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PORT HALIGUEN, QUIBERON, 21 JUILLET 1795

Publié le par culture

PORT HALIGUEN, QUIBERON, 21 JUILLET 1795

Il y a 230 ans.

19 JUILLET, au matin, le Marquis de Sombreuil (Charles Eugène Virot de Sombreuil est toujours appelé « comte » ce qui n’est pas exact. Selon les règles de l’hérédité des titres, son père le marquis ayant été guillotiné le 17 juin 1794 en même temps que son frère aîné Stanislas François il hérite du titre. Il est donc logique de l’appeler Marquis de Sombreuil), est enfin autorisé à débarquer avec ses 1500 hommes dont un tiers de Bleus faits prisonniers par la marine anglaise et qui ont préféré s'adjoindre aux Emigrés plutôt que de rester à croupir sur les pontons anglais. Erreur !
Ils débarquent et n’auront guère le loisir de profiter de la terre ferme.
Il y a là les régiments de Damas (Colonel comte Etienne-Charles de Damas), Béon (Colonel comte d’Anceau), Rohan (Lieutenant-colonel comte Toussaint de La Villéon), Salm (Lieutenant-colonel comte de Bailly) et Périgord (Lieutenant-colonel comte Bozon de Talleyrand-Périgord).
L’ATTAQUE DECISIVE DE HOCHE le 20 JUILLET 1795.
Sous une pluie diluvienne l'attaque de Hoche se porte vers le Fort Penthièvre tenu par les troupes royalistes dont des Bleus, anciens prisonniers des anglais, qui ne vont pas tarder à se retourner contre ceux qui les ont sauvés des pontons londoniens.
Le général Humbert mène ses troupes de façon gaillarde malgré des conditions météorologiques exécrables. On sabre, on tue les résistants valeureux qui s'opposent au déferlement des troupes de Hoche.
PORT HALIGUEN, QUIBERON, 21 JUILLET 1795

Tallien dans son rapport pour la Convention :

