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ARC DE TRIOMPHE : LES OUBLIES

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ARC DE TRIOMPHE : LES OUBLIES

Dans un article récent sur Facebook Vendéens et Chouans reprenait un de ses articles sur le nom des criminels de guerre, il n’y a pas d’autre mot, ayant agi dans les Colonnes Infernales en Vendée pendant l’hiver et le début du printemps de 1794. Ils  tuent, supplicient, brûlent tout ce qui pouvait être consumé.

Ils figurent sur les tables mémorielles de l’Arc de Triomphe.

L’article cite deux noms emblématiques : Turreau et Amey. Mais la liste est beaucoup plus longue ; il faut y ajouter :

Amey est une personnalité de 67 Sélestat et Strasbourg. Traces sanglantes tout le long de la route à partir de La Rochelle jusqu’à Les Herbiers, Les Epesses, Montournay, La Flocellière, le Bois Tissandeau…

Bard est une personnalité de 71 Montmort et Toulon sur Arroux passé par Chantonnay.

Bonnaire personnalité de 02 Liesse-Notre Dame (mais pas de  60 Saint Sauveur)  est passé par Concourson sur Layon, Cerqueux sous Passavant, Cernusson, Montilliers, Saint Hilaire du Bois, Coron, Le Coudray-Macouard, Vezins, Aigonnay, Le Volde, La Salle de Vihiers, Cossé d’Anjou, La Tourlandry, Nuaillé.

Boucret il n’est pas une personnalité reconnue sauf pour ses crimes et ses vols à La Tessouale, Moulins, Le Temple, Châtillon sur Sèvre (Mauléon), La Petite Boissière, Saint Amand sur Sèvre, , Les Epesses, Vezins, Saint Mars La Réorthe, Chambretaud, Saint Malo du Bois, La Verrie, La Gaubretière.

Caffin est une personnalité de 86 Saint Léger de Montbillais mais laisse des traces sanglantes à Maulévrier, Yzernai, Saint Pierre des Echaubrognes, La Tessoualle, Saint Laurent sur Sèvre, Vezins, Toutlemonde, Yzernai et  Saint Laurent à nouveau.

Cordellier-Delanoüe personnalité de 77 Faremoutiers il trace un sillon sanglant aux Lucs sur Boulogne, La Jumelière, Melay, Jallais, Saint Lézin, Montrevault, Gesté, Montfaucon, Tiffauges, Les Landes Génusson, Cholet, Chemillé, Beaupreau, Montaigu, Vieillevigne, Les Brouzils, Chavagnes, Montbert, Saint André Treize Voies, Saint Sulpice Le Verdon, Rocheservière, Mormaison, Saint Etienne du Bois, Les Brouzils, Mouzillon, Le Pallet, Le Loroux-Bottereau, Saint Julien de Concelles, Le Landreau, Le Fief Sauvin, La Chaussaire, Montrevault, Saint Florent le Vieil, La Remaudière, La Boissière du Doré, Saint Laurent des Autels, Drain, Liré, Champtoceaux…

Crouzat est une personnalité de 34 Sérignan et  Béziers où une rue porte son nom. Pas de rue à son nom en les communes de Thouarcé, Gonnord, Chemillé, Chanzeaux, Jallais, May sur Evre, La Romagne, Saint Macaire, Gesté, Vezins, Tiffauges, Torfou, Clisson.

Dembarrère est une personnalité de Tarbes (avec le sinistre Barère). Il aurait demandé sa mutation avant d’entrer en action.

Duquesnoy qui fait partie des personnalités des communes de 62 Bouvigny et 62 Aix Noulette est suivi à la trace à Les Essarts, Venansault, Aizenay, Palluau, Legé, Machecoul, Saint Colombin, Clisson, Cholet, Saint Fulgent, Saint Philbert de Bouaine.

Dutruy personnalité de 94 Choisy ; il fait partie de la colonne Haxo.

Raymond Duval personnalité de 17 Saint Jean d’Angély et 86 Montrol-Sénard ; il s’est fait porter pâle pour échapper aux opérations de massacres.

Grignon personnalité de 49 Louerre laisse une piste fumante et sanguinolente : Saint Clémentin, La Coudre, Sanzay, Argenton-Château, Bressuire, Elusson, Voultegon, Saint Aubin du Plain, Bressuire, La Flocellière, Cerizay, La Pommeraye sur Sèvre, Châteaumur, Le Boupère, Pouzauges, Saint Lambert du Lattay, Gonnord,

Haxo (Nicolas) personnalité de 88 Etival-Clairefontaine est passé à Chanzeaux, Rouans, Noirmoutier ; il ne semble pas avoir été le plus terrible.

