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JEUDI 31 DÉCEMBRE, ULTIME JOUR DE 2020

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JEUDI 31 DÉCEMBRE,  ULTIME JOUR DE 2020

2020 ne laissera sans doute aucun souvenir ému dans l'histoire de la population bretonne ou française. Sauf peut-être pour quelques narcissiques venus faire la roue devant les caméras et nous raconter leurs histoires dont on a pu s'apercevoir de leur géométrie variable. Beaucoup n'hésitant pas à contredire leurs propres déclarations à quelques semaines d'écart !

Nos hommes politiques ont su démontrer le peu de cas qu'ils faisaient de la démocratie républicaine ; du jamais vu depuis Barère, Saint-Just et Robespierre. Le plus navrant a été la position serve du clergé, évêques en tête qui n'ont pas su, ou voulu, différencier une assemblée en église de celle d'une grande surface. Qui ont appliqué docilement les consignes d'un gouvernement totalitaire, allant même jusqu’à dénoncer  l'attitude irresponsable des catholiques organisant des réunions de prière sur le parvis des cathédrales ou des églises. Qui ont refusé, voir interdit - décision inouïe - la communion sur la langue, telle qu'elle doit être reçue !

Pour la première fois depuis la terreur révolutionnaire les églises ont été fermées à leurs fidèles. Même durant les grandes épidémies de peste, comme en Provence en 1720, peu furent fermées. Les personnes croisées dans les rues ne semblent pas débordantes de joie ; le gouvernement potiche de l'inculte potentat élyséen pratique une honteuse auto-satisfaction pendant que des gens souffrent, que des commerces ferment, que la paupérisation s'étend et que l'économe s'effondre.

C'est ça leurs "valeurs républicaines "?

Allez, oublions cette triste année !

De nombreux articles ont été publiés sur le Blog pendant ces douze mois, de façon irrégulière, certes. Parmi les plus lus :

- 1 / L'incendie criminel commis par un hors la loi contre le Grand'orgue de la cathédrale de Nantes. Plusieurs articles, , là encore, enfin là.

- 2 / Le Sacré-Cœur, emblème du Souvenir Chouan de Bretagne.

- 3 / L'Immaculée Conception.

- 4/ Madame de Sévigné et le confinement.

- 5 / Victor Hugo revisité par Tanneguy Lehideux.

- 6 / Quelques coûts comparatifs ; un article qui va avoir dix ans comparant l'état financier du royaume en 1789 et l'actuel état.

- 7/ Liberté chérie !

- 8/ Lafayette vu par Marc Menant sur CNEWS

- 9/ Abolition des privilèges.

- 10/ La Provence et la peste.

10 articles les plus lus sur 1040 rédigés en moins de 10 ans.. MERCI à TOUS POUR VOS PASSAGES SUR LE BLOG DU SOUVENIR CHOUAN DE BRETAGNE.

Bonne fin d'année à tous et à l'année prochaine !

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POUR RELATIVISER : PROVENCE DÉCEMBRE 1720, LA PESTE TUE !

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mur antipeste

mur antipeste

1720 il y a 300 ans exactement,

La Provence est touchée par une grave épidémie de peste dont le foyer est Marseille où ce virus a été amené par un vaisseau arrivant de Syrie, le Grand Saint Antoine. Une hypothèse récente explique que l’origine aurait pu être une résurgence de la peste noire ayant frappé l’Europe au XVème siècle. Toujours est-il qu’elle est là et en ce mois de décembre elle atteint Tarascon.

Cette épidémie est appelée peste de Marseille car son foyer de départ. Il semblerait que l’ouverture des ballots de tissus, sortis du Grand Saint Antoine (qui n’avait pas été mis en quarantaine), déclencha la libération de milliers de puces vecteurs du bacille de la peste dès le 28 juin. L’épidémie disparaîtra au début août 1722.

Le pouvoir royal, plus exactement La Régence de Philippe d’Orléans, prend des mesures coercitives énergiques assez rapidement dont la première est l’isolation entière de la Provence du reste du royaume. Une sorte de fermeture étanche des frontières, ce que n’a pas fait ou voulu faire le gouvernement 300 ans plus tard. Le port de Marseille est fermé au trafic (et le restera trente mois). Comme 300 ans plus tard les plus aisés se retirent dans leurs bastides de campagne.

Cet isolement drastique de la Provence se fait de façon physique et mentale: construction de murets entourant la zone contagieuse, bien visibles et dont la vue agit positivement sur le mental des gens et surtout la vue des archers qui, de poste en poste, assurent la garde et le respect de cette « frontière ».

Les églises restent majoritairement ouvertes, de jour comme de nuit ; les cérémonies religieuses sont assurées et les sacrements distribués, y compris aux mourants. L’Archevêque de Marseille, Monseigneur de Belsunce s’est entouré d’un « commando » de 250 prêtres et religieux pour aller visiter les malades ; des processions seront organisées et la ville de Marseille et la Provence mises sous la protection du Sacré-Cœur. Bien sûr certains chanoines préféreront aller se mettre au vert mais ils seront peu nombreux. 50 prêtres et religieux mourront de la peste, victimes de leur dévouement. Les Capucins appelèrent leurs frères à l’aide ; sur 55, 43 mourront.

