitalière et vraiment maternelle ; et puis certains obtinrent peu à peu d'être rapatriés en leur pays. Mais ils en laissaient derrière eux cent-cinquante qui furent, pendant de longs mois, emprisonnés, oubliés à Brouage.

Soit que certains fussent plus compromis que leurs confrères, soit que les listes eussent été faites avec précipitation, il en restait, après l'appel des libérés et les ravages des épidémies, encore cent quarante-sept, presque tous appartenant aux diocèses du Midi et venus par les prisons  de Bordeaux (Fort du Hâ, hôpital Saint André, forteresse de Blaye, Fort Pâté) envoyés à Brouage, la ville de Richelieu, à moitié en ruine.

Comme ils étaient pour la plupart rongés du scorbut et qu'on craignait la contagion, sauf sept moribonds qu'on porta à l'hôpital de la marine à Rochefort, on poussa le lamentable troupeau vers la vieille citadelle abandonnée où il n'y avait rien de prêt pour les recevoir, ni médecins, ni remèdes, ni lits, ni paille, pas de réserves de nourriture, Rien ! On les enferma dans l'ancien couvent des Récollets et dans l'église paroissiale. Six mois après on en était encore à demander pour eux un officier de santé, des matelas et des couvertures l

Et les lettres du juge de paix de Marennes, celles de deux officiers de santé de passage à Brouage, les montrent « presque nus, couchant dans des locaux immondes, souvent sur des planches, n'ayant pas seulement paille (et l'on est en novembre), atteints de fièvres tenaces, ou de dysenterie violente. Ces derniers jours, huit ont succombé et dans ce moment le nombre de ceux qui se portent passablement suffit à peine pour porter les défunts en terre.

(Une partie de ce texte est inspiré ou repris des ouvrages de Gabriel Audiat plus connu sous son nom d'écrivain, Gabriel Auray, Agrégé de Lettres, licencié en Droit, Professeur de Rhétorique).

En ce jour de la Fête de tous les Saints ont rendu leur âme à Dieu:

-Abbé Jean-Baptiste Dur, curé de Roussy dans le diocèse de Rodez, décédé en cette fête de Toussaint à l'âge de 51 ans.

- Père Antoine Régis Rey, Cordelier du monastère de Rodez, à l'âge de 54 ans. Il s'est éteint, sans plainte, sans haine contre ses geôliers.

En ce jour de la fête des morts:

-Père Antoine Brast, Capucin de Villefranche dans le diocèse de Rodez. Il était âgé de 45 ans. Il a mené, comme ses confrères prêtres ou religieux, une humble vie au service des autres. Il est mort dans des conditions épouvantables de maladie et d'humiliations de la part de ses geôliers. Comme ses frères persécutés il est parti vers Dieu sans haine pour ceux qui l'avaient traité plus bas que l'on traiterait un chien.

A quand une reconnaissnce de ces crimes abjects par la république ? Car quels crimes ont commis ces persécutés ? Etre restés fidèles à leur sacerdoce, être restés fidèles en obéissance au Pape, avoir refusé le viol de leur état de prêtres et religieux par un pouvoir politique incompétent dans les affaires religieuses et hérétique par ses positions. Ils n'ont pas tué, ils n'ont pas volé ils ont subi !

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CONNAITRE le PASSE, C'EST MIEUX VIVRE le PRÉSENT et PRÉPARER L'AVENIR

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CONNAITRE le PASSE, C'EST MIEUX VIVRE le PRÉSENT et PRÉPARER L'AVENIR

Ce titre représente la deuxième devise du Souvenir Chouan de Bretagne, la première étant Doue ha mem Bro (Dieu et mon pays) depuis bientôt dix ans. S'il est bon et essentiel de rappeler les faits passés c'est dans la perspective de mieux connaître les faits actuels et d'appréhender les faits à venir. Poser des plaques c'est bien, commémorer les victimes des Noyades - dans une indifférence quasi générale - c'est bien, rappeler les fusillades, spoliations, extorsions de fonds, exécutions plus ou moins sommaires des opposants au bienheureux système révolutionnaire - Charette, Stofflet, Cadoudal, de Silz, Gambert, Guillemot, D'Elbée etc - c'est bien mais en les gardant dans la perspective de certains maux actuels et nombreux.

TV. Libertés interroge Philippe de Villiers sur son dernier ouvrage et c'est, à mon avis, la meilleure émission consacrée à l'homme et à son sujet grâce à un journaliste qui démontre qu'il ne s'est pas contenté de la lecture de la quatre de couverture ! Et si on le sent favorable à l'interrogé, il n'est pas serve !

