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SAMEDI 15 DECEMBRE 1792...

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Tronchet, François Denis,

Malesherbes

Arguant de son âge et de sa santé fragile, Target s’est finalement désisté de la défense de Louis XVI.

François Denis Tronchet se retrouvait seul devant un dossier d’une épaisseur telle que la tâche était surhumaine. Heureusement, le 14, monsieur Lamoignon de Malesherbes s’est proposé à Louis XVI. Pourtant les rapports de cet ancien ministre avaient été parfois difficiles avec le Roi de France, entraînant même son exil temporaire en province. Mais Malesherbes est au dessus de ces éventuelles basses rancœurs. Le 14, la Convention : « Décrète que Lamoignon-Malesherbes, conseil de Louis XVI, communiquera librement au Temple avec lui ».

Le 15, il y a 220 ans : « La Convention nationale, après avoir entendu le rapport de  la commission des vingt et un, décrète ce qui suit : Article 1er/ Quatre commissaires, nommés par la commission des Vingt et un, et pris dans son sein, se transporteront sur le champ au Temple, remettront à Louis XVI les copies collationnées des pièces probantes de ses crimes et en dresseront procès verbal. Article 2/ Les mêmes commissaires mettront sous les yeux de Louis XVI les originaux des pièces qui ne lui ont point été présentées à la barre et constateront s’il les a reconnues ».

Le 15 : « La Conventionnationale décrète qu’elle fixera le délai dans lequel Louis XVI sera jugé ».

Le 15, toujours, décret relatif à Louis XVI : « La Conventionnationale décrète que Louis XVI sera entendu définitivement mercredi 26 du présent mois ».

Le 15, encore : « La Conventionnationale décrète que Louis XVI pourra voir ses enfants, lesquels ne pourront communiquer, jusqu’à son jugement définitif, ni avec leur mère ni avec leur tante ».

Les deux conseils de Louis XVI ont ONZE jours pour étudier un dossier construit sur des bruits et des suppositions, sans aucun recours possibles à d'éventuels témoins à décharge: ils ont tous été exécutés. Le dossier de ce procés est uniquement à charge. Le temps manque pour construire une défense détruisant les arguments avancés. De toute les façons, il est loisible de constater que ce procès est purement fictif, monté par la Convention pour donner au verdict, déjà fixé, un semblant de légalité. Louis XVI doit mourir à cause de ce qu'il est.

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LA REVUE N° 34 du Souvenir Chouan de Bretagne.

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image0-copie-1.jpgLa Revue de décembre du Souvenir Chouan de Bretagne doit être arrivée chez la plupart des adhérents.

Sinon, elle va arriver.

Le Sacré-Coeur a été enlevé de l'adresse d'expédition ; non que nous renions le Fils de Dieu, mais il y a dans les organismes publiques, ou semi-publiques, des individus qui font passer leur bêtise avant la conscience professionnelle et qui sont dans l'ignorance la plus crasse de ce qu'est cette image. Devant un nombre de retours qui devenaient importants, ou de revues qui n'arrivaient jamais, la décision a été prise de retirer ce symbole glorieux. Pour la dernière Revue de décembre 2011, dans la Sarthe, La Poste nous indemnisait de 3€ pour une perte de 50 €. Que nous avons refusés. 

60 pages de lecture, illustrées de clichés en couleur:

-La désintégration d'un système de plus de mille ans, par Noël Stassinet Président du SCB,

-Le "Casse" du millénaire ( Vol des Joyaux de la Couronne) par Olivier Blanc,

-Les derniers jours du comte de Sombreuil par Fabian de Monjoye

-Mémoires inédits, par Tanneguy Lehideux

-Le coin du bibliophile

-Le Prix Combourg-Chateaubriand à Reynald Secher (le meilleur compte-rendu qui ait été écrit, rédigé par un témoin sur place, la secrétaire du SCB)

-Les nombreuses activités du Souvenir Chouan de Bretagne, qui n'est pas une association virtuelle,

-Le calendrier des (nombreuses) manifestations de 2013.

Cette Revue exprime le dynamisme du Souvenir Chouan de Bretagne, pour honorer la mémoire de ceux qui, il y a 220 ans, se sont levés, au risque de TOUT perdre,  pour leurs libertés, y compris leur liberté religieuse, au lieu de rester, comme maintenant, dans un conformisme douillet, à se suffire du moins pire !