Nous sommes quand même très éloignés du traitement religieux d’un autre virus (dont on ne sait pas grand chose) le Président des évêques de France m’écrivant, à la suite de mon courrier sur la fermeture des églises : « La caractéristique d’une épidémie est la contagion. Un chrétien doit pouvoir donner sa vie pour le Christ mais certes pas devenir un porteur de mort pour les autres. Chacun est responsable de tous les autres. Le Seigneur lui-même après avoir touché le lépreux, s’abstint d’entrer dans les villes et les villages (Marc 2,45). Ma critique de cette traduction fallacieuse des Évangiles n’a pas eu de réponse : « Je suis allé vérifier le verset en question dans ma Bible (Chanoine Osty, Seuil, 1973) et ai trouvé - après que Jésus ait recommandé la discrétion au lépreux sur sa guérison (parce que son heure n’était pas venue) - :"Mais lui, une fois sorti, se mit à proclamer partout la chose et à la divulguer, de sorte que [Jésus] ne pouvait plus  entrer ouvertement dans une ville, mais il se tenait en dehors dans des lieux déserts, et on venait vers lui de toute part(Mc 2-45)". C’est l’absence de discrétion du lépreux qui est la cause que Jésus évite les villes et non le fait qu’il l’ait touché ! ».

Pour en revenir à la peste en Provence le bilan sera lourd bien que limité à la seule Provence et à une partie de l’Ardèche et du Languedoc : 100 à 120 mille morts sur une population de 400 mille habitants. Le village de Simiane, dans les Bouches du Rhône perdit 200 habitants sur 600 ! 25 chirurgiens et médecins sur trente moururent rien qu’à Marseille. Sur le plan économique difficile de chiffrer car concomitamment à ce fléau le Système économique de Law (prononcer Lass) s’effondra. Le capitaine du bateau responsable de l’importation du fléau, Jean-Baptiste Chataud, fut enfermé trois ans dans le redoutable château d’If.

POUR RELATIVISER : PROVENCE DÉCEMBRE 1720, LA PESTE TUE !
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LE FILM "CHOUANS" DE PHILIPPE DE BROCA SUR ARTE.

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LE FILM "CHOUANS" DE PHILIPPE DE BROCA SUR ARTE.

Arte proposait hier soir le film de P. de Broca qui ne présente d’intérêt que pour la simple distraction par de belles images et beaux paysages car (ne parlons même pas de l'aéronef de Philippe Noiret) il est rempli d'invraisemblances et de méconnaissances du sujet, de l'époque, de l'Histoire et des personnes. Voici ce qu'en écrivait la presse le 11 avril 1988 et ce qu'en disaient des écrivains Bretons:

LE FILM «  CHOUANS »  CONTROVERSE.

Plusieurs intellectuels bretons  adressent une lettre ouverte à Philippe de Broca. Le film « Chouans » actuellement projeté sur les écrans de notre région ne fait pas l’unanimité. Loin s’en faut. Superbement réalisé sur le plan technique, il donne de la Chouannerie une vue à tout le moins arbitraire. Entretenant de larges confusions avec la Guerre de Vendée au sud de la Loire, présentant les prêtres d’une manière caricaturale et blessante, et certains chefs aristocrates comme des voyous, ce film est tout à fait contestable sur le plan historique.

Dans une lettre ouverte qu’ils viennent d’adresser à Philippe de Broca le réalisateur et à Ariel Zeitoun le producteur, plusieurs artistes et écrivains bretons (Herry Caouissin, le Père Chardronnet, François Marquer, Michel de Mauny, Charles Le Quintrec, Jean Rieux et René Le Honzec) disent leur façon de penser. Leur « Lettre ouverte » a des allures de réquisitoire. Nous en publions quelques extraits :

« Vous avez osé, Messieurs, intituler votre dernier film "Chouans". Nous comprenons qu’à la veille du bicentenaire un sujet sur la Révolution était de nature à faciliter la réalisation d’un film. Nous comprenons, encore mieux, qu’il vous fallait ménager les gardiens du temple. Encore fallait-il ne pas porter atteinte à la mémoire des Chouans qui n’ont rien à voir avec votre œuvre. Vous présentez les Chouans comme des êtres superstitieux, clouant les chouettes sur leurs portes avant d’en faire de même avec les Bleus, ignares, ne sachant pas lire, mi-bêtes, pillant, volant, torturant, tuant leurs frères.

Le prêtre réfractaire est un fanatique hystérique assoiffé de sang, le prêtre jureur un obèse obsédé de nourriture ; les nobles qui les mènent : un vieillard gâteux, sa femme nymphomane, un réactionnaire sadique, un jeune coq uniquement motivé par une histoire de fesses. Quant à la religion ce n’est bien sûr qu’un leurre.

On pouvait croire que ces images grossières de la Chouannerie appartenaient à une époque révolue. Elles sont à la hauteur de votre ignorance historique. Car votre film est bourré d’erreurs et d’invraisemblances.

Votre film est une contre-vérité historique et une insulte à la mémoire des Chouans Bretons, paysans, ouvriers, artisans pacifiques qui ne prirent les armes que contraints et forcés après trois années de vexations, humiliations, interdictions, pour défendre leurs libertés dont celle universelle et fondamentale de conscience.

Vous les méprisez en leur refusant la capacité d’une libre et profonde adhésion à la religion, représentée par un clergé de campagne infiniment digne et compétent.

C’est pourquoi nous, historiens et écrivains bretons, protestons solennellement contre une  œuvre qui, une fois de plus, présente une image caricaturale, fausse, abusive et travestie de la Bretagne et en particulier des Chouans Bretons, combattants des libertés ».

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QUESTEMBERT 1793, UN CONTE DE LA NUIT DE NOËL

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QUESTEMBERT 1793, UN CONTE DE LA NUIT DE NOËL

En espérant que vous ayez passé un beau Noël malgré l'ambiance générale déplorable due au "virus" et à l'incompétente gestion républicaine, voici en cette Fête de la Sainte Famille, un petit conte de Noël se déroulant durant l'autre grande période persécutrice : la révolution.

