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GEORGES CADOUDAL, OUVERTURE DU PROCES

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En ce matin du lundi 8 Prairial An XII, 27 mai 1804, à 10 H et quart, s'est ouvert au Palais de Justice de Paris le procès des Conjurés Chouans et de leur chef, Georges Cadoudal.

Transférés au petit matin de la prison du Temple au dépôt de La Conciergerie, ils sont 47 à être présentés au tribunal présidé par Jacques-Alexis Thuriot, Juge titulaire du Tribunal criminel.

THURIOT: Avocat devenu Juge au Tribunal de Reims, élu du Tiers-état, participant à la reddition de la Bastille, il fera voter les lois contre les Emigrés et les prêtres réfractaires. Se rapprochant de Danton, il participera à la Prise des Tuileries le 10 août 1792 et sera impliqué dans les Massacres de Septembre. Il encourage la destruction des images des rois de France. Elu à la Convention il siège parmi les Montagnards, demandera que Louis soit jugé en trois jours et souhaite le voir " condamné à porter sa tête sur l'échafaud ".Il vote la mort du Roi, sans sursis.Le jour de la mort du Roi il accuse Pétion d'avoir laisser commettre les Massacres de Septembre !!!

Entré au Comité de Salut Public en juillet 1793 il va se retouner contre Robespierre qu'il trouve "modéré" ! Pas totalement fou, il s'éloigne de Danton et sauve ainsi sa tête. Il favorise ensuite la chute de l'Incorruptible en l'empêchant de s'exprimer à la tribune de la Convention le 27 juillet 1794.Il sera, ensuite,  bien heureux de charger Carrier de tous les crimes de la Convention exonérant ainsi un système meurtrier dans ses fondements au détriment d'individus, certes tarés, qui auraient pris des initiatives locales. Alors que la liberté des Conventionnels en mission était sous étroite surveillance, voire conditionnelle !

Banni du royaume comme régicide, il meurt dans son lit le 30 juin 1829, à Liège, en Belgique. Il y avait pire !

Voilà donc cet individu, passé à travers toutes les gouttes de sang de la guillotine, qui va être le juge des 47 hommes restés droitement fidèles à leurs convictions, au risque de tout perdre. Hommes libres, alors que lui, le régicide, est sous influence impériale (votée pas encore officialisée).

Aujourd'hui, Lundi 27 mai 1804, est le jour de l'interrogatoire d'identité des accusés : Nom, prénom, âge, profession, domicile.

Thuriot ordonne ensuite au Greffier de lire l'acte d'accusation ; la lecture se poursuit jusqu'à 5 heures du soir, avec une pause d'une heure un quart. Les accusés sont ensuite emmenés à la prison de Bicêtre, ancien hôpital d'aliénés, de prostituées et d'enfants des rues (où eurent lieu des massacres en septembre 1792). Ils y sont emprisonnés pour la durée de leur procès.

Georges et ses compagnons, du Temple à la Conciergerie, au tribunal, le début de la fin d'une belle épopée.

GEORGES CADOUDAL, OUVERTURE DU PROCES
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LORIENT 26 mai1794, abbé Pierre Mahieux, Jeanne Trégaro, Jacquette Merlet

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Pierre Mahieux, fils d'Yves, cordonnier à Cruguel et de Louise Dréano, né le 26 aril 1764, ordonné prêtre au Mené des mains de Monseigneur Amelot, le 19 septembre 1789. II est nommé vicaire à Sérent, paroisse dangereuse pour lui avec l'arrivée du curé constitutionnel Perrotin, en 1791. Porté insermenté le 18 avril 1791, il est l'année suivante, le 17 juin, "chassé de Sérent comme perturbateur" par le district de Ploërmel Il s’est réfugié quelques mois à Cruguel, puisque l'on trouve quatre baptêmes avec sa signature entre le 4 février et le 31 mai 1792.  Revenu à Sérent et ne tenant pas compte des nouvelles lois condamnant à l'exil, il continue ses activités clandestines. Mais, dans la nuit du 17 au 18 mai, la brigade de gendarmerie de Ploërmel, renforcée par 37 militaires de la garnison de Malestroit, arrive au village de la Touche et pénètre dans la maison de Jacquette Merlet, veuve Guimard, où le prêtre Mahieux s’est réfugié. On trouve sur lui un crucifix, des saintes Huiles, des hosties pour dire la messe et une lettre signée Clément, nom du mari de Jeanne Trégaro qui se trouve là avec un enfant ans, le fils Guimard et un homme de trente ans, Mathurin Launay  le domestique. Tous les cinq sont emmenés à Ploërmel, puis transférés à Lorient.

