Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

QUELQUES REMARQUES SUR LA RE OUVERTURE DE NOTRE DAME

Publié le par culture

QUELQUES REMARQUES SUR LA RE OUVERTURE DE NOTRE DAME

En ce samedi 7 décembre de l'an 2024 a donc eu lieu la cérémonie de ré ouverture de la cathédrale basilique Notre Dame à Paris cinq ans après qu'un dévastateur incendie, causé par un mégot de cigarette, eut ravagé l'ensemble de sa toiture et entraîné la catastrophique chute de la flèche entraînant l'effondrement d'une partie de la voûte du transept. Encore plus belle qu'avant avait affirmé notre envié président ; avait-il été présent lors de la consécration de ladite cathédrale au XIVème siècle ?

La chape portée par l'Archevêque Ulrich, ainsi que les dalmatiques des deux diacres l'entourant, ont fait poser des questions : s'agissait-il d'une publicité cachée pour Microsoft, ou pour le Rubik's Cube ou un rapprochement avec le drapeau ukrainien  voire Lidl ?

A priori rien à voir avec des vêtements liturgiques qui ont des couleurs bien définies en fonction de l'usage du temps ou de l'évènement célébré : Violet pour le temps de l'Avent ; Blanc pour le temps de Noël (doré pour le jour de Noël) jusqu'à la fin de l'octave de L'Epiphanie ; Violet pour le temps du Carême ; Rouge pour les martyrs ou le dimanche des Rameaux ; Blanc pour le temps pascal (Blanc ou doré pour le jour de Pâques) ; Rouge pour la Pentecôte ; Vert de l'Espérance pour le temps ordinaire ( après l'octave de l'Epiphanie jusqu'au Carême et après le temps de Pentecôte jusqu'à l'Avent ; Noir (ou violet) pour le deuil ; Rose pour les dimanches de Mi-Avent et Mi-Carême. A quelques variantes près ces couleurs liturgiques existaient depuis des siècles et furent codifiées (entr'autres décisions) par le Concile de Trente (1545-1563). 

Tout était clair, net, précis, très pensé, réfléchi  et non issu d'une mode, des couleurs adaptées aux évènements mais en aucun cas cette espèce de patchwork associant des bouts de tissus de couleurs et formes différentes très tagada tsoin-tsoin ! Pour les Fêtes mariales les religieuses fabriquant les chasubles ou les chapes associaient, avec l'accord de l'Eglise, un médaillon de la Vierge à la croisée de la croix, et du Bleu, couleur de la Sainte Vierge,  que ce soit sur les ornements  romains (ou romans surnommés boîte à violon) ou gothiques mais pas des méli-mélo. A priori le styliste Castelbajac et l'Archevêque de Paris ont des lacunes en Droit canonique. De même en ces deux cérémonies exceptionnelles, qui étaient un privilège pour lui, pourquoi l'Archevêque n'a-t-il pas revêtu sa soutane violette marque de sa fonction ? Alors que le nouvel archiprêtre de la cathédrale, Ribadeau-Dumas (celui qui avait fermé les sanctuaires de Lourdes lieux par excellence de l'Espérance et de guérisons, dont il était recteur, pendant la dictature sanitaire covidienne) portait soutane aux boutons et liserés violets.

Quant à l'éveil de l'orgue, la cérémonie aurait pu avoir plus de panache (je ne sais pas si le terme est correct) lorsque l'Archevêque interpelle l'orgue il ne semble pas que l'organiste de service soit au niveau d'un Pierre Cochereau pour avoir répondu par ce qu'un ami organiste il y a quelques années aurait baptisé une "symphonie en forme de nouilles". Au lieu de se déchaîner sur ses cinq claviers n'aurait-il pas pu répondre par la superbe  "Prière à Marie " de Léon Boellmann, ou une improvisation sur le Salve Regina, ou le beau Chez nous soyez Reine et terminer la demande de l'Archevêque par la suite gothique du même Léon Boellmann (mort à 35 ans) ?