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12-12-12 / 12-12 MILLE SEPT CENT QUATRE VINGT12

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12 décembre 1792 : La Convention nationale décrète que Louis XVI pourra prendre un conseil.

La Convention nationale décrète que quatre commissaires se transporteront à l'instant au Temple, donneront connaissance à Louis XVI du décret qui lui accorde la faculté d'obtenir un conseil, l'interpelleront de déclarer dans l’heure quel est le citoyen auquel il donne sa confiance et, à cet effet, nomme Cambacérès, Thuriot, Dubois-Crancé et Dupont de Bigorre qui dresseront procès-verbal.

" Nous, commissaires de la Convention nationale, en exécution du décret ci-dessus et de ce jour 12 décembre de l'an I de la république, nous sommes transportés au Temple, ou, ayant été introduits par les officiers municipaux dans l’appartement occupé par Louis XVI, nous lui avons donné connaissance du décret par la Convention nationale, qui porte qu'il pourra avoir un conseil ; avons interpellé Louis XVI de déclarer quel est le citoyen à qui il donne sa confiance. Il a répondu qu'il choisissait Target, à son défaut Tronchet ; tous deux, si la Convention y consentait, observant qu'il pensait que la loi l'autorisait d'en demander deux et a signé avec nous après que lecture lui ait été faite de la présente".

Tronchet-_Francois_Denis-.jpgTarget-Guy-Jean-Baptiste.jpg

12 décembre, la convention nationale décrète que le ministre de la justice fera sur le champ à Target et à Tronchet expédition du décret qui porte que Louis XVI aura la faculté de choisir un conseil. Ordonne que les officiers municipaux de la commune de Paris laisseront librement communiquer Target et Tronchet avec Louis XVI, et que les officiers municipaux fourniront à Louis XVI des plumes, de l'encre et du papier. (source : Lois et décrets de la Convention 1792)

Il faut se souvenir que le samedi 29 septembre, alors que la  Famille royale et Cléry étaient enfermés dans la petite Tour du Temple, les gardes municipaux étaient venus enlever papier, encre, plumes, crayons et même les papiers écrits, tant sur les personnes que dans les meubles. C’était ce soir là que le Roi avait été emmené dans la grande Tour.

Nous retrouverons Thuriot (du nombre des quatre commissaires envoyés à Louis XVI) lorsque nous évoquerons l'arrestation de Georges Cadoudal en mars 1804 ; en effet passé entre toutes les gouttes -de sang - de la révolution, Thuriot sera le juge d'instruction du procès de Georges et de ses amis. Durant toute l'Instruction, Georges, sans lui donner aucun titre, l'appellera TUEROI.

Notons un changement dans les écrits de la Convention: ils parlent de Louis XVI et non de Louis Capet ou de Louis tout court.


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MARDI 11 DECEMBRE 1792, l'audace mortelle de la Convention

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Ce mardi 11 décembre 1792, la « générale » battant dans tout Paris réveille le roi dès 5 h du matin. À 9 h le roi et le dauphin, qui loge dans la chambre de son père, montent pour le déjeuner rejoindre la reine et princesse. Un peu plus d'une heure après ils redescendent dans leur appartement ; le dauphin joue avec son père au « siam », jeu de société où le dauphin fait remarquer qu'il perd toutes les parties parce qu'il ne peut aller au-delà du nombre 16. A 11h,  on vint chercher le dauphin pour le conduire chez  sa mère.

À 1h, Cambon, maire de Paris, accompagné de Chaumette, procureur de la commune, de Colombeau, secrétaire greffier, de plusieurs officiers municipaux et de Santerre, commandant de la garde nationale, entrèrent dans l'appartement du Roi ; le maire dit au Roi qu'il venait le chercher pour le conduire à la Convention.

Le secrétaire greffier Colombeau fit lecture du décret suivant : « Louis Capet sera traduit à la barre de la Convention nationale ».

Le Roi répliqua : « Capet n'est pas mon nom ; c'est le nom d’un mes ancêtres (effectivement le surnom de Capet ne fut porté que par Hugues les autres ayant été surnommé Fort, Hardi etc D’après François Hue, sans aucun doute pour avilir une royauté renommée -1814ë). J'aurais désiré que les commissaires me laissent mon fils pendant les 2:00 que j'ai passées à les attendre. Je vais vous suivre, non pour obéir à la convention, mais parce que mes ennemis en la force en main ».

