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9 MARS 1804, GEORGES CADOUDAL EST ARRÊTE A PARIS.

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9 MARS 1804, GEORGES CADOUDAL EST ARRÊTE A PARIS.
Le 9 mars 1804, il y a deux cent vingt ans, le cabriolet que conduit Louis Le Ridant est intercepté au carrefour de la rue Monsieur le Prince (renommée rue de La Liberté de 1793 à 1805), à hauteur du numéro 10 (où vécut le philosophe Auguste Comte), à l'angle de la rue Antoine Dubois. Il s'était réfugié dans le quartier du Panthéon et cherchait une nouvelle cachette. Il a été trahi. Si le roi Louis XVI avait aboli la torture elle avait été rétablie par le 1er Consul Bonaparte, futur Napoléon.
Il y avait différentes formes de celle-ci : "serrer" les phalanges entre la platine et le chien d’un pistolet. L’intense douleur était suivie de l’incapacité à utiliser les doigts dont les articulations étaient brisées. Outre le fracassement des articulations des mains étaient aussi utilisées la strangulation ou la pendaison ; le pendu étant « dépendu in extremis » puis ré interrogé. Il y  avait aussi la privation de nourriture ou l’enfermement dans une cellule plongée dans le noir total.
9 MARS 1804, GEORGES CADOUDAL EST ARRÊTE A PARIS.
La fin de l’épopée de Georges avait commencé dans la nuit du 23 août 1803 ; il était arrivé d’Angleterre à bord du El Vincejo commandé par le capitaine John Wesley Wright, avait débarqué au pied de la falaise de Biville sur mer (16 Km au Nord de Dieppe, Seine maritime), à l'endroit nommé  "Valleuse de Parfonval" accompagné de ses fidèles Gaston Troche, Jean-Marie Hermely, La Haye Saint Hilaire, Joyaut et son fidèle domestique Louis Picot. Il y avait aussi Jean-Pierre Quérelle (ancien chirurgien de marine installé à Sarzeau et parti pour Londres) qui allait le trahir après son arrestation et sa condamnation à mort le 27 janvier 1804 ; il échangea  sa vie contre des renseignements.
Les conjurés, après avoir souper chez des sympathisants à Biville, partent, sous la conduite de Gaston Troche, 23 ans, (enfant du pays que son père avait envoyé en Angleterre pour échapper à la conscription où il rencontra Georges) pour Guilmécourt où ils sont logés pour la nuit chez le fermier Pajot.
Tableau peint par Armand de Polignac, un des conjurés, condamné à mort le 10 juin 1804 et dont la femme a obtenu la grâce en se mettant à genoux devant Napoléon (depuis le 18 mai).
9 MARS 1804, GEORGES CADOUDAL EST ARRÊTE A PARIS.

Grâce aux renseignements de Quérelle le général des Chouans a été repéré et pisté, depuis plusieurs semaines, par la police de Réal qui est le nouveau responsable de la police parisienne après la disgrâce de Fouché. Son arrestation mouvementée se déroule dans le quartier du Panthéon. L’inspecteur Buffet tentant d’arrêter le cheval est tué par Georges, son collègue Caniolle gravement blessé. Un grand nombre d’hommes tombent sur Cadoudal  et le stoppent dans sa fuite ; il est emmené à la Préfecture de police.

9 MARS 1804, GEORGES CADOUDAL EST ARRÊTE A PARIS.

Là il est interrogé par le Préfet de police Dubois, par le juge Thuriot (que Georges s’obstine à appeler Tue-roi) et par Pierre-Marie Desmarets, Chef de la police politique. Dubois reproche à Georges d'avoir tué deux pères de famille ; celui-ci lui répond" Vous n'aviez qu'à envoyer des célibataires!".

Ainsi se termine pour cet homme une vie emplie de totale liberté et d’aventures dus au vent de l’Histoire qui a tout emporté. Ce sont les circonstances qui ont bouleversé l’existence du jeune homme, se destinant à une pépère carrière de notaire, mué en un farouche et valeureux combattant.

