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14 JUILLET 1794, ORANGE, LES BOURREAUX SONT FATIGUES. PAS D'EXECUTION.

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14 JUILLET 1794, ORANGE, LES BOURREAUX SONT FATIGUES. PAS D'EXECUTION.

En ce 14 juillet 1794 les bourreaux d'Orange (Vaucluse) se reposent. Depuis le 19 juin ils ont fait tomber les têtes de 181 personnes et de 23 religieuses. Les 128 victimes, dont 9 religieuses, à venir ont un jour de répit.

Selon la proposition de loi du député d'extrême gauche Benjamin Raspail, promulguée le 6 juillet 1880 le 14 juillet devient, dès 1880, le jour de la Fête nationale de la république. Raspail sera à l'origine de la loi sur la vente des joyaux de la Couronne et des lois de séparation entre l'Etat et l'Eglise.

La Marseillaise a été décrétée hymne national en 1795 et confirmée en 1879.

Si le texte est rédigé par Rouget dit de L'Isle (il est le seul membre, parents et fratrie, à porter ce de l'Isle) il a trouvé son inspiration dans les nombreuses affiches révolutionnaires placardées sur les murs de Strasbourg sur ordre de la Convention. Quant à la musique elle est issue de l'Opéra d'Esther de Jean-Baptiste Grisons qu'il a composé lorsqu'il était Maître de chapelle à la cathédrale de Saint Omer. L'organiste en titre en 2013 m'a envoyé une photocopie de la partition (en format A3). Elle a été jouée sur l'orgue Debierre de l'église Saint Clément de Nantes le dimanche 14 juillet 2014, après la messe, par l'organiste à laquelle  j'avais fourni la partition.

Musique popularisée sous cette forme braillarde :

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ORANGE 11 - 12 - 13 JUILLET 1794, ENCORE DES EXECUTIONS !

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ORANGE 11 - 12 - 13 JUILLET 1794, ENCORE DES EXECUTIONS !

Vendredi 11 juillet, 10 victimes : Jean-Baptiste Baussant, 31 ans, instituteur ; Joseph-Marie Victor  d’Augier, 27 ans, sous-lieutenant ; Gabriel Jamet, 63 ans, notaire ; François  Reboul , 43 ans, négociant et maire ; Théophile Reboul, 34 ans, propriétaire, frère du précédent ; Abbé Benoît Marcel, 44 ans, prêtre.

Sœur Sainte-Pélagie, 42 ans, Sœur Saint Théotiste, 53 ans,  Sœur Saint-Martin, 52 ans, toutes les trois religieuses du couvent de Bollène ; Sœur Sainte-Sophie, 54 ans, ursuline du couvent de Pont-Saint-Esprit.

Samedi 12 juillet, 6 victimes : Abbé Pierre-Louis Gonnet, 50 ans, vicaire ; Jean-Pierre Joseph Tissot, 61 ans, secrétaire de la commune.

Sœur Rose de Saint Xavier, 48 ans,  Sœur du Bon Ange, 32 ans, religieuses converses du couvent de Bollène, Sœur Saint-Henri, 48 ans, religieuse de l’abbaye Sainte Catherine d’Avignon, Sœur Saint-Bernard, 41 ans, ursuline du couvent de Pont-Saint-Esprit,

Dimanche 13 juillet, 11 victimes : Joseph Gros, 47 ans, relieur ; Jean-Baptiste Allègre, 53 ans, maçon ; Jean-Pierre Grosson, 27 ans, marchand de farine ; Joseph-Ignace  Messin, 50 ans, greffier ; Ignace-Xavier Antoine Terras, 58 ans, notaire.

Sœur Saint-Gervais, 45 ans,  Sœur Saint-François, 52 ans,  Sœur Sainte-Françoise, 38 ans, converse,  Sœur Madeleine de la Mère de Dieu, 25 ans,  Sœur de l'Annonciation, 24 ans,  Sœur Saint-Alexis, 54 ans, toutes les six religieuses du couvent de Bollène.