"Le point du jour nous trouva en présence du fort Penthièvre ; notre centre fut reconnu le premier et commença l’attaque ; pendant ce temps les colonnes latérales s’avancent en silence vers les points qui leur sont indiqués. Bientôt elles sont aperçues par les chaloupes canonnières anglaises qui bordaient le rivage et dans les eaux desquelles nos soldats étaient obligés de passer jusqu’à la ceinture. Ces intrépides soldats, ils n’avaient de moyens de défense que dans leur courage ; tout le succès de cette affaire avait été confié à leurs baïonnettes, on n’avait pas même une pièce de canon et l’humidité avait rendu leurs fusils des armes inutiles : foudroyés de front par les batteries du fort, sur les flancs par les chaloupes et les frégates anglaises, les troupes s’étonnent un instant et font un mouvement rétrograde ; l’instant d’après elles sont ralliées ; mais il n’était plus temps, l’entreprise paraissait manquée et la plus grande partie d’entre elles reprenait tristement le chemin de ses lignes. Tout à coup un bruit sourd se fait entendre : une colonne des nôtres a pénétré, se disaient les soldats ; je lève les yeux vers le fort et je ne vois plus flotter l’étendard des rebelles, le drapeau tricolore l’avait remplacé.
Citoyens, le fort était à nous à travers les flots d’une mer mugissante, sous le feu meurtrier de la mitraille anglaise. L’intrépide Ménage à la tête de ses deux cents braves, s’était glissé de rocher en rocher jusqu’au pied du roc de la forteresse, l’avait gravi et se précipitant le sabre à la main dans l’intérieur, avait exterminé tous ceux qui avaient résisté.
Nous étions maîtres du fort et les canonniers ennemis, composés de Toulonnais rebelles et fugitifs à l’époque de la reprise de ce fort, tiraient encore sur nos troupes.
Cet exploit eût suffi, sans doute, à d’autres qu’à des français ; mais pour eux et le général qui les commandait, ce n’était que le premier pas dans la carrière, et ils avaient juré d’en parcourir toute l’étendue, et d’exterminer dans cette journée toute l’armée royaliste.
Deux bataillons restent pour la garde du fort ; le reste de l’armée s’élance dans la presqu’isle, sur les traces du général et des représentants du peuple ; en un clin d’œil elle a parcouru cette presqu’Isle d’une lieue et demie de profondeur : tous les hameaux, toutes les maisons en sont fouillées avec soin. L’ennemi, débusqué partout, se rend ou fuit à vau-de-route ; quelques uns des siens se rallient sur une hauteur et font mine de résister. Un léger combat s’engage entre eux et nos tirailleurs ; mais l’aspect de deux colonnes qui vont les envelopper éteint ce léger effort de courage : ils fuient, et se hâtent de rejoindre les compagnons de leur honte et de leur félonie.
Chassés comme un vil troupeau, ils se réunissent tous sur le rocher, au bord de la mer, à l’extrémité de la presqu’isle. C’est à ce rocher que vient se briser leur fol orgueil, leurs espérances parricides, leur audace extravagante ; en vain cherchent-ils à retarder le coup qui doit les frapper ; en vain nous envoient-ils plusieurs parlementaires pour obtenir quelques conditions.
On arrive à Quiberon par une langue de terre sablonneuse nommée la Falaise, qui peut avoir une lieue dans la plus grande largeur, et vient en s’étrécissant jusques à l’entrée de la presqu’isle où elle n’a plus que 30 toises (*1 toise=1.80 m). Cette entrée est hermétiquement fermée par le fort Penthièvre, qu’une lâche capitulation avait mis au pouvoir de l’ennemi ; notre camp appuyé sur ces deux ailes à la mer, était fixé sur la Falaise, à une lieue et demie du fort, en avant du petit village de Sainte Barbe ; le gros de la flotte anglaise mouillait à sa gauche, plusieurs bâtiments occupaient sans cesse la droite, et il n’y avait pas de jour que des chaloupes canonnières de l’ennemi ne s’avançassent, jusqu’à la portée du fusil, du rivage.
C’eut été compromettre le dignité de nos armes que d’attaquer le repaire de ces brigands suivant les règles de l’art ; c’eut été leur ménager la possibilité d’une fuite qui en eut soustrait la plus grande partie à la vengeance nationale ; et il fallait à la vengeance nationale un exemple terrible qui effrayât quiconque serait tenter de les imiter. L’âme de mon collègue (Blad), celle du général (Hoche) et la mienne ne formaient, à cet égard, qu’un même vœu ; il était conforme à celui de l’armée qui chaque jour demandait à grands cris qu’on la conduisit à l’ennemi, que l’on fit une attaque de vive force.
Il fut ordonné à une colonne d’élite, commandée par l’adjudant général Ménage, de filer par la droite, le long de la mer, jusqu’au pied du fort, de l’escalader et de s’en emparer. Une autre colonne, aux ordres du général Valteau, fut chargée d’attaquer de front ; et une troisième, conduite par les généraux Humbert et Botta, après avoir suivi par la gauche la lesse (*laisse, trace laissée par l’océan entre deux marées) de basse-mer jusqu’au fort, fut destinée en partie à le tourner, à venir l’escalader par la gorge, et à se porter au village de Kérostin, pour s’opposer aux mouvements que pourraient faire les troupes ennemies cantonnées dans la presqu’Isle.
D’après ces dispositions, l’attaque devait être exécutée dès la nuit du premier au 2 thermidor ; elle ne put l’être que la nuit suivante. Les troupes se mettent en marche à onze heures du soir, au nombre de deux mille hommes : un orage affreux éclatait alors dans ces parages ; la pluie tombait à grands flots ; un vent froid et impétueux la jetait aux yeux du soldat, et lui ôtait la faculté de se diriger. Errantes sur cette vaste mer de sable, sans aucun signe qui puisse guider leur marche, nos colonnes se heurtent, se rompent et se confondent, et n’offrent plus qu’un chaos qui semble impossible à débrouiller ; il fallait, pour y parvenir, toute l’activité, tout le sang froid du général. A travers les ténèbres les plus épaisses, il reconnaît les chefs, distingue les différents corps, rectifie les erreurs, supplée par de nouveaux ordres à ceux qu’il est impossible de remplir, excite, presse, encourage et réussit enfin à rendre chacun à son poste et à sa destination.
Quelle relation pouvait exister entre nous et ces rebelles ? Qu’y avait-il de commun entre nous, que la vengeance et la mort. La charge bat à coups redoublés par ordre du général. L’escadre anglaise, au nombre de 154 voiles, tâche en vain d’en imposer à nos troupes par un feu terrible et non interrompu. Les boulets, la mitraille pleuvent sur nos colonnes : mais rien ne peut arrêter les républicains.
Sept cents grenadiers fondent avec impétuosité sur le rocher, la baïonnette en avant. Les vaincus jettent des cris de désespoir, ils demandent à se rendre, le général leur envoie l’ordre de mettre bas les armes, et de faire cesser le feu des anglais. « Eh ! s’écrièrent ils, ne voyez-vous pas qu’ils tirent sur nous comme sur vous ? ». Cependant le général s’aperçoit qu’on profite du moment de répit qu’il a bien voulu donner, pour faire quelques embarcations. A l’instant, deux pièces de canon sont traînées sur le bord de la mer et une vingtaine de coups à mitraille empêchent les bâtiments de revenir. Ce moment fut le terme fatal pour le châtiment de tant de crimes et de trahisons. Tout ce que Isle contenait d’ennemis vint mettre bas les armes, et se rendre à discrétion. Quel spectacle pour la France, pour l’Europe, pour le monde entier, que les émigrés si fiers déposant, humblement leurs armes entre les mains de nos volontaires ; les remerciant avec des larmes de honte et de remords, de ces sentiments de générosité si communs chez les Français, et que les belles âmes éprouvèrent toujours au feu de la victoire ; suivant les vainqueurs en vomissant des imprécations contre l’étranger perfide, dont les funestes secours les ont rendu tout-à-la-fois les plus coupables et les plus malheureux des hommes. Ils disaient : « Les puissances étrangères nous ont toujours trompés. Elles nous donnent encore en ce moment, par leur lâche abandon, une preuve de leur attachement ».
Nota : Des voyageurs qui ont passé par Quiberon rapportent le même fait ; disons plus la même horreur : et ils ajoutent que les anglais ont même remis à terre, après notre victoire, une partie de ceux qui s’étaient rembarqués. Si le gouvernement anglais est l’espoir et le recours des traîtres, ils peuvent voir par là comme ils sont récompensés."  Tallien
La Feuille nantaise, juillet 1795

Avec quelques rares rescapés de l’assaut des Bleus dans Fort Penthièvre, le commandant Antoine de Testas de Folmont put se sauver en sautant du haut des remparts. Il sera fusillé à Vannes le 2 août.

21 JUILLET, PORT HALIGUEN, Quiberon, 21 juillet.

Le général Hoche au Comité de Salut public : « Le 21, 2 heures du matin, le Fort Penthièvre et le camp retranché de la Presqu’Île de Quiberon ont été attaqués par trois mille hommes du camp de Saint Barbe qui après une heure de combat s’en sont emparés de vive force. Les attaques étaient menées par les généraux Humbert, Valletaux et Botta lequel a eu un pied emporté par un biscayen. Ménage, avec moins de trois cents hommes, bravant le feu du Fort, celui des chaloupes canonnières et les flots de la mer qui montait et était très mauvaise en ce moment, a gravi les rochers de la pointe de l’Ouest et a favorisé l’attaque de front du général Valletaux. Bientôt nos troupes ont été à la poursuite de l’ennemi et la présence de deux mille hommes a fait mettre bas les armes aux régiments D’Hervilly et D’Hector. Cinq régiments débarqués le 19 juillet savoir : Damas, Béon, Rohan, Salm et Périgord formant la Division du comte Charles de Sombreuil, Royal Emigrant et les Chouans ont fait mine de vouloir se défendre en se retirant du côté du port où ils devaient se rembarquer. Les têtes des colonnes ont été dirigées sur ces rebelles et 700 grenadiers les tenant en échec les ont contraints d’imiter leurs camarades ; ce qu’ils firent n’ayant d’autre espoir que de se jeter à la mer ou d’être passés au fil de la baïonnette.
Et là, sur un rocher, en présence de l’escadre anglaise qui tirait sur nous, furent pris l’Etat-major à la tête duquel était Sombreuil, les chefs de corps, officiers d’artillerie et du Génie.
Nos troupes étaient sur pied depuis 10 heures, elles firent halte en ce moment seulement à six heures du matin.
Je ne puis encore dire au juste ce qui a été trouvé dans Quiberon : on m’a parlé de soixante dix mille fusils, cent cinquante mille paires de souliers, des magasins immenses de vivres, munitions, effets d’habillement, équipements et armements. Monsieur de Puisaye s’est embarque au premier coup de canon ».