Intéressant de noter ce commentaire, dans ses mémoires, de Pierre-Marie Desmarets :

Georges, que je voyais là pour la première fois, avait toujours été pour moi comme le Vieux de la Montagne, envoyant au loin ses assassins contre les puissances. Je trouvai, au contraire, une figure pleine, à l'œil clair et au teint frais, le regard assuré mais doux, aussi bien que sa voix. Quoique très replet de corps, tous ses mouvements et son air étaient dégagés ; tête toute ronde, cheveux bouclés très courts, point de favoris, rien d'un chef de complot à mort, longtemps dominateur des landes bretonnes. J'étais présent lorsque le comte Dubois, Préfet de police, le questionna. Le calme et l'aisance du prisonnier dans une telle bagarre, ses réponses fermes, franches, mesurées et dans le meilleur langage, contrastaient beaucoup avec mes idées sur lui".

A suivre…

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WESTERMANN SUR L'ARC DE TRIOMPHE !

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WESTERMANN SUR L'ARC DE TRIOMPHE !
Westermann dont le nom est gravé sur l'Arc de triomphe de l’Étoile ; c'est ce que nous apprend, par le biais d'un Mèl de l'Association des Descendants de Chouans et Vendéens, le Blog "Lys de France". Copier-coller :
 
Lors du génocide vendéen, les femmes payèrent un lourd tribut, Westermann, dont le nom est gravé dans le marbre de l’Arc de Triomphe, les a exterminé en tant que « sillons reproducteurs étant toutes des monstres. » Carrier, grand ordonnateur des opérations régénératrices, aimait aussi répéter : « Les femmes de la Vendée ! c’est par elles que renaît une race ennemie. » « Purgeons, purgeons à jamais le pays de cette race infâme », le 28 février 1794 les ténèbres révolutionnaires s'abattirent sur le village des Lucs-sur-Boulogne en Vendée. Sur les 564 victimes on dénombra 110 enfants de moins de 8 ans, les enfants sont « aussi dangereux car brigands ou en passe de le devenir » (Westermann).
Nicolas Chotard,
Président des Lys de France.
Trésorier de la Chouannerie du Maine
 
Petite mise au point: l'Arc de Triomphe, érigé à partir de 1806 et inauguré sous Louis-Philippe, est dédié aux officiers (supérieurs ou non) ayant servi dans les armées impériales ce qui ne peut pas être le cas de Westermann qui est mort d'une brutale et malencontreuse coupure de rasoir le 5 avril 1794. Il faut rappeler que ces assassins n'ont pas payé leurs crimes mais ont été victimes d'épuration au sein des révolutionnaires ; Westermann comme Carrier seront soupçonnés de menées contre-révolutionnaires.
 
Avant d'être poursuivi en justice (au nom des "valeurs" de la république), après ce lundi 4 mars fatidique pour la France, au nom de l'interdiction de la liberté d'expression, on a encore le droit de rappeler qu'il est possible, non d'avoir son nom gravé sur l'Arc de Triomphe mais de faire son entrée au Panthéon en parodiant l'apostrophe d'André Malraux pour Jean Moulin le 19 décembre 1964 :" Entre ici ... avec ton terrible cortège" d'enfants innocents aspirés dans le ventre de leur mère ! Alors que la peine de mort a été abolie pour les assassins avérés.
En 49 ans 9.800.000 enfants ont été éliminés ; si l'on table sur une égalité à 50% de femmes et hommes cela fait aux alentours de 4.900.000 couples qui auraient eu 1 ou 2 enfants. Ce qui fait un déficit de population d'au moins 20 millions de personnes ! Combien de ces députés et sénateurs ont voté "pour" par crainte ou lâcheté de voir leurs noms révélés, comme ces 31 députés qui en janvier 1793 ont entraîné, par lâcheté, l'exécution de Louis XVI !
 
Vae Victis in utero !
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1794 LES "GENOCIDAIRES" VENAIENT AUSSI DU VOISINAGE IMMEDIAT !

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1794 LES "GENOCIDAIRES" VENAIENT AUSSI DU VOISINAGE IMMEDIAT !

Découverte intéressante en faisant des recherches d’État civil dans les archives de Le Croisic pour les années 1793, ce certificat de bonne conduite du canonnier François Garnier, 26 ans, natif de La Haye (La Haie Fouassière) dans le district de Clisson (Loire Inférieure).

Ce certificat de congé porte, imprimé, les mentions "d'avoir servi avec zèle et honneur  dans la Compagnie des canonier du susdit Corps" du Premier bataillon d'Infanterie légère de Nantes, ci-devant Légion nantaise, de l'Armée des Côtes de Brest. Corps levé spontanément pour anéantir les Brigands de la Vendée "et qu'il s'est comporté en bon républicain". On imagine ce que dissimule ce terme !