Il y a 230 ans ces vingt-sept victimes de Maignet et Fauvety ("juge" de 31 ans) vont à la guillotine sorties de la prison du cirque, où se  déroulent actuellement les Chorégies.

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LA TERREUR A ORANGE, 9 ET 10 JUILLET 1794, IL Y A 230 ANS !

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LA TERREUR A ORANGE, 9 ET 10 JUILLET 1794, IL Y A 230 ANS !

8 juillet 1794 : les bourreaux sont fatigués, pas d'exécution.

Mercredi 9 juillet se remet à l'ouvrage le tribunal révolutionnaire d'Orange, création de Maignet représentant de la Convention, pour appliquer les ordres du Comité de Salut public : «Les membres de la Commission établie à Orange sont nommés pour juger les ennemis de la Révolution. Les ennemis de la Révolution sont tous ceux qui par quelques moyens que ce soit, et de quelques dehors qu'ils se soient couverts, ont cherché à contrarier la marche de la Révolution. La peine due à ce crime est la mort. La preuve requise pour la condamnation sont tous les renseignements, de quelque nature qu'ils soient qui peuvent convaincre un homme raisonnable et ami de la liberté."

Au nom de ce principe, Valeur de la république, Louis-Augustin d’Autric, 51 ans, et son frère Joseph-Just, 49 ans, bourgeois ; Joseph-Charles Brun, 35 ans, maçon ; Jacques-Eléazar Chaix, 72 ans, briquetier ; François Eléazar Peyroar, 66 ans, avocat ; Père Jean-Mathieu Fiteau, 78 ans, jésuite, sont extraits de la prison du cirque, où se déroulent 230 ans plus tard, les Chorégies, et menés à la guillotine.

Les accompagnent deux religieuses ursulines du couvent de Bollène ; Sœur  Sainte-Mélanie, 61 ans et Sœur des Anges, 39 ans. Elles ont été précédées, le 6 juillet par Sœur Marie-Rose, 53 ans, bénédictine de Caderousse et le 7 juillet par Sœur Sainte Iphigénie de Saint-Mathieu, 32 ans, de Bollène.

Jeudi 10 juillet : Alexandre-Louis de Concely, 20 ans ; Joseph-Etienne de Gontard, 39 ans, propriétaire ; Baptiste-Félix Morel, 26 ans, propriétaire ; Bruno-Marie  Reboul, 46 ans, notaire ;  Joachim-André de  Spinardi, 60 ans, avocat.

Mais aussi : Sœur Sainte-Sophie, 36 ans ; Sœur Sainte-Agnès de Jésus, 44 ans, toutes les deux de Bollène.

La réussite de la révolution réside dans la chute du Roi et de la royauté voulue par les Girondins et les Montagnards ; lesquels Girondins seront exterminés par les sanguinaires Montagnards sans scrupules ni culture du pays. Une réflexion pour notre temps ? Comme quoi la devise du Souvenir Chouan de Bretagne est la bonne : Connaître le Passé, c'est mieux vivre le Présent et préparer l'Avenir.

 

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FRANCE 7 JUILLET 1904. ORANGE PREMIER à 7 JUILLET 1794

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FRANCE 7 JUILLET 1904. ORANGE PREMIER à 7 JUILLET 1794

Le 7 juillet 1904 la loi, voulue par le gouvernement radical-socialiste,  interdit à tous les religieux  l'enseignement  et fait fermer 2.500 établissements catholiques. Depuis 1902 3.000 écoles ont été fermées et  des centaines de congrégations interdites ; chassées de France elles iront se réfugier préférentiellement  en Belgique. Un grand nombre de ses membres reviendra en France et servira, ainsi que l'admirable Père Donqueur, comme aumôniers ou infirmiers lors de la guerre 1914-1918.