C'est un article long. La suite demain avec les incongruités.

QUELQUES REMARQUES SUR LA RE OUVERTURE DE NOTRE DAME
Partager cet article
Repost0

NOTRE DAME DE PARIS RENAÎT

Publié le par culture

NOTRE DAME DE PARIS RENAÎT

L'archevêque de Paris, Mgr Ulrich rouvre, après trois coups frappés de sa crosse, les portes de la cathédrale basilique fermée depuis l'incendie dévastateur du Lundi Saint 15 avril 2019 dont on sait qu'il est du à un mégot (j'aimerais savoir la marque de cigarette qui permet d'avoir des mégots à combustion prolongée car j'ai des soucis avec mes cigares !).

Une belle assemblée dont on se demande ce que certains faisaient là, mais qui étaient là parce qu'il fallait être là. Le député de Corrèze ancien président catastrophe totalement muet, ses voisins facétieux, un ancien récent premier ministre ignorant de la liturgie ; la plus étonnante étant Rachida Dati chantant le "Ave Maria".

Donald Trump  avait une attitude plus recueillie que son voisin élyséen.

Sur le plan liturgique curieux ornements ( Bling bling Castelbajac) portés par l'Archevêque Ulrich et le clergé alors que la sacristie est si riche d'ornements liturgiques chargés d'Histoire, mitres, chapes etc. Sur le plan  liturgique l'Archevêque aurait du porter sa soutane violette et porter une chape plus adaptée au culte catholique. Quant à sa crosse, est-ce que les LED étaient  en panne ? Alors qu'il y a tant de trésors dans Notre-Dame qui auraient pu faire le lien avec les temps avant l'incendie ?

Par contre intéressant de noter que Ribadeau-Dumas, nouvel archiprêtre de Notre-Dame (celui qui avait fermé les sanctuaires de Lourdes pendant le pseudo covid) porte la soutane !

Mitruand a restauré le Louvre et laisse sa trace avec sa pyramide, Chirac laisse sa trace avec le musée Branly (mais le refus de la culture chrétienne de la  France), Sarkozy rien, Hollande l'abaissement de la France, Macron la ruine de la France et la restauration de Notre Dame.

L'autel doit être consacré dimanche ; à priori le Droit canonique n'est pas respecté.

Partager cet article
Repost0

DIMANCHE 2 DECEMBRE 1804, SACRE DE NAPOLEON 1er

Publié le par culture

DIMANCHE 2 DECEMBRE 1804, SACRE DE NAPOLEON 1er

Il y a 220 ans, après la décision du Sénat créant l'Empire le 18 mai, Napoléon se couronne empereur, après avoir enlevé des mains du pape Pie VII la couronne que celui-ci allait déposer sur sa tête, et avant de couronner  Joséphine de Beauharnais son épouse du moment.

Ayant appris par Joséphine que le mariage avec Napoléon en 1796 n'avait été qu'un mariage civil, le pape Pie VII menaça de ne pas participer à la cérémonie du sacre s'il n'y avait pas de mariage religieux ; ce à quoi procéda le cardinal Fesch, oncle de Napoléon, dans la nuit du 1 au 2 décembre dans le palais des Tuileries.

La messe fut célébrée par le pape et le couronnement eut lieu après celle-ci.

Napoléon avait invité, fermement, le grand pape Pie VII a procédé au sacre ; il était arrivé, le 25 novembre, discrètement à Fontainebleau sur ordre de Napoléon qui ne voulait en aucun cas d'une entrée solennelle du Souverain pontife à Paris. Malgré tout le pape bénéficia d'un accueil  triomphal par la population lors de son arrivée en catimini à Paris le 30 novembre et lors de ses déplacements dans la capitale.