D'Hervilly atteint par un biscayen en pleine poitrine est embarqué à bord de La Pomone pour être rapatrié en Angleterre. Non blessé, le comte Joseph de Puysaie prétextera d'une visite de vérification pour embarquer ses papiers et rentrera en Angleterre.

A terre restent :
- le marquis de Sombreuil, capitaine de Hussards, débarqué depuis peu à la tête de ses 1500 hommes de la deuxième Division le 19 juillet, jour où commença la Bataille de Quiberon et qui se retrouve en la charge de Général d'armée. C'est lui qui va payer les pots cassés après le départ des responsables : D'Hervilly blessé et Puisaye le fuyard.
- Monseigneur Urbain-René de Hercé qui a refusé de rembarquer pour rester près de ses "Compagnons d'infortune, ses bons prêtres, ses fidèles amis et les malades qui sont parmi nous". "Jusqu'à mon dernier soupir, je leur donnerai les consolations de l'Eglise et les secours spirituels" (voir article très complet dans La Revue N° 40 de décembre 2015).
- Tous ceux qui font confiance en la parole du vainqueur. Depuis qu'ils ont quitté le Royaume de France, ils ne savent pas que, après une bataille, ce ne sont plus les Chefs militaires qui commandent mais les Commissaires politiques de la république, à l'époque les Représentants en mission de la Convention Blad, Tallien, Rouget !

 

PORT HALIGUEN, QUIBERON, 21 JUILLET 1795

Rassemblés sur la plage de Port Haliguen, près de cette fontaine où a eu lieu la reddition, où il est quasi certain que Hoche a promis l'application des lois de la guerre pour ceux qui se rendent, c'est à dire la promesse de vie sauve sauf pour le pauvre Sombreuil qui ramasse les fruits pourris de ses prédécesseurs, les prisonniers sont dirigés vers le Fort Penthièvre puis vers Sainte Barbe.

PORT HALIGUEN, QUIBERON, 21 JUILLET 1795
C’est ce 21 juillet à six heures du matin, à cet endroit précis, que se situe l’épisode fameux de Gesril du Papeu.
Joseph, François, Anne, Gesril du Papeu, né le 23 février 1767 à Saint Malo, est l’aîné d’une famille de cinq enfants.
En ce 21 juillet il y a discussion entre Charles de Sombreuil et Hoche sous le tir des canons anglais qui touchent les Bleus mais aussi les Chouans et les Emigrés bloqués là à Port Haliguen. Lieutenant de vaisseau, Joseph Gesril du Papeu a débarqué comme Lieutenant du Régiment d’Hector. La situation est dangereuse pour tous et Hoche demande à Sombreuil qu’un volontaire rejoigne la flotte anglaise et faire cesser les tirs, promettant de revenir une fois la mission accomplie. Joseph du Papeu effectue le trajet à la nage, fait cesser le feu des canons, refuse d’être hissé à bord : « Je suis prisonnier sur parole » et rejoint la terre ferme. Il sera fusillé à Vannes le 27 août ; il avait 28 ans et 6 mois.
S’il n’y avait pas eu accord de capitulation, Joseph Gesril du Papeu serait-il revenu pour honorer la parole donnée ?
Les prisonniers sont ensuite emmenés à Auray où ils vont être emprisonnés, vingt cinq kilomètres à pied, sous un temps épouvantable, pour des personnes qui ont le ventre vide depuis des heures et peu d'heures de sommeil. Monseigneur de Hercé est debout depuis deux heures du matin (d'après le témoignage de Villeneuve de La Roche Barnaud).
Peu de gardiens pour un grand troupeau de plusieurs milliers de prisonniers, des encouragements à fuir : il est possible de voir là une preuve d'une confiance en la parole donnée par le général Louis-Lazare Hoche de vie sauve pour ceux qui se rendraient...sauf pour Sombreuil.
Puisaye vogue vers l'Angleterre, D'Hervilly aussi ; il y mourra en novembre (1795).
Pour ceux qui sont restés la destinée va s'accomplir à brève échéance mais ils ne le présagent pas.
Vae Victis (malheur aux vaincus comme disaient les Romains).
PORT HALIGUEN, QUIBERON, 21 JUILLET 1795
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IL FALLAIT L'OSER, JOHANNA ROLLAND L'A FAIT !

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Colonne Louis XVI, place Louis XVI à Nantes

Colonne Louis XVI, place Louis XVI à Nantes

Tout le monde connaît la colonne Louis XVI érigée à Nantes en 1790 et qui devait être couronnée d'une statue du Roi bienfaisant, selon les vœux de bourgeois nantais, coiffant l'édifice de 28 mètres de haut, en remerciement de l'essor de la ville. Les aléas hélas connus de l'Histoire empêcheront la pose de la statue qui n'aura lieu qu'en 1825.

La colonne et la statue sont restaurées en 2013, photo ci-dessus.

En juin 2025 la maire de Nantes, Johanna Rolland,  confie à un Colombien le nouvel habillage de cette colonne pour le farfelu "Voyage à Nantes" inventé par l'ancien enfant de chœur de Maulévrier, Jean-Marc Ayrault. Voilà ce que cela donne : 

IL FALLAIT L'OSER, JOHANNA ROLLAND L'A FAIT !

Cette colonne n'est pas classée malgré son ancienneté. Alors que d'autres monuments de moindre intérêt le sont !

Donc la statue de Louis XVI est cachée par un ensemble de miroirs qui reflètent la lumière du soleil mais pas celle des municipaux de Nantes.

