NON ! TOUT N'EST PAS PERMIS !!!!
Il y a dix ans exactement j'adressai ce courrier au Président directeur général du système bancaire nommé Union Financière de France au sujet de cette scandaleuse publicité pour des produits financiers, un dénommé Hani Gresh.
Monsieur le Président,
Pour votre publicité, parue en 2007 dans différents hebdomadaires, vous avez utilisé l’effigie d’une jeune femme guillotinée, assise sur un lit, sous la mention « Fini les privilèges ! » (Il aurait d’ailleurs été orthographiquement plus français d’accorder l’adjectif au nom commun…)
Président de l’Association du Souvenir Chouan de Bretagne, attaché au souvenir des martyrs de la Révolution française et des centaines de milliers de victimes civiles qu’elle a occasionnées, je me dois de vous exprimer ici l’horreur que nous avons ressentie devant l’utilisation scandaleuse d’une de ces victimes à des fins purement mercantiles ! Parler de mauvais goût serait un euphémisme !!!
L’objectif de nos Associations est de lutter pour la lumière de la vérité et non d’entretenir l’obscurantisme de l’ Histoire officielle : si l’un des théoriciens de la Terreur, Saint-Just, disait « faire le bonheur du peuple même contre sa volonté », ce bonheur dont le peuple ne voulait pas a fait couler des flots de sang, des fleuves de misère, de cruauté, de sauvagerie et de malheur !
Contrairement aux idées reçues, les principales victimes de la Révolution ne furent pas les plus nantis qui, soit avaient fui le pays, soit s’étaient placés du « bon côté », au mépris de leur naissance. Savez-vous que le nombre des membres de la noblesse française qui furent victimes de la guillotine ne représente que 8% de sa totalité ? La majorité fut constituée de prêtres, religieux, religieuses, agriculteurs, commerçants, artisans, voire de pauvres hères, tout simplement. Et si la guillotine fut le moyen d’assassiner le plus spectaculaire, il ne fut pas le plus meurtrier car furent aussi utilisés la noyade, la fusillade et l’incendie.
Il est parfaitement abject de se servir d’une quelconque forme de drame dans le but d’un profit !
Que ne dirait-on pas si un constructeur de gazinière se référait à un fabricant de Gaz, l'I.G. Farben ?
Ce courrier n'a évidemment jamais reçu de réponse. Sur la quinzaine de courriers envoyés à des hebdomadaires de tout acabit seul Valeurs actuelles avait répondu, sous la signature de son Directeur déplorant "une regrettable faute de goût".