Huché personnalité de 27 Bernay dont le nom est lié à un souvenir sanglant à La Gaubretière mais aussi à Mortagne, Saint Malo du Bois, Saint Laurent sur Sèvre, La Verrie, Vezins…

Legros personnalité de 79 Thorigné, 08 Belval, 35 Rennes, il laisse un souvenir sanglant par les exécutions au Marillais.

Turreau qu’on ne présente plus. Il  aura l’excellente idée de rendre son âme au diable avant que d’être fait Chevalier de Saint Louis par Louis XVIII.

 

HORS CONCOURS DE L'Arc : Lachenay Jean-Baptiste, mais quand même : Montigny, Saint André sur Sèvre, Saint Mesmin, Pouzauges, La Meilleraie-Tillay, Le Boupère, Mouchamps et le crime à Soubise.

Lemoine, souligné sur le cliché, est le responsable des exécutions après la Bataille de Quiberon (et non Hoche). Comme ses collègues il a bien, mérité l'Arc !

On comprend que devant ces révélations, la Marianne dépoitraillée ait perdu son hémisphère cérébral après un rude (!!!) coup porté !

 

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SAVENAY, 15 DECEMBRE, JOURNEE DU SOUVENIR

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SAVENAY, 15 DECEMBRE, JOURNEE DU SOUVENIR

Triste anniversaire de la Bataille de Savenay qui vit l'anéantissement des restes de l'Armée Catholique et Royale.

Rendez-vous à 10 H 45 devant l'église de Blain pour la visite de la maison où eut lieu l'élection du dernier généralissime, le 19 ou le 20 décembre (l'armée arrivée à Blain le jeudi 19 décembre vers 9 H du matin est repartie dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22), Jacques-Nicolas Fleuriot de La  Fleuriais.

Départ ensuite vers Savenay et les alentours (La Chapelle-Launay, Prinquiau).

Nous terminerons notre journée vers 17 H à Rohars port sur la Loire par lequel plus de 1000 insurgés eurent la chance de regagner le sud grâce au passeur Jean Legland.

Le déplacement à partir de Blain se fera en autocar permettant ainsi de commenter notre trajet.

La participation demandée de 25 € (Membres du Souvenir Chouan de Bretagne) ou 30 € (non membres) comprend le déjeuner au restaurant et le transport en autocar. Le cidre et les galettes sont offerts par le SCB.

Réponse et inscription avant le 10 décembre.

Souvenir Chouan de Bretagne, 2 rue de Solferino, 44130 Fay de Bretagne

ou par le mode Contact, en haut à gauche de cette page.

De cette bataille le général Bleu Marceau dira:" qu'on pouvait la regarder  comme la plus mémorable et la plus sanglante qui eut lieu depuis le commencement de la guerre de Vendée". C'est un connaisseur qui parle ; en effet Marceau commandait lors de la réputée sanglante Bataille de Le Mans.

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HOMMAGE AUX VICTIMES DES NOYADES DE NANTES 2018

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HOMMAGE AUX VICTIMES DES NOYADES DE NANTES 2018

La nouvelle plaque a été posée ce matin à 12 H 30 sur une bite d'amarrage du quai de La Fosse. Ce n'est pas la numéro 12 qui a été choisie mais une autre à côté de la passerelle où vient s'amarrer le Belem.

Mais, comme les précédentes, elle fait mémoire des milliers de victimes de La Terreur nantaise dont on oublie qu'elle se poursuivit après le départ de Carrier pour Paris le 16 février où il arriva le 20 et retrouva la Convention où il fut élu secrétaire.Pour quelqu'un dont des écrivains, même récemment, s'obstinent à dire et écrire qu'il a été rappelé à cause de ses crimes, c'est une sacrée punition ! Secrétaire de la Convention !

Il sera tranquille pendant 8 mois jusqu'à ce fichu procès du Comité révolutionnaire nantais qui a suivi le procès contre les rescapés des 132 Nantais que Carrier avait expédiés à Paris pour être jugés (et condamnés) par Fouquier-Tinville.

La "boulette" fatale, les 94 rescapés, sur les 132, se retournant contre le Comité nantais qui se retournera contre Carrier, avec  la bénédiction de Fouché grâce à la plume de l'idiot utile : Gracchus Babeuf.

Ce matin, sous un soleil radieux et par une bise acide, le devoir de mémoire a été rempli.