IL FALLAIT L'OSER, JOHANNA ROLLAND L'A FAIT !

Le haut de la colonne,  où Louis XVI est dissimulé, est attaqué par un escaladeur qui a les pieds à l'envers. Si une chanson populaire ironise sur le bon roi Dagobert qui avait mis sa culotte à l'envers, cette sculpture en bronze de 200 Kg illustre bien une municipalité dont la culture avance avec les pieds à rebours et qui aurait du avoir la tête de même, ignorant son Histoire et dont la culture est au niveau d'un bachelier actuel ! "L'artiste" Colombien (Précolombien ?), qui à priori ne connaît rien à la culture française, invite "à réinterroger la présence des symboles monarchiques dans l'espace public"(aurait-il préféré une statue de dealer ?) . Cela s'appelle Antipodos. Honnêtement, dans le langage actuel "C'est pas l'pied" ! Mais c'est du niveau de la pauvreté culturelle de la municipalité de Nantes dans une ville dont la dette approche les 300 millions d'€ !

IL FALLAIT L'OSER, JOHANNA ROLLAND L'A FAIT !

Pauvre Nantes, pauvre France !

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SAMEDI 18 JUILLET 1795, VINCENT DE TINTENIAC EST TUE A COËTLOGON.

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SAMEDI 18 JUILLET 1795, VINCENT DE TINTENIAC EST TUE A COËTLOGON.

IL Y A 230 ANS A CETTE HEURE PRECISE.

Né le lundi13 novembre 1756 (et non en 1764, les archives ça existe !) en l'hôtel de Tinténiac (sur les bords de l'Odet), famille de vieille noblesse bretonne, Vincent Louis (et non Vincent Alphonse comme on l'entend sur Ar Guédour)  est baptisé le lendemain, mardi, en la cathédrale Saint Corentin. La famille relève de la petite paroisse Saint Julien laquelle a simplement pour église une chapelle dans la cathédrale (maintenant appelée Chapelle des Saints Anges dans le bas-côté sud-est). Le prêtre qui donne le sacrement, en la cathédrale, est l'abbé Gouëllec curé de Saint Julien.

Vincent fait ses études au collège de Quimper avec des prêtres enseignant le français, l'arithmétique, le latin, la géographie et toutes les matières indispensables pour faire une tête bien pleine.

Il doit avoir un très bon niveau pour que ses parents le fasse entrer à l'Ecole des Garde-marines (les Gardes de Marine) à Brest dont le but est de former de futurs officiers de "La Royale". Il reçoit de la Cour de Versailles, le 6 juin 1772, son certificat de Garde de la Marine qui l'admet dans l'école d'officiers. Il a 15 ans et demi.

Le vendredi 15 janvier 1773, âgé de 16 ans, il se révolte avec trois de ses camarades (Magon de La Giclais, 18 ans ; Bouillé de Cluzel, 18 ans ; Goujon de Garville, 17 ans) contre leur  supérieur Cazamajor, contrôleur de la Marine, pour un comportement qui leur déplaît (voir La Revue N° 53 de juin 2022) et non pour des histoires de "galanterie" comme l'écrit Gosselin-Lenôtre, écrit repris par Anne Bernet dans son "Histoire de la Chouannerie" qu'il a cocufié son supérieur ce qui est faux ! A 16 ans notre futur héros serait précoce et il n'a pas été élevé ainsi !

Ainsi que ses camarades il est exclu, après un peu de prison, des Garde-marines et rayé des listes de la marine le 7 septembre 1776 à l'âge de 19 ans et 9 mois. Il ne sera jamais officier de Marine. Il cherchera à réintégrer la Marine en 1780 mais cela sera refusé ; garçon fier et de conviction, a t-il refusé de faire amende honorable ? Il n'est pas repris. Cette mention de radiation de La Royale n'empêche pas G.Lenôtre (plutôt fâché avec les archives mais bon conteur) d'écrire qu'il servait en qualité de lieutenant ; ni Anne Bernet d'écrire "le lieutenant de vaisseau, très séduisant, aux yeux bleu océan aux boucles auburn" (on ne sait pas s'il embaumait l'iode marin comme le légionnaire d'Edith Piaf sentait le sable chaud!) avait du démissionner (Faux !).

Il entre alors chez les Chevau-légers. En 1789 il fait partie de 800 membres de la vieille noblesse qui refusent la disparition du Duché de Bretagne par l'abolition des privilèges de la nuit du 4 août ; loi paradoxalement proposée par le député breton Isaac Le Chapelier (créateur du Club breton qui deviendra le Club des Jacobins ferme soutien de la révolution)  soutenu par le Duc d'Aiguillon Lieutenant général de Bretagne. 

Contacté par Armand Tuffin; marquis de La Rouërie, il entre dans sa  conjuration et sera l'émissaire entre les conjurés et futurs Révoltés de Londres, de Bretagne et de Vendée. Il fera plusieurs liaisons entre Londres, Jersey, Stofflet, Charette. Le 25 juin 1795 il débarque sur la plage de Légénèse à Carnac pour signaler, du haut du monticule Saint Michel, par sa chemise blanche accrochée à une perche que le terrain, occupé par les Chouans, est libre. Mais D'Hervilly ne donne pas l'ordre du débarquement qui n'aura lieu que le 27 juin au matin, laps de temps de deux jours que Hoche mettra à profit pour ameuter ses troupes.

Nous connaissons la suite : un débarquement réussi à Carnac une attaque ratée contre les Bleus à Sainte Barbe, une initiative de débarquement réussi à Sarzeau avec 3000 Chouans  et les soldats de Loyal Emigrant pour aller prendre les troupes de  Hoche à revers, la montée vers Elven où un courrier de l'Agence royaliste, sous la coupe de Louis XVIII, les auraient dirigés vers Coëtlogon où de nouvelles directives les attendent.