Mais, finalement, le grand pape qu'était Pie VII ne verra son rôle réduit qu'au simple rang de "faire valoir" le capricieux Napoléon ayant voulu rester la vedette sans partage du jour. Même dans son tableau le peintre Jacques-Louis David, ancien député conventionnel Montagnard et régicide, masquera une partie de la personne du Souverain pontife par un personnage de la scène totalement imaginée.

Est-ce à cause de ce rôle en second plan de Pie VII que Francisco di Roma a refusé de participer aux cérémonies de réouverture de la cathédrale basilique où il n'aurait joué qu'un rôle de "faire valoir" auprès du narcissique et vaniteux président de la République, 220 ans et 6 jours après le 2 décembre 1804 ?

Pour en revenir à la réouverture de Notre Dame de Paris il est bon de rappeler que si l'Etat a son Droit (parfois à géométrie variable) l'Eglise a son Droit canonique immuable. La réouverture de la Cathédrale n'est pas la réouverture de n'importe quel édifice public après travaux avec coupe de ruban tricolore, petits fours et mousseux !

Dans le cas de Notre Dame, qui a souffert d'un incendie (causé par un mégot de cigarette comme chacun sait) profanateur, avec effondrement partiel de la croisée du transept, et des travaux certes remarquables accomplis par des artisans tout aussi remarquables mais avec des discussions profanes, des engins mécaniques et peut-être quelques jurons, la cathédrale basilique devrait être reconsacrée ; c'est du moins ce qui est prévu par le Droit canonique. Le deuxième courrier  à ce sujet envoyé à l'archevêché n'a toujours pas reçu de réponse.

Partager cet article
Repost0

23 NOVEMBRE 1794. MISE EN ACCUSATION DE CARRIER

Publié le par culture

23 NOVEMBRE 1794. MISE EN ACCUSATION DE CARRIER

La Commission des Vingt et Un, mise en place le 30 octobre par la Convention pour examiner la conduite du Représentant Carrier, a rendu son rapport lu en entier à la tribune de la Convention par ses rapporteurs Romme et Guérin, il y a 230 ans aujourd'hui. Il contient toutes les accusations portées contre le Représentant de la Convention nationale lors de son mandat à Nantes.

Il est intéressant de connaître ses membres : Jean-Baptiste Monestier, Président, député du Puy de Dôme, Montagnard et régicide ; Marie-Joseph Chénier (Marie-Joseph de Chénier frère du poète André Chénier), Montagnard et régicide ; Pierre Guérin (des Marchais) député du Loiret ayant siégé avec La Plaine ; Charles Hourier-Eloy, député de la Somme, Montagnard et régicide ; Jacques Antoine Boudin, député de l'Indre siège à gauche, vote pour la réclusion et le bannissement de Louis XVI ; Antoine Laa, député des Basses Pyrénées siège avec La Plaine ; Mathieu Baudran, député de l'Isère, Montagnard et régicide ; Jean-Baptiste Marcoz, député du département du Mont Blanc, Montagnard, régicide ? ; Antoine Vidalot, député du Lot et Garonne siège à gauche, régicide ; François Xavier Lanthenas, député du Rhône, Girondins, régicide (avec restrictions) ; René Claude Gaultier, député des Côtes du Nord, siège chez les Girondins, vote pour la détention et le bannissement de Louis XVI ; Joseph- Marie Martinel (de Visan), député de la Drôme, siège avec La Plaine, vote pour la détention et le bannissement de Louis XVI ; Joseph Balthazar Bonet (de Treyches), député de la Haute-Loire, Girondin et régicide (avec sursis) ; Rivery (?) ; Charles Gilbert Romme, député du Puy de Dôme, Montagnard et régicide (se suicidera alors qu'il allait être guillotiné le 17 juin 1795) ; Claude André Reynaud (de Bonnassous) dit Solon Reynaud, député de la Haute Loire, Montagnard et régicide ; Laurent Servière, député de la Lozère, siège avec La Plaine, régicide (avec sursis rejeté) ; Louis François Arbogast, député du Bas-Rhin, siège à La Plaine, lors du "procès" de Louis XVI vote la détention ; Landry François, député de la Somme, siège avec les Girondins, régicide ; Pierre Dubreuil-Chambardel, député des Deux-Sèvres, Montagnard, régicide.