Délivré à Ancenis le 8 messidor An II (26 juin 1794) ce certificat est signé par P. Lefeuvre, commandant : Normand aîné, adjudant-major ; Le Boudet, capitaine ; H. Vilmain, sergent.

Par ce simple document nous pouvons noter l'implication du Premier bataillon d'Infanterie légère de Nantes dans les tueries qui ont ensanglanté le territoire dit Vendée militaire et que donc, contrairement à ce qu'exprimait un écrivain (que j'avais repris à la suite de son exposé), les "génocidaires" ne venaient pas du Nord de la Loire. Ils étaient souvent sur place ! Ainsi que l'a écrit dans deux ouvrages l'historien Xavier Maudet pour Mauléon (79).

Lire,ou relire, au sujet des colonnes infernales l'ouvrage parfaitement documenté  de Richard Lueil (Éditions Le lys et le lin, 22€) qui ignore les sottises reprises en boucle sur ce sujet terrible.

1794 LES "GENOCIDAIRES" VENAIENT AUSSI DU VOISINAGE IMMEDIAT !
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L'ARROSEUR ARROSé !

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L'ARROSEUR ARROSé !

L'arroseur arrosé ou bien "Réponse du berger à la bergère" ou encore "ne fais pas aux autres ce que tu n'aimerais pas qu'on te fît"  !

Les Chouans se défendaient contre la tyrannie jacobine avec leurs armes, faux emmanchées à l'envers, parfois des fusils, des coutelas  (redevenus à la mode chez certains, simplement "perturbés").

Dans un contexte identique il ne nous reste que les photos, l'ironie et le mépris.

Ce cliché (emprunté à Je Suis Français) évoque, avec le titre de cet article, les propos d'un président, indigne de sa fonction, un simple "job", méprisant sa population, qui voulait  emmerder les Français non vaccinés" pendant la Terreur sanitaire.

Si ce cliché pouvait se réaliser mais hélas ! les vaches sont mieux élevées que ce type !

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MADAME LA COMTESSE DE SEGUR REPOSE A PLUNERET

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MADAME LA COMTESSE DE SEGUR  REPOSE A PLUNERET

Née Sofia Fiodorovna Rostoptchina à Saint Petersbourg le 1er août 1799, elle est la fille du comte Fiodor, Ministre des Affaires étrangères du Tsar Paul 1er. Le Tsar lui-même est son parrain de baptême. En 1812 le comte est Gouverneur général de Moscou. Il a été accusé, sans doute à tort, d'avoir déclenché le grand incendie de la ville lors de l'entrée des troupes napoléoniennes. Ce qui n'est pas totalement prouvé ; beaucoup de maisons en bois dont certaines auraient été incendiées par leur propriétaires en s'enfuyant.

Cet incendie, qui a causé la défaite de Napoléon et la lamentable  retraite de Russie et ses milliers de morts, dont la rumeur l'accuse à tort, lui causera le ressentiment des personnes qui en ont été lésées. Parti en 1814 avec un domestique pour la Pologne puis l'Allemagne où il est très bien accueilli, il se fixe ensuite en France et installe sa famille à Paris.

A l'âge de 19 ans Sophie fait la connaissance du comte Eugène de Ségur qu'elle épouse après s'être convertie au catholicisme. De cette union naîtront huit enfants ; deux décèderont en bas âge.

Elle viendra souvent au château de Kermadio en Pluneret (Morbihan) passer des vacances auprès de sa fille Henriette qui avait épousé un politicien royaliste, Armand Fresneau, député du Morbihan puis sénateur.

La comtesse de Ségur est l'auteur prolifique d'ouvrages pour enfants. Les Petites Filles modèles est le plus souvent cité. Mais Les Mémoires d'un âne reçut un bel accueil ; il a été repris sous un titre différent par un ancien président, de gauche, de la république.

Elle se fera Tertiaire de l'ordre de Saint François sous le nom, en religion, de Soeur Marie-Françoise du Saint Sacrement.

Sophie Rostoptchine, Comtesse de Ségur, est décédée à Paris le 9 février 1874, il y a 150 ans ; selon ses dernières volontés elle a été inhumée quelques jours plus tard dans le cimetière de Pluneret où se dresse le château où elle aimait tant venir auprès de sa fille et de ses petits-enfants.

Son fils, Monseigneur Louis-Gaston de Ségur, viendra reposer à ses côtés lors de son décès en juin 1881.