L'arrivée au château, la réception dans les salons où des dames de la noblesse les accueillent pendant que les Chouans avec Georges Cadoudal bivouaquent dans les bois. Une alerte vers 10 heures du soir, "Les Bleus" ! Ceux-ci,  commandés par le général Crubler, se débandent ; Vincent de Tinténiac qui lors du cri d'alerte s'est précipité vers ses Chouans entre dans la bataille, courageux. Il intercepte et s'approche d'un Bleu et lui dit de se rendre ; à une distance de trois ou quatre mètres le Bleu relève son arme et tue d'une balle en  plain cœur Tinténiac qui s'effondre dans les bras de Julien Cadoudal qui le suivait. Le Bleu est massacré.

Tué sur le coup le Chevalier Vincent de Tinténiac, âgé de 38 ans et 9 mois, est inhumé là où il est mort (qui était le bout de l'allée menant au château de Coëtlogon).

Le remembrement de 1972 modifiera totalement, Hélas ! les lieux (les géomètres ne sont pas forcément amis de l'Histoire). Le monument élevé est déplacé d'une trentaine de mètres mais son corps n'a pas été exhumé et repose toujours dans ce champ que je connais.

SAMEDI 18 JUILLET 1795, VINCENT DE TINTENIAC EST TUE A COËTLOGON.

Quant au château il a été, peu après, incendié. Il sera reconstruit au XIXème siècle, totalement différent.

SAMEDI 18 JUILLET 1795, VINCENT DE TINTENIAC EST TUE A COËTLOGON.

Gloire à Vincent de Tinténiac ! Et salutations à son descendant collatéral (descendant de son frère aîné) notre maquettiste et Président de Feiz E Breizh.

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UNE FOIS PAR AN, RAPPELER UN PLAGIAT : LA MARSEILLAISE

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Orgue Debierre de Saint Clément de Nantes, organiste Jeanne, 14 juillet 2014

Maître de chapelle à la cathédrale Notre Dame de Saint Omer Jean-Baptiste Grisons a interprété pour la première fois, en 1787, sur les claviers de l'orgue, construit de 1717 à 1721, l'ouverture de son opéra d'Esther "Stance à la calomnie". écrit en 1785-1787. Le diocèse de Saint Omer a été supprimé lors du Concordat en 1801 - 1802 mais la cathédrale porte toujours son titre.

En 2013 j'entendais, sous les doigts experts de Monsieur François Bocquelet, titulaire des Grandes orgues de cette cathédrale, son étude comparative entre La Marseille et l'œuvre de Jean-Baptiste Grisons dont il possédait la partition. Entré en relation avec lui il m'offrait une photocopie de la partition (format A 2, 52 x 49) qu'il m'envoya par la poste.

C'est ainsi que j'ai demandé à Jeanne, organiste cotitulaire de l'orge Debierre de l'église Saint Clément, d'interpréter cette pièce, jouée après la messe le 14 juillet 2014.

Je vous en fait profiter une nouvelle fois.

Rouget, dit de L'Isle s'est inventé, étant royaliste avant de basculer en révolution, cette particule que personne de sa famille ne porte.

Il y a 230 ans Rouget était, comme capitaine du Génie, dans le Morbihan en pleine affaire de Quiberon aux côtés des représentants du Peuple Blad et Tallien.

La Marseillaise porte le nom des Volontaires partis de Marseille en braillant le Chant de l'Armée du Rhin avant de participer à la prise des Tuileries le 10 août 1792.

Vous imaginez l'allure du titre de l'hymne national si ces Volontaires étaient partis d'un village, appelé Bombecul  près de Sommières (Gard) ? 

UNE FOIS PAR AN, RAPPELER UN PLAGIAT :  LA MARSEILLAISE
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SUR LA CHAÎNE ARTE, LE FILM "CHOUANS" DE PHILIPPE DE BROCA.

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SUR LA CHAÎNE ARTE, LE FILM "CHOUANS" DE PHILIPPE DE BROCA.
Après le 4 mai 2017, le 27 décembre 2020, la chaîne ARTE propose demain, au soir du 14 Juillet,  le film controversé "Chouans" de Philippe de Broca, aux approximations nombreuses sur le plan historique et religieux. De belles images, un scénario qui plaira à ceux qui ne connaissent rien à l'Histoire de la Chouannerie mais faux  et caricatural de bout en bout.
 
Sorti en salle le 23 mars 1988, catalogué comme "film historique" (pas moins) ce film de Philippe de Broca, n'est pas déplaisant à regarder grâce aux acteurs et aux techniques utilisées ; en particulier le panoramique (dimensions un peu moindre par rapport au cinémascope) la qualité de l'image, les lieux : en particulier Belle-Ile, les côtes de Baden, l'Argouët à Elven, Locronan, Quistinic et le château de La Villeneuve-Jacquelot (où il y eut effectivement des épisodes de la vraie Chouannerie en particulier avec La Couronne, Pierre de Rémond du Chélas) le tout soutenu par la musique de Georges Delerue qui fut le premier compositeur musical de la Cinescénie du Puy du Fou.
Le 11 avril 1988, Presse-Océan sous le titre Le film "Chouans" controversé publiait la réaction des historiens de Chouannerie, pas contents : « Plusieurs intellectuels bretons adressent une lettre ouverte à Philippe de Broca. Le film « Chouans » actuellement projeté sur les écrans de notre région ne fait pas l'unanimité. Loin s'en faut. Superbement réalisé sur le plan technique, il donne de la chouannerie une vue à tout le moins arbitraire.
Entretenant de larges confusions avec la guerre de Vendée au sud de la Loire, présentant les prêtres d'une manière caricaturale et blessante et certains chefs aristocrates comme des voyous, ce film est tout à fait contestable sur le plan historique.
Dans une lettre ouverte qu’ils viennent d'adresser à Philippe de Broca, le réalisateur, et à Ariel Zeitoun le producteur, plusieurs artistes et écrivains dont des Bretons (Henri Caouissin, le Père Chardronnet, François Marquer (Er Lannig), Michel de Mauny, Charles Le Quintrec, Jean Rieux et René Le Honzec) disent leur façon de penser. Leur « lettre ouverte » à des allures de réquisitoire. Nous en publions ci-après quelques extraits » :
« Vous avez osé, Messieurs, intituler votre dernier film « Chouans ».
Nous comprenons qu'à la veille du bicentenaire, un sujet sur la révolution était de nature à faciliter la réalisation d'un film. Nous comprenons encore mieux qu'il vous fallait ménager les gardiens du Temple. Encore fallait-il ne pas porter atteinte à la mémoire des Chouans qui n'ont rien à voir avec votre « œuvre ».Vous présentez les chouans comme des êtres superstitieux, clouant les chouettes sur leurs portes avant d'en faire de même avec les Bleus, ignares, ne sachant pas lire, mi-bêtes, pillant, torturant, tuant leurs frères.
Le prêtre réfractaire est un fanatique hystérique, assoiffé de sang, le prêtre jureur un obèse, obsédé de nourriture ; les nobles qui les mènent : un vieillard gâteux, sa femme nymphomane, un réactionnaire sadique, un jeune coq uniquement motivé par une histoire de fesses. Quant à la religion, ce n'est bien sûr qu'un leurre. On pouvait croire que ces images grossières de la Chouannerie appartenaient à une époque révolue. Elles sont à la hauteur de votre ignorance historique. Car votre film est bourré d'erreurs et d'invraisemblances…
Votre film est une contrevérité historique et une insulte à la mémoire des Chouans Bretons, paysans, ouvriers, artisans pacifiques qui ne prirent les armes que contraints et forcés, après trois années de vexations, humiliations, interdictions, pour défendre leurs libertés, dont celle universelle et fondamentale de conscience.
Vous les méprisez en leur refusant la capacité d'une libre et profonde adhésion à la religion, représentée par un clergé de campagne infiniment digne et compétent.
C'est pourquoi, nous, historiens écrivains bretons, protestons solennellement contre une œuvre qui, une fois de plus, présente une image caricaturale, fausse, abusive et travestie de la Bretagne et en particulier des Chouans Bretons, combattants des libertés.
SUR LA CHAÎNE ARTE, LE FILM "CHOUANS" DE PHILIPPE DE BROCA.

