Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

18 NOVEMBRE 1793, PROFANATION DES RELIQUES DE SAINTE GENEVIEVE

Publié le par culture

18 NOVEMBRE 1793, PROFANATION DES RELIQUES DE SAINTE GENEVIEVE

Cet article est entièrement issu du Moniteur Universel de 1793 (l'équivalent de l'actuel Journal officiel) qui fait le compte-rendu des délibérations du Conseil de la Commune de Paris concernant la profanation de la châsse de Sainte Geneviève, extraite de la crypte de l'abbaye Sainte Geneviève.

 

Conseil de la Commune de Paris le 18 novembre 1793
Le Conseil entend la lecture du procès-verbal de dépouillement de la châsse de Sainte Geneviève et arrête que ce procès-verbal sera imprimé et envoyé à toutes les sections ainsi qu’au pape.
Arrête en outre que les ossements et les guenilles qui se sont trouvées dans cette boîte seront brûlés sur le champ en place de Grève pour y expier le crime d’avoir servi à propager l’erreur et à entretenir le luxe de tant de fainéants. Les cendres seront jetées dans la Seine.
La dépouille de cette châsse a produit 23.830 Livres. Un membre observe que ce produit lui paraît bien médiocre attendu que l’on pouvait à peine supporter l’éclat du brillant de cette châsse. Le rapporteur répond que tous les objets qui l’ornaient sont encore en nature et que la majeure partie des diamants sont faux, et notamment le fameux bouquet, dont le prix serait inestimable s’il était en pierres fines.
Le Conseil arrête que les Sections (des Champs-Elysées, des amis de la Patrie, de l’Observatoire) seront invitées à nommer des commissaires pour vérifier si lesdits objets sont dans le même état qu’avant le transport de cette châsse à la Monnaie.
La châsse a fourni 193 marcs d’argent (47 Kg) et 7 marcs d’or (1,7 Kg).
 
Extrait du procès-verbal de l’ouverture de la châsse de Sainte Geneviève.

Après nous être transportés dans un bâtiment situé à la Monnaie de Paris, après avoir reconnu que les scellés apposés sur la porte de la chambre où était enfermée la châsse de Sainte Geneviève étaient sains et entiers ; examen de ladite châsse, les susnommés ont reconnu que l’opinion publique avait été grandement trompée sur le prix exagéré auquel on a porté la valeur de cette châsse dont la majeure partie des pierres sont fausses ; les diamants, les perles fines et fausses ont été estimés, ainsi que les parties d’or et d’argent, 23.830 Livres. Nous avons trouvé dans cette châsse une caisse en forme de tombeau, couverte et collée en peau de mouton blanc et garnie de bandes de fer dans toutes les parties, de deux pieds neuf pouces de long (90cm note SCB), neuf pouces (23 cm note SCB) de largeur et de quinze pouces (38 cm note SCB) de hauteur. Ladite caisse, contenue avec du coton sur lequel nous avons trouvé une petite bourse en soie cramoisie, ayant d’un côté un aigle à double tête et de l’autres deux aigles avec une fleur de lys au milieu, brodés en or ; dans la bourse un petit morceau de voile de soie dans lequel est enveloppée une espèce de terre. Dans le cercueil il s’est trouvé deux petites lanières en peau jaune. Dans une des extrémités un paquet de toile blanche attaché avec un lacet de fil : dans ce paquet vingt quatre autres petits paquets, les uns de toile d’autres de peau, et plusieurs bourses de peau de différentes couleurs. Une phiole (sic) lacrimatoire (sic), bouchée avec du chiffon, contenant un peu de liqueur jaunâtre desséchée. Une bande de parchemin sur laquelle est écrit Una pars casulae Sancti Petri, Principis Apostolorum (un morceau de vêtement de Saint Pierre, Chef des Apôtres) et plusieurs autres inscriptions sur parchemin que nous n’avons pu déchiffrer. Ces vingt quatre petits paquets en contenaient d’autres plus petits renfermant de petites parties de terre qu’il n’est pas possible de décrire. Un de ces paquets, en forme de bourse, contient une tête en émail noir de la grosseur d’une petite noix et d’une figure hideuse dans laquelle est un papier contenant une petite partie d’ossements. Un autre paquet de toile blanche, gommée, contenait les ossements d’un cadavre et une tête sur laquelle il y avait plusieurs dépôts de sélénite (gypse note SCB) ou plâtre cristallisé. Nous n’y avons pas trouvé les os du bassin. Nous avons aussi trouvé une bande de parchemin portant ces mots Hic jacet humanum Sanctae corpus Genovefae (Ici repose le corps humain de Sainte Geneviève). Plus un stilet (sic) de cuivre en forme de pelle d’un côté et pointu de l’autre ; cet instrument servait aux anciens à tracer sur des tables de cire.