Nous étions une bonne quinzaine venus se recueillir sur ces tombeaux le 17 mai 2014.

MADAME LA COMTESSE DE SEGUR  REPOSE A PLUNERET
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INOUÏ ! ROBERT BADINTER DEFEND LOUIS XVI !!!

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INOUÏ ! ROBERT BADINTER DEFEND LOUIS XVI !!!

Par SMS un ami me demandait ce que je pensais de la mort de Badinter. Je lui répondais : Rien. Il a fait supprimer la peine de mort (rarement appliquée) pour des assassins avérés ; il aurait du aussi la faire supprimer pour les innocents, en particulier les enfants aspirés par milliers dans le ventre de leurs mères par la loi ivg.

Par un autre ami j’ai découvert ce petit film, d’un entretien qu’il a eu pour l’émission télévisuelle « Secrets d’Histoire », d’une durée de 19 minutes. Il dénonce l’illégalité du « procès » de Louis XVI, lui le farouche juriste républicain.

Les Membres du Souvenir Chouan de Bretagne ont déjà été informés de cette illégalité dénoncée dans au moins deux revues, le N° 35 de juin 2013 et le Numéro 54 de décembre 2022 qui est consacré aux 360 juristes de la Convention dont 174 votèrent la mort du roi.

Désaccord avec Badinter sur un point : il charge Robespierre alors que c’est Barère le manipulateur de l’Assemblée.

INOUÏ ! ROBERT BADINTER DEFEND LOUIS XVI !!!

 

Les sots et menteurs disent souvent "les origines populaires" de la révolution ; c’est se moquer du monde et du bon sens populaire. C’est d’ailleurs pour cela que l’infâme  Barère («  le plus grand des scélérats» selon le député de Loudun Jean-Marie Bion, 1730-1798) s’opposera, lors du jugement, à l’appel au peuple : « J'ai prouvé que le peuple ne doit pas être le juge de ses propres offenses et qu'il les jugerait s'il était appelé à infirmer ou à confirmer le jugement de Louis Capet. J'ai prouvé que l'appel au peuple n’existait à Rome que parce qu'il n'y avait que les magistratures et non pas une représentation et que le peuple exerçait sans cesse la souveraineté par lui-même. Au milieu des passions de tous genres qui s'agitent et se froissent dans cette grande affaire, une seule passion a le droit d’être entendue : celle du bien public, de l'intérêt national et de la liberté. C'est avec le jugement du dernier roi des Français que la Convention nationale entre dans le domaine de la postérité.
 
Robespierre a dénoncé cet appel au peuple « comme un appel aux Royalistes, aux honnêtes gens tous contre-révolutionnaires, à la négation de la Nation, attendu que la vertu est minoritaire sur la terre ».
 
Lorsqu’un écrivain auto-baptisé « spécialiste » » des Guerres de Vendée dit et écrit que Le peuple souverain conceptualise la mise en place d'un système d'extermination de lui-même il se trompe lourdement ; en 1792 le royaume de France compte 28.700.000 habitants. Il y a 7 millions d’inscrits comme électeurs. 700 mille seulement vont voter (10% des inscrits). Ils représentent donc 2,5% de la population. 751 députés sont élus dont 360 juristes (48% de l’Assemblée) ; 384 votent la mort de Louis XVI dont 174 juristes (45%) ;  52 votent la mort avec sursis dont  29 juristes (55%) ;  290 votent pour la détention   dont 141 juristes (48%) ; il y a 5 abstentions refusant de juger) ; 21 députés sont absents dont 11 juristes.
 
Barère en faisant rejeter l’appel au peuple lors du « procès » assure la souveraineté de la Convention sur le peuple alors que ladite Convention ne tire sa « légitimité » que de 2,5 % dudit peuple ! Il est donc permis de nier la légitimité de la Convention.
 
Je me suis intéressé à ce sujet crucial du « procès » après avoir découvert sur le site du Ministère de la Justice cette mention : " Si la nécessité de renforcer la République imposait l’élimination du Roi,  la procédure ne fut pas parfaitement légale au regard des lois de l'époque". Pour parler franc, comme le dit Badinter « procédure illégale ».
 