Pendant le tournage, en 1987, Le Télégramme avait publié un article qui se terminait par : Les clichés abondent, ainsi la scène de la messe dite par le prêtre réfractaire sur un dolmen. Le scénario manque de subtilité et les personnages sont traités à gros traits. Lambert Wilson en Saint-Just breton, Sophie Marceau en institutrice révolutionnaire, Stéphane Freiss en chef de la réaction parce que son amour est contrarié, et Philippe Noiret, comte de Kerfadec, inventeur du vélo et de l'aéroplane, sont les principaux protagonistes de cette fresque qui ne sert ni le cinéma, ni l'histoire.

Alors, pour les paysages, les décors, les costumes et non pour l'Histoire traitée et ses inepties, nous pouvons regarder ce film quelque peu irritant. Et puis c'est bon pour découvrir les sottises racontées sur la Chouannerie.

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MONSEIGNEUR URBAIN-RENE DE HERCE, 7 JUILLET 1795

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MONSEIGNEUR URBAIN-RENE DE HERCE, 7 JUILLET 1795

Monseigneur Urbain de Hercé, évêque de Dol de Bretagne, exerce son ministère de Vicaire apostolique tel qu'il a été nommé par le Pape Pie VI, sur la presqu'île de Quiberon après avoir débarqué le samedi 27 juin 1795 à Carnac.

On peut lire, par ci par là, qu'il est appelé "ex-évêque" de Dol :  Faux, mensonge. Il est le dernier évêque d'un évêché supprimé de façon abusive, autoritaire et illégale par décret de l'Assemblée nationale constituante le 12 juillet 1790. La Constituante n'a aucune compétence pour agir sur le Droit Canon qui gère l'Eglise. Or la Constituante n'a pris aucun avis auprès du responsable de l'Eglise, le Pape Pie VI, avant de prendre une décision purement idéologique et arbitraire. Il n'y a que l'Eglise qui peut supprimer, canoniquement, un évêché. Si son évêché a été supprimé de façon non canonique Monseigneur de Hercé est toujours, canoniquement, évêque de Dol.

Il est Homme d'Eglise, il n'est pas militaire, mais il doit se rendre compte que la situation militaire est mal engagée et doit, sans aucun doute, ne se faire aucune illusion sur les suites peu positives d'un débarquement réussi, à Carnac.

Monseigneur Urbain-René de Hercé pense t-il, en ce 7 juillet qu'il n'a plus que 21 jours à vivre ?

Hommage lui sera rendu, ainsi qu'à ses 15 "compagnons d'infortune" (comme il appelait ceux qui l'accompagneront au supplice) et aux victimes de la Bataille de Quiberon, LUNDI 28 JUILLET à 10 H 30 par la messe célébrée, en la chapelle Saint Yves de Vannes, par Monseigneur Raymond Centène, évêque de Vannes. Organisation Souvenir Chouan de Bretagne, comme en 2015, en 2005 et en 1995.

A une époque où beaucoup se lamentent, avec raison, des persécutions actives ou larvées contre l'Eglise et ses prêtres, il faut se souvenir qu'il était ignoble de persécuter, sous la révolution, l'Eglise et ses prêtres !

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LE CAMP DE CONCENTRATION DU MARILLAIS.

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LE CAMP DE CONCENTRATION DU MARILLAIS.

Le camp de concentration du Marillais (Le Marillais à 20 Km à l'ouest de Saint Florent le Vieil) est  le lieu, bordant la Loire, où furent exécutés 2.000 personnes mais n'a jamais été un camp de détention (que l'on peut voir et visiter). C'est une vue de l'esprit de l'écrivain des Guerres de Vendée lors de son passage chez André Bercoff sur Sud Radio le 30 juin 2025

De même sur la lettre que Merlin de Thionville envoya à la Convention le 19 octobre 1793.  Il y racontait avoir ordonné aux prisonniers, qu'il venait de libérer de l'abbaye de Saint Florent où ils avaient été enfermés par les Vendéens et graciés par Bonchamps (et non libérés), " Des hommes libres acceptant la viede la main des esclaves ! Ce n'est pas révolutionnaire ! N'en parlez pas même à la Convention. Les Brigands n'ont pas le temps d'écrire ou de faire des journaux. Cela s'oubliera comme tant d'autres choses !Certainement une invention de Jacques Crétineau-Joly.  