Ne pas oublier que 110 ans plus tôt, la Terreur sévit à Orange. De nouvelles charrettes ont sorti leurs lots de victimes, de dangereuses personnes : 

Mardi 1er juillet :  Joseph-André Blanchet, 58 ans, fabricant d’étoffes  ; Jean-Nicolas Blanchet, 36 ans, cordonnier ;  Jean-Joseph Georges Guichard, 51 ans, bourgeois ; Guillaume Reynaud, 74 ans, entrepreneur des Ponts et chaussées ; Jean-Pierre Pourchet, 58 ans, négociant en soie ; François Argellier, 24 ans, cultivateur ; Clément-Thomas de Brun, 18 ans, bourgeois ; Michel  Tournilhon, 62 ans, propriétaire ; Jean-Joseph  Salignon,  54 ans, marchand ; Marie-Anne Mazat,, 54 ans ; Jeanne- Françoise Bénivady,  23 ans, couturière.

Mercredi 2 juillet : Père François-Siméon Berdiguier, 67 ans, capucin  ; Abbé Jérôme-François Berbiguier, 27 ans, chanoine ; Abbé Henri-Blaise  Castion, 48 ans, prêtre ; Me Constantin  Castion, 54 ans, notaire ; François-Pierre  Pouzol,  41 ans, chirurgien ; François-Charles Bouc, 29 ans, cordonnier ; Jean-Nicolas Ferragut, 64 ans, vannier ; Jean-André Surel, 25 ans, boulanger ; Jean-Baptiste Genin, 40 ans, boucher.

Jeudi 3 juillet : François Puy, 51 ans, juge de paix ; Jean-Claude Dumont, 51 ans, assesseur du juge de paix ;  André Charpini, 70 ans, greffier du juge de paix ; Père Charles-Joseph  Tournefort, 68 ans, Trinitaire ; Joseph-François  Tournefort, 18 ans, étudiant en chirurgie ; Jean-Joseph  Barraud, 30 ans, journalier ; Alexandre Rousset, 40 ans, journalier ; Jean-Joseph Cortasse, 41 ans, maire de Venasque ; Jean-Joseph Morel, 50 ans, tailleur, procureur de la commune ; Marie-Anne  Morel, 25 ans couturière ; Jean-Joseph François, 42 ans, fileur de soie  ; Jean-Etienne Viaud, 40 ans, cultivateur ; Laurent Fabre,  38 ans, charron ; Joseph-Antoine Sixte  Morel, 68 ans, propriétaire ; François-Xavier  Paul, propriétaire ; Denis-François Verger, 63 ans, cultivateur ; Jean-François-Xavier  Ortholan,  53 ans, cultivateur  ; Jean-Baptiste Tourette, , 64 ans, instituteur.

Vendredi 4 juillet : Père Bernard-Laurent Hommage, 64 ans, capucin ; Louis-François Milon, 36 ans, cuisinier ;  Joseph-Véran, 33 ans, marchand de toiles ; François-César  Villard, 61 ans, fabricant d’étoffes ; Gaspard Liély,  28 ans, maçon ; Antoine Maille, 39 ans, revendeur ; Jean-Joseph Roze, 28 ans, négociant en soie.

Samedi et dimanche 5-6 juillet : Joseph-Bernard Amable  Bordon, 35 ans, cordonnier ; Pierre Imbert, 37 ans, cultivateur ; François-Joseph  Imbert, 36 ans, cultivateur ; Barthélémy  Janselme, 35 ans, maréchal-ferrant ; Barnabé  Bernard,  47 ans, cordonnier , Joseph  Bérard, 75 ans cultivateur ; Joseph-Véran  Signoret, 42 ans, bourgeois ; Abbé Antoine-Joseph Lusignan, 66 ans, chanoine ; Sœur Agathe-Suzanne Deloye, 53 ans, bénédictine ; Jacques Tiran, 48 ans, cultivateur ; Antoine Courage, 33 ans, cardeur ; Joseph Imbert, 36 ans, cultivateur ; Pierre  Aillaud, 48 ans, cardeur.