 

HOMMAGE AUX VICTIMES DES NOYADES DE NANTES 2018
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NOYADES DE NANTES 1793 - 2018

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NOYADES DE NANTES  1793 - 2018

PAS DE COMMÉMORATION DES NOYADES DE NANTES CETTE ANNÉE. Une seule personne avait manifesté son intérêt pour se souvenir du crime commis il y a 225 ans.

Il n'y aura qu'une pose de plaque celle de 2016 ayant été arrachée.

Ce n'est pas une grosse perte financière: plaque en contreplaqué marine, un texte sur bristol thermoplastifié, une baguette d'encadrement, un peu de peinture et un peu de travail pour se souvenir de l'Histoire. Malgré tout ce petit témoin gêne un républicain certainement imbu des "Valeurs de la république" !

Alors si "arrache diabolicum est, perseverare Chouannicum"!!!!

Cette nouvelle pose se fera demain dimanche 18 novembre - 225 ans et deux jours après la première noyade (nuit du 16 au 17 novembre 1793) - vers 12 H 30.

Et là nous serons encore moins que "2 pelés et un tondu comme d'hab" ainsi que cela avait été écrit sur un Facebook l'an dernier !

 

 

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MOISSAC, DES RACINES ET DES AILES

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La cathédrale de Nantes a échappé de peu à la destruction en juillet 1796. Un fanatique révolutionnaire nommé Fleury l'aîné, s'était en effet mis en tête de réunir la maison du Département - actuelle Préfecture de Nantes - au château des Ducs, par une avenue totalement rectiligne, l’actuelle rue du Roi Albert, qui aurait traversé la cathédrale entre les tours et le transept nécessitant la destruction totale de  cette partie sans compter celle de tous les immeubles dans l’axe pour déboucher sur les fossés du château.

Seul un esprit malade pouvait faire germer une pareille ineptie.

De même que l'on n'agite pas un chiffon rouge devant un taureau furieux c’est par un simple raisonnement de bon sens qu’un membre de la municipalité, Julien Groleau, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, va défendre cette cathédrale :

- aucune allusion au caractère religieux de l’édifice mais soulignant la beauté du monument,

- rôle stratégique d'observatoire des tours lors de l'attaque des Insurgés le 29 juin 1793,

- coût de démolition, les nuisances pour l'environnement et le temps qu'il faudra pour raser ce témoin du passé,

- la tour sud présentant l'avantage d'un lieu d'observation pour les étudiants.

Son plaidoyer efficace sauvera cette église-cathédrale dont les Nantais sont si fiers. Julien Groleau mériterait une plaque sur la cathédrale !

Mais hélas, combien de Fleury l'aîné sévirent ?

 

A Moissac c’est l’argument industriel qui a failli l’emporter.

 

Dans l’excellente émission « Des racines et des ailes » sur Moissac, hier soir, la présentatrice parle de la voie ferrée qui a largement empiété sur les bâtiments de l’abbaye ; les concepteurs de la ligne voulaient détruire l’abbaye et ce sont les protestations des habitants qui ont empêché ce projet. Elle n’en dit pas plus.

Qu’en est-il en réalité ?

Dans le Tarn et Garonne Moissac se trouve sur le tracé des 45 kilomètres reliant Valence d'Agen à Montauban, la future ligne ferroviaire Bordeaux - Sète, qui sera ouverte le 30 août 1856.

Maquette de l'abbaye

 

MOISSAC, DES RACINES ET DES AILES

Les promoteurs de la Compagnie des Chemins de Fer du Midi, les banquiers israëlites Péreire (apparentés au banquier Pereyra qui alimenta d'argent anglais les caisses de certains conventionnels - dont Barère de Vieuzac et Marat - et  finira sous la lame du "rasoir national") étaient devenus de fervents adeptes de Saint-Simon prônant la disparition des religions et de ses témoignages.

Ils décidèrent ni plus ni moins de faire passer leurs locomotives à travers le cloître du XIIème siècle, ce qui aurait annihilé une merveille de l'art roman.

 

CLOITRE

MOISSAC, DES RACINES ET DES AILES

Il fallut toute la fougue de Prosper Mérimée, soutenu par des habitants, pour sauver in extremis cette splendeur du passé. Il est quand même ahurissant d'imaginer que des individus, par seul goût du lucre, aient pu envisager de détruire une telle œuvre d'art !

Mais les banquiers ne lâchèrent pas pour autant.