Cette châsse a été faite en 706 par le ci-devant soi-disant Saint Eloi, orfèvre et évêque de Paris. Elle a été réparée, en 1614, par Nicole, orfèvre de Paris. Il paraît que c’est à cette époque que l’on a substitué des pierres fausses en place des pierres fines qui y étaient. Le corps de la châsse est de bois de chêne très épais. Entr’autres choses fort ridicules et fort extraordinaires nous avons remarqué sur cette châsse une agate gravée en creux représentant Mucius Scaevola, brûlant sa main pour la punir d’avoir manqué le tyran Porsenna ; au-dessous est gravée Constantia. Sur une autre pierre un vil Ganymède, enlevé par l’aigle de Jupiter pour servir de giton au maître des dieux ; et sur d’autres pierres des Vénus, des Amours et autres attributs de la Fable. Tous les ornements qui couvrent la châsse sont des placages d’argent doré, très minces.

Le Moniteur Universel, 1 Frimaire An II, 21 novembre 1793

La photo qui illustre cet article est due à Marc (notre fleurisseur de la place de la révolution) que je remercie. Cette photo de la châsse est celle de la cathédrale de Nanterre  qui a été réalisée en 1930 avec des plaques en cuivre doré. La barque rappelle le ravitaillement de Paris par la sainte. Le 25 septembre 2019 Monseigneur Gérard Daucourt a transféré dans cette châsse des reliques de Sainte Geneviève. Tenant compte du texte supra il est certain qu'il a obtenu pour sa cathédrale des reliques qui étaient disséminées en France comme Monseigneur Hyacinthe-Louis de Quélen, archevêque de Paris, avait obtenu, en 1822,  des reliques de l'église Sainte Geneviève des Bois et de la basilique de Longpont. Le tombeau de sainte Geneviève est dans l'église  Saint Etienne du Mont par la volonté de son curé, l'abbé de Voisins, qui l'a faite transférée, en 1803, de la crypte de l'abbaye, rasée par la révolution, lors de la création de la rue Clovis. Le lycée Henri IV a été édifié sur le site de l'abbaye dont il ne reste que le clocher.

Partager cet article
Repost0

TRES TRISTE NOUVELLE : LE DECES DE L'ABBE YVES CHEREAU.

Publié le par culture

TRES TRISTE NOUVELLE : LE DECES DE L'ABBE YVES CHEREAU.

J'ai appris avec tristesse ce soir, lors de la messe, le décès de l'abbé Yves Chéreau qui fut pendant 21 ans le Curé de Saint Clément de Nantes (auparavant curé de Saint Similien il nous avait accueillis en mars 1996 pour l'hommage à Charette). Il avait été à l'origine de l'accueil de la Fraternité Saint Pierre en son église. Il n'hésitait pas à célébrer la messe selon le rite tridentin lorsque leurs prêtres étaient absents. L'abbé Chéreau est décédé ce matin à la suite d'un malaise cardiaque. Ce n'est pas une page qui se tourne mais un livre qui se ferme. Que son âme repose en paix, elle le mérite bien. Il a mené le bon combat ; grâce à lui de nombreux jeunes se sont engagés dans le sacerdoce.

Ci-dessous le texte de l'homélie (n'ayant pas vieilli) qu'il avait donnée lors de la messe célébrée, le 12 avril 2012, en hommage aux prêtres déportés morts sur les pontons de Rochefort ; je lui avais fourni un calice et une patène (photo) que des gardes-chiourmes emplis de compassion (il y en avait) avaient bricolés pour les pauvres prêtres persécutés. 

Regardons autour de nous : comment ne pas apercevoir, en France, la dégradation rapide de la vie chrétienne, la chute libre de la pratique religieuse, l'accroissement de l'indifférence, la montée prodigieuse de l'ignorance en ce qui concerne la foi, l'effritement de l'influence de l'Eglise qu'on ne respecte même plus: on part au quart de tour, dans l'opinion publique, lorsque l'on soupçonne un brin d'anti-juif ou d'antimusulman, mais on peut rire, faire rire sur l'Eglise et les chrétiens sans que personne ne s'en émeuve. Un exemple : Un pays entier a été touché par cette tragédie engendrée par Mohamed Merah. On a vu des juifs et des musulmans ensemble, on a été à la synagogue, mais on a peu parlé de ce jeune parachutiste catholique, victime lui aussi. Regardez autour de vous : parmi nos jeunes et les moins jeunes, qui va encore à la messe, qui va au catéchisme?