C'était le 24 décembre 1793, l'air était vif et piquant.                                                                                                         Les Chouans emmènent un prisonnier Bleu d’un groupe de cavaliers qu’ils ont attaqués et se retrouvent dans la clairière de Cohignac entre Berric et Kestenberh,  attendant en silence l’heure du repas autour du feu qui rougeoie sous la marmite.                                                                  

Job Le Névé, le chef, s'approche du prisonnier attaché à un arbre :                                                                      

"Tu vas me dire la vérité, lui dit-il, sinon ton compte est réglé. Que voulait ce groupe de cavaliers ? "    

- C'est la troupe qui accompagne un administrateur départemental et un nouveau recteur constitutionnel qui va dire la messe de minuit à Kestenberh...                                                                                 Les paysans se regardent tout ébahis...                                                                                                          

- Comment s'appelle cet administrateur ? poursuit Job Le Névé.                              

- Il s'appelle Moreau.      

- Et le recteur ?                                                                                                                                

​​​​​​​- Ricordel.

Le chef donne ses ordres à voix basse et trois de ses hommes disparaissent dans le taillis.

Les cavaliers et la garde nationale reçurent l'ordre de préparer l'église, transformée depuis deux ans à magasin à fourrage.                                                                                                                                                                  

Enfin, une petite cloche discrète se fit entendre, annonçant la messe de minuit, la première depuis 1789. La population, alertée depuis le discours de Moreau et sachant que la messe devait être célébrée par un prêtre schismatique, ne bougea pas.                                                                                              

Seuls parurent perdus dans les deux nefs de la vieille église : l'administrateur Moreau, la poitrine toujours barrée de son écharpe tricolore ; puis Dutrousset, Bellynno (citoyens pro-Chouans), Guyen, le maire, le chef bleu et le vieux père Lasnier ; enfin un peu plus bas, les dix soldats de la garde nationale, moitié civils, moitié militaires et les cavaliers.                                                                                                          

Dans un coin à gauche, près de l'autel Saint-Jean-Baptiste, une crèche avait été faite à la hâte. Le ci-devant Petit Jésus souriait dans sa paille portant sur son cœur une petite cocarde tricolore ; la Vierge, un peu confuse, était coiffée d'un bonnet phrygien ; le bœuf portait timidement entre ses deux cornes une banderole avec la devise : "Liberté, Egalité, Fraternité" et l'âne tout penaud exhibait entre ses deux longues oreilles une autre banderole où l'on lisait ces mots : "République Française".                    

De l'autre côté de l'église, près de l'autel Notre-Dame de Pitié, étaient installés trois joueurs d'ophicléides (sorte de saxophones note SCB). Sur l'ordre de Moreau, ils attaquèrent avec beaucoup de notes fausses le Noël : "Le Fils du Roi de Gloire".                                                                                                            

A ce moment, le recteur Ricordel, précédé d'un enfant de chœur, sortit de la sacristie pour commencer la messe. Il était beau comme un astre : aube de dentelle fine digne d'un évêque, chasuble de drap d'or apportée spécialement de Vannes, Moreau et toute l'assistance se levèrent, mais, au même moment, la porte de l'église s'ouvrit violemment et un homme tout essoufflé entra en criant : "Les Chouans arrivent par la route de Cadudal et seront ici dans quelques instants ? "                                              

- Voyons, un peu de calme, mon ami, répondit Moreau, nous sommes en force. D'abord, combien sont-ils ? - Peut-être bien 200 !                                                                                                                                                            

-Alors, vite à cheval, en route pour Vannes immédiatement ! hurla Moreau en sortant précipitamment. Dans une confusion indescriptible, nos hommes sautèrent à cheval et disparurent par le fond du Marchix, Moreau, toujours muni de son écharpe et le recteur Ricordel, toujours revêtu de son aube d'évêque et de sa chasuble d'or...

A ce moment, cinq binious et bombardes débouchaient de la rue du Pilori, à côté de la chapelle Saint-Yves, passaient devant l'hôtel de Carné près des halles en face de l'hôtel Belmont. Ils jouaient la "Marche de Cadoudal" chantée en chœur par des centaines de Chouans qui les suivaient, portant des torches, des lanternes, des faux, des fusils. Ils étaient presque tous vêtus de la peau de bique laissant apercevoir la veste bretonne et le petit gilet à métal et portaient l'énorme chapeau de feutre fabriqué en série chez Guillaume Le Pautremat. Sur le côté de la troupe, marchait Job le Névé en sa qualité de chef suprême des paroisses de la région. Derrière lui on pouvait reconnaître les deux frères Burban, du village de Malabry, amis intimes du général "Georges".                                                                                              

Une fois arrivé sur la place de l'église, le chef chouan fit un signe ; binious, bombardes, paysans, se turent comme par enchantement. Louis Burban huché sur la borne du crieur à l'entrée de la vieille église, annonça d'une voix de stentor : "Moreau, l'administrateur départemental et Ricordel, le recteur schismatique, viennent de vider les lieux, nous allons pouvoir à notre tour assister à la messe de minuit dite par un bon prêtre de chez nous qui n'a pas prêté le serment. Tout est prêt ; qu’on sonne les cloches et qu’on entre..."                                                                                                                                                        

Les cloches ne tardèrent pas à s'ébranler ; les trois sonnaient maintenant à toute volée sous l'action vigoureuse des tireurs de corde qui ressemblaient à des démons pris de la danse de Saint-Guy. Les binious de leur côté avaient recommencé à rugir la "Marche de Cadoudal" et les Chouans reprenaient à tue-tête le refrain puissant dont voici la traduction : "En avant, Bretons, mon cœur s'enflamme, ma force croît. Vive la religion, vive qui aime son pays et que les Bleus s'en aillent savoir s'il y a un Dieu..."