Ils comparaissent devant le tribunal criminel le 26 mai et sont condamnés à la peine capitale, Mahieux (il n'a que trente ans) comme "insermenté sujet à la déportation, resté caché sur le territoire de la République", les deux femmes  "convaincues d'avoir récelé le dit prêtre". Julien Guimard et Mathurin Launay sont relaxés, car "il n'est aucunement prouvé contre eux qu’ils avaient pris part au délit de recel ».

J-M. Raoul, président-, F.-B. Maury; F. -M. Cloarec, et P, Ménager, juges. Thomas, commis greffier. ; François-Marie Marion, accusateur public près le même Tribunal

 

L’exécution a lieu le même jour, vers 6 heures du soir, sur la place de La Montagne, actuelle place d’Alsace-Lorraine.

« Nous soussignés, Jean Raguedal et François-Marie Marion, certifions nous être  transportés sur la place de la Montagne, où nous avons vu venir, conduits par bonne escorte, les nommés :

-Pierre Mahieux, âgé de 30 ans, originaire de la commune de Cruguel, district de Josselin, prêtre réfractaire, fils d'Yves Mahieux et de feue Louise Dréano,

-Jeanne Trégaro; femme de Maurice  Clément, âgée de 38 ans, originaire et domiciliée de la commune de Sérent, fille de feu Sébastien Trégaro et de Marguerite Orio,

-Jacquette Merlet, veuve de Joseph Guimart, âgée d'environ 44 ans, originaire du village de la Touche, commune de Sérent, fille de feu François Merlet et de Julienne Le Blanc, morts domiciliés de Guégon, - ces deux dernières convaincues d'avoir recelé le dit Mahieux, prêtre réfractaire à la loi, - et tous condamnés par jugement du dit jour à être livrés dans les 24 heures pour être mis à mort. Sur laquelle place de la Montagne les dits Mahieux, Jeanne Trégaro et Jacquette Merlet ont subi leurs jugements en notre présence, vers les six heures de l'après-midi ».

Marion, Accusateur public, Raguedal .

 

 

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QUIMPER : Son évêché et un certain clergé...

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«Hélas il ne sont plus

Des enfants de lumières

Puisqu’ils n’écoutent plus

Le successeur de Pierre. »

Rappelé dans l'homélie donnée par Monseigneur Raymond Centène lors de la messe en hommage à Pierre-René Rogue pour les 80 ans de sa béatification, ces vers extraits du poème qu'il a rédigé pendant sa détention, avant de mourir sur l'échafaud, pourraient bien être prononcés par l'évêque de Quimper, Monseigneur Le Vert. Ainsi que ceux-ci :

 

« Sur mes persécuteurs

Sollicitez sans cesse

La fin de leurs erreurs

[…] et puisqu’ils sont nos frères

Chérissons-les toujours

N’opposons à leur guerre

Que douceur et amour."

L'évêque de Quimper est l'objet, depuis son arrivée, d'une véritable campagne de calomnies venant le plus souvent d'une partie du clergé qui a oublié que les théories de 1968 sont parties en fumées (allusion à celles dénoncées par le Pape Paul VI le 29 juin 1972). Quelques prêtres mal-vieillissant dont un, bardé de diplômes -  sociologie ! - ne respectant pas la discrétion de sa charge et ignorant le dialogue (et son sacerdoce ?), sûr de lui et dominateur, donnant des leçons à l'Assemblée des évêques de France sur les bienfaits du mariage unisexe, Laot de son nom (prononcer Laotte !!! qui n'est pas celle du Père Noël et ne déborde pas de cadeaux). Nouveau François Chabot, capucin défroqué, nouveau Joseph Le Bon, le mal nommé, il y a 220 ans, aurait-il dénoncé aux autorités les prêtres réfractaires ???