Alors faut-il baisser les bras? Faut-il vivre chaudement entre Cathos convaincus, renfermés sur nous-mêmes comme dans une tour d'ivoire, entre gens biens, dernier vestige d'une race en voix de perdition, qu'on ne retrouvera que cloîtrée dans de grandes réserves comme les indiens d'Amérique du Nord, vendant pour survivre des objets bizarres comme les chapelets qui seront considérés comme de beaux colliers, ou des croix, magnifiques pendentifs témoins d'une civilisation disparue comme la civilisation étrusque?

Et bien non! Vous connaissiez déjà la réponse. D'une part parce que Jésus n'a pas confié à ses disciples une tâche facile, le serviteur n'est pas au-dessus de son maître. II n'était pas facile à Pierre et à Paul d'annoncer l'Évangile dans cette atmosphère vicieuse et viciée de Rome, atmosphère marquée par l'émancipation provocatrice des femmes, le massacre des enfants, les tortures inquisitoriales, les tueries de l'amphithéâtre, la vogue de la bestialité et du théâtre pornographique, le succès des lupanars, de l'homosexualité. Ont-ils baissé les bras? Oh que non ! Conduits, poussés par l'Esprit Saint, ils ont planté l'Église à Rome et quelques siècles plus tard le pape saint Sylvestre baptisera l'empereur de Rome, Constantin.

II ne faut pas baisser les bras, car vous le voyez bien, déjà depuis des années nous voyons plus spécialement grâce à nos papes, aux JMJ, un nouveau dynamisme dans notre Église; des groupes multiples surgissent, des groupes où l'on se fortifie pour vivre sa foi, des groupes qui se veulent missionnaires, des groupes où les jeunes comme les adultes veulent, fiers de leur foi, travailler à établir le Règne du Christ dans toute leur vie et dans le monde qui les entoure. Ne baissons pas les bras, soyons d'authentiques témoins de Jésus, et rayonnons notre foi.                             Amen.

Remarque personnelle, il décède 21 ans, à un jour près, après être venu donner les derniers sacrements à mon épouse.

Partager cet article
Repost0

CHAUMETTE 1793 VERSUS SANDRINE ROUSSEAU 2024

Publié le par culture

CHAUMETTE 1793 VERSUS SANDRINE ROUSSEAU 2024

UN CRÊTOIS MONTAGNARD 1793  FACE A UNE CRÊTOISE MONTAGNARDE 2024

Commune de Paris, 17 novembre 1793 :

« Une députation, à la tête de laquelle se trouvent des femmes couvertes du bonnet rouge, se présente au Conseil ; de violents murmures se manifestent dans les tribunes d’où l’on crie « Bas le bonnet rouge des femmes » ; le bruit augmente, le président se couvre, invite les tribunes à l’ordre ; le calme renaît.

Chaumette (Montagnard crêtois c’est-à-dire siégeant chez les ultras de gauche, en haut de la Montagne, note SCB) prenant la parole : « Je requiers mention civique au procès-verbal des murmures qui viennent d’éclater ; c’est un hommage aux mœurs : il est affreux et il est contraire à toutes les lois de la nature qu’une femme se veuille faire homme. Le Conseil se doit de rappeler qu’il y a quelques temps ces femmes dénaturées, ces Virago, parcoururent les halles avec le bonnet rouge, pour souiller ce signe de la liberté, et voulurent forcer toutes les femmes à quitter la coiffure modeste qui leur est propre. L’enceinte où délibèrent les magistrats du peuple doit être interdite à tout individu qui outrage la Nature.

La loi ordonne de respecter les mœurs et de les faire respecter. Or ici je les vois méprisées ! Eh depuis quand est-il permis d’abjurer son sexe ? Depuis quand est-il décent de voir des femmes abandonner les soins pieux de leur ménage, le berceau de leurs enfants, pour venir sur les places publiques, dans les tribunes aux harangues, à la barre du Sénat ? Est-ce aux hommes que la Nature a confié les soins domestiques ? Nous a-t-elle donné des mamelles pour allaiter nos enfants ? Non elle a dit à l’homme « sois homme : la chasse, le labourage, les soins politiques, les fatigues de toute espèce, voilà ton apanage » ; elle a dit à la femme « Sois femme : les tendres soins dus à l’enfance, les détails du ménage, les douces inquiétudes de la maternité voilà tes travaux ; mais tes occupations assidues méritent une récompense. […] Femmes impudentes, qui voulez devenir hommes, n’êtes-vous pas assez bien partagées ? Votre despotisme est le seul que nos forces ne peuvent abattre parce qu’il est celui de l’Amour et par conséquent l’ouvrage de la Nature. Au nom de cette même Nature, restez ce que vous êtes et loin de nous envier les périls d’une vie orageuse contentez-vous de nous les faire oublier au sein de nos familles en reposant nos yeux sur ce spectacle enchanteur de nos enfants heureux par vos soins ».