Après la lecture du rapport des Vingt et Un la Convention décrète : "que l'acte d'accusation de Carrier sera imprimé et affiché dans tous les lieux environnant ceux qui sont encore infestés par les rebelles de la Vendée et les Chouans ainsi que l'insertion au Bulletin pour que le peuple sache que la Convention a  le courage d'accuser un de ses membres lorsqu'il est coupable". Carrier, d'accord, mais pas encore Le Bon, Meignet, Fouché, Carnot etc.

Carrier, présent lors de la séance, demande la parole ; un député, Durand-Maillane ( Pierre Durand de Maillane) soutient qu'il ne pourra être entendu que lors de la discussion qui aura lieu après l'impression des pièces ; il est décrété qu'il sera entendu. Seulement 260 députés étaient présents lors de la séance (sur 749).

Il est intéressant de noter que dans ces Vingt et Un treize députés ont voté la mort de Louis XVI et certains ont eu des comportements d'assassins, de prêtres ou de gens du peuple, tout aussi répréhensibles, à moindre échelle que Carrier certes.

Carrier n'est pas arrêté ; il est mis sous la surveillance de deux gendarmes à son domicile parisien.

23 NOVEMBRE 1794. MISE EN ACCUSATION DE CARRIER
Partager cet article
Repost0

12 NOVEMBRE 1774, ERREUR COMMISE PAR LOUIS XVI

Publié le par culture

12 NOVEMBRE 1774, ERREUR COMMISE PAR LOUIS XVI

Monté sur le trône de France le 10 mai 1774, le Roi convoque son premier Lit de Justice le 12 novembre 1774, il y a exactement 250 ans.

Sous l'influence de Jean-Frédéric Phélyppeaux, comte de Maurepas, membre de la Haute noblesse de robe et franc-maçon, il rappelle les Parlements dont son grand-père Louis XV avait  limité les pouvoirs, sur les bons conseils de son chancelier René-Nicolas de Maupeou. Ceux-ci étaient devenus de véritables freins aux réformes que Louis XV et Maupeou voulaient engagées ; cette décision sera bénéfique pour les différentes réformes portées avec l'abbé Terray, aux Finances et le Duc d'Aiguillon.

Ce sera une très grande erreur que commet Louis XVI car lui qui se voulait réformateur va retrouver en butte à ses décisions les mêmes Parlements, qu'il a restaurés, dans leur pouvoir de nuisance. Toutes les réformes qu'il a voulu engager seront barrées par le Droit de remontrance dont abusent les parlementaires de la Haute noblesse de robe et du Haut clergé. Manquant de vision à long terme ils veulent se faire croire proches du peuple, ce qu'ils ne sont pas. Ils sont responsables, directement, de la chute de la royauté 18 ans plus tard.

Parmi les premières décisions de la Constituante, en 1790, sera la suppression définitive des Parlements.

Louis XVI a redonné le pouvoir aux pires ennemis du pouvoir royal. Le Parlement de Paris aura l'occasion de montrer au pouvoir royal sa hargne contre lui, 12 ans plus tard, le 22 mai 1786.

12 NOVEMBRE 1774, ERREUR COMMISE PAR LOUIS XVI

LE 22 MAI 1786, s'ouvre devant le Parlement de Paris le procès de l'escroquerie prodigieuse dont le cardinal de Rohan, archevêque de Strasbourg, a été le benêt et stupide complice, improprement appelé l'affaire du Collier de la Reine. Il voulait attirer sur lui l'attention de Marie-Antoinette (à laquelle il répugnait totalement par ses frasques féminines) en lui offrant un collier somptueux d'une valeur d'1.600.000 Livres (+ ou - 20 millions d'€). L'escroquerie reconnue, des plaintes ayant été déposées, Louis XVI lui avait proposé un procès à huis clos par devant la justice royale ou un procès publique devant le Parlement, ce triste sot choisira le Parlement qui sera ainsi très heureux d'éclabousser le Pouvoir Royal.