Plutôt que de trouver un autre itinéraire plus coûteux (plus coûteux n’est pas certain car le tracé pouvait passer au sud de la ville ; il y avait une volonté délibérée de détruire l’abbaye) ils firent légèrement dévier le tracé et rasèrent une grande partie des logements conventuels dont le réfectoire et les cuisines. Les trains, et les TGV maintenant, frôlent ainsi la partie nord du cloître, risquant d'ébranler ses fondations.

MOISSAC, DES RACINES ET DES AILES

Pour les ingénieurs traçant les plans  pour la compagnie du chemin de fer, l'abbaye et les bâtiments conventuels n'étaient jamais qu'un tas de vieilles pierres encombrantes compliquant leur travail.

Cette magnifique abbaye (VIIème - XIIème) avait déjà souffert des arabes, des normands, des révolutionnaires et des protestants qui ont martelé les figures humaines des 76 chapiteaux du cloître. L’excellent guide, devant ce qui subsiste de Saint Pierre crucifié, fait remarquer que ceux qui ont martelé, protestants ou révolutionnaires, devaient ignorer que, pour se distinguer du Christ, le chef des Apôtres avait été crucifié tête en bas. Ils ont donc commencé par les pieds et se sont rattrapés sur la tête en bas de la croix.

D’autres vandales ont sévi par la suite : des cavaliers de l'Empire dont les sabots des chevaux ont détruit les carrelages. En dernier l'ancêtre de la SNCF qui a rasé une grande partie des bâtiments.

COMPAREZ LES DEUX PHOTOS SUIVANTES AVEC LA MAQUETTE !

Mais à part ce "détail" ce fut une bien belle émission.

MOISSAC, DES RACINES ET DES AILESMOISSAC, DES RACINES ET DES AILES
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11 NOVEMBRE 2018, REMINISCERE DE 1918

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CROIX DU CIMETIERE DE SAINT AUBIN DE LUIGNE

CROIX DU CIMETIERE DE SAINT AUBIN DE LUIGNE

A la 11ème heure du 11ème jour du 11ème mois de 1918 la boucherie de quatre ans de guerre cesse. Il y a 100 cent ans, jour pour jour, cesse une tuerie qui a duré quatre ans et trois mois, qui a vu disparaître la fine fleur de la jeunesse et ceux qui, dans la quarantaine, étaient les forces vives de la nation. Et pouvaient assurer sa pérennité.

Elle aurait pu s’arrêter un an plus tôt sans les questions d’orgueil ou de haine religieuse. Charles 1er d’Autriche, parent des Bourbon-Parme exilés après les lois d’exil prononcées contre la Famille de France, avec l’aide de Benoît XV au Vatican, a cherché à établir des contacts secrets avec le gouvernement français et le roi d’Angleterre Georges V.

Les Prussiens (protestants) ont accusé le souverain catholique de traîtrise alors qu’il voulait, de par ses convictions religieuses, arrêter le carnage.

Les entretiens secrets capotèrent par la volonté de l’anti-calotin Clémenceau.

Le bilan est catastrophique ce 11 novembre : 1 million 490 mille morts. Sans compter ceux qui mourront les années suivantes et dont  de rares monuments aux morts portent les dates de ceux décédés de leurs blessures en 1919, 1920.

Un pays saigné à blanc dans ses forces vives tombées partout dans le Nord, le Nord-est et l’Est de la France. Et ceux qui sont tombés dans les Dardanelles.

Parmi eux des Bretons au nombre de 130 mille (sur 2.300.000 habitants) mais 240 mille noms gravés dans le granite des tables mémorielles du monument de Sainte Anne d’Auray, chiffre jugé excessif par certains mais qui prend en compte ceux qui sont décédés de leurs blessures après l’arrêt des hostilités qui n’a pas été pour eux l’arrêt des infections et  des traumatismes.

Peut-être aussi des suicides chez les « gueules cassées » ou physiologiquement brisés ?

 

Il ne faut pas oublier aussi le clergé dont 80 500 prêtres ou religieux seront mobilisés. 6.400 seront tués sur le front soit comme soldats, soit comme infirmiers-brancardiers soit comme aumôniers. Ou fusillés par les Allemands.

412 religieuses seront tuées dans leur activité d’infirmières.

20 mille prêtres et religieux seront cités à l’Ordre de la Nation ; 35 mille seront décorés.

Alors quand en 1924, le pays pansant ses plaies béantes, le radical-socialiste alors « bouffeur de curé » Edouard Herriot (politique déjà clairvoyant quant il disait : la politique c’est comme l’andouille, il faut que ça sente la merde mais pas trop) décide de faire repartir dans leurs pays d’exil les religieux qui se sont battus, le Père Paul Doncoeur, chassé en 1902 par les lois anticlérical de Clémenceau, se lève et clame :

Non, Nous ne partirons pas !