Le Moniteur universel 19 novembre 1793. Ce journal est un peu l'équivalent de notre Journal Officiel.

Pierre-Gaspard Chaumette dit Anaxagoras Chaumette finit sa vie sur l'échafaud le 13 avril 1794 avec les hébertistes, à l'âge de 30 ans. Il était le lointain ancêtre de l'acteur François Chaumette, Montagnard comme lui. En créant la Cinéscénie du Puy du Fou en 1977 Philippe de Villiers l'avait contacté pour être une des voix du spectacle. Plutôt interloqué Chaumette avait dit à Villiers "vous savez qui je suis ?" qui lui avait répondu "le descendant du Conventionnel régicide". Chaumette avait accepté, sa voix  avait côtoyé celle de Jean Piat. Bien que (très) proche du Parti communiste François Chaumette était au dessus des (basses) considérations de L'Humanité sur le spectacle du Puy du Fou !

Partager cet article
Repost0

LE VANDALISME REVOLUTIONNAIRE A SAINT DENIS EN 1793.

Publié le par culture

LE VANDALISME REVOLUTIONNAIRE A SAINT DENIS EN 1793.

Vol, spoliation, profanation : les "Valeurs" de la république.

Le 12 novembre 1793 à l’assemblée de la Convention :

« Une nombreuse délégation de la commune de Franciade, ci-devant Saint Denis, est introduite. Parmi les dons qu’elle fait on remarque une grande croix de vermeil, la tête de Saint Denis et plusieurs bustes de saints également de vermeil et garnis de pierres précieuses. Les pétitionnaires sont accueillis avec leur offrande avec les plus vifs applaudissements.

L’orateur : Citoyens représentants ; nos prêtres ne sont pas ce qu’un vain peuple pense ; notre crédulité fait toute leur science. Tel est le langage que tenait autrefois un auteur (Œdipe, Voltaire, note SCB) dont les écrits ont préparé notre révolution ; les habitants de Franciade viennent vous prouver qu’il n’est étranger ni à leur esprit ni à leur cœur.

Un miracle, dit-on, fit voyager la tête du saint, que nous vous apportons, de Montmartre à Saint Denis. Un autre miracle plus grand plus authentique, le miracle de la révolution, le miracle de de la régénération des opinions vous ramène cette tête à Paris. Le peuple, dit la légende, baisait la tête du saint à chaque pause et nous n’avons pas été tentés de baiser cette relique puante. Son voyage ne sera pas noté dans les martyrologes mais dans les annales de la raison et sera doublement utile à l’espèce humaine ; ce crâne, et les guenilles sacrées qui l’accompagnent, vont enfin cesser d’être le ridicule objet de la vénération du peuple et l’aliment de la superstition, du mensonge et du fanatisme. L’or et l’argent qui les enveloppent vont contribuer à affermir l’empire de la raison et de la liberté. Les trésors amassés depuis des siècles par l’orgueil des rois et la stupide crédulité des dévots trompés, et le charlatanisme des prêtres trompeurs, semblent avoir été réservés par la Providence pour cette glorieuse époque. […] Vous jadis les instruments du fanatisme, saints, saintes, bienheureux de toute espèce montrez-vous enfin patriotes ; levez-vous en masse, marchez au secours de la patrie, partez pour la monnaie ; et puissions-nous, par votre secours, obtenir dans cette vie le bonheur que vous nous promettiez pour une autre.

Nous vous apportons, Citoyens, toutes les pourritures dorées qui existaient à Franciade ; nous en avons rempli des charriots. Il ne reste à Franciade qu’un autel d’or que nous n’avons pas pu transporter à cause du précieux du travail. Nous vous prions de donner ordre à la Commission des monuments de nous en débarrasser sans délai pour que le faste catholique n’offense plus nos yeux républicains.

On ne pouvait mieux faire escorter les restes des bienheureux que par le maire de notre commune (Philippe Joseph Pollard, 33 ans, natif de Douai, AD 93 note SCB) qui, le premier de tous les prêtres du district, a sacrifié  à la philosophie les erreurs sacerdotales, en se déprêtrisant et en se mariant (le  9 novembre 1793 AD 93 note SCB». Applaudissements de l'assemblée.   Source : Le Moniteur universel 14 novembre 1793.

Heureusement la Commission des monuments a pu sauver quelques objets, une centaine sur près de cinq cents. Comme l’écrit Louis Réau le vandalisme révolutionnaire est le pire que la France ait connu de toute son Histoire. Combien de précieuses pièces d'orfèvrerie, de bijoux d'art, de reliquaires dont de très anciens, de monuments ont disparu par la folie de quelques tarés ! Il faut rappeler que, outre les tombeaux royaux qu'elle contenait et qui furent profanés, la basilique de Saint Denis était aussi l'endroit où étaient déposés les trésors de la couronne dont les couronnes et sceptres.