Trois articles sont clairs et nets :
Article VII. 
« Nul homme ne peut être accusé, arrêté, ni détenu que dans les cas déterminés par la loi, et selon les formes qu'elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis ; mais tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la loi, doit obéir à l'instant : il se rend coupable par la résistance ».
Or Louis XVI a été mis en état d'arrestation sans que cela  lui en ait été notifié. S'étant mis sous la protection de l'Assemblée Législative le 10 août 1792, en tant que chef de l'exécutif, après l'attaque des Tuileries par une bande de factieux, lui et sa famille sont incarcérés à la Tour du Temple, sur décision de la Commune Insurrectionnelle de Paris qui n'a aucune existence légale et encore moins juridique.
Article VIII
« La loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu'en vertu d'une loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée ».
Or, Louis XVI en tant que Roi constitutionnel, va être mis en accusation et condamné par des Lois POSTERIEURES à son "arrestation". Lois établies par la Convention après son "avènement" le 21-22 septembre 1792 ! De plus, honte suprême, sa famille n'a aucun rôle politique, ni ses enfants ni sa sœur Madame Elisabeth.
 
Le vendredi 4 janvier 1793 à la Convention, du haut de la tribune, Barère, qui devait avoir le rouge au front, dans son discours de 46 pages, établit mensongèrement que l'insurrection du 10 août, le décret de suspension du Roi le 11, les pouvoirs illimités de la Convention du 23 septembre 1792 ont détruit l'inviolabilité du roi et ses pouvoirs, qu'il ne détenait pas du peuple, décidés par l'Assemblée constituante, elle-même disparue. Donc l'inviolabilité n'a jamais existé et le roi  constitutionnel non plus. Seul Barère avait l’esprit assez tordu pour tenir un tel discours.
Article IX
« Tout homme étant présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable, s'il est jugé indispensable de l'arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s'assurer de sa personne, doit être sévèrement réprimée par la loi ».
La rigueur de l'enfermement au Temple, la présence continuelle des gardes municipaux, y compris dans les lieux mêmes de vie, la privation de linge, d'objets de toilettes ou de table, relèvent plus de la persécution gratuite que de la détention d'un éventuel coupable. Il faut y ajouter les attitudes insolentes et provocantes, toute une accumulation de pitoyables persécutions mentales faciles.
 
Certains députés auront le courage de dénoncer la légitimité de la Convention à s’ériger en Juge ; d’autre s’opposeront à la condamnation. La pression est énorme sur ces députés, pas forcément courageux, confrontés à 200 Montagnards vociférant, hurlant, menaçant sans compter la plèbe et les poissardes (rémunérées) des tribunes. Les votes ne sont pas à bulletin secret mais à haute voix, à la tribune, après appel nominal. Tout permet de penser que si le scrutin avait eu lieu à bulletin secret, comme cela aurait du être le cas, les résultats eussent été totalement différents.
Des 33 chefs d’accusation portés par Barère il n’en reste qu’un : « La Convention nationale déclare Louis Capet, dernier roi des Français, coupable de conspiration contre la liberté de la nation et d'attentat contre la sûreté de l'État ». Rapidement démoli par M. de Malesherbes ; sans succès.
Il ne restera plus qu’à condamner un homme seulement pour ce qu'il a été : Roi !
Ultime contorsion du député de Tarbes : le peuple souverain a élu une assemblée qui est souveraine ; donc cette Assemblée n’a aucune raison de faire appel au peuple qui l’a élue. « Il est des questions ou un petit nombre d'hommes voit mieux qu'une majorité ignorante ou séduite (Bertrand Barère de Vieuzac, député macronien avant l’heure !)».
 
Regardez cette vidéo, vous serez très agréablement surpris !
 
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SAINT COLOMBAN 10 FEVRIER 1794 - 10 FEVRIER 2024

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SAINT COLOMBAN 10 FEVRIER 1794 - 10 FEVRIER 2024

IL Y A 230 ANS, le bourg de Saint Colombin et ses hameaux alentour est ravagé par la Colonne de Duquesnois. Les trois plaques en cuivre, fixées en 1994, rappellent les noms des 140 victimes, dont 40 enfants. massacrées en cette  seule journée.

SAINT COLOMBAN 10 FEVRIER 1794 - 10 FEVRIER 2024

En consultant les archives on trouve pour le 10 et le 11 février 1794 161 victimes dont 61 enfants de 19 jours à 14 ans victimes de la barbarie révolutionnaire.

Mémoire a été faite, ce jour, en temps et en heure, de ce massacre.

