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1794. MASSACRES A LA CHAPELLE BASSE MER.

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MOULIN DE BOIS MECHINE

MOULIN DE BOIS MECHINE

Bâtie au lieudit La petite Noue, la chapelle Saint Pierre ès Liens, en La Chapelle Basse mer,  a été, selon l'envolée lyrique de Philippe de Villiers lors de  son inauguration le vendredi 13 mai, le lieu dans lequel 72 personnes ont été tuées (74 voire 94 selon d'autres sources) et brûlées ; le tout repris en boucle par divers média.

Intrigué par cette "information" je me suis mis, il y a une dizaine de jours, à "éplucher" les archives sur ce sujet et ai découvert, sur le site des AD 44 la cote 3 E 29/12 le registre des 223 décès de 1790 à l'An IV (1796).

Je vous partage le fruit de mes recherches ayant porté sur ces 223 décès (par assassinats ou maladie) ; pour des questions de place, je ne mets en ligne que la période s'étalant de janvier 1794 à mai 1794, la période la plus cruelle. L'ensemble de ma recherche conséquente sera publiée dans La Revue du Souvenir Chouan de Bretagne. En partant de la gauche les prénoms, noms, âge des défunts, le mois, le jour et le lieu. Vous remarquerez que La Petite Noue n'y figure pas. A moins qu'il y ait un registre spécialisé pour ce lieu.

J'ai souligné, en couleur, le seul mois de Mars, période des plus nombreux massacres, 72 (tiens ?) sur les 119 de janvier à mai et les 143 de 1794. A vous de lire et juger.

PRENOM NOM AGE MOIS JOUR  LIEUDIT VILLE
        1794    
François ALLARD 80 MAI 16 La Communauté Chapelle Basse mer
François ANNEAU 50 MARS 11 La Guillonnière id
Renée ANNEAU 48 MARS 10 La Guillonnière id
Jean BABIN 45 MARS 10 Les Ringeonnières id
Marie-Louis BAULE 78 AVRIL 2 Le Bois breton Chapelle Basse mer
Guillaume BREGEON 32 JANVIER 26 ? ?
Antoine BOUYER 67 MARS 15 Guihoulet id
Antoine BOUYER fils 30 MARS 20 La Milcendière id
Jean  BOUYER   MARS 16 Rondeau id
Yvonne BOUYER 75 MAI   Rondeau id
Mathurin BOUYER 67 MAI 24 Le Chêne vert id
Mathurin CAMUS 9 MARS 9   Bourg
François CHANTREAU 72 MARS 14 ? ?
Louis CHARON 70 AVRIL 1 ? ?
Mathurin CHARPENTIER 50 MAI 10 Le Pré de la Planche id
Pierre COISCAUT 75 MARS 10 Le Plessix id
René CORBET 31 MARS 18 La Massonnière id
Anne COUDRAIS 49 MARS 10   Bourg
Marguerite DAVID 16 AVRIL 11 Le Bois Méchine (moulin) id
Mathurin DAVID 26 JANVIER 20 Les Roches id MORT de MALADIE
Mathurin DAVID 55 MARS 17 Les Roches Chapelle Basse mer
 