LE VANDALISME REVOLUTIONNAIRE A SAINT DENIS EN 1793.LE VANDALISME REVOLUTIONNAIRE A SAINT DENIS EN 1793.
Partager cet article
Repost0

LA CONVENTION 1793 ANCÊTRE DE L'ARCOM ?

Publié le par culture

LA CONVENTION 1793 ANCÊTRE DE L'ARCOM ?

L'Arcom (Autorité de régulation de la communication) aurait pu s'appeler, sous la Convention, Autorité de la Restriction de la Communication.

En effet le 1er novembre 1793 François Chabot, député Montagnard de l'Aveyron, prêtre ayant apostasié, déclare à la tribune de la Convention :

"Je vous entends parler de la liberté de la presse. La liberté de la presse était nécessaire contre la tyrannie et le peuple a applaudi à cette liberté ; mais une preuve que ce même peuple a un instinct qui lui fait distinguer les véritables bornes de cette liberté c’est qu’il a applaudi aussi au brisement des presses de Gorsas et des autres journalistes contrerévolutionnaires. La liberté de la presse est faite pour le soutien et la défense de la liberté ; voilà ses limites. Il est donc utile d’établir des hommes pour examiner si cette liberté ne dégénère pas en licence qui tende à la détruire. Avec les mêmes armes qui vous ont servi à établir la liberté le despotisme peut la renverser. Dans notre ancienne constitution royale la liberté de la presse contre le gouvernement est nécessaire pour contrebalancer le despotisme pour empêcher que les gouvernants n’oppriment les gouvernés. Mais dans le gouvernement républicain français je soutiens que la liberté de la presse doit respecter le gouvernement et que l’auteur, par exemple, qui maudirait la démocratie devrait être écrasé. Applaudissements.

Gorsas (conventionnel Montagnard, journaliste, pamphlétaire note SCB), Pétion, Roland etc. ont étouffé votre liberté, calomnié Paris et fait décider le vœu pour la guerre civile avec le prétexte de la liberté de la presse. Je demande que vous établissiez un tribunal censorial de démocratie et que tout ce qui sera opposé à ce gouvernement y soit exterminé avec ses auteurs".

4 Novembre 1793, Le Moniteur universel

Chabot dans ce discours du "En même temps actuel" révèle donc qu'il est un précurseur des dirigeants de l'Arcom qui interdit ce qui est autorisé dans d'autres cas. Donc l'Arcom n'a rien inventé venant des fondements des revendiquées "valeurs de la république".

Chabot, natif de Saint Geniez d'Olt, Aveyron (figure parmi les personnalités de la commune !), après de bonnes études entra chez les capucins de Rodez, fut ordonné prêtre, s'adonna très vite à la débauche, surtout avec les jeunes filles, entra en politique, apostasia, se maria ; élu à la Convention il vote la mort du roi. Se marie encore une fois (sans divorcer de sa première femme) avec une jeune de seize ans (Léopoldine Frey). Prévaricateur, ayant trempé dans l'affaire de la Compagnie des Indes, il dénonce ses complices ; il est guillotiné le 5 avril 1794, en même temps que Danton, Fabre etc. âgé de 37 ans et quatre mois.

Partager cet article
Repost0

ERREUR DE PHILIPPE DE VILLIERS SUR CNEWS CE SOIR.

Publié le par culture

ERREUR DE PHILIPPE DE VILLIERS SUR CNEWS CE SOIR.

Erreur de Philippe de Villiers sur Cnews ce soir. Evoquant la scandaleuse profanation de la tombe de Jean-Marie Le Pen à La Trinité sur Mer (Morbihan) - on respecte les morts même si on a été en désaccord de son vivant - il évoque aussi avec juste raison la scandaleuse profanation des tombeaux de la basilique Saint Denis (demandée par Barère qui a son tombeau, intact, dans le cimetière Saint Jean de Tarbes).

Il aurait pu évoquer une autre profanation celle faite par Jean-Paul sartre qui, devant sa maîtresse (et pourvoyeuse de chair fraîche), avait "pissé" (ce sont ses termes) sur le tombeau de François-René de Chateaubriand au Grand Bé à Saint Malo.

L'erreur proférée par Villiers est en disant que les révolutionnaires avaient couvert de chaux le cadavre de François-Athanase Charette au cimetière (qui était un charnier) de la route de Rennes  où il avait été jeté. Si après son exécution le 29 mars 1796 le Chevalier  fut mis dans une caisse celle-ci fut vidée dans une carrière  transformée en charnier le 29 janvier 1794, sous Jean-Baptiste Carrier, après la fermeture des charniers de la carrière de Gigant. Ce charnier se trouvait au bas de l'actuelle rue Costes et Le Brix.