C'était un brouhaha extraordinaire dans les rues de la cité kestenberhoise. Tous les habitants heureux d'assister à cette messe de minuit inattendue prenaient la direction de l'église qui fut bientôt pleine à craquer.                                                                                                                                                                                          

Les enfants tout ébahis s'affairaient autour de la crèche qui avait repris son aspect normal : l'Enfant Jésus avait accepté de quitter la cocarde tricolore, on avait fini par lui faire comprendre qu'elle n'existait pas de son temps : la Vierge n'avait fait aucune difficulté pour quitter le bonnet phrygien qui lui donnait un air grotesque ; le bœuf paraissait se féliciter d'avoir les cornes plus libres depuis que sa banderole aux mots magiques lui avait été ôtée ; et l'âne était moins penaud depuis qu'il pouvait agiter normalement ses longues oreilles démunies du titre dithyrambique et prometteur qu’elles avaient abrité avec noblesse.                                                                                                                                                  

Du côté de l'autel de Notre-Dame de Pitié s'étaient installés binious et bombardes ainsi que les trois joueurs d'ophicléides qui avaient été troublés au milieu de l'air : "Le Fils du Roi de Gloire".                    

Sur un signe de Job Le Névé, tous les instruments attaquèrent le Noël populaire "Peh trouzzou ar en doar ? " (Quel bruit y a-t-il sur la terre ?), que toute la foule reprit en chœur avec frénésie.

Mais subitement les voix tombèrent comme par enchantement ; le célébrant venait de sortir de la sacristie et se dirigeait vers l'autel du Saint-Sacrement servant de maître-autel.                                          

Son aube, trouée par endroits, était loin de ressembler à celle d'un évêque ; sa chasuble plissée comme le soufflet d'un vulgaire accordéon était de plus d'une couleur douteuse.                                        

Un frisson de joie parcourut la foule et le nom du saint prêtre vola de bouche en bouche : "Pierre Guillouzouic  du village de Paulay". C'était bien lui en effet, tranquille, placide, comme on l'avait connu avant qu'il ne fût obligé de se cacher de ferme en ferme depuis deux ans pour échapper aux poursuites des Bleus.                                                                                                                                                                          

Quelques heures auparavant alerté en hâte par Louis Burban, envoyé par Job Le Névé, il n'avait pas voulu refuser de célébrer cette messe de minuit voulant réparer de la sorte le sacrilège du prêtre schismatique.                                                                                                                                                                                  

Et la messe finie, chacun rentra chez soi, heureux et ne se préoccupant pas des foudres que ne manquerait pas de lancer bientôt, Moreau, le farouche administrateur.

                                                                                              Er Lannig     (François Marquer†, ancien Membre du SCB)                                                                                                  In « Les Nouvelles 1er janvier 1950)

 

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LUNDI 23 DÉCEMBRE 1793, MASSACRE DE SAVENAY

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LUNDI 23 DÉCEMBRE 1793, MASSACRE DE SAVENAY

"Il n'y a plus de Vendée, elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. J'ai écrasé les  enfants sous les sabots des chevaux, massacré les femmes qui n'enfanteront plus de Brigands (logique !). Je n'ai pas un prisonnier à me reprocher, j'ai tout exterminé !"

Qui ne connaît et ne répète à l'envie cette phrase célèbre tirée du rapport que fit Westermann à la Convention ? Il faut préciser que le général avait pour secrétaire un nommé Crétineau-Joly qui a pris quelques libertés avec les faits se montrant plus acharné royaliste que historien. Il fera de même avec Merlin et les journaux que les Vendéens n'ont pas le temps d'imprimer.Ces mensonges donnent des idées ; un écrivain spécialiste des Guerres de Vendée ne parle-t-il pas du camp de concentration du Marillais près de Saint Florent le Vieil ? (j'avais dénoncé ces mensonges à Sylvie Dutot la charmante rédactrice en chef de "Histoire Magazine" dans une longue conversation téléphonique de 47 minutes et m'étais fait traiter de "contre-productif"!).

Est-ce à Crétineau-Joly que l'on doit aussi les noyades mixtes de Nantes organisées par Carrier ? Un homme une femme, de préférence nus, attachés serrés ; voire un prêtre face à une religieuse, ou un homme attaché avec sa fille à genoux à hauteur de son sexe, quant ce n'est pas une mère attachée nue avec son fils à genoux devant elle, le visage contre son ventre. Légendes reprises par un site orléaniste.

On est plus en face de fantasmes de pervers que devant une simple lucidité : la noyade est un procédé rapide d'élimination de personnes (politiquement inassimilables comme l'écrit Soboul dans son ouvrage sur la révolution), économique (une sapine de 100 personnes coûte moins cher que 20 guillotinés ou fusillés). Cela se fait discrètement, la nuit de préférence, du moins au début. Il a pu y avoir des actes de sadisme, c'est évident de la part des Lamberty, Pinard et autres, mais ce ne fut pas une généralité.

C'est un peu comme le discours de Clémenceau sur la révolution qui est un tout y compris les cierges enfoncés dans les orbites des révoltés massacrés ! De préférence des cierges pascals, car plus c'est gros mieux ça passe ! (Alors qu'au lieu de répéter les bruits de plomberie il suffit d'aller sur le site de l'Assemblée nationale et y trouver le discours du Vendéen anti calotin).