 

« Vous voulez rire M. HERRIOT ! Mais on ne rit pas de ces choses. Jamais, pendant cinquante mois, vous n’êtes venu me trouver. Ni moi, entendez-vous, ni aucun autre (car tous ceux qui étaient en âge de se battre se sont battus), ni aucune femme, nous ne reprendrons la route de Belgique. Cela jamais ! Vous ferez ce que vous voudrez, vous prendrez nos maisons, vous nous ouvrirez vos prisons. Mais partir comme nous l’avons fait en 1902 ? Jamais !

« Nous avons aujourd’hui un peu plus de sang dans les veines, voyez-vous, et puis, soldats de Verdun, nous avons appris aux bons endroits ce que c’est que de s’accrocher à un terrain. Et je vais vous dire maintenant pourquoi nous ne partirons pas. Nous ne partirons plus parce que nous ne voulons plus qu’un [étranger] nous rencontrant un jour loin du pays, nous pose certaines questions auxquelles nous répondrions, comme jadis, en baissant la tête : « La France nous a chassés ». Pour l’honneur de la France jamais nous ne dirons plus cela à un étranger. Donc nous resterons tous. Nous le jurons sur la tombe de nos morts ! ».

Et Herriot retourna manger son andouille.

C'était un sacré clergé, n'est-ce pas ?

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MESSE ET ABSOUTE LA CHARTREUSE DE BREC'H

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AABSOUTE AU MAUSOLEE DE LA CHARTREUSE

AABSOUTE AU MAUSOLEE DE LA CHARTREUSE

Comme chaque année depuis 18 ans, sauf une fois, la messe de Requiem, selon le rite traditionnel, a été célébrée en la chapelle du Champ des martyrs de Brec'h où furent fusillés les malheureux de la défaite de la Bataille de Quiberon à partir du 27 juillet 1795. Plus de deux cents personnes Emigrés et Chouans.

Nous sommes allés ensuite à La Chartreuse de Brec'h Auray où notre célébrant, l'abbé Amaury Brillet a donné l'absoute avec encensement et bénédiction des ossements.

Dies Irae, Libera me, De profundis (en français, très beau).

Nous étions une vingtaine de personnes. L'abbé avait ouvert la barrière qui empêche de pénétrer dans le monument qui est en péril. Les témoins qui ont été posés il y a vingt ans montre un état de fatigue du monument que nous n'avions pas constaté il y a deux ans. Sous le poids du chapiteau le mur de droite est en train de se souffler, c'est très net. Il va y avoir urgence a démonter, pour le remonter ce monument construit par Caristie et dont les sculptures en marbre de Carrare sont dues à David d'Angers.

Le caveau contient non seulement les restes des fusillés du Champ des martyrs mais aussi les ossements des fusillés du Port d'Orange à Saint Pierre Quiberon et autres lieux de la presqu'île.

UN DES TEMOINS.

UN DES TEMOINS.

Le matin avait eu lieu la réunion du Conseil d'administration du Souvenir Chouan de Bretagne, à Sainte Anne d'Auray. Un membre ayant proposé de rappeler le Souvenir de la Bataille de Savenay (23 décembre 1793 - et non le 25 comme on peut l'entendre dans une bande vidéo) il a été décidé que nous honorerons ce 225ème anniversaire

SAMEDI 15 DÉCEMBRE.

Le programme en est fixé ainsi:

- 10 H 45 rassemblement devant l'église de Blain pour un départ à 11 H vers la maison de La Brosse(dite Sorin) où fut élu le dernier généralissime, Fleuriot.

Départ ensuite pour Savenay où nous visiterons quelques lieux intéressants la bataille puis après le déjeuner (25 € pour les SCB 27 € autrement) les alentours Prinquiau, Blanche Couronne et terminerons à Rohars où un passeur courageux permis à plusieurs centaines d'heureux de rejoindre le Sud de la Loire.

Belle journée du Souvenir.

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ALLELUIA ! LOURDES, ORANGE ( la VILLE pas le téléphone)

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ALLELUIA ! LOURDES, ORANGE ( la VILLE pas  le téléphone)

La Cité mariale a été témoin d'un nouveau miracle à l'occasion de la venue du Saint-Esprit lors de l'assemblée des évêques. En effet 224 ans après leur martyre à Orange les évêques de France, réunis à Lourdes, ont décidé d'enfin donner suite, par leur (éventuelle quand même) canonisation, à la béatification des 32 religieuses guillotinées en juillet 1794, béatification  proclamée le 10 mai 1925 par le Pape Pie XI.