Dans ce charnier il y a des exécutés, des malades du typhus et des animaux.

François-Athanase est jeté là-dedans. Son corps n'est pas couvert de chaux mais d'une couche de terre ; le 30 mars le plâtrier figuriste Cazanne fait un moulage du visage pour la postérité. Donc il n'est pas sous la chaux. Le 31 mars soupçonné de menées contrerévolutionnaires Cazanne fut contraint, par le commissaire de police Brussetié,  de réaliser un nouvel moulage du visage de Charette pour bien démontrer que son corps n'avait pas été exhumé pour le ramener en Vendée comme il en était soupçonné. Cazanne fit ce second moulage avant que le corps du chef vendéen, non recouvert de chaux,  fut remis dans le charnier puis recouvert de nombreux corps et d'une couche de terre. Mais pas de chaux.  Ce sont des faits !

Le cliché est issu d'une collection particulière réalisé pour la belle commémoration du bicentenaire de la mort de Charette en mars 1996. Ce moulage, d'après son propriétaire Jean P., serait le deuxième moulage dont il m'avait laissé faire plusieurs clichés. On n'avait vu aucun politique de Vendée ! Ni en 2006 ! Ni en 2016 !

Partager cet article
Repost0

28 janvier 2015 DECLARATION ESSENTIELLE DES DEPUTES

Publié le par culture

 que les

que les

Par la bouche de son président, Claude Bartolone, l'Assemblée nationale proclame, le 28 janvier 2015, une décision essentielle pour la sauvegarde de la France : "Les députés reconnaissent que les animaux sont des êtres doués de sensibilité". En corollaire nous pouvons en déduire que, malgré leurs cris, certains députés ne sont pas des animaux ?

Cela fait penser à une autre grande annonce faite par Robespierre le 7 mai 1794 et qui sera décrétée par la Convention : L'Être Suprême ! Ce n'est pas franchement une religion mais un mélange théiste mâtinée de Voltaire et de Rousseau basée sur la religion de la Nature, rapport continuel à la justice sociale et républicaine ; le premier rassemblement aura lieu en juin 1794 dans une partie des jardins des Tuileries. Plus une cavalcade qu'une procession religieuse. Avec de grandes banderoles portant cette profession "Le peuple français reconnaît l'existence de l'Être Suprême et l'immortalité de l'âme", déclaration plus païenne que religieuse. On la retrouve gravée sur le tympan du portail nord de la cathédrale de Limoges où je l'ai photographiée en 2011.

28 janvier 2015 DECLARATION ESSENTIELLE DES DEPUTES

Ne serait-ce pas, finalement, la mairie de Pompignan, dans le Gard, qui résumerait la sagesse populaire ? (cliquer sur la photo pour l'agrandir et voir le détail).

28 janvier 2015 DECLARATION ESSENTIELLE DES DEPUTES
Partager cet article
Repost0

21 JANVIER 1793 - 21 JANVIER 2025

Publié le par culture

21 JANVIER 1793 - 21 JANVIER 2025
Ce matin comme il le fait depuis des années notre fidèle Membre du Souvenir Chouan de Bretagne, Marc, a déposé une gerbe à l'endroit précis où le Roi Louis XVI a subi son martyre. Il me dit dans son message qu'il y avait une centaine de personnes parmi lesquelles les princesses Charlotte et Zita de Bourbon Parme.
C'est le jour de rappeler une partie des propos tenus par l'ancien Ministre de la Justice, Robert Badinter, Juriste mais aussi légiste ayant fait voter l'abolition de la peine de mort pour les criminels avérés et non pour les innocents assassinés, y compris dans le ventre de leur mère:

 

Historiquement c’est le procès le plus important de l’Histoire de France. Pourquoi ? Parce que l’on juge le Roi mais le Roi dans la monarchie absolue c’est un monarque sacré et d’ailleurs sacré à Reims, c’est Dieu qui l’a désigné pour régner sur la France, la France et les Français, il a tous les pouvoirs y compris le pouvoir judiciaire. Lui qui est inviolable et sacré le voilà accusé. Et lui accusé va avoir à se justifier alors qu’il pouvait condamner à volonté tous les autres.
 
C’est là le renversement inouï que représente le procès du Roi et son exécution marque une véritable césure dans l’Histoire de France.
 
Il faut bien mesurer qu’en la personne de Louis XVI c’est la monarchie absolue que l’on juge. Dans la monarchie absolue le Roi est sacré, sa personne, son corps sont sacrés ; d’ailleurs lui-même à Reims oint par le représentant de Dieu, c’est Dieu qui l’a désigné pour régner sur la France et les Français.
 