C'est du grand Villiers, une nouvelle fois et j'ai trouvé particulièrement sympathique ce qu'il rapporte d'un échange avec Cohn-Bandit - voir minute 32, et pendant une dizaine de minutes plus particulièrement - sur les implications de la bourgeoisie, les Bobo (Bourgeois Bohême) lors de la révolution de 1968. Nous en revenons au même processus de tannage médiatico-intellectuel sur les élancements du peuple dans la révolution de 1789. Le peuple fut bien utilisé, mais remarquablement manipulé pour servir de chair à canon ou à baïonnette ou - place au modernisme - aux gaz lacrymogènes.

- La révolution de 1789 a été menée par les bourgeois de l'époque - Marat, Danton, Saint-Just, Robespierre, le pourri Barère, Fouquier-Tinville, Vergniaud, Condorcet, Tallien, Châteauneuf-Randon, Collot d'Herbois, Maigniet, Rabaut saint-Etienne, Pache, Pétion de Villeneuve, Amar, Henriot, Hébert, Garat, Fouché, Gensonné etc- en vue de la destruction du Royaume en détruisant d'abord son chef mystique - l'Eglise - puis son chef  politique - le Roi .

- La révolution bourgeoise de 1830 avec le roi bourgeois Louis-Philippe, fils du régicide, anéantira les rêves monarchiques de Charles X et s'attaquera durement à l'héritage moral des Chouans encore politiquement incorrects.

- La révolution bourgeoise de 1848 remettra un coup de gouvernail vers la bourgeoisie républicaine cassé en 1851 par la bourgeoisie Bonapartiste qui partira en fumée avec Sedan puis la Commune avant de laisser place à une nouvelle bourgeoisie qui, cahin-caha, nous amènera l'expulsion des Congrégations (l'Eglise enseignante - seule force morale) enfin l'abolition du Concordat par la déclaration unilatérale de séparation de l'Etat et de l'Eglise (alors que le Concordat fut un Traité négocié) puis le vol caractérisé des biens que l'Eglise s'était reconstitués.

- Pour en arriver à Cohn-Bandi, sa révolution bourgeoise de 1968, la destruction de l'Etat et de ses valeurs puis au grand bourgeois européaniste Giscard qui lui détruira la Nation (et par un Edgar Faure hélas ! non cité dans l'émission qui sera le premier fossoyeur de l'Enseignement).

Le reste est bien mais, à mon avis, toute l'explication des maux actuels est à partir de la minute 32. Mais comme le dit si bien Philippe de Villiers : "On ne va pas pleurer sur le lait renversé" entendant par là l'attitude du combat intellectuel à mener par rapport à ce Passé qui fut lui aussi l'Avenir de temps plus anciens. Une petite phrase qui illustre l'homme debout parlant librement : 

" Pas besoin d'un col dur pour tenir debout !"

Si l'on peut faire un reproche c'est de constater l'absence d'un adjectif qualificatif à bourgeoisie c'est : Franc-maçonne !

Mais comme il ne faut jamais perdre l'Espérance il nous appartient, Association du Souvenir des Chouans, de rappeler à temps et à contre-temps, leurs soulèvements et leurs révoltes non pas dans une attitude passéiste et contrite  mais en s'appuyant sur le Passé, en le faisant connaître, pour mieux comprendre le Présent et les analogies.

 

 

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18ème COMMEMORATION des NOYADES de NANTES, DIMANCHE 15 NOVEMBRE 2015.

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18ème COMMEMORATION des NOYADES de NANTES, DIMANCHE 15 NOVEMBRE 2015.

La prochaine commémoration pour le rappel du crime que furent les Noyades de Nantes, en automne 1793 et début d'hiver 1794, dans une eau à 6 ou 8°, sera célébrée Dimanche 15 novembre prochain.

Après la messe célébrée à 10 H 30 en l'église Notre Dame de Bon Port, nous partirons du 2 rue général de Lamoricière, site de l'ancien Entrepôt des cafés, la prison sans aucun doute la plus terrible de Nantes, pour nous rendre au pont Anne de Bretagne pour le parachutage de notre gerbe (vers 12 h).

Déjeuner à la Taverne du château puis promenade de recueillement sur les emplacements des anciennes prisons dont celle de Luzançais où mourut de mauvais traitements l'amiral du Chaffault glorieux officier de marine.

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27 OCTOBRE 1795 : Le DIRECTOIRE, LE CHANGEMENT C'EST MAINTENANT... ENFIN PRESQUE !

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27 OCTOBRE 1795 :                              Le DIRECTOIRE, LE CHANGEMENT C'EST MAINTENANT... ENFIN PRESQUE !