LUNDI 23 DÉCEMBRE 1793, MASSACRE DE SAVENAYLUNDI 23 DÉCEMBRE 1793, MASSACRE DE SAVENAY

Donc hier, en temps et en heure (vers 14 H) moment de souvenir devant le monument dit des Vendéens (alors que l'Armorique est étroitement associée à la Vendée sur la plaque en bronze du monument). Dans ce tombeau des centaines d'ossements de ceux tombés pendant la Bataille de Savenay les 22 et 23 décembre 1793. Cette bataille fit des milliers de victimes côté Révoltés et une centaine chez les Bleus commandés par Marceau (et non par Westermann comme vu sur certains sites).Les Chouans avec Georges Cadoudal et Pierre Mercier la Vendée s'échapperont vers le Morbihan en passant le Blavet au dessus de Pont-Château ; grâce au remarquable Jean Legland, passeur, plus de deux mille Vendéens en plusieurs semaines pourront, à partir de Rohars,passer la Loire et retrouver le sol natal. La répression des survivants par les Bleus sera féroce et sans pitié.

A quelques kilomètres, l'abbaye de Blanche Couronne, qui servit d'asile provisoire à quelques rescapés et dont les bois environnants furent le tombeau, est en pleine restauration. La moitié du toit de l'abbatiale a déjà retrouvé une couverture de bon aloi et le logis est très avancé en restauration.

LUNDI 23 DÉCEMBRE 1793, MASSACRE DE SAVENAY
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FÊTER LA NATIVITÉ SANS CHANTER SA JOIE?

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FÊTER LA NATIVITÉ SANS CHANTER SA JOIE?

 L’affligeante décision de la Circonférence des Evêques de France sera-t-elle maintenue ? Ne pas pouvoir chanter la naissance du Fils de Dieu serait une avancée remarquable dans la persécution qui touche l’Eglise. Du jamais vu depuis la période 1793-1799 en France et encore les églises desservies par des prêtres constitutionnels furent-elles dans un premier temps ouvertes avant d’être fermées par le décret du 6 novembre 1793 ; les enterrements se feront sans prêtre et sans croix. Enfin, en décembre, le débat est clos ; les églises sont fermées ; elles ne rouvriront qu’avec le Consulat (n’oublions jamais que la période dite libérale du Directoire fut une période aussi persécutrice du catholicisme que celle de la Terreur).

Interdire de chanter en église est une atteinte à une forme de prière qui faisait dire à Saint Augustin (évêque d’Hippone – Bône sous l ‘administration française de l’Algérie) que « chanter c’est prier deux fois ». Les cœurs et les âmes ne sont ils pas élevés par le chant plus que par l’oraison ? A priori nos évêques, à de rares exceptions près, ont perdu tout contact avec la réalité et ce qu’est un prêtre. On voit des prêtres (et des évêques) célébrer en portant le masque ; le pire est encore que, venant de consacrer les Saintes Espèces, ils se rincent les mains au gel hydro-alcoolique afin de donner la communion ! Penseraient-ils que Jésus-hostie ne s’est pas lavé ?

Ce virus aura été le révélateur, outre d’une maladie, de l’extension du manque de discernement et, pour certains, de l’altération du sens du sacré et de la confusion des genres ; il a quand même fallu que ce soit un Israélite qui rappelle, sur un plateau de télé profane, la différence, par rapport aux autres, du culte catholique (soutenu par un des intervenants, Jean-Sébastien Ferjou – site Atlantico – qui annonce « l’Eucharistie » et  à la question effarée de Marc Menant répond « je suis catholique »). Alors que le Président de la Circonférence des évêques de France parle beaucoup du soutien entre les diverses religions les mettant ainsi sur le même plan d’égalité.

Pourquoi nous interdirait-on de chanter ?

Comme lu dans l’article du 8 décembre :  Un Centre pour le Contrôle de la Recherche et de la Prévention (Center for disease Control and Prevention des maladies (américain) a publié une information (américaine) reprise par le journal « Nature » (américain) au sujet d’une chorale (américaine) d’une cinquantaine de personnes réunies pour une répétition de chants pendant deux heures et demi ; deux personnes seraient ensuite décédées du covid. Sur le plan clinique l’information ne tient pas trop car il n’y a pas d’historique des personnes (déjà infectées, antécédents, positivité, facteurs associés, autres cas  etc.).

Conclusion, sans la moindre preuve : ces personnes chantent sans masque, donc elles ont « brumatisé »  leur salive, donc elles ont propagé le virus donc il ne faut pas chanter en public, par prophylaxie !

Comme une traînée de poudre l’information se répand et la décision est prise par quelques tyranneaux que le chant est propagateur de la maladie donc doit être interdit. Le tout accepté et empaqueté par nos évêques qui ne sont plus à une stupidité près : Chanter dans une église est dangereux pour la santé alors on ne chante plus ! Que les églises et les séminaires se vident ne leur pose pas de question sur la santé de l’Eglise.

Jeudi soir sur Cnews il était possible de voir et entendre un médecin consultant régulier de l’émission pétaudière l’Heure des Pros, Jean-Paul Hamon, pratiquant l’amalgame, affirmer : les cinémas avec masque et 1 siège sur 3 sont fermés ; les théâtres avec le masque et 1 siège sur 3 sont fermés, dans les églises les fidèles peuvent chanter ! A croire que ce brave homme s’il est aussi bien informé sur le virus gagnerait à se taire ! Et puis imagine-t-on de chanter pendant la projection d’un film ou durant une pièce de théâtre ? Ah le stupide parallèle !