Copie--2--de-445px-Barere_edited-copie-1.jpg 

Louis XVI inversé

Le roi arriva à la barre de la Convention; un fauteuil avait été disposé, le fauteuil qu'il avait eu lors de son serment à la Constitutionle 3 septembre 1791.

 Barère préside la séance : « Louis, la Nation française vous accuse. La Conventionnationale a décrété, le 3 décembre, que vous seriez jugé par elle, et, le six, que vous seriez traduit à sa barre. On va vous lire l'acte énonciatif des délits qui sont imputés. Vous pouvez vous asseoir ». L'acte d'accusation, en trente points ayant été lu, Barère interpella le roi sur chaque article :

 -Barère : Vous êtes accusé d'avoir attenté à la souveraineté du peuple, le 20 juin 1789.

- Louis XVI : Aucune loi ne me défendait alors de faire ce que je fis à cette époque.

- Barère : Le 14 juillet 1789, la veille de la prise de la Bastille, vous avez fait marcher des troupes contre Paris ; vous avez fait répandre le sang des citoyens.

- Louis XVI : J'étais le maître de faire marcher des troupes où je voulais. Jamais mon intention n'a été de faire couler le sang.

- Barère : Vous avez longtemps éludé de faire exécuter les décrets du 4 août. Vous avez permis que, dans des orgies faites sous vos yeux, la cocarde tricolore ait été foulée aux pieds.

- Louis XVI : J'ai fait les observations que j'ai cru justes et nécessaires sur les décrets qui m'ont été présentés. Le fait est faux pour la cocarde ; jamais il ne s'est passé devant moi.

- Barère: Vous avez répandu de l'argent parmi les ouvriers du faubourg Saint-Antoine, pour les mettre dans votre parti.

- Louis XVI : Je n'avais pas de plus grand plaisir que celui de donner à ceux qui avaient besoin ; il n'y avait rien en cela qui tînt à quelque projet. (Louis XVI était connu pour sa charité).

- Barère: Le 17 juillet, vous avez fait verser le sang des citoyens au Champ de Mars.

- Louis XVI : Ce qui s'est passé le 17 juillet ne peut m'être imputé. (Effectivement l’intéressé est Lafayette).

- Barère: Vous avez payé vos gardes du corps à Coblentz ; les registres de Septeuil en font foi.

- Louis XVI : Dès que j'ai su que les gardes du corps se formaient de l'autre côté du Rhin, j'ai défendu qu'ils reçussent aucun paiement.

- Barère: Vous vous êtes tu sur le traité de Pilnitz, par lequel des rois étrangers s'étaient engagés à rétablir en France la monarchie absolue.

- Louis XVI : Je l'ai fait connaître sitôt qu'il est venu à ma connaissance. Au reste, c'est une affaire qui, d'après la Constitution, regarde les ministres.

- Barère: Vous avez fait couler le sang au 10 août.

- Louis XVI : Non, monsieur ; ce n'est pas moi ! (C’est la Commune qui a attaqué le Pouvoir royal installé dans le château des Tuileries. Le Prieur, de la section de Grenelle, pousse l’outrance en déclarant :"Le 10 août, c’est le château qui a assiégé la Nation et non la Nation qui a assiégé le Château" ).

Le roi prononça ces mots avec une véhémente indignation.

L'interrogatoire fut terminé (n'ont été gardées que quelques accusations, les moins nulles)

-Barère :« Louis, avez-vous quelque chose à ajouter ? ».

-Louis XVI :« Je demande communication des accusations que je viens d'entendre et des pièces qui y sont jointes et la facilité de choisir un conseil pour me défendre ».

On lui présenta les pièces produites à l'appui de l'acte énonciatif d'accusation.

-Louis XVI : « Je ne les reconnais pas ». Il ne reconnut pas davantage sa signature et son cachet aux armes de France au bas d'une lettre à l'évêque de Clermont, et affirma ignorer l'existence de  "l’armoire de fer" aux Tuileries. L'audience fut terminée.