Cette installation ne va être effective qu'après la nomination des Directeurs choisis par le Conseil des Anciens (le Sénat actuel) sur proposition du Conseil des Cinq-Cents : Sièyes (prêtre renégat et régicide), La Revellière-Lépeaux (régicide), Letourneur (régicide), Reubell (aurait été régicide s'il eut été présent lors du vote), Barras (régicide). Cet installation aura lieu le 1er novembre 1795. Sièyès démissionnera le lendemain et sera remplacé par Carnot (régicide).

Ainsi donc le Directoire prend la suite de la Convention. Dans le bulletin des Lois aucune trace de manifestation pour ce changement de nom dans la continuité. Les Conventionnels avaient prévu, sur 741 postes, selon leur loi des deux tiers, 500 élus et n'en obtiennent que 395 (dont 195 régicides). Qu'importe : Ces 395 vont choisir les 105 qui manquent (sans élection !). Pour le reste on respecte - grosso modo - les élections et 240 nouveaux arrivent dont 160 royalistes (lesquels se divisent en orléanistes, constitutionnels et légitimistes.

Mais avant ses adieux la Convention a tenu à assurer ses arrières:

Décret du 4 Brumaire IV 26 octobre 1795

- Article 1er: La peine de mort est abolie dans la république française à la date de la publication  de la paix générale,

- Art 2: La place de la Révolution portera désormais le nom de Place de la Concorde, 

- Art 3 : La Convention abolit, à compter de ce jour, tout décret d'accusation ou d'arrestation, mandat d'arrêt mis ou non à exécution, toutes procédures poursuites ou jugements portant sur des faits purement relatifs à la révolution. Tous ceux détenus à l'occasion de ces mêmes évènements seront immédiatement élargis s'il n'existe point contre eux des charges relatives à la conspiration du 13 Vendémaire dernier (5 octobre) (la manifestation royaliste durement réprimée par Bonaparte sous les ordres de Paul Barras - futur Directeur)

- Art 4: les délits commis pendant la révolution et prévus par le code pénal se trouveront punis de la peine qui s'y trouve prononcée contre chacun d'eux,

-Art 5 : dans toute accusation mixte,où il s'agirait à la fois des faits relatifs à la révolution et de délits prévus par le code pénal, l'instruction et le jugement ne porteront que sur ces délits seuls,

-Art 6 : tous ceux qui sont ou seront accusés de dilapidation de la fortune publique, concussions, taxes et levées de deniers avec retenue de tout ou partie au profit de ceux qui les auront imposées, ou de tout autre fait semblable survenu pendant le cours et à l'occasion de la révolution, pourront être poursuivis soit au nom de la nation, soit par les citoyens qui prouveront qu'ils ont été lésés ; mais les poursuites se feront seulement par action civile, et à fin de restitution,sans aucune autre peine,

- Art 7 : le Directoire exécutif pourrait différer la publication de la présente loi dans les départements insurgés ou présentement agités par des troubles,

- Art 8 : sont formellement exclus de l'amnistie:

1/ceux qui ont été condamnés par contumace pour les faits de la conspiration de Vendémiaire,

2/ceux à l'égard desquels il y a une instruction commencée ou des preuves acquises relativement à la même conspiration, ou contre lesquels il en sera acquis par la suite (!!! note SCB),

3/les prêtres déportés ou sujets à la déportation,

4/les fabricateur de faux  assignats ou de fausse monnaie,

5/les émigrés rentrés ou non sur le territoire de la république.

En résumé, sont absous les prévaricateurs et les assassins, restent poursuivis les prêtres, les émigrés et les royalistes. Certains osent encore appeler cela le changement politique !

A noter aussi cet autre décret curieux du 26 octobre 1795, 4 Brumaire An IV, concernant les traitements des Hauts jurés, des membres du Tribunal de cassation, des juges des Tribunaux civils, des commissaires du Directoire exécutif etc., lesquels traitements seront effectués en froment, sur la base du  myriagramme - 10 kg - entre 800 et 1000 myriagrammes ; peut-être que vient de là l'expression "se faire du blé" !!!

Comme on imagine mal un fonctionnaire rentrant chez lui, chaque fin de mois, avec ses huit à 10 tonnes de grain, l'État  bienveillant pour le dos de ses fonctionnaires prévoit : «les traitements des fonctionnaires publics, fixé en myriagrammes, ne serons point payés en nature ; mais le prix du myriagramme de froment servira de règles pour évaluer les dits traitements. » 

En d'autres époques, ce n'est pas le froment qui servira de référence mais le raisin qui, là  non plus, ne sera pas remis en nature  mais avantageusement remplacé par des pots-de-vin.