Un chercheur du CNRS a découvert qu’en chantant, fort, on émettait de fines gouttelettes de salive susceptibles de transmettre la maladie. Quant on apprend à chanter on apprend d’abord à chanter la bouche sèche (en avalant sa salive), déjà pour éviter des effets sonores désagréables, pour des questions de savoir-vivre et pour ne pas salir les partitions (qui sont à une trentaine de centimètres) ni faire prendre une douche par les voisins de chant !

Lorsque l’on chante c’est comme Bianca Castafiore et non comme le capitaine Haddock lorsqu’il parle !

Peut-on imaginer la nuit de Noel sans « Il est né le Divin Enfant » ou sans « Les anges dans nos campagnes » , sans chanter le Dieu Invisible qui se rend visible  ?

Chouans en avant !

FÊTER LA NATIVITÉ SANS CHANTER SA JOIE?
FÊTER LA NATIVITÉ SANS CHANTER SA JOIE?
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IL N'ETAIT PAS CHOUAN, MAIS, QUEL HOMME !

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IL N'ETAIT PAS CHOUAN, MAIS, QUEL HOMME !

9 décembre 1901 et 7 décembre 1936. Ces deux dates concernent un grand homme de France, grand pilote audacieux et créateur de lignes aériennes qui lui donneront, par la suite, cette réflexion profonde : «  La vie moderne autorise les voyages, mais ne procure pas d’aventure ». Et ce surnom prestigieux : »L’Archange ».

Lundi 7 décembre 1936, Jean Mermoz, aux commandes du Latécoère 300 Croix du Sud,  redécolle, avant 7 heures du matin, à destination de Natal au Brésil, pour la dernière fois de Dakar, après un retour suite à une panne et sa réparation.

C’est pour le courrier de la Compagnie Aéropostale. Outre lui l’équipage est formé de Alexandre Pichodou, copilote de 31 ans et Finistérien de naissance, de Jean Lavidalie mécanicien navigant de 34 ans, de Henri Ezan navigateur de 32 ans natif de Locmariaquer et de Edgar Cruveilher  radiotélégraphiste de 37 ans.

Ce dernier envoie en morse le dernier message à 10 H 47 : « coupons moteur arrière droit ». Ce même moteur responsable du retour à la base lors du premier départ avorté et sans doute mal réparé. Aucun reste de l’appareil ou de l’équipage ne sera retrouvé sur les lieux estimés de la disparition qui se situe entre 700 et 1000 kilomètres de Dakar, au cinquième de la distance jusqu’au Brésil.

Jean Mermoz avait déjà effectué plusieurs fois ce trajet ; A trente cinq ans (moins deux jours) disparaît un homme rare, d’une volonté et d’un courage exceptionnel, un repère pour nos temps troublés actuels. En plein Front populaire il avait pris des positions courageuses pour rester fidèle à lui-même et à ses idéaux et ne pas plier le genou !

Il aurait pu être Chouan !

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BENIE SOIT SA SAINTE ET IMMACULEE CONCEPTION.

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BENIE SOIT SA SAINTE ET IMMACULEE CONCEPTION.

Le 8 décembre 1854 le Pape Pie IX proclame le Dogme de l’Immaculée Conception.

En ce jour la Fête de la Sainte Vierge sera certainement d’une grande tristesse ; la distance pour aller dans une église célébrant dignement cette grande fête, deuxième fête mariale après l’Assomption, et l’obligation de respecter l’affligeante décision de la Circonférence des Evêques de France.

Celle-ci nous interdit de chanter et cela pour un temps indéterminé y compris pour Noël ; or, peut-on imaginer la messe de la Nativité sans chanter « Il est né le divin Enfant » ou « Les anges dans nos campagnes » et son vibrant refrain « Gloria in Excelsis Deo » ?

Et un 8 décembre sans chanter un hymne de circonstance « Salve Regina, Mater misericordiae … Spes nostra...in hac lacrimarum vallae » ? Salut Reine, Mère de miséricorde..notre espoir… dans cette vallée de larmes.

D’où vient cette stupéfiante décision ?

Un Centre pour le Contrôle de la Recherche et de la Prévention (américain) a publié une information (américaine) reprise par le journal « Nature » (américain) au sujet d’une chorale (américaine) d’une cinquantaine de personnes répétant des chants pendant deux heures et demi et deux personnes seraient décédées du covid. Sur le plan clinique l’information ne tient pas trop car il n’y a pas d’historique (antécédents, positivité, facteurs associés etc) .

Comme une traînée de poudre l’information se répand et la décision est prise par quelques tyranneaux que le chant est propagateur de la maladie donc doit être interdit. Le tout accepté et empaqueté par nos évêques qui ne sont plus à une stupidité près : Chanter dans une église est dangereux pour la santé. Saint Augustin, Docteur de l'Eglise, ne disait-il pas que "chanter, c'est prier deux fois" ? Par contre les églises et les séminaires qui se vident ne leur font pas se poser de question sur la santé de l’Eglise ?

Un chercheur du CNRS a découvert qu’en chantant, fort, on émettait de fines gouttelettes de salive susceptibles de transmettre la maladie. Quant on apprend à chanter on apprend d’abord à chanter la bouche sèche (en avalant sa salive), déjà pour éviter des effets sonores désagréables, pour des questions de savoir-vivre et pour ne pas salir les partitions (qui sont à une trentaine de centimètres) ni faire prendre une douche par les voisins de chant !

En faisant un parallèle hardi c’est comme si le gouvernement était renvoyé à cause des bêtises proférées par son Premier ministre.