 
Jeanne DEFOURNEAU 27 JANVIER 6 L'Artuzière id
Anne DOUILLARD 43 MARS 11 La Durasserie id
Jean DUPRé   JANVIER 10   id MORT de MALADIE
Mathurin DURASSIER 60 MARS 17 Divatte id
Clotilde EMERIAU  40 MARS 10 La Clairaie id
Pierre EMERIAUD 60 MARS 17 La Blanchetierre ? id
Anne ETOURNEAU 36 MARS 17 Le Préau INHUMEE.BARBECHAT
Etienne ETOURNEAU 46 ? ? ? ?
Marie ETOURNEAU 62 MARS 12   bourg
François ETOURNEAU 54 MARS 16   BARBECHAT
Guillaume ETOURNEAU 61 MARS 17 Fourneau Chapelle Basse mer
Jean ETOURNEAU 60 MARS 10   Bourg
Joseph ETOURNEAU 62 MAI 18 Vilfin id
Jaquin FOULONNEAU 48 MARS 17 La Peleterie LANDEMONT
Jean GALLON 73 MARS 24 L'Auberdière Chapelle Basse mer
Jean GALLON 7 MARS 10 La Tortière id
Marie GALLON 42 MARS 24 L'Auberdière id
Jeanne GALLOU 82 MAI 24 La Grande Noë id
Marie GALLOU 68 MAI 24 Prairie de Rozée id
Thomas GARTIEN 53 AVRIL 15 Moulin La Pennetrie id
Aubin GAUFRIAU 50 MARS 10 Le Bois breton id
Joseph GUERIF 57 MARS 16 La Bigottière Id
François GUILLAUD 32 JANVIER 7 Prairie de Rozée id
Pierre HERRY 45 MARS 15 Le Préau id
Julien HIVERT 55 MARS 10 La Guillonnière id
Laurence JOUBERT 49 MAI 24 Croix du Chardonneau id
Marie    fille TÊTEDOYE 13 MAI 24 Croix du Chardonneau id
Julien JOUIS 52 MARS 10 La Boisière B ARBECHAT
Mathurin JUSSEAUME 74 MARS 10 La Pierre Percée id
Anne JUSSEAUME 20 MAI 24 Croix du Chardonneau id
Jeanne JUSSEAUME 26 MAI 24 Croix du Chardonneau id
Julienne JUSSEAUME 16 MAI 16 Le Bois Garnaud id
Marie JUSSEAUME 26 MAI 1 Le Bois Garnaud id MORT de MALADIE
René  JUSSEAUME 74 MARS 27 La Haute vallée id
Laurence LAMBERT 30 MARS 16 La Massonnière id
Pierre LECOINDRE 74 AVRIL 23 ? ?
Laurent LEFEUVRE 48 MARS 10 La Guillonnière Chapelle Basse mer
René LELORE 70 JANVIER 28 Le Bois Guillet  id MORT de MALADIE
Louis LEMERLE 60 MARS 12 Le Préau                      id Chirurgien
Jean LETOURNEUX 52 MARS 10 La Gironnière Chapelle Basse mer
Jean MALTÊTE 55 MARS 10 La Guillonnière id
Jeanne MALTÊTE 54 MAI    La Thébertière id
Françoise MARCHAIS 40 MARS 13 La Sangle id
Julien MENARD 34 MARS 20 La Milcendière id
Antoine MERCERON 55 MARS 9 Beauchêne id
Julien MERCERON 65 MARS 11 Le Bois Méchine (moulin) id
Perrine MERCIER 75 MAI 10 Le Paty Bubon id
Mathurin MORAU 63 MARS 17 La Pinardrie id
Julien MORAU 59 AVRIL 19   CHAMPTOCEAU
Gabrielle NIDELET 54 MARS 15   Bourg
Louis PAPIN   MARS 24 ? ?
Antoine PEIGNE 55 MARS 10 Beauchêne Chapelle Basse mer
François PEIGNE 60 MARS 10 Vilfin id
Jacques PEIGNE 26 MARS 15 Le Bois Guillet  id MORT de MALADIE
Jean PEIGNE 73 MAI fin   Bourg
Jean PEIGNE 70 MARS 10 Fourneau Chapelle Basse mer
Jean PEIGNE 47 MARS 22 L'Auberdière id
Jean PEIGNE 11 MARS 15 Le Bois breton id
Joseph PEIGNE 60 JANVIER 28 ? ?
Marie PEIGNE 50 MARS 15 Le Bois breton id
Mathurin PEIGNE 45 MARS 17 Thuaute ? id
Mathurin PEIGNE 45 MARS 10 Thuaut ? id
Perrine PEIGNE 17 MARS 15 Beauchêne id
François PEUVRET 54 MARS 25 La Simonière id
Françoise PINARD 55 MAI 16 Le Bois Garnaud Chapelle Basse mer
Jacques PINARD 78 MARS 15   Bourg
Mathurin PINEAU 34 MAI 10 La mazure id
Julien PLACIER 68 MARS 17 Le Bois Guillet  id
Anne PLESSIX 17 AOUT 24   MORTE de MALADIE
Jean RAGNE 45 FEVRIER 22 ? ?
Marie REDUREAU 20 MARS 17 La Peleterie LANDEMONT
Mathurin REDUREAU 67 MAI 16 Le Bois Guillet  id
Jean RENOU 73 MARS 12   Bourg
Pierre RENOU 8 MARS 10 Le Pertus LOROUX BOTTEREAU
Anne ROCHET 71 MARS 9 Champgras Chapelle Basse mer
Hyacinthe ROCHET 81 MARS 10 Bel Air id
Pierre Sécher 71 MARS 15 La Sanglère BARBECHAT
Marguerite AUBRON 73 AVRIL 10 La Sanglère BARBECHAT
Donatien SECHé 50 AVRIL 4 ? ?
Julien SECHé 42 MARS 16   Bourg
Jeanne SECHé 48 MARS 16   Bourg
Pierre Sécher 60 MARS 16 Le Préau Chapelle Basse mer
Jean SIBILLEAU 51 MARS 15 Le Bois Guillet  id
François SUTTEAU 55 MAI 15 La Garenne  id
François  SUTTEAU fils 24 MAI 29   CORON
Claude TÊTEDOYE 62 MAI 24 L'Epine Chapelle Basse mer
Marie DAVID épouse 68 MAI 24 L'Epine id
Pierre TÊTEDOYE 41 MARS 24 L'Auberdière id
Jeanne THEBAUT 64 JANVIER 15   Bourg
François THIBAUT 52 MARS 17  Le Bois Guillet id
Jeanne THIBAUT 50 MARS 17 L'Auberdière id
Julienne TOUBLANC 72 AVRIL 29 La Forgeterie id  MORT de MALADIE
François VIAUD 38 MARS   Le Guineau id
Marie VIAU 48 MARS 12 Le Praud id
Jean VINET 42 MAI 10 La Bradouère  BARBECHAT
Louis VINET 33 MARS 11 La Bradouère  
             