Il a bien cloué au pilori son propre évêque !

Qu'il aille chez les Protestants s'il ne supporte pas l'obéissance à sa hiérarchie ; ou qu'il crée son Eglise. Pour se nourrir et se loger, il pourra toujours tendre sa sébille et sa sociologie !

A propos de Monseigneur Le Vert, il est inexcusable de laisser les mensonges proliférer médiatiquement sur son retrait de la "scène épiscopale" de Quimper. Cet évêque, que pourraient envier certains diocèses, a demandé au Saint Père d'être suspendu des devoirs de sa charge pour raison de santé. Harcelé par des manipulateurs mentaux, cela existe aussi dans les Associations, lui il a jeté l'éponge, le temps nécessaire à la réflexion.

Le Pape l'a autorisé a ne pas exercer sa charge le temps nécessaire pour se refaire une santé et reprendre sa mission. Il n'en a pas été démis ; Monseigneur Le Vert est toujours évêque de Quimper et Léon. Le "Suspens" est prononcé lorsqu'il y a faute grave, après entretien avec le Nonce apostolique et  convocation au Vatican. Dans le cas précis de l'évêque de Quimper, il s'agit d'un véritable lynchage médiatique, digne de ceux du "Père Duchesne", orchestrés par un Bertrand Barère local.

Le mercredi des Cendres 13 février 1791, à Vannes, 2 à 3 mille paysans armés de fourches se préparaient à attaquer la ville pour défendre Monseigneur Amelot menacé par les autorités à la botte de la Constituante ; dimanche 18 mai, 300 personnes ont assisté aux Vêpres en la cathédrale Saint Corentin de Quimper afin de prier pour leur évêque.

Contrairement aux hommes politiques, un prêtre n'a pas de plan de carrière ; et la charge épiscopale lui tombe dessus à l'improviste. Alors s'il arrive avec des idées qu'il va proposer à des individus qui réagissent par à prioris basés sur des bruits de bidets .....

 

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QUIMPER, l'Evêché ne répond plus....

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L'évêque de Quimper vient de perdre la tête, en ce jeudi 22 mai 1794. De façon définitive !

Pourtant, Louis-Alexandre Expilly de La Poipe, de vieille noblesse finistérienne, avait servi avec fidélité la révolution.

Né le 24 février 1743, ordonné prêtre, recteur de Saint Martin des Champs (futur "Unité des Champs" lors des temps du bonheur!) à Morlaix, il a ensuite été élu Député du Clergé aux Etats Généraux et deviendra, à la Constituante, le Président de la Commission en charge de l'élaboration de la Constitution Civile du Clergé et de la modification du nombre des Diocèses qui vont passer de 141 à 80 ; ils seront en effet calqués sur les départements. Mais ce nombre n'est pas définitif : il va devenir exponentiel en fonction de l'expansion des idées généreuses de la bienheureuse révolution ! La loi passe le 12 juillet 1790.

Le décès, le 30 septembre 1790, de Monseigneur Conen de Saint-Luc évêque de Quimper, fut l'occasion d'essayer la toute nouvelle innovation jacobo-révolutionnaire : avoir un évêque constitutionnel. Elu par un peu plus de 200 voix sur 380 votants (religieux ou laïcs, croyants et non croyants, étant électeurs) il est sacré à Notre Dame de Paris par le boiteux Talleyrand-Périgord et va en Cornouailles prendre son poste.

Simple prêtre il avait déjà des idées progressistes ; évêque il va pouvoir les appliquer : il ordonne prêtres des individus qui n'ont aucune vocation et pensent trouver avec le sacerdoce une rente de situation. Mauvaise pioche à l'époque.

A ceux qui s'étonnent de ces évidents mauvais choix, l'évêque de paccotille réplique d'un ton léger : " Quand on ne peut pas travailler la terre avec des chevaux, on la travaille avec des ânes ".

Sur le plan pastoral, c'est un peu juste !

Son comportement le fit devenir l'objet d'un Bref du pape Pie VI le déclarant usurpateur du siège épiscopal, imitateur de Satan.