Parmi les nombreux escrocs impliqués, dont le "mage" et Franc-maçon Cagliostro, certains seront sanctionnés mais c'est l'opprobre qui retombera sur Marie-Antoinette qui n'avait rien à se reprocher toute l'affaire ayant été montée dans son dos ! Demandez donc à un mélenchoniste ce qu'est pour lui l'affaire du collier ; il vous répondra Marie-Antoinette !

Partager cet article
Repost0

PELERINAGE FEIZ E BREIZH 2024.....LE REPORTAGE

Publié le par culture

11 MINUTES (et 13 secondes) de film sur ce jeune pèlerinage dans sa septième édition. Réconfortant dans ce monde désespérant d'où la Foi ancestrale s'échappe ou est persécutée par les actes, la dérision, la persécution gratuite et l'inculture.

 Bravo à son Président et aux organisateurs. Et aux pèlerins, bien sûr !

Partager cet article
Repost0

LE COMITE REVOLUTIONNAIRE NANTAIS 1794.

Publié le par culture

LE COMITE REVOLUTIONNAIRE NANTAIS 1794.

Comme nous l'avons vu dans l'article du 29 octobre les 94 Nantais ont vu les accusations portées contre eux réduites à néant. Ils sont donc libérés ; mais l'un d'entre eux, Phélippes-Tonjolly (Phélippes de Coatgoureden de Tronjolly) ancien président du Tribunal révolutionnaire nommé par Carrier, d'accusé s'est fait avocat et le procès des 94 se retourne contre le Comité révolutionnaire. Il faut signaler qu'au début de la procédure entamée contre le Comité jamais François-Anne Phélippes de Coatgoureden de Tronjolly dit Phélippes-Tronjolly (pardon d'insister sur le nom de ce renégat) ne citera le nom de Carrier ; c'est au fur et à mesure de la campagne menée par des Thermidoriens et par ceux qui ont des reproches à se faire, en particulier Louis Marie Fréron dans son torchon "L'orateur du peuple" et le pamphlet de Gracchus Babeuf (poussé par Fouché) que le nom de Carrier va apparaître et prendre de l'importance.

Ce Comité a été nommé par les Représentants en mission Gilles et Ruelle le 13 octobre 1793 ; en effet si Carrier a été nommé Représentant en mission par la Convention il n'est pas en exercice à Nantes mais en Vendée, son nom n'apparaît que le 30 dans les délibérations municipales. Il est donc faux de dire, ou d'écrire, que c'est lui qui a créé ce Comité d'assassins.

Il est composé de 13 membres :

Jean-Marguerite Bachelier, 43 ans, notaire public ;
Antoine-Nicolas Bologniel, 47 ans, né à Paris, horloger, demeurant à Nantes ;
Pierre Chaux, 35 ans né et demeurant à Nantes, marchand ;
Jean-François Durassier, 50 ans né et demeurant à Nantes, courtier pour le déchargement des navires venant de Saint-Domingue ;
Pierre Gallon, 42 ans, né et demeurant à Nantes ;
Jean-Jacques Goullin, 37 ans, né à Saint Domingue, demeurant à Nantes
Jean-Baptiste Joly, 50 ans né à Angerville-le-Martel, département de la Seine Inférieure, fondeur en cuivre, demeurant à Nantes 
Jean Lévêque, 34 ans, né à Mayenne, maçon, demeurant à Nantes ;
Jean-Baptiste Mainguet, 56 ans, né et demeurant à Nantes, épinglier ;
Michel Moreau dit Grandmaison, 39 ans né et demeurant à Nantes ;
Louis Naud, 38 ans, né et demeurant à Nantes, boisselier;
Jean Perrochaux, 48 ans né et demeurant à Nantes, entrepreneur de bâtiments ;
Jean Pinard, 26 ans, né à Christophe-du-Bois, département de la Vendée, demeurant à Petit Mars, département de la Loire Inférieure ».