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DEMAIN DIMANCHE SOIR SUR C8, A NE SURTOUT PAS RATER !

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Pour la première fois sur une chaîne télé le soulèvement des catholiques contre la persécution anticatholique du gouvernement maçonnique mexicain en 1926. Si ce soulèvement est connu par ceux qui s'intéressent à l'Histoire il a été longtemps caché à la connaissance du peuple. 

Ce film historique est sorti en 2012 ; c'est sa première présentation officielle sur une chaîne publique. C'est Dimanche 21 août sur la chaîne C8 à 21 H 07. Avec Peter O'Toole dans un rôle inhabituel.

A NE SURTOUT PAS RATER, Une forme de chouannerie du XXème siècle. Avec ses martyrs de la Foi.

De nombreux  prêtres ont été béatifiés mais aussi des laïcs dont le jeune José Sanchez del Rio, 14 ans tué dans des conditions ignobles pour avoir refusé de renier sa Foi. Il a été béatifié par le Pape Benoît XVI le 20 novembre 2005.

Un film, une réalité et non une fiction ! Viva Christo Rey !

VIVE LES CHOUANS !

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UN ARRIERE GOÛT DE DESCENTES REVOLUTIONNAIRES.

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UN ARRIERE GOÛT DE DESCENTES REVOLUTIONNAIRES.UN ARRIERE GOÛT DE DESCENTES REVOLUTIONNAIRES.

Drôle d'impression que de rentrer chez soi à 11 H, après en être parti à 8 H 30, et de voir porte et fenêtre ouvertes alors que vous êtes persuadé d'avoir tout fermé. Le léger doute sur votre santé mentale est vite effacé par la vue de la cuisine dans laquelle sont répandus les papiers domestiques. "J'ai été cambriolé" !