C’est le Roi qu’on voit comparaître en accusé devant les représentants de la nation. C’est en cela que le procès de Louis XVI a une telle force symbolique ; celui qui pouvait juger tous les autres en son Conseil le voilà accusé devant les représentants du peuple.
 
Cela veut dire que c’est un procès politique, que les juges ont des motivations politiques, c’est en cela qu’il y a un caractère presque fallacieux dans cette constitution de la Convention, assemblée politique élue, en Cour de Justice. Elle n’est pas faite pour cela et elle n’a pas été élue pour ça. Si on avait voulu respecter, au moins en apparence, les formes, il aurait fallu créer un tribunal spécial par un vote de la Convention mais que ce ne soit pas les Conventionnels eux-mêmes qui jugent.
 
A cet égard, ce qui révolte bien évidemment tous les partisans de l’Etat de Droit, est marqué de justesse ; c’est une parodie de justice ! C’est une assemblée élue, qui n’a pas été élue pour ça et qui se constitue en tribunal alors qu’ils ne peuvent offrir aucune des garanties réelles d’un tribunal. (In Secrets d'Histoire 2021 et l'intégralité dans La Revue N° 57 - juin 2024 - du Souvenir Chouan de Bretagne - 14 pages).
21 JANVIER 1793 - 21 JANVIER 2025

Hier avait lieu l'investiture du nouveau Président des Etats-Unis à Washington ; outre l'ambassadeur de France étaient présents deux Français invités par Donald Trump, 47ème président. En ce jour où nous commémorons la mort de Louis XVI, il est indispensable de rappeler que c'est son soutien aux Insurgents des colonies anglaises, révoltées contre leur autorité de tutelle, qui est la cause de la chute de la royauté en raison des frais engagés par le royaume pour ce soutien. La dette aurait pu être résorbée en quelques années si la haute noblesse avait accepté quelques légers sacrifices. La dette actuelle de la république est plus de Mille fois supérieure et difficilement résorbable ! Sans Louis XVI il n'y aurait pas eu Yorktown !

21 JANVIER 1793 - 21 JANVIER 2025

Sans la Marine royale sous le commandement de l'amiral comte De Grasse, sans l'infanterie sous la commandement de Rochambeau, sans les armes du Royaume de France il n'y aurait pas eu d'Etats-Unis ! Et peut-être pas de révolution en France ?

Plaque apposée par les Cincinnati en 1931 dans l'église Saint Roch à Paris. (le nom de Lafayette n'y figure même pas !).

21 JANVIER 1793 - 21 JANVIER 2025
Partager cet article
Repost0

LES MORTS ETRANGES DE LA VERTUEUSE REPUBLIQUE.

Publié le par culture

LES MORTS ETRANGES DE LA VERTUEUSE REPUBLIQUE.

La république a imposé à la France sa culture vertueuse. Si cet article ne relève pas vraiment de la Chouannerie il permet de traiter de quelques morts étranges dans son histoire. 

Le 8 janvier 1934 Alexandre Stavisky se suicide dans son chalet de Chamonix après qu'il ait fui Paris où il était recherché pour escroquerie mouillant des hommes politiques. Cerné par les policiers il se tire une balle dans la tête ce qui fera écrire au Canard Enchaîné de l'époque "Stavisky s'est tué d'une balle tirée à trois mètres; ce que c'est d'avoir le bras long".

Plus anciennement : 

- Le 6 avril 1804 Charles Pichegru se suicide dans sa cellule du Temple par auto strangulation ayant fait un tourniquet avec sa cravate et un morceau de bois (sorti d'où ?) alors qu'il aurait pu se pendre avec sa même cravate à l'espagnolette de sa fenêtre ou de sa poignée de porte. Georges Cadoudal dont la cellule était voisine dira ne pas avoir entendu de bruits suspects (La Revue N°57 du Souvenir Chouan de Bretagne).

- John Wesley Wright, le capitaine anglais qui a débarqué souvent les Conjurés Chouans, dont Georges, sur la plage de Biville et mort mystérieusement dans la prison du Temple dans la nuit du 27 au 28 octobre 1805 où il avait été enfermé après sa capture dans la baie de Quiberon le 8 mai 1804 (La Revue N°57).

Dans les temps récents : 

- Félix Faure décédé le 16 février 1899 ; on a glosé sur sa mort, Clémenceau en particulier qui était son ennemi et qui a répandu quelques saloperies sur son compte, alors que Faure fut un grand président. Franc-Maçon Félix Faure avait décidé de mettre en veilleuse sa pensée philosophique  durant le temps de sa fonction. L'écrivain historien André Galabru a d'ailleurs écrit un ouvrage intitulé " L'assassinat de Félix Faure, le Président soleil" très étayé démolissant, médicalement et policièrement, les racontars sur sa mort.