Un an après que l'excellent évêque d'Avignon ait nommé un Postulateur à leur cause. (Je dis excellent car il n'a pas sa langue dans sa poche cet évêque qui va au charbon ; en 2011 il avait tenu des propos très fermes au sujet de la photo blasphématoire "Piss Christ" et citant nommément les maçons pas francs. Plus récemment la messe du Festival d'Avignon retransmise par France-Culture avait porté sa pensée à travers son homélie dans laquelle il dénonçait la GPA, la PMA, le suicide assisté, et, oh  blasphème ! L'entrée de Simone veil au panthéon) !

Pour des causes plus discutables, des canonisations, ne respectant pas les délais canoniquement établis, ont été beaucoup plus rapides. Et le Vénérable Pie XII, dont la sainteté est attestée, attend toujours à la porte de la Congrégation pour la cause des saints alors qu'il vient de se faire doubler par le fumeux Paul VI (fumeux parce que dénonciateur des fumées de Satan ayant envahi l’Église alors qu'il en a ouvert les portes et les fenêtres !).

Autre raison d'Alléluia une traduction importante,  polémique et mauvaise depuis quarante ans du Credo sur la constitution de la Sainte Trinité Consubstantielle et non de même nature. Mais le nouveau texte ne sera de service qu'en fin 2019 (alors que les traductions d'après V2 avaient été effectuées en quelques mois) !

Par contre rien sur la persécution des "chouannes" de Mayenne, religieuses de profession, par leur évêque Mgr Thierry Scherrer. Ces religieuses dirigent des EHPAD et ne seraient pas assez progressistes au goût de l'évêque. Pourtant celui-ci a pour devise "soyez remplis du Saint-Esprit". Hélas, on peut douter de la Spiritualité du remplissage.

Pour en revenir aux religieuses dites d'Orange elles étaient dans des couvents aux alentours : Carpentras, Pont Saint-Esprit, Sisteron, Caderousse, Avignon, Pernes, Bollène (13 sacramentines) dont l'émouvante chapelle (dans laquelle le Saint Sacrement est perpétuellement exposé) où le prêtre montre l'émouvante pièce de laquelle elles assistaient, derrière un rideau, à la Messe et où l'on voit le petit guichet par où elles recevaient la communion à genoux.

Parmi les 332 suppliciés figurent aussi 36 prêtres et religieux. les 264 restants sont tous de dangereux individus : couturière, servante, cordonnier, paysans, ouvriers soyeux, aubergistes, maréchaux-ferrants, bouchers, meuniers, colporteurs, tailleurs, orfèvres, maçons, vanniers etc. Les habituels nantis de l'époque, quoi !

Tous reposent dans les trois fosses communes sous et face à la chapelle de Gabet dans laquelle la messe est célébrée par l'évêque d’Avignon tous les 9 juillet.

Les corps des juges bourreaux, après la guillotine, furent eux jetés dans le Rhône par la population; un fut lynché, un autre assassiné puis noyés. Un autre préféra rester en prison plutôt que d'être exposé à la foule.

 

La croix sous laquelle se trouve la fosse des religieuses.

La croix sous laquelle se trouve la fosse des religieuses.

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SATURARGUES (Hérault) 5 NOVEMBRE 1928

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SATURARGUES (Hérault) 5 NOVEMBRE 1928

Lundi 5 novembre 1928 l'évêque de Montpellier, Monseigneur René-Pierre Mignin,  est venu bénir une plaque mémorielle, fixée solidement sur le mur jouxtant l'église et soutenant le terrain qui était occupé par le cimetière. Le maire L. Berthomieu, le curé l'abbé Sarrazin et la population assistent à cette manifestation.

Cette plaque rappelle le souvenir de faits qui se sont déroulés 225 ans plus tôt lorsque les hordes camisardes, sous les ordres de Jean Cavalier capitaine et prophète, dévalèrent des Cévennes et assassinèrent SOIXANTE personnes (la moitié de la population) dont 26 enfants, dans la soirée du jeudi 20 septembre 1703.

En réalité il y eut 62 personnes auxquelles il faut ajouter deux enfants à naître.

Dans ce village la Réforme protestante n'avait eu aucune prise. Le bourg fut incendié par les disciples de Luther dont il a fallu attendre le XXIème siècle et un pape bizarre pour qu'il soit honoré par des catholiques, lui le renégat, assassin et sacrilège.