Allez, bonne Fête de l’Immaculée Conception quand même ! Et que la Sainte Patronne de la France ait pitié de nous et de nos évêques !

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MARC MENANT ET LA FILIATION DE L'AMIRAL CHARLES D'ESTAING. CNEWS.

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MARC MENANT ET LA FILIATION DE L'AMIRAL CHARLES D'ESTAING. CNEWS.

« Il est de la filiation de l’amiral ».

C’est l’épitaphe (verbale et non sculptée) prononcée par Marc Menant à la fin de la discussion consacrée à feu Giscard sur CNEWS, dans Face à l’info, menée par Christine Kelly, jeudi 3 décembre (hier) entre 19 H et 20 H ; à 31’et 24’’ de la vidéo.

S’il est un conteur enjoué Marc Menant prend parfois des libertés avec l’Histoire ; j’ai d’ailleurs eu l’occasion sur le Blog de commenter ses « libertés » prises avec notre Georges Cadoudal ou avec Lafayette glorifié outrageusement.

Donc, hier soir, dans la filiation de l’amiral Charles Henri d’Estaing (dont nous n’évoquerons pas ici les « qualités » insignifiantes de marin par rapport à celles du glorieux comte de Grasse ou de l’amiral La Touche Tréville alors qu’il fut bien meilleur fantassin) Marc Menant entendait : Giscard dit d’Estaing.

Charles Henri d’Estaing (1729-1794) est le fils de Marie-Henriette Colbert de Maulévrier (1703-1737) et de Charles-François d’Estaing (1683-1746) qui, veuf en 1737, aura une relation avec Magdeleine Erny de Mirfond qu’il n’épouse pas ; de leur relation naîtra une fille qu’il reconnaîtra : Lucie-Madeleine d’Estaing (1743-1826). Précoce cette dernière sera la maîtresse du roi Louis XV (entre 1760 et 1764) et lui donnera deux filles qu’il reconnaîtra : Agnès-Lucie Auguste de Bourbon (1761-1822) et Aphrodite-Lucie Auguste de Bourbon (1764-1819).

De l’union de Charles-Henri, futur amiral, et de Sophie Rousselet de Crozon (1727-1792) naîtra en 1747 un fils, Théodat, qui décèdera à l'âge de 12 ans en 1759, au château de Ravel, d’une chute d’un balcon. L’amiral, pris dans la conspiration des prisons sera guillotiné le 28 avril 1794. C’est la fin de cette lignée. Mais il avait néanmoins, en 1768, fait légitimer sa demi-sœur, Lucie-Madeleine, devenue comtesse de Boisseulh, afin d’assurer la pérennité de ses biens dont son château de Ravel et celui de Estaing.

Lucie-Madeleine avait épousé en 1768 le comte de Boisseulh dont elle eut trois enfants. Elle décède en 1826. Ses enfants vendent le château de Estaing aux religieuses de Saint Joseph qui désirent en faire un couvent et un pensionnat pour jeunes-filles.

En 2000, sollicitées par la famille Giscard, les religieuses, confrontées à de lourdes difficultés financières et de mise aux normes des bâtiments, préfèrent vendre leur maison en deçà de sa valeur à la municipalité. Malgré l’accord passé avec les religieuses la mairie vend, en 2005, le bien aux Giscard qui mettent ainsi la main, après le nom, sur le château de Estaing.

MAIS… CAR IL Y A UN MAIS.

Une confusion semble entretenue entre deux Lucie-Madeleine, la demi-sœur de l’amiral d’Estaing et une autre Lucie-Madeleine Destaing (1769-1844) née au château du Buisson à Saint Babel dans le Puy de Dôme. Elle est la fille de Jean-Joachim Destaing (1711-1759) seigneur de Boissières et de Réquistat puis du Buisson. Il descendait d’un bâtard de la maison d’Estaing condamné en 1666 pour usurpation de titre nobiliaire. L’aïeul s’était engagé à ne jamais porter le nom d’Estaing, seulement Destaing. Par la suite l’Intendant d’Auvergne avait confirmé la noblesse de la famille après quelques versements au Trésor.

Lucie-Madeleine Destaing, devenue d’Estaing du Buisson épousera Guy Cousin de La Tour Fondue (1765-1846) à Saint Amant-Tallende (63). Ils auront une fille, Elise Gilberte (1790-1858) qui épousera Martial Giscard (1796-1865), origine des Giscard.

Il n'y a donc aucune filiation avec l'amiral !

Sur requête d’Edmond Giscard (père de l’ex-président), et de son frère, le Conseil d’Etat autorise, le 17 juin 1922, les Giscard à relever le nom de la trisaïeule Lucie-Madeleine d’Estaing du Buisson de La Tour Fondue afin de s’appeler Giscard d’Estaing.

Edmond occupera de lucratifs postes dans l’administration en Indochine et en Extrême-Orient (papeteries, verreries, sucreries, raffineries, Crédit Foncier d’Indochine, crédit Hypothécaire d’Indochine etc.) puis comme Président de la Société du tunnel du Mont Blanc.

Les Cincinnati furent créés après l’Indépendance des 13 Etats d’Amérique pour entretenir des liens entre les membres, officiers, des Insurgents. Les Cincinnati de France eurent pour premier Président, en 1784, l’amiral comte d’Estaing.

Pour en faire partie il faut présenter des preuves de descendance directe par primogéniture dont sont exclues les femmes. 

Malgré ses dires (deux demandes furent faites), les Giscard n’en font pas partie, et, à la lecture de ce texte, pour cause !

