Avec quelques jours de retard je vous confie ces élucubrations de Marc Menant sur Cnews le 24 mai anniversaire de l'élection du maréchal Patrice de Mac Mahon à la présidence de la république le 24 mai 1873.

Il a été - en avril 1871 après sa libération par les Prussiens suite à la défaite de Sedan le 2 septembre 1870 - le commandant de l'armée dite des Versaillais nommé à ce poste par Adolphe Thiers. Menant oublie un détail ; quoique l'on puisse penser de l'ancien journaliste, Thiers a été élu légalement et occupe le pouvoir de façon légitime. Il ordonne la répression contre les Communards qui se sont soulevés contre le pouvoir légitime qui a du quitter Paris pour se réfugier à Versailles. La répression, en mai,  est sans pitié mais s'il parle (minute 47) de "sinistres carnages qui se passent du côté du cimetière du Père Lachaise ; on fusille des femmes, on les éventre, les enfants, les nourrissons" il exagère :  Le mur des fusillés fait mention de Communards, hommes et femmes mais ne cite aucun enfant ou de femmes fusillées éventrées.
Par contre pas un mot sur les victimes innocentes de tout crime, Archevêque, prêtres et religieux dont les dominicains d'Arcueil exécutés dans des conditions ignobles plus proches de mœurs tribales.

Enfin lorsque l'historien de plateau explique la renonciation du comte de Chambord pour le simple refus du drapeau tricolore c'est un peu court ; le comte de Chambord voulait revenir à la Constitution de Louis XVIII et de Charles X dont le drapeau blanc n'était qu'un élément et non décisif.

Enfin lorsqu'il affirme (minute 46) que "Le drapeau blanc qui n'a jamais existé" Menant devrait, lui qui dans une émission précédente revendiquait ses sources sur Wikipédia, travailler un peu ses sujets et à partir de Wikipédia élargir ses recherches car si ce site donne des pistes elles sont insuffisantes. Le drapeau blanc était soit un drapeau soit un oriflamme ou  cornette souvent frappé des fleurs  de lys ou des armes d'Anjou ; il a donc toujours existé. Ne lui en déplaise !

De plus l'entendre parler du culte de l'Être Suprême (une des utopies de Robespierre responsable de sa chute le 27 juillet 1793) c'est un peu court mais tellement normal pour un laïcard revendiqué et agnostique !

DIEU, PERE FILS & SAINT ESPRIT.

De nombreux (et vains) échanges avec un prêtre (catholique ?) nous faisant des prêches dans lesquels il nous parlait de l'Islam ou du judaïsme avait du oublier cette injonction de Jésus à ses apôtres : " Allez enseigner toutes les nations, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit". C'est la suprême différence avec les religions dites du Livre : la Foi en un Dieu Trinitaire raison de la persécution des chrétiens (et des catholiques en particulier) par les musulmans qui excusent leurs persécutions, leurs meurtres et leurs assassinats contre des gens polythéistes ! Alors que c'est un seul Dieu en trois personnes.

Que ceux qui se disent chrétiens et catholiques, et qui à fortiori n'acceptent pas cette doctrine de la Foi, se tournent vers les succédanés américains qui, après le phylloxera, nous ont envoyé les Témoins de Jéhovah et les Mormons !

Souvent délaissé il faut honorer le Saint Esprit Force immuable du catholicisme. Et qu'il inspire (in spiritu) nos gouvernants (vaste tâche !) et notre épiscopat (pas gagné !) souvent tiédasse face aux menaces sur la société.

Quoi de mieux que le superbe Veni Creator Spiritus, dont la musicalité sur des paroles antérieures date du IX^ème siècle.

En illustration de cet article Veni Creator sur l'orgue de la basilique Saint Pie X de Lourdes dont les claviers sont tenus par un gendarme lors du pèlerinage militaire de 2010. En cette fin de semaine 16.000 pélerins de Paris à Chartres. Tout n'est pas perdu !