Dans son rapport, daté du 20 octobre et lu le 27 à la Convention, Merlin de Thionville écrit qu'il "a tué d'un coup de sabre le curé Rodrigue de Basse-Goulenne (Goulaine) qui voulait suivre la colonne brigantine et avait fait prisonniers des femmes comme il faut et mis en fuite, avec 300 hommes, ces mêmes brigands qui, hier, avaient chassé nos troupes de Varades et d'Ancenis". Aucune trace sur le temps d'écrire des Brigands ! 

De même le citoyen Richard, représentant en  mission, écrit à la Convention, le 21 octobre 1793 : "Nous sommes maîtres de Saint Florent, 6 mille de nos braves défenseurs détenus par ces monstres viennent d'être rendus à la Patrie". Le Moniteur Universel 27 octobre 1793.
Cette lettre de Richard confirme donc que les Bleus prisonniers dans l'abbaye et l'abbatiale ont été libérés par les leurs et non par la demande de Bonchamps, ce qui est logique les Vendéens n'allant pas s'encombrer de prisonniers Bleus dans leur périple outre Loire. 

Par contre bonne réaction de l'écrivain, lorsque Bercoff dit que les monarchies attaquaient la France, et démontre le contraire, que c'est la France qui a attaqué les monarchies ; seule critique c'est l'Assemblée législative (future Convention) qui a déclaré la guerre aux monarchies (en avril 1792) et non la France (voir le pourcentage de la population qui a voté pour les députés - 10%).

Lénine est venu en Vendée en 1910 et s'est inspiré, là, de la répression qu'il mettra en œuvre en Russie après 1917. Faux ! Lénine est venu en villégiature à Pornic, accueilli par la SFIO, et s'est adonné à la bronzette, à la baignade et à la pêche à la crevette. Il n'est jamais allé en Vendée ; arrivé à Pornic (Gourmalon) le 23 juillet il en repart le 23 août pour Copenhague.

Le peuple souverain conceptualise l'extermination contre lui-même. Faux ! 10% du peuple a voté pour l'Assemblée devenue Convention le 22 septembre 1792. Peuple souverain ? Quand sera évoqué l'appel au Peuple lors de la condamnation de Louis XVI ce sera refusé par la majorité de la Convention et fera que le roi sera exécuté sur ordre de députés représentant moins de 2% de ce peuple dit souverain !

Faux ! : Génocide de la Chapelle Basse mer, 950 personnes (chiffre qui oscille parfois entre 850 et 1200) tuées par les Bleus alors que la lecture des archives (AD44) signale 223 décès de 1790 à 1800 (par assassinats, maladies ou mort naturelle) dont 78 au mois de mars 1794 au plus fort des tueries et 30 morts des suites de blessures.

Hamet, (Amey) créateur des fours crématoires !

Quant à mêler Saint Thomas d'Aquin et l'esprit des Lumières, il fallait l'oser !

Il faudrait avoir le temps d'éplucher cet entretien qui est étonnant par ses incongruités lucratives. J'en reviens toujours à cette discussion, chez moi en avril 2012, avec l'écrivain  qui me demandait ce que je pensais de son ouvrage et lui répondais que je m'étais arrêté à la 80ème page car c'était bourré d'erreurs. Il m'avait répondu "c'est parce que tu connais mais les gens qui achètent ça n'y connaissent rien". Sa réponse est pour longtemps dans ma mémoire !

Noël Stassinet

LE CAMP DE CONCENTRATION DU MARILLAIS.
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FEIZ e BREIZH, C'EST PARTI POUR SA HUITIEME EDITION.

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FEIZ e BREIZH, C'EST PARTI POUR SA HUITIEME EDITION.

Les inscriptions, pour la huitième édition de ce pèlerinage le premier de Bretagne par le nombre de ses participants, sont ouvertes depuis le 20 juin et laissent déjà présager, par le nombre de plusieurs centaines de pieux marcheurs inscrits,  une belle cuvée !

Les inscriptions, c'est ICI.

A signaler que le départ sera donné, le samedi 20 septembre, de la chapelle de Mangolérian, à Monterblanc. Là se déroula la bataille du 15 mars 1794, à l'instigation de trois Vendéens réchappés de la tuerie de Savenay (23 décembre 1793) - Joseph de Fay, Auguste de Béjarry, le chevalier de Geslin - qui vit la déroute des 2000 Chouans sous les ordres de Pierre Guillemot. Les Chouans perdirent 20 hommes tués sur le champ de bataille ou assassinés.

FEIZ e BREIZH, C'EST PARTI POUR SA HUITIEME EDITION.
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CARNAC 27 JUIN 1795 - 28 JUIN 2025

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CARNAC 27 JUIN 1795 - 28 JUIN 2025

Le Souvenir Chouan de Bretagne tenait, hier samedi 28 juin, son Assemblée générale à Carnac (Saint Colomban) au restaurant Le Kreiz. Auparavant nous sommes allés sur le bord de la plage qui fut concernée, ainsi que Légénèse, par le débarquement des Emigrés le samedi 27 juin 1795. Ils ont débarqué trois jours après leur arrivée dans la baie ce retard étant entièrement du à Charles d'Hervilly (fidèle de Louis XVIII partisan d'une entente politique impossible avec la Convention) en opposition avec Puisaye (fidèle du comte d'Artois pour renverser le pouvoir jacobin par la force armée).

Après l'Assemblée générale et le repas (qui a réjoui tout le monde même les plus exigeants) nous nous sommes regroupés par voitures pour notre journée du souvenir. Nous avons commencé par la très jolie chapelle Saint Colomban au sein d'un village que les Chouans et Emigrés ont connu. La chapelle a d'ailleurs logé les arrivants.

Nous nous sommes arrêtés à La Croix des Emigrés érigée en 1850 sur le lieu même où Monseigneur Urbain de Hercé célébra la messe pour les Chouans et quelques Emigrés le Dimanche 28 juin pendant que les Emigrés avec D'Hervilly assistaient à la messe en l'église Saint Cornely de Carnac. Ce distinguo religieux entre les Émigrés et les Chouans n'était pas de bonne augure pour la suite des évènements !