On parle et on parlera souvent, durant ce procès, de la fameuse armoire de fer, qui sera même présentée, de façon « abracadabrantesquement »ridicule, dans des libelles, comme un vaste coffre-fort, confusion volontaire faite avec l’Armoire de Fer – la vraie celle-là – forgée en 1790 pour les différents documents de la Constituante, installée ensuite au Palais des Tuileries en 1793 et qui est maintenant installée aux Archives Nationales. Elle contient les différents exemplaires de la Constitution (dont celui de l’An I relié en peau humaine) les sceaux etc…. Dans son ouvrage imprimé en 1814, François Hue ancien serviteur de Louis XVI en donne les dimensions :22 pouces de haut sur 16 de largeur . 1 pouce=2,54 Cm soit une armoire de 56 X 40 Cm !

Le Ministère de la Justice, sur son site,  reconnaît : "Si la nécessité de renforcer la République imposait l’élimination du Roi, la procédure ne fut pas parfaitement légale au regard des lois de l’époque "Et au regard des lois d’aujourd’hui, totalement illégale ? Taubira va nous arranger cela, elle, tellement imprégnée de justice, vrai « chevalier blanc »de la Justice !

 

 

 

 

 

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10 Décembre 1792, LOUIS XVI IGNORE CE QUI SE FOMENTE...

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Condorcet.PNGLa Convention nationale décrète que six membres pris dans son sein, accompagnés de deux commissaires du pouvoir exécutif se transporteront sur le champ au greffe du Tribunal criminel créé par la loi du 17 août, à l’effet d’en retirer toutes les pièces relatives au ci-devant roi, desquelles pièces ils donneront décharge à tous greffiers, commis-greffiers, ou gardiens des scellés ; les autorisant à procéder à la levée de toute apposition des scellés qui pourraient se trouver sur lesdits papiers et à donner tous ordres nécessaires pour que la remise qui doit en être faite à la commission des Vingt et un n’éprouve aucun délai. Décrète, en outre, qu’après la remise desdites pièces, les scellés seront de nouveau apposés sur lesdits papiers.

Les commissaires sont les citoyens Condorcet, Lecointre, Cambacérès, Manuel, Bréard, Prieur.

Décret relatif à Louis Capet :

La commission des Vingt et un ayant déclaré qu’il lui avait été impossible jusqu’à cet instant de se procurer toutes les pièces à charge contre Louis Capet, la Convention nationale renvoie à demain la lecture des preuves à l’appui de l’acte énonciatif des crimes dont Louis Capet est accusé.

C'est la première fois, de son existence, que Louis XVI est appelé Capet. Il va l'apprendre demain.

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7 DECEMBRE A LA TOUR DU TEMPLE, IL Y A 220 ANS...

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Donjon-Temple-2

Un municipal à la tête d'une députation de la commune vint lire  au Roi  un arrêté qui ordonnait d'ôter aux détenus couteaux, rasoirs, ciseaux, canifs et tous autres instruments tranchants dont on prive les prisonniers présumés criminels et d'en faire la plus exacte recherche tant sur leurs personnes que dans leurs appartements. Le Roi tira de sa poche un couteau et un petit nécessaire en maroquin rouge : il en ôta des ciseaux et un canif. Les municipaux firent les recherches les plus exactes dans l'appartement, prirent les rasoirs, le compas à rouler les cheveux, le couteau de toilette, de petits instruments pour nettoyer les dents, et d'autres objets en or et en argent. Les municipaux montèrent ensuite chez la Reine, lurent aux trois princesses le même arrêté, et enlevèrent jusqu'aux petits meubles utiles à leur travail. On dressa procès-verbal de tous les objets enlevés à la famille royale, et on les distribua en paquets que l'on cacheta. Au moment du dîner, il s'éleva une contestation entre les commissaires : les uns s'opposaient à ce que la famille royale se servit de fourchettes et de couteaux ; d'autres consentaient à laisser les fourchettes. Enfin il fut décidé qu'on ne ferait aucun changement, mais qu'on enlèverait les couteaux et les fourchettes à la fin de chaque repas. Louis XVI n'est pas encore inculpé!

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CHARETTE PAR PHILIPPE de VILLIERS

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image0Un de plus sur de Charette, dirons les habituels blasés qui "savent" mais ignorent que l'on ne dit  pas de Charette mais Charette car la particule ne fut ajoutée à ce nom que par Louis XVIII, en 1817, soit  21 ans après son exécution place des Agriculteurs (Viarme mais le vrai nom est de Viarmes).