 

Chaux, intimide et menace tous ceux qui paraissent ses concurrents, et se fait adjuger toutes les métairies de la terre de la Barossière ; il dit en parlant d'un local qui lui convenait : « Je connais le moyen de me le procurer. Je ferai arrêter le propriétaire et, pour sortir de prison il sera assez heureux de m'abandonner son terrain. »
Perrochaux, marchande froidement la liberté des citoyens. La fille Bretonville sollicite pour son père. Pour prix de sa liberté il exige le sacrifice de l’honneur de cette intéressante solliciteuse. Il demande à la citoyenne Ollemard-Dudan cinquante mille francs pour l'exempter d'être incarcérée. II saisit à la veuve Daigneau-Mallet pour soixante mille francs de tabac ; il la conduit en prison. Quelques temps après, elle recouvre sa liberté. Elle réclame sa marchandise. Perrochaux paraît s'intéresser à elle ; il l’invite à le suivre à la maison du Bon-Pasteur, et là il lui déclare qu'elle est de nouveau prisonnière. La citoyenne Ducomte est, par lui, conduite sur une galiote hollandaise où elle périt de misère.
Moreau dit Grandmaison, assassin avant la Révolution ; au Comité il maltraitait toutes les victimes qu’il incarcérait, il s'appropriait l’argenterie que l'on séquestrait; il exécutait les noyades et signait les arrêts de mort.
 
Jolly faisait les exécutions ; il s'emparait de tout ce qu'il trouvait ; bijoux, argenterie, effets précieux, tout convenait à sa rapacité ; il était le grand exécuteur ; c'était lui qui liait les malheureux condamnés à mort; il s'appropriait l'argenterie qu’on offrait en don et dirigeait les expéditions nocturnes.
Bachelier comme président, conduisait toutes les opérations du Comité ; il faisait incarcérer tout ce qui nuisait à ses intérêts ; il s'appropriait l'argenterie qu'on offrait en don, et dirigeait les expéditions nocturnes.
Bologniel conduisit jusqu'à Angers les cent trente-deux Nantais envoyés à Paris. Il leur fit éprouver les plus horribles tourments; il souffrit qu'un malheureux père eût toute une nuit le spectacle déchirant de son fils mort à ses côtés. A son retour, il força Delamarre à lui rendre un bon de vingt mille livres signé du représentant Carrier, qu'il lui avait remis avant son départ, et dont il avait touché le montant.
Naud levait et posait seul les scellés chez les particuliers incarcérés ; il faisait des visites nocturnes dans les maisons des détenus, et s'appropriait tout ce qui lui convenait.
Pinard était le grand pourvoyeur; il servait aux expéditions de la campagne ; il pillait, volait impunément, et faisait conduire chez chacun des membres du Comité ce dont ils avaient besoin pour l'usage journalier de leur maison.
Mainguet était l'instrument passif du Comité; il signait tout ce qu'on lui présentait, notamment les arrêts de mort et les noyades.
Gallon s'appropriait les huiles et les eaux-de-vie; il en a pris, sans payer, plusieurs barils chez le citoyen Plissonneau.
Durassier faisait les visites domiciliaires et exigeait des contributions. Il fit payer au citoyen Lemoine deux mille cinq cents Livres pour ne pas être incarcéré.
Lévêque était l'agent secret du Comité ; il arrêtait indistinctement avec ou sans ordres, et était toujours prêt à marcher au moindre signe des membres du Comité.
 