Les Camisards sont des protestants luthériens. Ils sont d'une telle sauvagerie que parfois des calvinistes seront aux côtés des catholiques pour s'opposer à leur fureur assassine et iconoclaste.De décembre 1702, début de la rébellion commencée avec l'assassinat de l'abbé du Chayla, à novembre 1703,  465 catholiques sont tués à coups de fusil, de baïonnettes, à la hache, à coups de bâtons, émasculés, les femmes éventrées. Dans cette seule partie cévenole. 

Il n'y a pas de soldats parmi eux. Ces 465 assassinés sont ceux dont le nom a été relevé; beaucoup d'autres ne sont pas pris en compte car leur nom n'est pas connu.

Francisco Vaticano nous rebat les oreilles avec ses repentances, l'évêque de Pamiers, Mgr Eychenne,  a fait repentance dimanche 16 octobre dernier en l'église du village de Montségur, "demandant pardon pour l'extermination des personnes en raison de leurs convictions religieuses".

Traiter du catharisme comme d'une religion est possible mais pas lorsqu'elle se revendique  d'un certain christianisme car elle est, par rapport à lui, schismatique et hérétique; ce qui montre que sur le plan du catholicisme Mgr Eychenne exerce le Principe de Peter et a  atteint son seuil d'incompétence, au moins sur ce point.

Enfin on n'a jamais entendu les Protestants faire repentance des crimes gratuits commis sur la population et les grands soldats que sont les fœtus et les enfants en bas âge. Ils ont même moins de scrupules que l'évêque de Pamiers et plus de "distanciation" que lui ; en effet lors d'un prêche de l'Assemblée du Désert à Mialet en septembre 2001, le pasteur de service disait (il n'a pas subi les foudres de la Justice) que "l'on avait tué quelques prêtres et catholiques mais c'était l'époque" !!!!

Monseigneur René-Pierre Mignin (natif de La Chapelle Palluau en Vendée - ce qui explique sans aucun doute sa bénédiction de cette plaque mémorielle) a honoré, le 5 novembre 1928 la mémoire de ces victimes.Il est nommé archevêque de Rennes le 18 juillet 1931. Il décède le 1er novembre 1939 âgé de 64 ans.

 

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PUY DU FOU PAR UN DIMANCHE FRISQUET

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PUY DU FOU PAR UN DIMANCHE FRISQUET

Hier dimanche ma petite-fille m’avait invité à l’accompagner au Grand Parc du Puy du Fou.

J’ai accepté avec plaisir d’autant que cela faisait neuf ans que je n’y étais allé.

Je pensais qu’il nous serait facile de nous déplacer, vu la date de fin de saison et la température sympathique due au réchauffement climatique : 7 (sept) degrés soutenus par un vent aigrelet qui buffait Est-nord Est. Mais non il y avait beaucoup de monde.

Que les gradins du Stadium, presqu’archiplein, sont glacés par rapport aux mois de la belle saison ! Mais quel courage pour les acteurs bras et cuisses nus et les nymphes aux tenues légères. Ou ils avaient des dessous chauffants ou ils avaient une promesse de vin chaud après leurs prestations. Malgré tout un spectacle bien réglé comme d’habitude et des fauves jouant leur rôle à la perfection, même pas attirés par la jeune chrétienne pourtant appétissante !

Une pensée émue aussi pour la belle Séraphina dansant les pieds dans l’eau, pour son amoureux (à cheval lui), des farandoles, la robe mouillée jusqu’aux genoux dans Mousquetaire de Richelieu. Une très belle mise en scène.

 

Dans les tribunes de Le bal des oiseaux fantômes  ça "piquait" aussi, avec la ventilation naturelle par en dessous les gradins et les oiseaux n’arrangeaient rien en brassant de l’air froid lors de leurs survols de la foule. L’été c’est agréable mais là ! Quelle splendeur que tous ces oiseaux sauvages dressés à la perfection par les maîtres fauconniers ; l’occasion de plaisanter aussi sur le fait que Hollande avait postulé mais avait  été refusé. Aliénor était bien réchauffée dans sa belle robe blanche. Magnifique le bouquet final avec ces 200 oiseaux, dont des cigognes, qui volent et virevoltent au-dessus des spectateurs. Quel travail de dressage et de patience derrière ce magnifique spectacle !