L'ouvrage de Philippe de Villiers est un roman basé sur l'histoire vraie de François-Athanase ; outre l'intérêt de la rédaction, en ce genre particulier, se mêlent les faits historiques, appuyés sur une solide bibliographie. Les cinq pages de l'annexe ajoutent quelques notes d'archives sur les horreurs commises par les porteurs des Droits de l'Homme.

Mais l'originalité de ce roman est son style de rédaction, qui n'est pas simple à utiliser si l'on n'a pas une connaissance totale de son personnage: l'auteur utilisant la première personne, ce n'est plus Philippe de Villiers qui écrit, c'est Charette qui parle, depuis la présentation de la famille, de son nom - sa seule fortune - jusqu'à la fin de la "Grande Aventure" à Nantes, un certain mardi de Pâques, 29 mars 1796. Nous traversons avec lui tous les épisodes de sa vie, surtout celle d'officier de la Royale et retrouvons des noms, de grands noms de marins. Une façon originale et agréable de rencontrer le Roi de la Vendée mais aussi le breton coriace qui ne se laisse pas abattre "tant qu'une roue roulera"!

Celle-la-001.jpgPhilippe de Villiers était à la librairie Dobrée, cet après-midi à Nantes, pour dédicacer son dernier ouvrage (le 16ème en 22 ans). 200 personnes se sont déplacées pour le rencontrer ; 240 ouvrages ont été vendus pendant ces trois heures, entre 15H et 18H. Ce fut aussi, pour le Président du Souvenir Chouan de Bretagne, l'occasion de le rencontrer pour envisager des projets.

Le Roman de Charette par Philippe de Villiers, 461 pages de (bonne) lecture: 22€

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POUR LOUIS XVI, IL Y A 220 ANS, ALEA JACTA EST !!!

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Copie (2) de 445px-Barere edited

   robespierre-copie-1.gifOn va fabriquer, forger, un dossier d'accusation contre le Roi de France. Ce dossier sera d'une ampleur mensongère telle que l'on ne trouve rien d'équivalent comme forgerie dans l'Histoire de la France (du moins jusqu'à 1792 !).

En ce lundi 3 décembre 1792, il y a exactement 220 ans, après les propos révolutionnaires et d'anti royalisme de Valazé, Mailhe, le sort du Roi est scellé avant même qui'il ne soit jugé.

Ce sont surtout ceux de Saint-Just le 13 novembre qui ont fixé les règles de l'exécution programmée: "Louis XVI doit être jugé comme un ennemi étranger. J'ajoute qu'il n'est pas nécessaire que son jugement à mort soit soumis à la sanction du peuple: le peuple peut bien imposer des lois par sa volonté car ces lois importent à son bonheur ; mais le peuple même ne pouvant effacer le crime de la tyrannie, le droit des hommes contre la tyrannie est personnel. Il n'est pas d'acte de la souveraineté qui puisse obliger véritablement un seul citoyen à lui pardonner. C'est donc à vous (la Convention) de décider si Louis est l'ennemi du peuple français. Si votre majorité venait à l'absoudre, ce serait alors que ce jugement devrait être sanctionner par le peuple. Car si un seul citoyen ne pouvait être légitimement contraint par un acte de la souveraineté à pardonner au roi, à plus forte raison un acte de magistrature ne serait point obligatoire pour le souverain. Louis a combattu le peuple: il est vaincu. C'est un barbare, un étranger au peuple, prisonnier de guerre. Vous avez vu ses desseins perfides, vous avez vu son armée ; le roi n'était pas le roi des français, c'était le roi de quelques conjurés. Il est le meurtrier de la Bastille, de Nancy, du Champ de Mars, de Tournai, des Tuileries: quel ennemi, quel étranger nous a fait plus de mal ? Il doit être jugé promptement. Peuple, si le roi est absout, souviens-toi que nous ne serons plus dignes de ta confiance et tu pourras nous accuser de perfidie".

Ce qui ressemble fort à une bouillie oratoire a "mijoté" dans la tête des conventionnels et nourri nombre de conciliabules au sein des Montagnards et quelques gens du Marais. La curiosité du texte de Saint-Just réside dans ce paradoxe: on ne fait pas appel au  peuple souverain sur la culpabilité de Louis XVI car cela est du ressort de la souveraineté de la magistrature. Mais si celle-ci venait à l'absoudre il serait alors fait appel au peuple ! 