Expilly va répondre par la persécution des prêtres fidèles qu'il va aggraver dès les premières lois persécutrices, jusqu'à ce que, les Girondins ayant été - démocratiquement -  expulsés de la Convention par les Montagnards, le Directoire du Finistère leva une troupe de 600 soldats. Leur but : aller délivrer les Girondins emprisonnés au Luxembourg.

Las ! Les Finistériens furent battus à Pacy sur Eure le 13 juillet. Et les 26 Membres du Directoire furent emprisonnés, dès leur retour en Bretagne,  dans le château de Brest.

Jugés le 22 mai, ils furent guillotinés entre 6 et 7 heures du soir, il y a juste 220 ans ! Expilly fut guillotiné le dernier et donna l'absolution à ses compagnons. Il n'avait pas renié son sacerdoce mais devait s'interroger sur son Avenir Céleste lorsqu'il déclara dans la charrette :"C'est beaucoup de paraître devant le tribunal des hommes et celui de Dieu dans le même jour !"

Le premier des exécutés fut François-Louis de Kergariou du Cosquer, né 79 ans plus tôt à Plounévez-Moedec ; sa descendante, Membre du Souvenir Chouan de Bretagne, a écrit la vie de cette famille dans "Le Lys décapité ". Très bonne lecture qui sent bon la Bretagne de l'époque.

Morale du jour : 220 ans plus tard, les progressistes ont changé de côté ; c'est l'évêque qui aurait convenu il y a 220 ans qui ne convient plus à des progressistes qui auraient convenu il y a 220 ans ! Allez y comprendre quelque chose.

O tempora, O mores !

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SAINT ETIENNE de MONTLUC, 15 MAI 1794

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Depuis le 13 septembre 1791 la municipalité de Saint Etienne de Montluc a décrèté : "Des messes célébrées par des prêtres réfractaires sont l'occasion de grands rassemblements de cinq à six cents personnes et représentent des risques de troubles à l'ordre public. Les messes ne doivent être célébrées que dans les chapelles des lieux privés. Les prêtres concernés, les abbés Auffray, Blanchet, Bizeul et Urien sont obligés de se retirer à Nantes, sinon ils y seront conduits par la force armée".

Comme bon nombre de prêtres, l'abbé Jean-Baptiste Auffrais choisit la clandestinité ; il se dissimule dans les environs de Saint Etienne de Montluc, dans les marais de Loire, dans les étables des fermes amies. D'autres prêtres auront fait des choix différents pour rester aux côtés de leurs paroissiens ; certains prêteront serment, d'autres iront même jusqu'à se marier. Le sujet, sensible, a été étudié dans une de nos revues (N°30, décembre 2010), après avoir compulsé les "papiers" de Monsieur Jacques-André Emery, Supérieur général de Saint Sulpice.

L'abbé Jean-Baptiste Auffrais (ou Auffray) a été pris à La Valais dont le manoir appartient à un sieur Bernard. Il est emmené à Savenay et emprisonné. Sa détention va durer quelques jours durant lesquels il souffrira des quolibets et de privation de nourriture. Un brave aubergiste nommé Boucaud vint un jour lui apporter un peu de nourriture : "Où vas-tu", dit un gardien ."Je porte à manger à mon ancien ami" répondit Boucaud. "Sais-tu bien ce qui va t'arriver" reprit le gardien. "Arrive ce qu'il pourra, Monsieur Auffray m'a rendu trop de services pour que je l'oublie" rétorqua Boucaud.

Les époux Bernard sont emmenés à Nantes où ils sont jetés en prison. Ils y mourront.

En ce jeudi 14 mai 1794, il y a 220 ans exactement, l'abbé Auffrais est sorti de sa prison et conduit au pied du calvaire où il est fusillé.

Le 23 septembre 1816, sur indication du menuisier Paraud qui a fait le cercueil et inhumé le prêtre, le cousin de l'abbé Auffray, Etienne-Julien, exhume les restes de son parent qu'il dépose avec respect dans une châsse.

Le lendemain, une procession de Savenay à Saint Etienne de Montluc ramène l'abbé Auffrais dans sa paroisse. Il est solennellement inhumé, à l'issue de la messe de sépulture célébrée par le Vicaire général Bodinier, de Nantes, au pied d'un pilier du choeur de l'église (de l'époque).

