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20 AVRIL 1792, L'ENGRENAGE DESTRUCTEUR EST ENCLENCHE.

Publié le par culture

20 AVRIL 1792, L'ENGRENAGE DESTRUCTEUR EST ENCLENCHE.

Il y a 230 ans le Roi Louis XVI se rend à l'Assemblée nationale législative.

En s’évadant de Paris le 20 juin 1791, Louis XVI a laissé en évidence sur la cheminée de son cabinet de travail, aux Tuileries, une lettre destinée aux députés expliquant sa décision. Cette lettre est la Proclamation des doléances du souverain où parmi les nombreuses plaintes royales (perte de l’autorité royale, limitation de sa liberté religieuse, les calomnies contre son épouse, la ruine de la France etc.) figure qu’il est dépouillé de son droit de grâce et de celui de déclarer (ou pas) la guerre.

Le 25 mars 1792, un ultimatum a été remis par le gouvernement royal à François II roi de Bohême et de Hongrie (couronné comme empereur du Saint Empire Romain Germanique le 14 juillet 1792) lui demandant de disperser les rassemblements d’Emigrés en Rhénanie sur ses terres de la rive gauche du Rhin (qui sont une partie des Pays-Bas autrichiens). Cette présence est jugée hostile à la France. L’ultimatum est repoussé par François II (neveu de la reine Marie-Antoinette).

Que cet ultimatum ait été repoussé est considéré par les membres de l’Assemblée nationale législative comme une attitude belliqueuse ; partisans de la guerre depuis octobre 1791 (le Roi a prêté serment à la Constitution un mois plus tôt), et sans les accabler particulièrement, les Girondins, entr’autres, ont leur part de responsabilité mais aussi les partisans de Lafayette. Louis XVI est mis en demeure de déclarer la guerre. Inconsciemment a-t-il pensé qu’il pourrait ainsi revenir à l’ordre ancien, lui qui n’est plus roi de droit divin mais roi constitutionnel ?

C’est ainsi que le 20 avril, à midi et demie, Louis XVI se rend à l’Assemblée qui depuis le départ de Versailles siiégeait dans la salle du manège (démolie en 1804 lors du percement de la rue de Rivoli) à proximité des jardins des Tuileries. C’est avec un air résigné et « avec le même son de voix avec lequel il aurait demandé le décret le plus indifférent du monde » « lorsqu’il prononça les mots "déclarer la guerre", ses yeux embués s’emplirent de larmes »-Madame de Staël. Presque tous les 740 députés votèrent pour cette guerre (d’autant plus facilement la majorité sachant que d’après leur mandat ils en seraient à l’abri !). C’est le parti républicain qui voulait la guerre ; pour le malheur des Français, mais aussi des étrangers, il l’eut !

Louis XVI a-t-il été dépassé par les évènements ? Est-ce que sa bonté naturelle a pris le pas sur la politique ? A-t-il manqué de sens de prévoyance ? Des pressions seront exercées pour qu’il soit le Roi des Jacobins, ce qu’il refusera avec indignation, il ne pactisera jamais avec les révolutionnaires « ce sont des criminels ; on voudrait que les factieux puissent se glorifier de me voir coiffer leur bonnet rouge et fraterniser avec les enfants perdus d’une fangeuse démagogie ; on ne me verra point chercher un asile dans l’antre des Jacobins ni des protecteurs parmi ceux que je ferai punir un jour si l’on se rétablit » (lettre du Roi à Dumouriez). Nonobstant, l’attaque ratée des Tuileries le 20 juin sera suivie de l’attaque du 10 août ; Louis XVI ira chercher refuge auprès des Jacobins pour protéger sa famille, ils seront emprisonnés et la Royauté abolie le 21 septembre. Elle laissera la place à des monarques républicains dont certains par leur courte vue seront plus sanguinaires que ne le fut jamais le bienfaisant Louis XVI.

La machine destructrice de la France est lancée, vingt trois années de guerres et de massacres qui ne s’achèveront qu’avec Waterloo ; d'autres tentatives de destruction auront lieu (Commune de Paris en 1871 entr’autres) et depuis les deux derniers mandats présidentiels dont l’actuel particulièrement.

 

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VENDREDI SAINT, IL EST MORT MAIS CE N'EST PAS LA FIN.

Publié le par culture

VENDREDI SAINT, IL EST MORT MAIS CE N'EST PAS LA FIN.

Cette superbe mise au tombeau de 1495 et ses personnages de grandeur nature  se trouve dans la jolie église de Salers dans le Cantal. Les visages, penchés vers Jésus-Christ, reflètent la tristesse mais pas le désespoir. Serait-ce la fin d'une belle aventure ? Au pied de la croix, après la glorieuse entrée dans Jérusalem le lendemain du Sabbat, ne sont présents que Marie Sa mère, Jean et Marie-Magdeleine. Tous les autres ont fui par peur et pensant que tout était fini.

Malgré sa douleur et l'incompréhension des supplices infligés à Son Fils, le visage de Marie n'exprime que souffrance et amour ; pas de signe de révolte ni de désespérance. Elle a confiance en les paroles de son divin fils.

VENDREDI SAINT, IL EST MORT MAIS CE N'EST PAS LA FIN.

Au matin dans la clarté Jésus est ressuscité, comme il l'avait dit, et Marie en sera le premier témoin avant de nombreux autres.

Car sur le sinistre instrument de mort (conçu par les Romains pour supplicier les esclaves, les bandits et les révoltés) transparait la lumière de la Résurrection. Comme le suggère le cliché de cette croix à Le Temple (44) frappée par la neige en 2005.

VENDREDI SAINT, IL EST MORT MAIS CE N'EST PAS LA FIN.

BONNE ET SAINTE FETE DE PAQUES A TOUS LES MEMBRES DU SOUVENIR CHOUAN DE BRETAGNE ET AUX LECTEURS DE CET ARTICLE.

COMME LES CHOUANS NOUS L'ONT MONTRE, IL NE FAUT JAMAIS DESESPERER !

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