Domine salvam fac Galliam et exaudi nos in die quo invocamus Te.

Il ne faut pas oublier qu'en 1793, il y a 230 ans, c'est la première fois dans l'Histoire de l'Eglise que les catholiques sont privés de cette célébration ! La seconde fois sera en 2020 à cause de la Terreur sanitaire et avec l'aval de l'épiscopat !

Demain, Marc Menant et 1871. 11^ème épisode.

Samedi 13 mai le Conseil d'administration de notre association s'est tenu au restaurant Le Guethenoc à Josselin pour, après les habituelles comptes rendus, préparer le 30ème anniversaire du Souvenir Chouan de Bretagne, le 30 septembre prochain, et le 200ème anniversaire de la pose de la première pierre du mausolée de La Chartreuse (Brec'h) où reposent les ossements des victimes de la Bataille de Quiberon (juillet 1795). Nous comptons donner du lustre à ce double anniversaire.

Rappelons que la Duchesse d'Angoulême, fille de Louis XVI, fit la pose de cette première pierre en présence de Monseigneur de Bruc-Montplaisir (natif de Vallet 44) évêque de Vannes et du comte de Chazelles Préfet du Morbihan.

Nous prîmes notre déjeuner après que j'ai offert l'apéritif le 13 mai étant, en ce jour consacré à Notre Dame de Fatima, mon anniversaire de mariage. La journée avait été organisée par notre collègue et ami, Pascal, (des vacances pour moi !) ; la balade culturelle qu'il avait préparée commença, bien évidemment en ce 13 mai, par la basilique Notre Dame du roncier.

Nous avons salué la Maîtresse des lieux en chantant Salve Regina suivi de Da Fez on tadou koz puis de l'invocation Domine Salvam fac Galliam et exaudi nos in die quo invocaverimus Te. Cette statue est une copie de l'originale détruite par le feu (avec d'autres éléments de la foi catholique) par les révolutionnaires iconoclastes et sataniques en 1793 sur une placette que nous montrera Pascal. Un vestige de la statue originelle est inclus dans la nouvelle statue.

Nous pouvons aussi admirer les gisants du XVème siècle en marbre de Carrare de Olivier V de Clisson (1336-1407) et de Marguerite de Rohan (1330-1406) mariée en première noce avec Jean de Beaumanoir (1330-1367) le héros du Combat des Trente. Les tombeaux, violés en 1793, ont été vidés de leurs ossements.

Notre guide, Pascal toujours connaissant bien son pays, nous mène ensuite au lieudit "La croix des Chouans de Bréhan" en Guillac qui borde un carrefour de l'ancienne route de Loudéac à Josselin. Là des Chouans, qui avaient été pris par les Bleus et devaient les emmener à Josselin puis à Vannes, furent assassinés en bord du chemin par leurs gardiens-bourreaux (qui ne voulaient pas s'embarrasser d'une corvée de convoyage ?). Là finirent leur vie Marc Barclé, 21 ans, de Plumieux ; Cyprien Raulo, 21 ans, de Bréhan ; Joseph Hautin, 22 ans, de Loudéac ; Guillaume Huet, 22 ans, de Plessala ; même Pierre Rouxel, 34 ans, de Bréhan, fermier qui les avait logés, ne trouva pas grâce bien que proche des Bleus ! Ils furent fusillés ou égorgés. Leurs corps abandonnés sur place furent inhumés, par des âmes compatissantes dans le cimetière de Guillac trois jours plus tard.

Notre guide nous fait quitter le XVIIIème siècle pour faire un retour arrière (flash-back comme disent les Grands bretons présents à cette époque en ce lieu) de 500 ans. Nous nous retrouvons dans les histoires de la Succession de Bretagne en nous rendant au lieu de la Colonne des Trente. Là se déroula, le 27 mars 1351, le combat de 30 nobles Bretons contre 30 nobles anglais sur proposition de Jean de Beaumanoir à l'Anglais Robert Bemborough afin de limiter les risques d'une boucherie généralisée. Bemborough donna sont accord et c'est ainsi qu'en ce lieu se déroula un fier combat d'hommes à pied.