Et la prise de parole de Goullin va tout changer dans le procès des assassins du Comité qui va évoluer vers le procès de Carrier. Il faut insister sur ce retournement afin d'arrêter de trépigner en hurlant Carrier ! Carrier ! Carrier !
LE COMITE REVOLUTIONNAIRE NANTAIS 1794.
Partager cet article
Repost0

LA REVUE N°57 ARRIVE ENFIN !!!

Publié le par culture

LA REVUE N°57 ARRIVE ENFIN !!!

Livrée par l'imprimeur en fin de matinée d'aujourd'hui La Revue N° 57 que vous avez eu la patience d'attendre va être postée à partir de demain. 53 pages de lecture (format A4, 21 x 29,7).

- La Bataille de Savenay et le compte-rendu du pèlerinage accompli, sur les pas de l'Armée Catholique et royale, avec le Souvenir Vendéen le samedi 16 décembre 1793 deux cent trente ans après (22 XII 1793).

- Robert Badinter et son plaidoyer pour Louis XVI lors de son procès. C'est le texte fidèlement retranscrit de son intervention dans l'émission Secrets d'Histoire de Stéphane Bern. Les seules remarques sont en dehors de son entretien.

- Cadoudal pour le 220ème anniversaire de son exécution (25 juin 1804) avec diverses informations par rapport à des articles plus anciens.

- John Wesley Wright, une victime collatérale de la conspiration de Georges Cadoudal. Capitaine de la marine anglaise c'est lui qui est venu plusieurs fois, avec le brick Vincejo, déposé les conjurés au pied de la falaise de Biville (à 14 Km au nord de Dieppe). J'ai découvert ce personnage dans les archives britanniques.

- Agenda des commémorations de 2024.

Partager cet article
Repost0

OCTOBRE 1794, LES NUAGES S'ACCUMULENT SUR CARRIER.

Publié le par culture

OCTOBRE 1794, LES NUAGES S'ACCUMULENT SUR CARRIER.

Dans l'article mis sur le Blog le 9 octobre nous avons pu lire L'adresse aux Français proclamée du haut de la tribune par Cambacérès, toute honte bue ! Les poursuites contre les 94 Nantais (partis 132) ayant été abandonnées par absence totale de preuves contre eux.

Après l'Acte d'accusation décrété par la Convention le 8 octobre s'est ouvert, le 16 à 9 heures du matin, le procès du Comité révolutionnaire nantais ; selon  la décision des Représentant en mission Bô et Bourbotte le 23 juillet d'envoyer ledit Comité devant le Tribunal révolutionnaire. D'accusateur à Nantes le Comité se retrouve sur les bancs d'infamie à Paris. Peut-être un lettré, s'il y en a chez ces brutes, a pu se répéter le vieux dicton romain "O Tempora, O mores" !

Jean-Jacques Goullin, 37 ans, qui en arrivant à Paris le 28 juillet, apprenant la disparition prématurée de leur protecteur Robespierre, s'était écrié "Nous sommes fichus" ; lui l'organisateur de la première noyade, prévaricateur, assassin, voleur, va réagir vivement le 22 octobre : "Citoyens juges et jurés, depuis assez , les haines les humiliations et les murmures grondent sur nos têtes ; depuis assez longtemps les soupçons horribles, accrédités par quelques faits, nous livrent journellement à mille morts et l'auteur de nos angoisses jouit encore de sa liberté ! L'homme qui électrisa nos têtes, guida nos mouvements, despotisa nos opinions, dirigea nos démarches contemple paisiblement nos alarmes et notre désespoir. Non, la justice réclame celui qui, nous montrant le gouffre où nous nous jetâmes aveuglément à sa voix, est assez lâche pour nous abandonner sur le bord ! Il importe à notre cause que Carrier paraisse au Tribunal ; les juges, le peuple enfin, doivent apprendre que nous ne fûmes que les instruments passifs et de ses ordres et de ses fureurs. Il a tout ordonné, tout commandé !"