Mon investigation s'arrête là et je préfère attendre l'arrivée de la gendarmerie pour aller plus avant. Un gendarme part en exploration et me prévient de la vue de ce qui m'attend. La chambre de ma petite-fille est sens dessus dessous, dévastée, quant à mon bureau ! Un vrai Capharnaüm. Les relevés bancaires du Souvenir Chouan de Bretagne, normalement rangés, sont éparpillés et mélangés avec mes notes pour mon article en cours sur Vincent de Tinténiac dans La Revue. Le binz ! I va y en avoir pour des heures à reclasser tout cela. Etant cambriolé pour la première fois j'imagine le choc que cela a été pour ceux qui furent coutumiers de ce fait il y a 230 ans !

Surtout ne pas se laisser abattre et se retrousser les manches ; il y a pire ! Chouan, en avant ! Le plus désagréable est de se faire à l'idée que des individus malintentionnés sont venus salir votre cadre de vie et les souvenirs de vos êtres chers !

Mes appareils photos n'ont pas été volés ; ma cave à liqueurs non plus de même que mes cigares ; seulement une anecdote rigolote : la disparition d'un pot de moutarde, neuf, dans mon cellier.

Maintenant, au boulot ; il n'y a plus que les déclarations à effectuer et à attendre le menuisier, après qu'il aura fini ses congés, pour changer une fenêtre irrémédiablement fichue. Les 3 ordinateurs n'ont pas été atteints sauf le IMac malmené. Le SCB peut continuer. Mort aux gueux !

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15 AOÛT, SOLENNITE DE L'ASSOMPTION, FËTE NATIONALE DE LA FRANCE

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15 AOÛT, SOLENNITE DE L'ASSOMPTION, FËTE NATIONALE DE LA FRANCE

L'artiste sculpteur inspiré (In Spiritu) Joseph Vallet - 1841 à la Boissière du Doré, 1920 Nantes - a fait naître d'un bloc de marbre de Carrare cette merveilleuse et remarquable Assomption de la Vierge Marie installée en 1890 dans l'église Notre Dame de l'Assomption  de La Chapelle Basse-mer (Loire Atlantique)  consacrée en 1879. Ce nouvel édifice de style néo-gothique est construit à l'emplacement de celui incendié et partiellement détruit lors des Guerres de Vendée en 1794 ; trop petite, "replâtrée", devenue dangereuse l'église fut démolie. Elle avait comme principale relique un morceau du voile de la Vierge disparu lors des pillages de 1793.

L'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie est une dévotion du VIème siècle envers un évènement qui s'est passé vers l'An 44. Elle a été déclarée Dogme de l'Eglise catholique - Expression de la Foi, Vérité de l'Eglise - par sa Sainteté le Pape Pie XII le 1er novembre 1950.

Le roi Louis XIII, s'il obtenait un fils, avait fait le vœu de consacrer le royaume de France à la Sainte Vierge Marie, en faisant la Sainte Patronne de la France, ce qu'il fit le 10 février 1638, avec des fêtes et processions dans tout le royaume le 15 août.

Cette consécration fut confirmée par Louis XIV le 25 mars 1650 en la Fête de l'Annonciation et renouvelée par Louis XV en 1738 (Source BNF).

Cet acte est aboli par l'Assemblée législative le 14 août 1792 (il y a 230 ans).

Il est remis en vigueur par Louis XVIII le 15 août 1814.

Il est aboli de nouveau par le Frère Trois points Louis-Philippe en août 1831 (Source BNF).

Le peuple catholique est resté fidèle à Marie en célébrant, de façon plus ou moins grandiose,  Sa Sainte et Glorieuse Assomption.

Si le 14 juillet est la fête de la Nation, le 15 Août est la Fête nationale de la France !
Bonne Fête à tous ceux qui ont Marie dans leur prénom.

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13 AOÛT 1792, LA FAMILLE ROYALE EST FAITE PRISONNIERE.

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13 AOÛT 1792, LA FAMILLE ROYALE EST FAITE PRISONNIERE.