Lundi 7 juillet : Joseph-Félix  Dauphin, 32 ans, cultivateur ; Abbé Louis Roubaud, 43 ans, curé de Cabrières ;Laurent de Viany, 54 ans, conseiller à la Cour des Comptes ; Jean-Baptiste  Laugier, 49 ans, propriétaire ; Joseph Ripert, 71 ans, avocat ; Joseph Eléazar Forest, 41 ans   ; Jean-André Simon  Rive, 57 ans, orfèvre ; Louis  Argaud, 40 ans, serrurier ; abbé Joseph-Eléazar Perrin, 26 ans, diacre ; Mathieu  Grand, 45 ans, maçon ; Jean-Baptiste  Barbéry, 24 ans, bourgeois.

Ne désespérez pas , ils ont vécu pire !

 

 

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ORANGE, VAUCLUSE, 30 JUIN 1794, NOUVELLES EXECUTIONS. NE PAS OUBLIER CES VICTIMES !

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ORANGE, VAUCLUSE, 30 JUIN 1794, NOUVELLES EXECUTIONS. NE PAS OUBLIER CES VICTIMES !

IL Y A 2030 ANS.

Le 28 juin 1794 les juges et les bourreaux doivent être fatigués ; pas d'exécutions.

Dimanche 29 juin reprise des exécutions de dangereux citoyens privilégiés :

De nouveau des victimes sont extraites du théâtre antique pour être amenées à la guillotine.

9 victimes : Benoît Théodose Guigue, 30 ans, cordonnier ; Pierre Basile Guigue, 32 ans, cultivateur ; Chérubin  Tassy, 62 ans, cultivateur ; Augustin Avi, 26 ans, journalier ; Frère Jean-Baptiste Bedoin, 30 ans, Grand-Carme ; André de Légier, 58 ans, seigneur de Malijay et de Montfort ; Jean-Baptiste Bourdy, 46 ans, propriétaire ; Pierre Pons,  41 ans, cultivateur ; Etienne Léonard,  52 ans, foulonnier (celui qui prépare la soie pour être travaillée).

Lundi 30 juin

7 victimes : Guillaume Christophe Pical, 38 ans, bourgeois ; Félix Nicolas  Allier, 57 ans, cordonnier ; Jérôme Meynier, 61 ans, propriétaire ; Sébastien Delonges, 43 ans, avocat ; Esprit-Joseph  de Limoge, 35 ans, négociant ; Antoine-Joseph Marie Roustan, 62 ans, maire de Montdragon ; Jean-François Rive, 57 ans, chirurgien.

Il faut rappeler que ces présentations devant le Tribunal criminel de Fauvety, organisé par le représentant en mission, Maignet député Montagnard (l'extrême gauche actuelle) qui ne procède pas à des jugements mais à des procès, sans avocats, prononce un verdict après une simple reconnaissance d'identité ! Un déni de "justice" !

Etienne Christophe Maignet, (1758-1834) né et mort à Ambert dans le Puy de Dôme, avocat au Parlement royal de Paris ; comme Barère il vire sa cuti lors de la révolution et d'avocat royal est élu député de La Montagne  ; on lui doit la répression à Marseille et à Bédoin en 1793 et 1794.

Il ne faut pas  oublier ces victimes de la dictature de la Convention  !

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ORANGE, VAUCLUSE. JUIN 1794, ENCORE DES EXECUTIONS. REMINISCERE !

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ORANGE, VAUCLUSE. JUIN 1794, ENCORE DES EXECUTIONS. REMINISCERE !

De cet antique théâtre romain où se déroulent actuellement les Chorégies d'Orange 2024 sont sorties, 230 ans plus tôt, une nouvelle fois, 29 victimes. De dangereux privilégiés ? Des membres du clergé, des cordonnier, ouvriers, orfèvre, négociants, pâtissier, avocat, chirurgien, menuisier, maréchal-ferrant, cultivateurs, sellier, quincailler, perruquier !