A la construction de la nouvelle église en 1845, les ossements sont déplacés. Lors de la restauration de l'édifice en 1953, ils sont transférés du choeur au  fond de l'église ; deux plaques, dont une en marbre noir,  signalent leur présence.

Dans cette église, de l'époque de ce Confesseur de la Foi, reste le tabernacle devant lequel il a si souvent porté les yeux en célébrant la Messe.

 

SAINT ETIENNE de MONTLUC, 15 MAI 1794SAINT ETIENNE de MONTLUC, 15 MAI 1794SAINT ETIENNE de MONTLUC, 15 MAI 1794
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AU SUJET DE LA PROBITE DE L'INFORMATION...

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Ce n'est pas sortir des chemins creux de la Chouannerie que de vous faire, peut-être, découvrir ce film que j'ai découvert, moi-même, hier après-midi et que je ne veux pas garder, égoïstement, pour moi.

A travers ce prisme, il nous est facile de comprendre combien persiste la manipulation, même faite la main sur le coeur, avec une bonne foi dont l'évidence n'est que pour le lecteur ou l'auditeur. D'où les difficultés que nous avons à faire admettre nos divergences avec la position officielle de la république sur les Faits d'il y a 220 ans. D'où la difficulté de faire passer à la Vérité le Mur de l'Argent.

Après tout, chacun doit manger ; certains vont franchement à la soupe sans se poser la question sur la marmite qui a servi à la faire.

Cela me rappelait le message, envoyé par une lectrice du Blog, que j'avais passé tant il était le reflet de la réalité.C'était il y a trois ans dans quelques jours.

Ce film vaut d'être regardé même si vous trouvez qu'une durée de 100 minutes c'est long. Quand vous l'aurez regardé vous regarderez aussi différemment vos moyens d'information.

Attention il commence par une séquence des années soixante, donc en noir et blanc, durant laquelle le Ministre de l'Information s'est carrément invité au Journal Télévisé ; ce qui fait s'esclaffer à grand bruit la gent journalistique en couleurs, moderne, et indépendante !!!  Pitoyables !

​Mais les mêmes trouvent normale l'attitude de "cireur de pompes" d'une rare flagornerie devant son patron de Chaîne-Radio-Journal !

A la fin vous aurez sans doute ce seul jugement qui, pour notre ami Pierre Causse, résumait bien son opinion sur un sujet peu ragoûtant : "A vomir !"

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MONSEIGNEUR CENTENE, évêque de Vannes, honore la mémoire du BIENHEUREUX PIERRE-RENE BROGUE

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C'était ce soir que, en la cathédrale de Vannes, l'Evêque du Diocèse, Monseigneur Raymond Centène, rendait un hommage appuyé au Bienheureux Pierre-René Rogue, Confesseur de la Foi, Martyr de l'Eucharistie puisque c'est en portant la Sainte communion à un malade, le 24 décembre 1795, qu'il fut arrêté puis incarcéré, avant d'être jugé de façon totalement inouïe, condamné à mort et exécuté le 3 mars 1796.

La belle homélie donnée par Monseigneur Raymond Centène qui célébrait, crossé et mitré, sera dans La Revue du Souvenir Chouan de Bretagne de juin.

Monseigneur Centène a célébré entouré de six prêtres et de six Propédeutiques qui vont bientôt commencer leur parcours presbytéral.

Ce fut une très belle cérémonie en hommage à un Martyr de la Foi qui est allé au bout de ses convictions pour accomplir son ministère sacerdotal, de façon clandestine, au risque d'y perdre la vie, ce qu'il savait. Lors de son "jugement" (guillemets de rigueur) il n'eut aucune révolte contre le sort qui l'accablait. Rappelons encore une fois que, parmi tous les prêtres ou religieux martyrs de la révolution en Bretagne, le Père lazariste Pierre-René Rogue est le seul prêtre ou religieux à avoir été béatifié.