 

J’ai découvert Le Dernier panache. Bluffant ! Belle mise en scène et le côté technique surprenant où ce n’est plus le plateau qui tourne mais les gradins où sont installés les spectateurs. Cela créé, par le déplacement horizontal (évidemment) et doux, une sensation agréable de voyage. Des moteurs très discrets, des arrêts en douceur pour se fixer en face des différentes scènes, Napoléon à Sainte Hélène, Garde-marine, Brest, l’originale coupe de vaisseau où l’on voit les différents lieux du pont à la soute en passant par les entreponts et la vie différente entre ces quatre étages. Superbe idée. Par contre Washington venant remettre à Charette son diplôme de Lieutenant de vaisseau m’a fait tiquer. D’abord il n’est jamais venu en France et il ne parlait pas le français. Mais c’est un détail. Quant à l’exécution de Charette (on ne l’a pas nanti de la particule) elle a eu lieu non pas devant un mur mais devant la porte en bois d’un jardin (sans doute pour éviter les éventuels ricochets) ; ceux qui étaient avec moi en 2006 ont pu la voir, le musée Dobrée l’ayant sortie de ses réserves à ma demande. Bien entendu le In manus tuas Domine a été dit par  le chevalier juste avant son ordre de tir. Par contre plus agaçant est cette obstination de vouloir donner à Céleste Julie Talour de la Cartrie (ou Carterie), née à Angers (France) en 1753, un accent irlandais sous prétexte qu’elle a épousé, en deuxième noces, un officier d’origine irlandaise (ce qui ne veut pas dire qu’il avait un accent). Charette parlait-il avec l’accent du Midi parce que sa mère était née à Les Vans ? A part ces petits détails un spectacle magnifique dans une immense salle où il ne fait pas froid.

 

Il faisait bon aussi dans les tranchées et abris des Amoureux de Verdun. Ce qui est navrant c’est la rapidité, japonaise presque, en bousculant, avec laquelle les gens passent dans des lieux bien reconstitués nous laissant imaginer la misère de ces malheureux qui ont tout donné pour la Patrie. Les déflagrations assourdissantes,  les crépitements de détonations, le sol qui tremble, les parois qui bougent. Cela rappelle le regretté disparu Chemin creux des Guerres de Vendée ; quelle imagination ont les penseurs, réalisateurs et scénaristes d’une telle reconstitution ! Même l’odeur indéfinissable est présente.

Passage à La renaissance du château visite dans le temps qui permet de voir l’anneau qui serait celui de Sainte Jeanne d’Arc. Mais il aurait fallu commencer par cette déambulation.

 

Et puis il y a Le mystère de La Pérouse. Vous êtes dans les entreponts de l’Astrolabe, dans un vaisseau où courent les ordres, la coque qui craque et gémit ; vous déambulez sur un sol parfaitement stable mais les montages latéraux et de plafond vous donnent l’impression du tangage et du roulis ; en images l’océan est bien visible par les sabords ; c’est visuel mais Julie en  a presque le mal de mer. Une salle à manger des officiers, les réserves de vin et d’alcool, de nourriture, de farine, mais aussi les collections d’objets ou de coquillages collectés par le savant navigateur, les plantes (vraies) entreposées pour être ramenées en France, le passage du Cap Horn qui, instinctivement fait chercher un appui. Remarquable. Et puis, en sortant, la traversée de la coque fracassée sur les rochers du côté de Vanikoro. On reçoit même des embruns. Il n’est pas possible de rester insensible à l’épopée des marins de la Royale. Et là tout est tellement bien imité avec un éclairage tamisé qui ajoute au mystère. Bravo aux concepteurs et scénariste de ce spectacle ambulatoire qui m’a le plus conquis. Il y a seulement une suggestion à faire concernant les animaux.

En effet pour des voyages un peu longs les navires embarquaient des animaux vivants.

D’après l’exposition du Musée de la Marine en juin 2008 « Un voyage de découvertes au siècle des Lumières » l’Astrolabe a embarqué 5 vaches (pour le lait frais et le fromage – important contre le scorbut) et le fourrage conséquent, une vingtaine de cochons, le double de moutons et 200 poulets et poules (pour les œufs). Je me souviens aussi avoir vu les appareils d’horlogerie et des sabliers synchronisés avec ceux des deux navires et qui, 220 ans plus tard, donnaient toujours leurs indications.

 

Dans les spectacles en salle il est demandé de ne pas prendre de clichés ni de filmer. Ou les gens sont sourds ou ils sont bien français !

 

Cette balade puyfolaise, entrecoupée de deux arrêts vin chaud (il ne faut pas oublier l’antigel !) par cette froide journée d’automne fut un vrai régal. Il faudra recommencer lors d’un proche refroidissement climatique ; en été par exemple !

Merci Julie !

 

PUY DU FOU PAR UN DIMANCHE FRISQUET

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