Le 10 août peu avant l'invasion du Palais des Tuileries le Roi Louis XVI avec sa famille et quelques fidèles, sur les "conseils" de Roederer, est venu, pour échapper aux furieux des faubourgs et des Marseillais, se mettre sous la protection de l'Assemblée législative siégeant dans la salle du manège (rasée sous le Consulat pour la création de la rue de Rivoli) à proximité du palais royal. N'étant pas autorisés à être présents dans l'assemblée ils sont installés dans la loge du logographe, où se tient le rédacteur du Moniteur. Ils passeront la journée là, sans nourriture et quasiment sans boisson malgré la chaleur accablante. En fin  de soirée ils sont emmenés au couvent des Feuillants, à proximité, où leurs sont servies quelques nourritures et boissons désaltérantes et où ils vont dormir.

11 août, Le Roi et les siens - famille et fidèles - après la nuit passée dans le logis des Feuillants reviennent à l'Assemblée pour une nouvelle journée. Le Roi entend annoncer qu'il est suspendu de ses fonctions. Il faut insister une fois de plus sur l'illégalité de cette décision pour deux motifs: Le roi ne tire pas sa légitimité du peuple, d'autre part la Constitution qu'il a signée assure l'inviolabilité de sa personne. Retour le soir aux Feuillants.

12 août Nouvelle pénible journée dans la loge du logographe où règne une chaleur éprouvante à écouter les logorrhées verbales des députés de l'Assemblée ; on n'y entend pas encore les futurs chantres de la guillotine. Le roi assiste imperturbable aux échanges vociférants (on ne peut les imaginer autrement !).

13 août, La Commune Insurrectionnelle de Paris impose à l'Assemblée un lieu de rétention pour le Roi. Le Palais du Luxembourg est proposé mais il est difficile à garder. Ce sera le Temple où l'on va amener le Roi, sa famille et ses fidèles après une "cavalcade" à pas lents dans Paris.

   Le logis du Grand Prieur sera visité, le souper y sera servi. Mais ceux qui sont maintenant devenus prisonniers de la Commune - et non de l'autorité Légale - seront finalement dirigés vers la petite tour du Temple. Première abjection des Communards. Quelle désillusion ce dut être pour le roi et sa famille ; les autres personnes sont relâchées.

   Jean-Baptiste Cléry, son fidèle valet de chambre qui le servait aux Tuileries, était parvenu à s'en échapper le 10 août après le départ du roi en sautant par une fenêtre évitant ainsi d'être massacré comme le reste du personnel. Le 26 août il vient demander à Pétion ( de Villeneuve), maire incapable de Paris, de pouvoir aller servir son maître en la tour du Temple, ce qui lui sera accordé ; il va servir fidèlement ce roi qui en a fait son ami jusqu'au bout. Ce fidèle parmi les fidèles ne sera libéré qu'en mars 1793 avant d'être de nouveau emprisonné à La Force et enfin libéré le 9 août 1794 grâce à Robespierre (enfin indirectement!).

LES FEUILLANTS.

C'est le nom porté par un des nombreux clubs formés lors de la révolution dont les membres se réunissaient dans l'ancien monastère des Feuillants fondé le 8 septembre 1587 ; il regroupe des partisans fidèles à la royauté constitutionnelle donc au Roi Louis XVI. Ce club disparaîtra rapidement par les diverses bisbilles qui se transformeront en haines acharnées et deviendra le club des Jacobins, sous la pression des députés bretons, qui s'installe lui dans l'ancien couvent des Dominicains (aussi appelés Jacobins) rue Saint Honoré.

A l'origine les Feuillants sont des Cisterciens revenus à une observance plus stricte de la Règle qui ont créé, en 1144, leur monastère à Labastide dans le diocèse de Rieux (Rieux Volvestre maintenant) diocèse situé au sud de Toulouse fondé par le pape Jean XXII en 1317 et supprimé par la Constitution civile du clergé le 12 juillet 1790 et la création des départements : un département, un diocèse. Le bourg s'appellera alors Labastide Notre Dame de la clarté Dieu, puis Labastide-Feuillants (et deviendra en 1790 Labastide-Clermont). Le monastère donnera à ses moines le nom de ces bois feuillus où il est installé : Feuillants.