MONSEIGNEUR CENTENE, évêque de Vannes, honore la mémoire du BIENHEUREUX PIERRE-RENE BROGUEMONSEIGNEUR CENTENE, évêque de Vannes, honore la mémoire du BIENHEUREUX PIERRE-RENE BROGUEMONSEIGNEUR CENTENE, évêque de Vannes, honore la mémoire du BIENHEUREUX PIERRE-RENE BROGUE

Sur ces clichés la gerbe déposée par le Souvenir Chouan de Bretagne, le gisant du Bienheureux, et Monseigneur Centène qui a eu l'exquise amabilité d'accepter d'être photographié près de la châsse du Bienheureux Pierre-René Rogue.

Pour cette cérémonie, clin d'oeil à l'Histoire, Monseigneur Centène portait la croix pectorale de Monseigneur Urbain de Hercé, fusillé sur le plateau de La Garenne le 28 juillet 1795, il y aura 220 ans l'an prochain.

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ELISABETH-Philippine de FRANCE, 10 MAI 1794.

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Madame Elisabeth a été tuée aujourd’hui, 10 mai 1794 il y a 220 ans, par la guillotine, sur la place de la révolution. Elle avait eu 30 ans le 3 mai.

Son tort ? Etre la sœur du Roi de France, Louis XVI.

Elle refusa d ‘émigrer avec ses frères, Provence (juin 1791) et Artois (16 juillet 1789) - futurs Louis XVIII et Charles X - afin de rester aux côtés de son frère et de sa belle-sœur, la Reine Marie-Antoinette.

En 1791, les sœurs du Roi, lui proposèrent de les accompagner dans les Etats du Vatican où elles allaient chercher refuge. Ce fut un nouveau refus.

Sa foi fut son soutien durant les épreuves endurées depuis la chute des Tuileries le 10 août 1792 et l’emprisonnement au Temple jusqu’à l’enfermement, le 9 mai 1794, à La Conciergerie et la parodie de procès.

Elle souffrit toutes les humiliations et soutint, de sa force morale et spirituelle, de sa Foi (qui n’était pas de la bigoterie), la Famille royale. Lorsque son Frère et sa belle-sœur furent morts, Madame Elisabeth entoura de son affection les enfants royaux, le jeune Louis XVII et sa sœur Marie-Thérèse Charlotte.

Elle fut accablée d’injures et d’obscénités et subit le tutoiement de l’interrogatoire sans se plaindre :

-Ton nom ?

-Elisabeth de France.

-Où étais-tu le 10 août ?

-Au château des Tuileries auprès du Roi mon frère.

-Qu’as-tu fait de tes diamants ?

-Je ne sais pas ; au reste toutes ces questions sont inutiles : vous voulez ma mort. J’ai fait à Dieu le sacrifice de ma vie et je suis prête à mourir, heureuse d’aller rejoindre mes respectables parents que j’ai tant aimés sur terre.

Et elle fut condamnée à la mort, exécutoire dans les 24 heures. Fouquier-Tinville lui refusa l’assistance d’un prêtre : « Bah ! Elle mourra bien sans l’aide d’un capucin ! »

L’accompagnent vers la guillotine :

-Le comte Louis-Marie Loménie de Brienne, ancien ministre,

-son neveu François Alexandre,

-autre neveu Pierre François évêque de Sens,  

-Charles de Loménie de Brienne,

-Anne-Marie Charlotte leur cousine,

-Madame Françoise de Montmorin, veuve du ministre, et son jeune fils Calixte,

-Madame Anne de Lamoignon de Malesherbes,

-la marquise de Crussol,

-Baptiste Dubois domestique du comte d’Etigny (qui doit être flatté de mourir en si belle compagnie),

-le chanoine Louis Chambertrand de la cathédrale de Sens,

-la marquise des Acres de l’Aigle,

-Louis Bernardin de Sourdeval,

-Georges Folloppe officier municipal de Paris,

-Denise Buard,

-Louis Le Tellier,

-Charles de Champmillon,

-Théodore Hall négociant,

-Jean-Baptiste Lhoste,

-Antoine Mégret de Sérilly ancien trésorier général,

-Antoine Mégret d’Etigny ancien officier,

-Marie-Anne Catherine Rosset femme d’officier émigré,

-Elisabeth Catherine Lhermitte femme d’officier émigré,

-Eugénie Lochtenberg,

-Marie d’Aigneville.