Mardi 24 juin 1794, 9 guillotinés :

Pierre Croze, 34 ans, cordonnier ;  Louis-François Marie Toulouse, 46 ans ; Jean-Louis Florent Falque, 57 ans, receveur d’enregistrement ; Louise-Marthe Adélaïde  de Florans, 41 ans ; Frère François-Balthazar  Bernard, religieux capucin ; Laurent Dauvergne, 68 ans, orfèvre ; Jacques-Laurent Boulogne, 41 ans, taffetassier (ouvrier qui prépare la soie pour la travailler) ; Joseph  Jouval, 58 ans, négociant ; Jacques Solive, 45 ans, pâtissier.

Mercredi 25 juin, 10 guillotinés :

Antoine-Jérôme Icard, 43 ans, avocat ; Jean-Jacques de Vidaud  de La Tour, 56 ans, président au parlement ; Jeanne-Madeleine de Gallet, 87 ans ; Thérèse-Catherine Marguerite Devillario, 50 ans ; François-Étienne Liotard, 37 ans, chirurgien ; Etienne German, 60 ans, menuisier-tonnelier ; Pierre-David Armand, 53 ans ; Etienne Rosty, 43 ans, propriétaire ; Pierre Chouvet, 41 ans,  maréchal-ferrant ; Jacques Dany, 56 ans, cultivateur.

Jeudi 26 juin, 6 guillotinés ;

René Vincent, 41 ans, sellier ; Claude Vachet, 54 ans, quincaillier ; Pierre-Félix Thomas Montaud, 40 ans, salpêtrier ; Antoine-Joseph Maria, 40 ans, taffetassier ; Joseph Praticous, 54 ans, ouvrier en soie ; Charles Gros, 53 ans, propriétaire-cultivateur.

Vendredi 27 juin, 4 guillotinés  :

Etienne Bouchet, 67 ans ; Jacques-Joseph Avignon Devaux, 67 ans, perruquier ; abbé Esprit Vincenty, 69 ans, instituteur ; abbé Pierre  Chancel, 28 ans, curé de Visan.

Reminiscere : il faut se souvenir !

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25 JUIN 1804, PARIS, MORT DE GEORGES CADOUDAL ET DE SES COMPAGNONS

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25 JUIN 1804, PARIS, MORT DE GEORGES CADOUDAL ET DE SES COMPAGNONS

Place de Grève (actuelle place de l'Hôtel de Ville) il y a 220 ans, à 11 H 35 la première tête tombe sous le couperet de la guillotine. La dernière tombera 27 minutes plus tard ; douze exécutions en 27 minutes !

Si le Grand juge avait prononcé la condamnation à mort pour 20 des 47 accusés (27 étant soit acquittés soit condamnés à des peines de prison) les familles déployèrent une intense activité auprès de Joachim Murat ou des sœurs de Napoléon, de Joséphine voire auprès de son mari le tout nouvel empereur Napoléon pour obtenir la grâce de condamnés.

Finalement huit seront graciés et condamnés à la prison : Armand-François Polignac, Jules-Armand Polignac, Charles-François de  Rivière, Athanase Bouvet de Lozier, Abraham-Charles d’Hozier, François-Louis Russilion, Etienne-François Rochelle, Charles d'Hozier.

Même Georges bénéficiera d'une proposition de grâce de l'Empereur lui-même par l'intermédiaire du Ministre de la police, Réal (Fouché étant momentanément en disgrâce). Cadoudal demandera à Réal si cette grâce concerne aussi ses compagnons d'infortune. A sa réponse négative Georges s'exclamera "Ah ! le bougre, non content de me couper la tête il voudrait encore me déshonorer !"