Un rappel des faits historiques de ce jour, il y a 234 ans, à la même heure : Sapinaud de La Rairie est le jeune chef de l'Armée du Centre qui, avec Charette, lutte de son mieux contre les colonnes incendiaires, dites Colonnes Infernales, chargées, avec l’accord de la Convention, de détruire ce pays de résistance à la loi révolutionnaire.

Sapinaud est avec Charette, Stofflet, Marigny l’un des généraux de l’Armée Catholique et Royale.

Au matin du 10 février, dans le cadre de leur mission de destruction les Bleus, au nombre de 4000, commandés par le général Duquesnoy (qui aura 32 ans le 27 février) attaquent La Limouzinière. L’apprenant, l’Armée du Centre (en effectif incomplet puisqu’il n’y aurait qu’un peu plus de 1000 hommes arrivés à temps- sur 4 mille), commandée par Sapinaud, auquel est venu se joindre Charette et ses Maraîchins, se porte à leur rencontre au lieu-dit Pont des Noyers en Pont James.

 

SAINT COLOMBAN 10 FEVRIER 1794 - 10 FEVRIER 2024

Il est 14 heures lorsque l’Armée Catholique et royale attaque les Bleus. A chacune de leurs trois attaques successives et de leur traversée de la Boulogne les Révoltés, en sous-effectif (ils n’ont pas su attendre que tout le monde soit là), sont repoussés par les soldats aguerris de Duquesnoy. Et c’est la déroute.

L’armée républicaine va ravager les alentours, dont La Limouzinière, en faisant des centaines de morts 800 selon Duquesnoy, 300 selon Lucas de la Championnière.

280 habitants sont tués ou morts de blessures entre 1793 et 1795. Seulement des habitants de Saint Colombin, ou Colombain. Quelques rares combattants dans la liste ; essentiellement des habitants, personnes âgées, femmes, enfants, bébés,  de ce bourg tranquille avant l'apparition des idées jacobines et révolutionnaires.

Le Souvenir Vendéen a apposé une plaque sur l'église de Saint Colomban.

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GESTé, SE SOUVENIR DU 5 FEVRIER 1794 IL Y A 230 ANS

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GESTé, SE SOUVENIR DU 5 FEVRIER 1794 IL Y A 230 ANS

La rue du général Crouzat à Béziers (Hérault), proche de la cathédrale Saint Nazaire, "honore" la mémoire d'un assassin, un des commandants des Colonnes Infernales qui ont ravagé la Vendée militaire à partir de janvier 1794 ; il est né à Sérignan, proche de Béziers le 25 février 1735 et baptisé le 27 (l'abbé Vernhes, curé de la paroisse, écrit Crousat ; le parrain signe Crouzat) ; l'individu fait partie des personnalités de Sérignan. En 1790 il est fait Chevalier de l'Ordre militaire de Saint Louis.

Le 1er février 1794 (il a 59 ans) il sévit à Gesté où Jean-Nicolas Stofflet vient mettre bon ordre en le battant à plate couture avec ses mille combattants ; les Bleus préfèrent fuir. Une croix érigée à la sortie du bourg rappelle ce haut fait.

GESTé, SE SOUVENIR DU 5 FEVRIER 1794 IL Y A 230 ANS

Hélas la victoire est de courte durée ; profitant que Stofflet et ses combattants ont quitté le bourg, Cordellier-Delanoue (aussi Cordelier), assassin âgé de 27 ans, passe à l'attaque le 5 février. Destruction des habitants, de l'habitat par le fer et le feu, incendie et demi-démolition de l'église vont marquer le bourg pour longtemps.En ce 5 février, quelques habitants étaient revenus pour essayer de récupérer quelques objets dans les ruines et essayer de retaper les moins abîmées des maisons.Ils sont pris et ajoutés aux prisonniers faits par les Bleus aux alentours. Au nombre de 300, ils sont emmenés au château du Plessis auquel la horde républicaine met le feu, et fusillés ensuite, à la lueur de l'incendie.Dans l'allée de La Bourie, qui mène au château, une croix marque l'endroit où ils reposent dans une fosse.

Le 6 février, Cordelier écrit à Turreau:"J’ai ponctuellement exécuté ton ordre de purger par le fer et le feu les endroits que j’ai rencontrés sur ma route, car indépendamment que tout brûle encore, j’ai fait passer derrière la haie, environ six cents particuliers des deux sexes".

Ce que Crouzat et Cordellier-Delanoue n'étaient pas arrivés à faire le sera 219 ans plus tard.