Ce qui est admirable chez cette princesse : son abnégation devant la mort pour réconforter ses co-condamnés et les amener à la Paix.

Selon la volonté de Fouquier-Tinville, elle sera la dernière exécutée, condamnée à subir le bruit du mouton coulissant qui entraîne la mort. Elle le fera en priant. Chose admirable ils viendront tous s’incliner devant elle pour lui rendre hommage, les femmes faisant la révérence, les hommes pliant le genou.

L’Histoire dit qu’un suave parfum de rose se répandit lorsqu’elle eut la tête tranchée.

Les corps furent jetés dans une fosse commune du cimetière des Errancis (à peu près à l’endroit de l’actuel Parc Monceau).

Madame Elisabeth aurait mérité que sa cause soit introduite en Cour du Vatican pour la cause des saints.

ELISABETH-Philippine de FRANCE, 10 MAI 1794.ELISABETH-Philippine de FRANCE, 10 MAI 1794.ELISABETH-Philippine de FRANCE, 10 MAI 1794.
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SAMEDI 10 MAI 2014, 80ème anniversaire de la Béatification de Pierre-René Rogue

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SAMEDI 10 MAI 2014, 80ème anniversaire de la Béatification de Pierre-René Rogue

Comme déjà signalé sur ce Blog, demain à 18 H 30, Monseigneur Raymond Centène, Evêque de Vannes, célèbrera en la cathédrale de Vannes une messe en hommage au Père Pierre-René Rogue, lazariste, guillotiné en haine de la Foi le 3 mars 1796 (sous le Directoire).

Il a été déclaré Bienheureux le 10 mai 1934 au Vatican, sous le pontificat de Pie XI, Monseigneur Tréhiou étant évêque de Vannes, à la suite d'une procédure lancée par Monseigneur Gouraud, évêque de Vannes, en 1907.

Le Père Pierre-René Rogue est le seul prêtre de Bretagne, martyr de la révolution, à avoir été béatifié.

Il n'avait pas prêté serment, accomplissait les devoirs de son sacerdoce ; il fut arrêté alors qu'il allait porter la communion à un malade le 24 décembre 1795 aux environs de 10 H du soir.

Nous espérons une belle assemblée pour cette messe d'action de grâce.

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A DIEU, PERE MOISAN, KENAVO

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L'épisode terrestre du Père André Moisan, Membre du Souvenir Chouan de Bretagne, s'est terminé ce matin par son inhumation en sa terre natale d'Augan.

Comme à son habitude, notre ami avait tout prévu, sauf la date de sa mort bien sûr, y compris l'organisation de la messe : Même  l'homélie donnée ne devait être qu’inspirée de l'Evangile du jour et non un discours d'éloge funèbre ! Le Père Armand Chevré qui annonçait l'Evangile prévint la  nombreuse assemblée dans le préambule de son homélie. On reconnaissait dans cette touche l'attachement à l'humilité de l'abbé Moisan. Prêtre avant d'être homme mais homme chercheur, homme de science littéraire et médiévale pour son apport de culture à son sacerdoce au service du monde.

La messe fut célébrée par Monseigneur Raymond Centène, évêque du Diocèse de Vannes, entouré d'une trentaine de prêtres dont le Vicaire général et le Curé-doyen de Ploermel, le Père Pierre Joubaud.

Baptisé dans cette église il y a quatre vingt dix ans, le Père Moisan aimait à rappeler, et il le fit dans son ouvrage de référence "Mille prêtres du Morbihan", que dans cette église avait été baptisé l'abbé Joseph (deuxième prénom du Père Moisan) Pontgérard, mort sous le couperet de la guillotine, il y a 220 ans, en haine de la Foi.