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25 OCTOBRE 1795 : DERNIÈRES HEURES de la MEURTRIERE CONVENTION.

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En ce dimanche 25 octobre, Poire 3 Brumaire An IV, la Convention qui s'était installée dans la salle du Manège près des Tuileries le 21 septembre 1792 - prenant la suite de l'Assemblée Législative qui avait destitué le Roi - après s'être installée dans la salle des Machine aux Tuileries, prépare ses valises afin de laisser la place au Directoire. Pas d'inquiétudes pour les usufruitiers du Système dont la moitié des 749 "sortants" va retrouver sa place encore chaude !

Dernières lois sur la couleur des uniformes, sur la scolarité qui doit être payante pour des écoliers répartis entre des Ecoles de garçons et des Ecoles de filles, l'instruction des apprentis-canonniers, l'organisation des armées, la création de l'Institut de France après suppression des Académies Royales en 1793.

Bien qu'ayant éliminé les plus sanglants de ses membres, du moins ceux qui sentaient trop mauvais, ces messieurs vont pouvoir repartir d'un bon pied dans une atmosphère qu'ils vont vendre comme plus libérale : Le Directoire !  Mon oeil !

§§§

Pendant ce temps à Brouage, deux prêtres ne vont pas avoir l'occasion de ressentir ce "vent de liberté" étant partis pour la Maison du Père :

L'abbé Benoît-Antoine Callemard, curé de Clermont-Ferrand, meurt à l'âge de 55 ans, d'épuisement et des privations subies depuis 1792.

L'abbé Jean Baziot, meurt à l'âge de 33 ans. Natif de Saint Pierre Eynac, en Haute Loire, il a été curé au Puy en Velay, ignorant, bien évidemment, la mort ce même jour de son confrère de Haute Loire, l'abbé Jean Barriol vicaire de sa paroisse natale, à la prison du Fort du Hâ de Bordeaux, âgé de 31 ans.

Dans l'église de Saint Pierre Eynac repose un martyr de la révolution : l'abbé Jacques Perbet auquel nous avons consacré un article en 2014 pour le 220ème anniversaire de son massacre. Lien.

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BROUAGE 1795

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BROUAGE 1795BROUAGE 1795

En dehors de la beauté de cette charmante ancienne ville fortifiée par Pierre de Conty et Sébastien Le Prestre de Vauban au XVIIème siècle, Brouage a perdu son statut de port de commerce du sel, à cause der l'envasement ; elles est maintenant à 2 Km de l'Océan. Elle était pourtant dotée de deux accès voûtés à son port, mais les effets du réchauffement climatique de l'époque, ont favorisé l'envasement du à la baisse des eaux et à la disparition conséquente des effets bienfaisants du marnage.

Le réchauffement climatique était déjà, vers la fin du XVIIIème siècle, une blague !

Les plus érudits savent que cette ville fut choisie par le cardinal Mazarin pour y retenir sa nièce - de 1659 à juin 1660 - au moment du mariage de Louis XIV, fort épris de Marie Mancini. Vrai Politique pensant aux intérêts du Roi dont il était le Principal ministre d'Etat, et non aux siens qui auraient été garantis par l'union du Roi de France avec sa nièce, Mazarin voyait une union plus utile pour le Royaume de France: le mariage avec Marie-Thérèse d'Autriche, l'Infante d'Espagne, mettant ainsi fin aux dissenssions entre les deux pays.

Seuls les initiés à l'Histoire de la révolution et appréciateurs des "Valeurs de la République" savent que dans ces lieux furent enfermés dans des conditions épouvantables des prêtres réfractaires au Serment à la Constitution civile du Clergé ou des constitutionnels l'ayant rejeté. Que ce soit dans les documents sur place ou présentant cette ville, les textes sont d'une discrétion qui relève de la désinformation.

Aujourd'hui, jeudi 23 octobre 1795, l'abbé Gabriel Vénard, curé du Puy en Velay, emprisonné depuis les grandes rafles de 1793, a rendu son âme à Dieu qu'il a fidèlement servi. Il avait 53 ans. Il était le 13ème prêtre à mourir de mauvais traitements, précédé hier dans la mort par l'abbé Michel Petit, Chanoine de la Sainte Chapelle de Dijon arrêté en 1793 et condamné à la déportation en 1794. Il n'avait pas prêté le Serment ni obéi aux lois d'exil ; enfermé dans la forteresse de Blaye, mis sur un vaisseau, ce dernier étant bloqué par les Anglais à la sortie de l'estuaire de la Gironde, l'abbé et ses compagnons furent descendus à Brouage en février 1795. Il avait 52 ans.