CARNAC 27 JUIN 1795 - 28 JUIN 2025

Après quelques photos (réservées à La Revue du Souvenir Chouan de Bretagne) nous avons réintégrées nos charrettes pour nous rendre au Port d'Orange (qui doit son nom au lien entre Anne de Bretagne et un cousin de la famille d'Orange). Pour ce qui nous intéresse là se dressent deux habitations ; la première, la Maison Rochevillé au village de Kerdavid, qui fut le Quartier général de Puisaye, puis celui de Hoche, où se tînt la Commission militaire Dinne (166 prévenus, 113 fusillés dont 2 Chouans) que nous avons aperçue de loin le propriétaire étant régulièrement absent, l'autre la maison Le Toullec au village de Kéraude où nous n'avons pas pris le temps d'aller où se tînt la Commission Dubois (101 prévenus, 55 fusillés dont 6 Chouans).

Portail Kervillé                              Kerdavid                              KéraudePortail Kervillé                              Kerdavid                              KéraudePortail Kervillé                              Kerdavid                              Kéraude

Portail Kervillé Kerdavid Kéraude

Nous avons réintégré nos véhicules (bénéficiant heureusement de la climatisation) et nous sommes dirigés à Port Haliguen. 

Si nous avons commencé notre journée par le débarquement de Carnac, totalement réussi de 3500 combattants (et non débarquement de Quiberon, combien de fois faudra-t-il le répéter !) nous avons terminé notre journée à Port Haliguen qui vit la dernière bataille au Fort neuf et le rembarquement de quelques 1500 combattants (nombre à vérifier) puis la reddition des derniers combattants sous les ordres de Sombreuil (Puisaye avait déserté) au général Louis-Lazare Hoche, le mardi 21 juillet. On peut croire en cet accord de reddition contre vie sauve, parole de militaire. Mais une fois les combats terminés ce sont les commissaires politiques (pardon les représentants en mission de la Convention) qui prenaient la main. Blad et Tallien décideront la création de Commissions militaires qui seront créées par le général Lemoine (31 ans), adjoint de Hoche (27 ans) qui avait quitté le secteur le 23 juillet. Hoche n'a donc aucune responsabilité dans les exécutions.

Outre le Fort neuf, lieu des  derniers combats, reste cette fontaine de 1769 dont on peut penser qu'elle a fourni l'eau pour ceux qui étaient là. Une stèle rappelle cette page d'Histoire.

CARNAC 27 JUIN 1795 - 28 JUIN 2025CARNAC 27 JUIN 1795 - 28 JUIN 2025CARNAC 27 JUIN 1795 - 28 JUIN 2025

La pointe de la Presqu'île où eurent lieu les ultimes embarquements, d'où Joseph Gesril du Papeu, 28 ans,  Lieutenant de vaisseau mais simple fusilier dans le régiment d'Hector,  partit à la nage pour demander aux canonnières anglaises de cesser leurs tirs et revint se joindre aux prisonniers auxquels on avait promis la vie sauve. Il sera condamné par la Commission Legrand, à Vannes, et fusillé le 27 août.

Merci aux fidèles qui étaient là, peu nombreux certes, mais de qualité, pour honorer cette page.

CARNAC 27 JUIN 1795 - 28 JUIN 2025
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CARNAC, 27 JUIN 1795, LES EMIGRES DEBARQUENT A LEGENESE.

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CARNAC, 27 JUIN 1795, LES EMIGRES DEBARQUENT A LEGENESE.CARNAC, 27 JUIN 1795, LES EMIGRES DEBARQUENT A LEGENESE.CARNAC, 27 JUIN 1795, LES EMIGRES DEBARQUENT A LEGENESE.

Lorsque Plautius général de l'empereur Claude débarque en Angleterre en 43 après Jésus-Christ il n'y a qu'un chef pour commander à terre. Lorsque les bateaux touchent le rivage le débarquement s'opère immédiatement.

Le 6 juin 1944 pour le débarquement des Alliés en Normandie, il n'y a qu'un chef pour décider des opérations (même s'il n'est pas embarqué).

A Carnac il y a trois commandants : le Commodore Warren (42 ans) commande la flotte anglaise, partie de Spithead (entre l'île de Wight et Portsmouth ) le 17 juin 1795 ; il a vaincu la flotte française lors de la bataille de Groix  le 23. Pour diriger les Emigrés il y a deux commandants : Puisaye (40 ans) et D'Hervilly (39 ans). En effet au moment de l'appareillage, Warren avait remis au comte de Puisaye trois lettres de l'Amirauté anglaise à n'ouvrir qu'en mer ; une signée du Secrétaire d'état à la guerre, Dundas (53 ans), nommant Puisaye commandant des opérations à terre , les deux autres signées du ministre de la Guerre, Lord Windham (45 ans),  confirmant l'une la nomination de Joseph de Puisaye comme  commandant des opérations à terre, l'autre faisant de Louis-Charles d'Hervilly le commandant des troupes à bord des navires. Le comte d'Hervilly porte le grade de Maréchal de camp, l'équivalent de général de Brigade (j'avais repris un écrivain connu qui avait dit que Georges Cadoudal avait été élevé à la dignité de Maréchal de France à titre posthume alors qu'à titre posthume il a été élevé au grade de maréchal de camp, ce qui n'est pas pareil). Joseph comte de Puisaye est Lieutenant général (un grade supérieur à celui de maréchal de camp).

L'armada a jeté l'ancre à quelques encablures de la plage de Légénèse au matin du 24 juin. D'Hervilly envoie en reconnaissance vers Carnac Vincent de Tinténiac (39 ans) et Alexandre du Bois Berthelot (54 ans) ; Tinténiac montera sur le tumulus Saint Michel et fera des signaux avec sa chemise blanche pour signaler que la voie est libre. Malgré cela d'Hervilly (qui se méfiait de Puisaye) n'autorisera le débarquement que le 27 au matin.

Que de temps perdu qui va permettre à Louis-Lazare Hoche d'acheminer ses troupes.

Demain le Souvenir Chouan de Bretagne sera sur cette plage de Carnac pour saluer cet évènement qui débutait par un débarquement réussi de 3500 Emigrés accueillis par les 5.000 Chouans de Cadoudal.

 

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