Il y a d’autres exemples d’accommodements : En 1852 M. Chodron fut autorisé, par Napoléon III, à ajouter à son patronyme le nom de Courcel ; en 1866 une particule s’insèrera devenant Chodron de Courcel. Une descendante épousera un certain Chirac.

Un Jean Hélie sera autorisé, par le Tribunal de Caen en juillet 1991, à ajouter le nom d’un soi-disant ancêtre qui, à cause de la persécution, n’aurait pas pu porter sa particule …. sous le Premier Empire (pourtant accélérateur de particules !) et se fait maintenant appeler François de La Harie !

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MORT D'UN EX-PRESIDENT de la république.

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MORT D'UN EX-PRESIDENT de la république.

Giscard est décédé et chacun y va de son couplet louangeur sinon on risque de se heurter, en cas de critique, à un « on ne fait pas ça lors de la mort d’une personnalité ».

Il est quand même utile de rappeler quelques points, notes discordantes, afin de recadrer un peu la légende dorée.

Je ne sais pas où son âme va aller ; elle sera escortée de quinze millions d’âmes (dix millions fruits de l’avortement dont, avec chirac, il a fait porter le chapeau à Simone Veil, auxquels il faut ajouter, la « loi » ayant 45 ans, ceux qui auraient pu concevoir des enfants, estimés à plus ou moins 5 millions). Ces enfants qui ont tant manqué à la France.

Un prêtre ami parle de IVGE : Interruption Volontaire de Giscard d’Estaing !

Pour faire simple ce grand bourgeois [dont le père, Edmond, par une manigance sans scrupule avait fait de sa famille, en 1922, des nobles portant le fier nom d’Estaing], condescendait à aller manger des œufs brouillés aux truffes chez le smicard (trié sur le volet) mais sous l’œil, quand même, des caméras de télévision. Pour faire simple il jouait de l’accordéon, il chantait (faux) se présentait en chandail ; pure démagogie.

Pour faire moderne il refusa de mettre la "Queue de pie" pour recevoir le Grand cordon de la Légion d'honneur, lors de son élection à la Présidence de la république (elle lui fut présentée sur un coussin) puis descendit en complet-veston les Champs Elysées à pied "pour faire peuple" mais dénaturant la charge.

Pour flotter sur le Palais de l’Elysée il fit frapper le drapeau tricolore du faisceau de licteur (des dictateurs de l'Empire romain à la mode chez les Jacobins de 1793), emblème honnis des Conventionnels révolutionnaires de 1793 alors qu'il se réclamait, de façon usurpée, de la noblesse par rattachement à l'amiral d'Estaing (guillotiné sur décision de la Convention en avril 1794). A preuve, les Cincinnati, qui gèrent le souvenir des combattants auprès des Insurgent anglo-américains, ont toujours refusé qu'il en soit membre malgré ses nombreuses insistances (même lorsqu'il fut, par tromperie, Président de la république). Devenu Conventionnel à son tour, à la Présidence de la Convention de l’Europe, il refusa que soient mentionnées les racines chrétiennes de celle-ci.

Élu contre le candidat du Programme commun, Mitruand, il n'eut de cesse de faire une politique de gauche à tel point que, dès la fin 1975, son ministre de l'Intérieur, Michel poniatowsky, déclarait, hilare : « nous sommes en train de vider le Programme commun de la Gauche de son contenu » ; ce pourquoi cet individu, candidat déclaré de droite, n'avait pas été élu ! Ce qu'il paya en 1981.

Vae victis !

Ayant appris que la famille souhaitait des funérailles dans la stricte intimité familiale, elle évitera un grattage de tête à l'épiscopat : comment accorder des obsèques religieuses officielles à un individu qui voulut l'avortement et ses millions de morts, qui est à l'origine du déclin de la France, président amoral, se souciant du christianisme comme d’une guigne, qui eut sur les bras les affaires Fontanet, de Broglie (prononcer Breuil) et Robert Boulin ; qui se révéla être un grand chasseur de toute sorte de gibier. On avait fait des gorges chaudes, à l’époque, de l’épisode du « camion du laitier » qu’il avait heurté, avec la 604 présidentielle, en rentrant à l’Elysée, seul, aux aurores.

Il avait déclaré, « Là où il y aura une volonté, il y aura la France » ; il honora son slogan lors du déclenchement de l'opération salutaire de Kolwezi (Congo), pour sauver du massacre des Français et des européens, par les forces du 2ème REP sous le commandement du colonel Philippe Erulin.

Battu en 1981 par la vraie gôche, il promet qu’il ne se présentera plus à aucune élection ; promesse tenue quelques mois. Le virus le tient et ce sont les élections cantonales puis législatives qui le remettent en scène.

Il n'a jamais travaillé, il a toujours vécu de nos impôts et, contrairement au protocole, il parlait anglais avec ses interlocuteurs en France alors que la reine d'Angleterre, en France, parlait en français !

Il acheva le tour de passe-passe de fausse noblesse en cherchant à racheter l’ancien château de l’amiral guillotiné à la municipalité d'Estaing (Aveyron). Les religieuses de saint Joseph, alors propriétaires ayant refusé les offres intéressantes de l’ancien Président (la loi Veil ?), l’avaient vendu (à perte et sous condition), en 2000, à la municipalité de Estaing ; mais en 2005 la municipalité passant par dessus la condition le vendit aux Giscard ; et sans vergogne, les fois où il était là, Giscard guidait la visite en parlant de ses ancêtres !
On lui doit néanmoins la gratuité de la belle autoroute trans-Auvergne, de Clermont-Ferrand à Millau ! C'est au moins ça !

 

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