La Sainte Chapelle de Dijon est un édifice qui a été massacré à la révolution et démoli en 1801-1802. Elle fut la chapelle des Ducs de Bourgogne et le lieu du dépôt et d'adoration de la Sainte Hostie. Remise à Philippe Le Bon en septembre 1434 par le Pape Eugène IV, cette Hostie représentait le Christ en majesté ; lardée de coups de couteaux par un individu, chacun de ces coups avait laissé apparaître des traces de sang. Cette sainte Hostie fut brûlée lors du saccage  de l'église Saint Michel où elle avait été transportée en janvier 1791.

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QUELQUES 16 OCTOBRE...

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QUELQUES 16 OCTOBRE...

LE PLUS PROCHE EN DATE, RELIGIEUSEMENT ET GEOGRAPHIQUEMENT:

MONSEIGNEUR RAYMOND CENTENE

Nommé évêque pour le diocèse de Vannes, par le Pape Benoît XVI le 28 juin 2005, le nouvel évêque du Morbihan reçoit le sacre épiscopal le 16 octobre 2005 en la basilique de Sainte Anne d'Auray.

AUJOURD'HUI ce dixième anniversaire sera célébré en la basilique de Sainte Anne d'Auray à 18 H 30.

Bon anniversaire Excellence.

QUELQUES 16 OCTOBRE...

LE PLUS EMBLEMATIQUE:

16 OCTOBRE 1793 LA MORT PAR GUILLOTINE DE LA REINE MARIE-ANTOINETTE dont le "procès" (guillemets de rigueur) fut une vraie ignominie, d'abord par l'aspect illégal de ce procès - la Reine épouse du Roi n'est pas un personnage politique - ensuite par la partialité des "juges" (guillemets toujours de rigueur) procès mené par l'Accusateur public Fouquier-Tinville, enlevé prématurément à l'affection des siens le 7 mai 1795 à la veille de ses 49 ans. Justice de caniveau pour les pseudo juges qui essaient au delà de l'imaginable de salir l'épouse et la mère. Si elle a fait justice des accusations contre la mère on entend encore parler, par des historiens, de la Reine frivole qui se grandira par sa présence près du Roi après le 10 août 1792, pendant leur détention et dans son chemin vers la mort.

Ce ne sont pas ces dernières années de la république qui permettent de porter un jugement de frivolité sur cette princesse, issue de la Cour d'Autriche où l'Etiquette était plus légère que celle de Versailles. D'autre part le budget de la Reine ne relevait pas du budget du Royaume mais de la dotation faite au Roi de France et dont il libre de son usage. Alors les dulcinées des Président sont financées par les contribuables !

Cet assassinat voulu par La Convention fait partie du BLOC de Clémenceau. Il fait donc aussi partie intégrale  des "Valeurs de la république" fréquemment citées par les  illettrés qui gouvernent la France. Pas de quoi être fier !

16 octobre 1795, il y a 220 ans, JOUR DE REPURGATION (nettoyage des égouts, évacuation de la fange) : exécution de Joseph Le Bon, le bourreau d'Arras, prêtre oratorien apostat.

Arrêté sept jours après son maître Robespierre, il faudra attendre le février 1795 pour que la Convention fasse distribuer un mémoire sur son comportement de Représentant en mission.

Il faudra attendre le 10 juillet 1795 - presque un an après son arrestation - pour qu'il soit décrété d'accusation. Un grand délai pour lui et pour ceux qui expédiaient leurs "jugements" en quelques minutes. La Convention, dans ses jours finissant, veut se donner un aspect respectable, comme si on pouvait trouver un aspect respectable au retournement de veste !

Ce 16 octobre, 2 ans après la Reine, Le Bon (le mal nommé) subit un décollement cranien sur la place publique d'Amiens. Il avait trente ans depuis le 25 septembre. Une Valeur de la république ?

16 OCTOBRE 1815 NAPOLEON DEBARQUE A SAINTE HELENE;

Entré au Palais des Tuileries le 20 mars il en est sorti définitivement le 25 juin. Non, ce n'est pas pour envahir l'île anglaise, ouverture d'une campagne de conquête de la Grande-Bretagne. Ce n'est pas non plus une répétition comme un nouveau débarquement à Golfe Juan en mars. Il débarque dans ce qui va être sa geôle. Il a 46 ans et il lui reste un peu moins de 6 ans à vivre dans une île infestée de moustiques et d'Anglais.

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