A DIEU, PERE MOISAN, KENAVOA DIEU, PERE MOISAN, KENAVOA DIEU, PERE MOISAN, KENAVO
A DIEU, PERE MOISAN, KENAVOA DIEU, PERE MOISAN, KENAVOA DIEU, PERE MOISAN, KENAVO

Même si sa modestie dut en souffrir, trois éloges lui furent faits : Par le Père Robert Glais pour son sacerdoce et son testament spirituel (dont j’attends la copie), par un responsable des Bibliothèques diocésaines dont le Père Moisan fut le Président national pendant une quinzaine d’années, enfin par Monsieur Philippe Portier, Directeur d’Etudes à l’École pratique des hautes études (Paris-Sorbonne), Directeur de recherche au C.N.R.S. (société, religions, laïcité) qui nous fit découvrir la face cachée du discret bibliothécaire diocésain : un universitaire de renom. Extrait de l’éloge dont la totalité sera publiée dans La Revue N° 37 de juin 2014 du Souvenir Chouan de Bretagne.

"Parmi les talents dont la Providence a gratifié le Père Moisan, il en est un, peut-être, qu’on a parfois tendance à oublier. Professeur de lettres dont les élèves gardent le souvenir de l’exigence et de la bienveillance, bibliothécaire au service à la fois de l’Eglise et du monde, musicien interprète mais aussi compositeur, on sait tout cela de lui, bien sûr. On dit trop peu qu’il fut aussi un grand chercheur, au croisement de l’histoire et de la littérature. Il est vrai que sa discrétion ne le portait guère à mettre en avant ce qu’on ignorait souvent ici, ce que d’autres savaient, du côté du cénacle des spécialistes du Moyen Age.

Il était professeur au lycée de Mayenne, quand il croisa sur sa route, au milieu des années 1960, un éminent professeur de Tours, René Louis, qui allait devenir son maître, dans l’ordre intellectuel en tout cas : « Vous connaissez le latin, vous possédez l’ancien français, lui dit monsieur Louis, J’ai besoin de vous pour étudier l’épopée française du Moyen Age ». André, qui était plutôt porté vers la littérature des XVIIIe et XIXe siècles se laissa convaincre, sans trop résister. Il ferait sa thèse sur la légende de Vivien, encore méconnue à l’époque. Ces thèses de doctorat d’Etat, selon l’appellation du temps, exigeaient une dizaine d’années d’études. Il lui fallut quatre ans, pour la mener à soutenance devant un jury de première qualité qui lui accorda la plus haute des mentions. […] Mais le vrai couronnement du Père Moisan lui vint d’un présent collectif que lui firent ses pairs dans la recherche. En 2000, ils se rassemblèrent pour lui offrir ce que l’Université ne donne qu’à ses meilleurs serviteurs, un recueil de mélanges constitué de textes écrits pour lui, et pour lui seul, en témoignage de gratitude, par les grands esprits de sa discipline."

 

Monsieur Portier annonça aussi que le Père Moisan, par le biais de son éditeur, offrait à chacun son dernier ouvrage " Pierre de Kériolet" récit d’un bandit de Dieu devenu pénitent breton, la vie d’un gibier de potence devenu un saint qui repose dans la Basilique Saint Anne d’Auray.

L’absoute et la bénédiction par l’assemblée de l’abbé Moisan (devant lequel je m’étais recueilli la veille et que l’on aurait dit prêt à se lever de son lit tant il était bien) se termina par le cortège, Croix en tête suivie du drapeau du Souvenir Chouan de Bretagne, pour la sortie de l’église, accueillis par un soleil splendide, alors que nous étions entrés sous l'averse.

 

A DIEU, PERE MOISAN, KENAVOA DIEU, PERE MOISAN, KENAVOA DIEU, PERE MOISAN, KENAVO

Nous avons parcourus à pied les quelques centaines de mètres nous séparant du cimetière, accompagnant la famille du Père Moisan : son frère, sa belle-sœur, ses neveux et nièces jusqu’à la dernière demeure de leur frère, beau-frère et Tonton tant aimé.

Les dernières prières furent dites par le Père Pierre Joubaud, accompagné du Vicaire général, et des abbés Glais et Le Berre (jeune prêtre ordonné en juin 2013).

A Dieu, Père Moisan, Kenavo, veillez bien sur nous, sur l ‘Eglise que vous avez servie pendant plus de 60 ans de vie sacerdotale et sur notre pays.

Et merci pour tout ce que nous vous devons.

 

 

A DIEU, PERE MOISAN, KENAVOA DIEU, PERE MOISAN, KENAVOA DIEU, PERE MOISAN, KENAVO
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