 

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LUNDI 27 JANVIER 1794, ANTOINE-PHILIPPE DE LA TREMOÏLLE EST EXECUTE.

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LUNDI 27 JANVIER 1794, ANTOINE-PHILIPPE DE LA TREMOÏLLE EST EXECUTE.

Cet immeuble, sis place de La Trémoïlle, a été le témoin de l'exécution, il y a 230 ans, de l'ancien chef de la cavalerie de l'Armée catholique et royale.

Dans un article récent nous avons lu la fin de l'épopée d'Antoine-Philippe de La Trémoïlle, prince de Talmont (Talmont Saint Hilaire en Vendée).

Transféré à Rennes le 2 janvier pour être interrogé par Esnue-Lavallée, il contracta le typhus dans la prison insalubre où il fut enfermé. Il demanda son transfert à Paris pour être jugé par la Convention. L'ordre en fut donné. Esnue-Lavallée, craignant qu'il ne meure en prison décida de le déférer à la Commission de Gabriel Vaugeois, prêtre défroqué (qui sévit aussi à Nantes et jugea, du 9 novembre 1793 au 8 juillet 1794, 539 personnes dont 84 furent exécutées ; il mourut dans son lit à l'âge de 86 ans).

De Rennes, Antoine-Philippe de La Trémoïlle fut transféré à Vitré où prisonnier et geôliers arrivèrent le 26 janvier, le prince très gravement malade.Comparaissant devant Vaugeois, il fut immédiatement condamné à mort, sentence exécutoire dans les 24 heures ; l'exécution devait avoir lieu à Laval.

Un itinéraire fut prévu et le cortège se mit en route, sous bonne escorte. Mais à la sortie de Vitré il fallut changer l'attelage et réquisitionner des chevaux d'artillerie. Dans le même temps il fut décidé de changer d'itinéraire. Jean Chouan, qui avait prévu de libérer le prince dont il était l'ami, fut prévenu par un messager de ce changement d'itinéraire. Hélas, Jean Chouan, était analphabète et ni lui ni personne de son entourage ne put lire le message.

Le cortège arriva à Laval, place au Blé appelée à l'époque place de la révolution, où était dressé l'échafaud qui avait déjà tué les quatorze prêtres le 21 janvier. C'est à la nuit tombante que l'exécution eut lieu, à la lueur des flambeaux. La tête du prince fut installée sur un chandelier puis fixée sur une pique de la grille du château, l'exécution ayant eu lieu face à la demeure du prince de Talmont.

La place de la révolution s'appelle maintenant place de La Trémoïlle, la boulangerie, sur le mur de laquelle est fixée une plaque, accueillit les spectateurs de la commission et de la municipalité (le patron de ladite boulangerie avait cru malin, en janvier 1994, d'installer dans sa vitrine une guillotine en nougatine ce qui déclencha l'ire du Secrétaire de la Chouannerie mayennaise et son retrait). Le corps resta sur place jusqu'au lendemain et la tête d'Antoine-Philippe de la Trémoïlle sur une pique de la grille du château jusqu'au surlendemain. Puis le corps fut inhumé dans la fosse commune où les prêtres avaient été inhumés le 21 janvier, à la Croix-Bataille. La tête le fut dans le jardin du château, exhumée puis inhumée en 1817 dans la chapelle du château de sa femme près de son fils mort en 1815.

Le prince de Talmont avait 28 ans et quatre mois.

L'association de la Chouannerie mayennaise a fixé, en 1989, une plaque commémorative sur l'immeuble duquel les révolutionnaires "se réjouissaient" du "spectacle".

 

LUNDI 27 JANVIER 1794, ANTOINE-PHILIPPE DE LA TREMOÏLLE EST EXECUTE.

Antoine-Philippe de La Trémoïlle avait épousé en janvier 1785 Henriette d'Argouges (1767-1831), 18 ans ; de leur union est né un fils Léopold en 1787 et décédé en 1815 à l'âge de 28 ans (comme son père).

Nous devons noter que le prince de Talmont (ci-devant prince de Talmont) fut jugé par la commission militaire Clément-Volcler, assistée du greffier Guilbert lui-aussi prêtre renégat, voulue par les Représentants en mission Bourbotte (régicide guillotiné le 17 juin 1795 à l'âge de 32 ans) et Bissy (régicide mort dans son lit le 13 avril 1831) ; ces commissions "jugent" sans avocat ni possibilité d'appel.