Aujourd'hui, il y a 220 ans, sont montés à l'échafaud :                                                                 Georges Cadoudal 33 ans ;   Jean Mérille, du Mans, 28 ans ; Jean Lelan (ou Le Lan), de Kervignac Morbihan, 32 ans ; Jean Victor Deville, de Rouen, 32 ans,  Pierre-Jean Cadudal, de Brec'h, cousin de Georges, 40 ans : Michel Roger, de Toul, 33 ans ;  Louis Picot, de Josselin, 28 ans ;  Louis Ducorps, de Saint Priat (Eure & Loir) 49 ans ; Guillaume Lemercier (ou Le Mercier), de Bignan, 25 ans ;  Louis-Gabriel Burban, de Questembert, 30 ans ;  Aimé-Augustin Joyaut, du Grand-Fougeray, 26 ans, Jean-Baptiste Coster (ou Cosquer) dit Saint Victor, d'Epinal, Vosges, 33 ans.

L'ordre des exécutions est discuté ; l'abbé Pierre Grayo de Kéravenan, aumônier de Georges, dans ses mémoires le dit en premier ; le bourreau Sanson le dit dernier s'écriant "mes amis je vous rejoins, Vive le Roi, Vive le Roi, Vive le Roi". Si donc son dernier cri est  "mes amis je vous rejoins" c'est qu'ils sont partis avant lui. D'autre part Sanson écrit qu'il a du attendre un suaire car il n'y en avait que onze. Georges avait demandé à Réal d'être exécuté en premier ce qui lui fut refusé. Il y a aussi le fait que le corps de Georges fut récupéré par le Docteur Dominique Larrey et après diverses opérations utilisa son squelette pour ses cours d'anatomie à l'hôpital de l'Hôtel Dieu (à côté de Notre Dame). S'il avait été le premier exécuté il aurait été mis dans une malle en osier et inhumé dans le cimetière Sainte Marguerite comme ses Chouans. Et serait maintenant dans les tas d'ossements des Catacombes après la désaffection commencée en 1806.

Enfin si certains s'irritent de la façon dont son cadavre a été traité par Dominique Larrey on peut aussi remercier celui-ci ; grâce à lui Georges Cadoudal repose dans son village natal ! Ce qui n'est pas le cas de beaucoup de Chouans.

Ne pas terminer cet article sans remercier chaleureusement Marc F D'E qui ce matin, à l'heure de ces douze exécutions, a déposé une gerbe place de l'Hôtel de Ville, à l'endroit où se dressait la guillotine le 25 juin 1804. Nous y avions installé, sur ce même platane, une affiche plastifiée en 2004. Merci Marc !

25 JUIN 1804, PARIS, MORT DE GEORGES CADOUDAL ET DE SES COMPAGNONS25 JUIN 1804, PARIS, MORT DE GEORGES CADOUDAL ET DE SES COMPAGNONS
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LES ASSASSINATS D'ORANGE EN JUIN 1794

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LES ASSASSINATS D'ORANGE EN JUIN 1794

 

Oubliées les exécutions sommaires dans l'ancien Comtat Venaissin en 1794 :

Emprisonnées dans ce théâtre d'Orange où se déroulent les actuelles  Chorégies DE DANGEREUSES PERSONNES SONT GUILLOTINEES.

Jeudi 19 juin 1794 :  Aimé-Louis Clausseau-Pitoy , 54 ans, fabricant d’étoffes, né à Genève ; Jean Sage, 43 ans, ouvrier en soie ;  Bonaventure Mas ainé, 73 ans, taffetassier (ouvrier spécialisé en taffetas de soie) ;  Vincent Ricard, 46 ans, sous-brigadier de chevau-léger ;  Joseph-Agricol  Bonnet, 58 ans, imprimeur ; Antoine François Agricol  Gallet, 17ans, boulanger ; Louis-Agricol Borty, 54 ans, charpentier ;  André Legendre, 38 ans, cordonnier ;  Pierre Serville, 45 ans, cordonnier ;  Guillaume Sorbier, 36 ans, taillandier ;  Jérôme Tutin, 53 ans, menuisier. 