Mais notre guide, perspicace, nous mène à quelques dizaines de mètres en arrière de la colonne là où se dresse une croix en granite sur son piédestal qui a remplacé une antique croix en bois marquant le lieu exact de la bataille. 

Là se distinguèrent les nobles bretons au premier rang desquels Jean de Beaumanoir et les frères de Tinténiac ancêtres directs de notre ami et administrateur Bertrand. Cette plaque, incrustée dans la colonne, rappelle leur valeureux combat. Ce monument, érigé sous Louis XVIII, fut inauguré par le comte de Chazelles en 1819. 

Nous avons terminé ici notre promenade avec le cidre de l'amitié et ses galettes bretonnes, dans le souvenir, la joie et l'amitié. Merci cher Pascal pour cette belle journée et cet agréable périple dans le temps ! Bravo !

Nous ne pouvons pas nier qu'il y a chez ces deux individus une bonne part de schizophrénie à tendance paranoïde ; l'un s'exprimait dans son torchon l'Ami du peuple l'autre, 230 ans plus tard, déverse son humeur bilieuse dans des micros ou devant des parterres de caméras et des auditeurs qui viennent prendre là leur cocaïne du pauvre.

Elie Guadet en avril 1793 tentera bien de faire taire Marat le 12 avril, faisant voter sa mise en examen par la Convention en citant un extrait de libelle du médecin-journaliste " La contre-révolution, affirmait-il, est dans la Convention nationale. Levons-nous, oui levons-nous tous ! Mettons en état d'arrestation tous les ennemis de notre Révolution et toutes les personnes suspectes. Exterminons sans pitié tous les conspirateurs si nous ne voulons pas être exterminés nous-mêmes".

L'autre, le 1er mai, incite carrément les forces de l'ordre à la sédition se livrant durant de longues minutes à une logorrhée verbale dignes de celles que celui, qui aurait été son ami, Louis-Antoine de Saint-Just tenait. Il aurait été lié, sans aucun doute, avec Barère le doctrinaire de La Terreur, lequel n'était pas à quelques approximations près.

De même Mélenchon dans sa harangue, soutenu par les poissardes de 1793 l'entourant, n'hésita pas à parler de Lettres de cachet qui pouvaient vous enfermer à La Bastille au nom du pouvoir royal autoritaire. Il utilise des mots qui tiennent davantage des légendes noires et affabulations de la république. En effet il y a la Lettre de "grand" cachet, qui vient directement du Roi pour frapper un haut personnage de l'Etat accusé de prévarication ou d'atteinte aux bonnes mœurs ; il y a la Lettre de "petit" cachet signée par le cabinet du roi et qui concerne les demandes d'incarcération par des familles ou des particuliers. Ainsi son ami Saint-Just fut incarcéré, sur Lettre de cachet, à la maison de correction de Sainte Colombe à Paris sur plainte de sa mère pour vol d'objets d'orfèvrerie familiaux. Ainsi Mirabeau emprisonné par trois fois sur demande de son père ; ainsi Voltaire contre une mégère bruyante. Comme disait l'autre : plus c'est gros plus ça passe ! Plus c'est démagogique, plus ça passe.

Une chose est sûre c'est qu'il y a de curieuses ressemblances avec ce qu'il s'est passé il y a 230 ans !

Dans le cas du Mélenchon on aurait pensé qu'il y eut une réaction judiciaire ou policière voire ministérielle ; rien. Il en aurait été différemment si l'individu avait été d'un autre bord.

En ce qui concerne Marat, selon les usages de la période, une thérapie efficace fut appliquée par Marie-Anne Charlotte de Corday d'Armont le 13 juillet 1793.