Le roi Henri III avait fondé, rue Saint Honoré, l'abbaye royale de Saint Bernard pour les Cisterciens ; elle prendra le nom de "Feuillants" avec l'arrivée de ses nouveaux locataires venus du Sud-ouest en 1587. Louis XVI et les siens y seront logés les nuits du 10, 11, 12 août 1792 avant d'être séquestrés dans la tour du Temple après le souper qui leur aura été servi dans le logis du Prieur, leur dernier repas d'hommes libres.

Il ne reste rien du monastère des Feuillants, rasé sous le Consulat, sauf une partie du chevet dans une cour privée, il ne reste rien du monastère du Temple rasé totalement sous le Consulat. Il ne reste quasiment rien à Labastide-Clermont.

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10 AOUT 1792, ATTAQUE DES TUILERIES.

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10 AOUT 1792, ATTAQUE DES TUILERIES.

   Des évènements qui se déroulent à Paris en ce vendredi 10 août 1792, il y a 230 ans, et marquent cruellement notre Hisroire,  certains osent encore parler, ou écrire, de soulèvement spontané du peuple opprimé. Alors que les Marseillais, venus pour soi-disant défendre les frontières en danger, sont arrivés à Paris le 30 juillet et y sont restés. On va les retrouver dans l'attaque du Palais royal des Tuileries défendu par un millier de Suisses. Ce ne sont pas des mercenaires ; c'est François 1er qui est à l'origine de leur emploi officiel comme gardiens de la royauté depuis le Traité de Genève du 7 novembre 1515. Des Gardes nationales sont aussi chargées de la défense du Palais ; sous un prétexte de la Commune de Paris, sur une idée de Danton,  leur commandant Antoine Galiot Mandat de Grancey est demandé, vers quatre heures du matin, à l'Hôtel de ville et là il est massacré. Sans commandant, sans ordres, les Gardes nationales vont abandonner leur poste ou se joindre aux assaillants venus des faubourgs en particulier Saint Antoine. L'attaque a commencé vers huit heures et Louis XVI et la famille royale, sur les conseils de Roderer, se sont réfugiés au sein de l'Assemblée législative dans la salle du manège.

   A dix heures c'est le massacre qui débute, 300 Suisses vont être exterminés mais non sans se défendre puisque l'on parle de 300 assaillants "restés sur le carreau".

10 AOUT 1792, ATTAQUE DES TUILERIES.

   Louis XVI envoie un billet signé de sa main (ou d'un faussaire ?) donnant l'ordre de cesser le feu ; c'est sacrifier 300 Suisses qui vont être tués ou faits prisonniers ; certains vont arriver à s'enfuir, dont Jost Dürler leur commandant, ainsi que les nobles qui étaient restés défendre le roi. Beaucoup seront victimes des Massacres de septembre ; on estime que 350 arriveront dans leur pays natal. Ils recevront de leur gouvernement la médaille Fidélité et Honneur.

   Une plaque commémorant le combat des Suisses sera gravée en novembre 2005 pour être fixée sur un mur de la chapelle expiatoire ; cela ayant été refusé elle est toujours en dépôt aux Invalides.

   Jost Dürler sera fait Maréchal de camp par le comte de Provence, futur Louis XVIII, en 1796. Les Suisses ont eu le souci de se souvenir et un artiste Bertel Thorvaldsen a dessiné ce lion,  sculpté par Lukas Ahorn à Lucerne (Suisse) dans une falaise de grès en 1821, percé d'une flèche il représente l'âcre combat des défenseurs de Louis XVI. Cette sculpture mesure dix mètres de long sur six mètres de haut. Sont mentionnés les noms des 760 assassinés et des 350 survivants. Le cliché a été réalisé par un membre du Souvenir Chouan de Bretagne que je remercie une nouvelle fois.

10 AOUT 1792, ATTAQUE DES TUILERIES.
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