Cette commission militaire dans les différents lieux où elle a sévi, Laval, Mayenne, Château-Gontier, Craon, Ernée, Lassay, a prononcé 461 condamnations à la guillotine dont 22 prêtres, 1 clerc tonsuré et 3 religieuses sur 1325 personnes "jugées" (35%)!

Mais aussi : La Commission Félix, 12 condamnations à la guillotine ; la Commission Proust, 28 condamnations à la guillotine ; la Commission Huchedé-Garot, 101 condamnations à la guillotine.

Ayant "épluché" les Archives correspondantes de la Mayenne (4E159/10) pour cette période aucune de ces victimes n'y figure officiellement ; on trouve les noms de militaires et de "victimes" (des patriotes) des Insurgés de la Vendée le 23 novembre 1793.

Par contre figurent des noms de personnes décédées dans les deux hôpitaux de la ville ou dans la prison du château : Jean Garnier et Jean Hameau, du Maine et Loire, Insurgés de la Vendée, 14 ans, le 14 février 1794, décédés à l'hôpital ; Marie Fonteneau, Insurgée de la Vendée, de Luçon, 60 ans, décédée à l'Hôtel-Dieu, le 8 février 1794 ; Pierre Brucher, Insurgé de la Vendée, 47 ans, décédé le 27 janvier dans la maison d'arrestation du ci-devant château ; la citoyenne Ruffin du Châtelier, ex religieuse, 63 ans,, décédée le 21 janvier 1794 audit château où elle est détenue.

Ce sont là les "Valeurs de la république" chères à nos hommes politiques !

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MARC MENANT ET SES APPROXIMATIONS : LOUIS XVI A DUNKERQUE.

Publié le par culture

MARC MENANT ET SES APPROXIMATIONS : LOUIS XVI A DUNKERQUE.

Dans l'excellente émission de C News, avec Christine Kelly, Marc Menant nous délivre une page d'Histoire sur Louis XVI, 31 ans,  qui s'est rendu à Dunkerque pour créer un port de guerre contre l'ennemi anglais. J'ai pensé découvrir une nouvelle page que je ne connaissais pas. Mais, après tout, n'apprenons-nous pas tous les jours ?

Le problème est que Louis XVI ne s'est jamais rendu à Dunkerque ; s'il a effectivement ordonné les fortifications de cette ville face aux Anglais il n'y est jamais allé.

Son premier contact avec la mer, plus exactement avec l'Océan,  aura lieu en 1786. Si, effectivement il a décidé en 1776 (il avait 22 ans) de renforcer la défense des côtes, en particulier à Cherbourg, c'est à cause des souvenirs de la guerre de Sept ans (1756-1763) et de l'invasion des Anglais sur les côtes de France.

Le 22 juin 1786 ( il a moins de 32 ans) il est à Cherbourg (et non Dunkerque) ; le Roi est accueilli par une immense ferveur de son peuple. Un arc de triomphe a été dressé pour l'accueillir. Il est logé à l'abbaye du Vœu : il se couche à minuit ; le 23 il se lève à trois heures du matin, assiste à la messe et prend son déjeuner. Après sa toilette il se rend aux chantiers navals et visite le port. Il discute avec les uns et les autres qui sont étonnés de ses connaissances navales ; il connaît tout d'un bateau, les noms, les manœuvres, les différents éléments d'un navire.

Le 24 juin il assiste à une revue navale ; il est entouré par la foule enthousiaste, il écrit à sa femme, Marie-Antoinette, "L'amour de mon peuple a retenti jusqu'au fond de mon cœur ; jugez si je ne suis pas le plus heureux roi du monde".

Le 26 juin Louis XVI quitte Cherbourg, acclamé aux cris de "Vive le Roy" et fait remettre, sur sa cassette personnelle, 2 mille Livres au Curé de la paroisse et 8 mille Livres au maire pour l'hôpital. Il rentre à Versailles par Saint Lô, Le Havre, Rouen.

 

MARC MENANT ET SES APPROXIMATIONS : LOUIS XVI A DUNKERQUE.

Enfin, lorsque Marc Menant parle des Etats-généraux et des trois États il qualifie la Noblesse d'Aristocrates puis d'Aristos (avec son sourire en coin habituel aurait-il trop vu le film Les Aristos ) , il semble ignorer que ce terme est appliqué par les révolutionnaires, dès 1790, à ceux qui s'opposent à la révolution.

Sacré Marc Menant, laïcard invétéré !

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