- Jean de Broglie (dire de Breuille), assassiné sur un trottoir parisien le 24 décembre 1976, durant le septennat de Giscard dont le Ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski, et ami de Giscard, assurera quelques heures après qu'il s'agit d'une histoire d'Assurance-Vie alors qu'en réalité ils sont dans une histoire de trafic d'armes et de financement du parti de Giscard.

- Robert Boulin, ministre de Giscard, noyé dans quelques centimètres d'eau dans un étang de la forêt de Rambouillet  le  30 octobre 1979, assassiné d'après Julien Sapori Commissaire divisionnaire honoraire car il était  prêt à dénoncer certains financements de parti.

- Joseph Fontanet, ancien ministre, assassiné le 2 février 1980, Giscard étant président de la république ; il était ami de Robert Boulin. Il en savait trop ?

- René Lucet, jeune Directeur de la Caisse Primaire d'Assurances Maladies des Bouches du Rhône, la deuxième de France en importance et en finances, profitant de ce que sa femme est partie faire le café, il se suicide dans son lit au matin du 4 mars 1982, de deux balles de pistolet tirées l'une poussant l'autre. Rare ! Pourquoi ? Il est évincé sur décision de la ministre de la santé, Nicole Questiaux. En réalité il a découvert que la CPAM des Bouches du Rhône était un gros fromage pour des rats politiques et des syndicats de gauche.

- Roger-Patrice Pelat, l'ami et financier de Mitruand " qui n'aimait pas l'argent qui corrompt", celui qui l'a fait et financé, le conseiller particulier, surnommé le Vice-président, mort opportunément d'un accident cardiaque dans sa chambre de l'hôpital américain de Neuilly, le 7 mars 1989, au moment où allait s'ouvrir son procès pour délits d'initié. 

- Pierre Bérégovoy, ancien Premier ministre de Mitruand, s'est suicidé sur les bords du canal de La Jonction à Nevers le 1er mai 1993 avec le 357 Magnum de son garde du corps qu'il avait pris dans la boîte à gants de sa voiture. Dépressif, il avait dit qu'il allait marcher un peu pour se reposer de ses soucis. Il mettra près de quatre heures à mourir alors qu'il était héliporté à Paris. Ce qui prouve une résistance exceptionnel à un tir à bout portant avec une telle arme qui, en général d'après un ami expert en arme,  fait un petit trou en entrant et de très gros dégâts en sortant. Peut-être est-ce une autre arme qui est responsable ? Un procès allait s'ouvrir contre lui pour des raisons financières et ses liens troubles avec Pelat ; il aurait parlé ce qui aurait pu être gênant pour certain. Cette mort brutale arrange beaucoup de monde. Présent lors des obsèques le président de la république sera tenu à l'écart par la famille du défunt.

- René Bousquet, l'ami vichyste de Mitruand, assassiné aussi opportunément, par un  individu classé comme "dérangé" voulant venger les déportés de sa ville (50 ans après les faits), le 8 juin 1993 au moment où allait s'ouvrir son procès pour crimes de déportation d'enfants juifs.

- François de Grossouvre, s'est suicidé au palais de l'Elysée le 7 avril 1994. Epaule gauche luxée, à cause de l'arme utilisée d'après les enquêteurs, un 357 Magnum tiré de la main droite dans la tempe droite mais n'ayant laissé aucune trace de brûlure par poudre ; par contre de la matière cérébrale jusque sur le plafond de son bureau où s'est déroulée la scène. Comme disait Louis Jouvet "Bizarre, vous avez dit bizarre ? Comme c'est bizarre !" Il allait tout "balancer" sur Mitruand. Tous ses papiers ont disparu de son bureau et de son appartement du quai Branly. D'après certains collaborateurs de la présidence il était, lui aussi (voir Bérégovoy), dépressif ce que la famille démentira fortement.

Ah ! les valeurs de la république ! Elles ne sont pas belles ?

Partager cet article
Repost0

BELLE FÊTE DE L'EPIPHANIE

Publié le par culture

Tardivement mais mieux vaut tard que jamais, belle Fête de l'Epiphanie et de l'adoration des Mages, dits Rois mages, devant un petit enfant le Fils de la Vierge Marie et de Dieu.

Bien chanté par les Pyrénéens de Tarbes.

Et Belle et Sainte année 2025 à tous. 

Domine Salvam fac Galliam, Domine Salvam fac Britaniam !

Et exaudi nos in die quo invocaverimus Te !

Partager cet article
Repost0

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 > >>