Curiosité juridique dont nous ne pouvons pas nous moquer car, dans des temps très récents le peuple souverain (enfin dit souverain!) refusa une loi au sujet de l'Europe. Quelques temps après la législature, composée des élus du peuple souverain, adopta la même loi !!!

Robespierre prend la parole:" Citoyens, si un monarque est parmi vous plus difficile à punir qu'un citoyen coupable, si votre sévérité est en raison inverse de la grandeur du crime et de la faiblesse de celui qui l'a commis, vous êtes aussi loin de la liberté que jamais ; vous avez l'âme et les idées des esclaves!" "La loi atteint sans peine les coupables sans appuis ; à peine dans la durée des siècles a-t-elle pu frapper un roi. Et pourtant ce sont les crimes des rois qui enfantent tous les autres crimes et la misère".

Il a fallu de longues discussions juridiques, interminables, pour que Louis XVI soit déclaré jugeable malgré son inviolabilité constitutionnelle et malgré les grands réserves des Girondins. Ce sont les Montagnards qui font la décision, rejoints par Robespierre et Barère, royalistes en 1789 mais révolutionnaires de très fraîche date.

Alea jacta est, en ce lundi 3 décembre 1792: Décret du 3 décembre 1792, l'An premier de la république Française,  la Convention déclare que Louis XVI sera jugé par elle. Signé par Lebrun* et contresigné par Garat**.

*Pierre-Henri-Hélène-Marie Tondu, appelé Lebrun, ministre (provisoire) de la Guerre.

** Garat natif de Bayonne, ministre  de la justice.

Il est important de souligner que le Roi de France, qui le 10 août s'était mis -constitutionnellement en tant que Chef de l'Exécutif - sous la protection de l'Assemblée Législative, a été arbitrairement fait prisonnier, sans aucun motif et enfermé au Temple.

Ce 3 décembre il est mis en jugement, sans que cela lui soit notifié ; cela ne sera fait que dans 7 jours. Vraiment curieuses ces valeurs fondatrices de la République !!!

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Monseigneur Marc Aillet, évêque chouan de Bayonne...

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1 DECEMBRE 1792, BARERE MET LA PRESSION...

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Barere-inverse.jpgSur proposition de Barère, Président de la Convention, celle-ci décrète la peine de mort contre ceux qui proposeraient d'établir la royauté en France ou tout autre pouvoir attentatoire à la souveraineté du peuple.

Ainsi, petit à petit, après les déclarations de Valazé puis de Mailhe, le sort de Louis XVI se noue.

Au diable le peuple pris comme prétexte, la bourgeoisie et ceux qui veulent être Vizir à la place du Vizir mettent en place la tragédie qui va détruire une antique société, basée sur plus de mille ans d'Histoire et de Culture, pour le profit d'individus qui n'auraient jamais pu se révéler autrement que par le mensonge, le vol et le crime (d'après T.X de l'Université de Nantes).

C'est par la prévention d'un pouvoir attentatoire à la souveraineté du peuple que 58% de celui-ci va payer l'addition, par la persécution, la guillotine, la fusillade, les noyades.

Mais cela était pour son bien afin qu'il soit regénéré.

Barère, qui n'est qu'un psychopathe, avec ses partenaires de la Convention, n'est jamais que le précurseur de ceux qui voulurent le bonheur du peuple sous les régimes bolchéviques, staliniens, hitlériens ou Pol-Potiens. Toujours le peuple devra payer très cher, à partir de cette idéologie qui veut lui imposer le bonheur, et sa non-acceptation de ce bonheur là.

Il a fallu près de 40 ans pour juger les assassins du peuple cambodgiens, Duch (ou Douche) bénéficiant d'un jugement emberlificoté, le communisme est une mauvaise interprétation du social bonheur du peuple, et il n'est pas question de remettre en cause les bienfaits de la révolution dite française qui est la créatrice des "Valeurs de la République" auxquelles se réfèrent nos hommes politiques.

En ce 1 décembre 1792, il y a 220 ans, une machine infernale se met en branle !!! Nul ne présage qu'elle va détruire près de 10 % de sa population dans un conflit franco-français comme la France n'en a jamais connu dans sa longue Histoire.

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