Vendredi 20 juin : Pierre-Joseph  Commin de Gaufridy, 51 ans ;  Pierre-François Agricol Bernard, 71 ans, avocat ;  Charles-Pierre Capeau, 53 ans, fabricant d’étoffes ; Marc-Antoine Morel, 44 ans, fondeur en cuivre ; Etienne Clotte, dit Languedoc, 46 ans, maréchal-ferrant ; François Guillermont, 18 ans, moulinier en soie (ouvrier assurant la solidité de la soie pour la travailler) ; Jean-Paul Bruni d’Entrecasteaux, 66 ans, président à mortier du Parlement d’Aix.

Samedi 21 juin  : Jean-Michel de Félix, 50 ans, propriétaire ;  Jean-Joseph Raffier, 61 ans, cordonnier et concierge des prisons ;  Jean-Jacques Bioulès, 64 ans, menuisier ;  Jean aîné Gaillard, 48 ans, fabricant d’étoffes ;  Joseph-Alexis Serres, 58 ans, greffier de police ; Louis Joseph  Silvestre,  65 ans, notaire ;  Louis-Nicolas de Jonc Desalos, 65 ans, maire d’Orange.

Dimanche 22 juin : André Teisseire, 41 ans, peintre ;  Jean-Joseph Niel, 55 ans, imprimeur ;  Paul Janin, 54 ans, fileur de soie ;  Joseph-Antoine Auguste Tente, 51 ans, avocat ;  Louis-Agricol Fouquet, 33 ans, taffetassier ;  Jean-Honoré Rody, 55 ans, orfèvre ;  Jean-Joseph Joudou, 50 ans, tailleur (en habits) ;  Pierre-François  Long, 42 ans, gendarme ;  François-Adrien André, 80 ans, commandant de la gendarmerie .

 Lundi 23 juin :  Joseph-Sébastien de l’Eglise, 64 ans, propriétaire ;  abbé Jérôme de Chièze, 71 ans, chanoine ;  abbé Joseph-Frédéric de Chièze, 69 ans, chanoine ;  Gabrielle-Diane de Javon, 68 ans ; Henriette de Chaussande,  28 ans ; Daniel Frégier,  63 ans, négociant ;  abbé François-Antoine Sixte Morel, 34 ans, vicaire à Monieux.

Ce tribunal révolutionnaire a été formé  sur la décision du Représentant en mission Maignet. Il est constitué de Jean Fauvety, président, né en 1763 à Uzès, protestant ; Pierre-Michel-François Roman de Fonrosa, dit Roman-Fonrosa, né en 1733 à Die (Drôme), avocat, juge de la commission ; Jean-Pierre Melleret, né en 1761 à Étoile sur Rhône (Drôme), médecin, juge de la commission ; Gaspard Ragot, né en 1752, menuisier à Lyon, juge de la commission ; ivre, il dort pendant les séances ; Joseph Fernesc, ouvrier en soie à Lyon, juge, inculte et sans pitié ; François-Charles-Gabriel-Léonard Viot, né en 1766 à Charleville, ancien déserteur du régiment de Penthièvre-Dragons, accusateur public – le pourvoyeur de la guillotine - sabre à la main, il mène les condamnés du « Tribunal » à la prison du Cirque (théâtre romain) , antichambre de la guillotine et les dépouille de leurs derniers biens ;  Joseph-François Barjavel, né en 1764 à Carpentras, homme de loi, conseil de l'accusateur public ; Claude Benêt, né en 1763 à Orange, homme de loi, greffier de la commission.; Eustache Nappier, né en 1751 à Montreuil-l'Argillé, huissier de la commission ; Claude Dubousquet fils, né en 1758 à Avignon, commis de l'huissier adjoint ; Pierre-Nicolas Goubert, chirurgien-pédicure à Paris ; Joseph Teyssier ; Joseph-Marie-Victor-François Cottier-Julian, né en 1766 à Carpentras, docteur en droit, secrétaire en chef de la commission.