Dans la foulée le Conventionnel Raffron déclare : "Heureusement le temps n'est plus où l'on venait à cette tribune pour vous présenter de telles atrocités comme des formes acerbes et où Barère a eu l'impudeur d'associer les cruautés féroces de Joseph Le Bon aux immortels lauriers que nos braves défenseurs ont remportés à la bataille de Fleurus".

OCTOBRE 1794, LES NUAGES S'ACCUMULENT SUR CARRIER.

Cela commence à sentir le roussi pour Carrier.

Nous aurons l'occasion de revenir sur ce procès étrange ; Ils ont trouvé, avec Carrier qui n'est qu'un fonctionnaire, la tête pour porter le chapeau des crimes ! Pour le moment il est toujours secrétaire de la Convention ; ce qui est étrange pour un individu qui aurait été rappelé pour se faire sanctionner alors qu'il est revenu,  ovationné, à la Convention (rappelé à sa demande, à ne pas oublier!) parce qu'il était fatigué. Carrier était une crapule mais pas la pire !

Partager cet article
Repost0

16 OCTOBRE 1793, LE PROCES DE LA REINE VU PAR BADINTER

Publié le par culture

16 OCTOBRE 1793, LE PROCES DE LA REINE VU PAR BADINTER

Comme chaque année, Marc, notre fidèle fleurisseur du 21 janvier et du 16 octobre  a renouvelé son geste de fidélité en ce 16 octobre où il a déposé un bouquet à Midi quinze avec ce commentaire "Le bouquet de fleurs est coloré pour ne plus penser un instant au sinistre et odieux tableau de la Conciergerie ensanglantée lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris en juillet dernier où figurait la Reine décapitée tenant sa tête dans ses mains !"

LE PLAIDOYER DE ROBERT BADINTER :

" Le procès de Marie-Antoinette est une infamie de bout en bout, aussi bien pour le traitement en prison qui est ignoble, avec la surveiller jusque dans sa cellule avec des municipaux en armes que dans le déroulé du procès.  Où a été dépassée la limite de l’ignominie judiciaire à propos des rapports de Marie-Antoinette avec son fils, et des pratiques incestueuses, ce qui était ignoble, ignoble ; que même dans les modalités de l’exécution, bien sûr sur la guillotine, comme son mari et tant d’autres. Mais lui couper les cheveux, petit bonnet, carmagnole, lui faire ce parcours si long, faire supporter dans la charrette, non plus comme son mari en voiture, non en charrette pour que tout le monde puisse la voir, la charrette des condamnés à mort, avec les mains liées derrière le dos, le col déjà ouvert et escortée de nombreux soldats qui marchaient évidemment à pied autour de la charrette, c’est-à-dire un trajet très long très lent, de la Conciergerie au Pont neuf, la rue du Faubourg Saint Honoré, la rue qui ne s’appelait plus Royale, jusqu’à la place de la Concorde, au pas, doucement, ça représente une heure et demie  avec le public qui la voit passer, la haine de l’Autrichienne que l’on connaît et sûrement des insultes, certainement la plus ignoble, tout cela est inutile pour l’exécution qui est infâme dans son déroulement. La révolution, les révolutionnaires auraient pu s’épargner cette infamie."

ROBERT  BADINTER, juriste & ancien garde des sceaux in Secrets d'Histoire (La Revue du Souvenir Chouan de Bretagne N° 57, Le Procès de Louis XVI).

 L'ancien Garde des Sceaux est  surtout connu pour sa loi d'abolition de la peine de mort pour les assassins avérés (une dizaine d'exécutions en 15 ans) mais pas pour les plus de DEUX CENT MILLE innocents (tués dans le ventre de leur mère, au coin d'un bois ou sur la place publique, dans les églises de France, devant leurs lycées etc.). O

16 OCTOBRE 1793, LE PROCES DE LA REINE VU PAR BADINTER
Partager cet article
Repost0

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 > >>