Ce sont là les Valeurs de la république !!! 

 

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L'INGUIMBERTINE DE CARPENTRAS DANS "LE FIGARO HISTOIRE"

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L'INGUIMBERTINE DE CARPENTRAS DANS "LE FIGARO HISTOIRE"

Dans sa dernière livraison le magazine Le Figaro Histoire consacre un article de quatre pages à la bibliothèque-musée L'Inguimbertine installée dans les murs de l'ancien hôpital Hôtel Dieu construit au XVIIIème siècle par Monseigneur d'Inguimbert, évêque de 1735 à 1757 de la capitale du Comtat Venaissin, pour y recevoir les pauvres. 

Si l'article évoque bien l'histoire de cette bibliothèque-musée, le rachat par la municipalité de l'Hôtel Dieu après sa cessation d'activité comme hôpital en 2002, pas une seule fois n'est cité le nom de celui qui en est le réalisateur et en sera le Conservateur général de 2004 à 2019, Monsieur Jean-François Delmas  !

C'est un peu juste pour un homme brillant, Chevalier des Arts et Lettres, Chevalier des Palmes académiques, Chevalier dans l'Ordre national du Mérite, Chevalier de la Légion d'Honneur, Docteur de la prestigieuse Ecole des Chartes, qui fut l'initiateur et le réalisateur du projet scientifique et culturel de l'Inguimbertine.

Il faut arriver à la toute fin de l'article pour voir  son nom et son ouvrage remarquable "L'Inguimbertine, maison des muses" (que M. Jean-François Delmas m'a offert) enfin cités ! L'Inguimbertine avait ouvert ses portes au public le samedi 4 novembre 2017. La dernière partie de travaux commencés en 2019 achevés, l'ensemble du musée-bibliothèque est ouvert au public en avril 2024.

Monsieur Jean-François Delmas est maintenant Conservateur général du Patrimoine aux châteaux de Compiègne et de Blérancourt.

Le Souvenir Chouan de Bretagne a consacré un article dans La Revue N°44 de décembre 2017, un article sur le Blog le 2 novembre 2017, et un autre le 11 octobre 2018.

Ci-dessous, cliché de M. Jean-François Delmas dans l'ancienne bibliothèque avant son transfert à l'Inguimbertine lorsqu'il m'y avait reçu le 2 octobre 2017.

L'INGUIMBERTINE DE CARPENTRAS DANS "LE FIGARO HISTOIRE"
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PROCES DE CADOUDAL ET DE SES AMIS

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PROCES DE CADOUDAL ET DE SES AMIS

Le 20 juin 1804 le Tribunal criminel de la Seine rend son verdict: 20 condamnation à mort et des peines d'emprisonnement. 

Sont condamnés à mort : Georges Cadoudal, Athanase Bouvier de Lozier, François-Louis Russilion, Etienne-François Rochelle, Armand de Polignac, Charles d'Hozier, le marquis de Rivière, Louis Ducorps, Louis Picot, Frédéric Lajolais, Michel Roger, Jean-Baptiste Cosquer de Saint Victor, Victor Deville, Armand Gaillard, Alexis Joyaut, Louis Burban, Pierre-Jean Cadudal (cousin de Georges) , Jean Le Lan, Jean Mérille, Guillaume Le Mercier (ou Lemercier).

Le général Moreau est condamné à deux ans de prison, ce qui rendra furieux le tout neuf empereur. Louis Leridant, Rolland, Marie Hizay, Jules de Polignac sont condamnés à la prison et seront libérés, pour certains, lors de la première chute de l'Empereur en 1814. 22 acquittements sont prononcés.

De grandes manœuvres de demandes de grâce s'engagent, soit auprès de Murat (l'ancien commis épicier devenu Maréchal d'Empire, Empire déclaré par le Sénat mais non encore officialisé), soit auprès de la toute neuve impératrice Joséphine.

A suivre...

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