TRAGEDIE, TRISTESSE ET COLERE

Publié le par culture

TRAGEDIE, TRISTESSE ET COLERE

Dans les cas de maladies graves il existe des protocoles d'échanges entre les médecins thérapeutes concernés. Cela permet de trouver des améliorations aux traitements et une plus grande efficacité.

Propriétaire de la quasi totalité des édifices religieux construits avant 1905 (et des édifices publics bien entendu) l’État aurait du réagir en étant prévoyant (gouverner c'est prévoir disait Adolphe Thiers) après les incendies ayant consumé les charpentes de la Cathédrale de Nantes - 28 janvier 1972 - du Parlement de Bretagne - 4/5 février 1994 - de la basilique Saint Donatien - 15 juin 2015 (encore Nantes).

Le point commun de ces charpentes avec celle de Notre Dame de Paris : être constituées de poutres, pannes, bastaings anciens et donc très secs (qualité de leur résistance aux poids et contraintes qu'ils supportent).

Si le Parlement de Bretagne a vu son toit partir en fumée en quelques heures il le doit à l'incurie du concierge qui coupa l'alarme rapidement pensant à un dysfonctionnement alors que les fusées de détresse, tirées vers le toit par les marins-pêcheurs venus manifester, étaient en train de se consumer et de mettre le feu aux liteaux et conséquemment à la charpente. Le concierge mis en examen bénéficiera d'un non lieu ! (entre 35 et 54 millions d'€ de restauration).

La Cathédrale de Nantes doit aussi son incendie à un ouvrier couvreur ayant laissé (par mégarde dira t-il) son chalumeau allumé après une retouche sur zinguerie (dans un environnement que de bois très sec !).

Saint Donatien dont la charpente a brûlé en quelques heures le 15 juin 2015 (et toujours fermée) le doit à deux ouvriers couvreurs qui travaillaient avec un chalumeau, sur le toit à la croisée du transept nord. Pas de précautions particulières et le résultat que l'on sait.

L'emblématique Cathédrale Notre Dame de Paris, chargée d'Histoire, a perdu entièrement son toit en une dizaine d'heures après un départ d'incendie, sans aucun doute au pied de la flèche dite de Viollet-le-Duc, causé par les couvreurs qui travaillaient à cet endroit et certainement avec un chalumeau. Qu'il n'y ait pas eu d'ouvriers blessés veut donc dire qu'à 18 H 45 il n'y avait plus personne sur le chantier.Et personne, en partant, n'a cherché à savoir si le chantier était sécurisé ? Sur un tel édifice à la charpente de 800 ans à peu près ?

Et l’État ne devrait-il pas remplir son rôle de propriétaire (par vol !) en faisant assurer par des vigiles, la surveillance des chantiers qu'il entreprend ?

On doit donc déplorer l'insouciance ou le j'm'en foutisme de ces "professionnels". Ils sont responsables de ce que les Communards n'avaient pas réussi le 23 mai 1871 : mettre le feu à la Cathédrale. Il est vrai que le sauvetage de cette nuit de 1871 était du à la bravoure des étudiants en médecine de l'hôpital de l'Hôtel Dieu (à gauche de l'esplanade) qui avaient vu le départ d'incendie dans la tour sud et s'étaient précipités pour empêcher la catastrophe.

Pour conclure, l'Etat si fécond en création de Comités Théodule et autres usines à gaz bidon pour recaser les petits copains (voir Jean-Marc Ayrault - richissime retraité - et président de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage) n'a jamais tenu aucun compte des alertes que représentent, pour le patrimoine de la France, ces différents incendies. Il aurait pourtant pu créer, là, un Comité de réflexion utile.

Les pompiers ont beau être très valeureux ils ne disposent pas du matériel adéquat pour intervenir sur les cathédrales ou églises dont la faitière culmine à 40 ou 50 mètres (54 m pour Notre Dame et non presque 100 m comme souvent dit - 96 m à la pointe de la flèche). Il ne reste que la prévention des risques, la surveillance en période de travaux,  toutes choses qui seraient moins onéreuses que de reconstruire.

La voûte de Notre Dame a souffert, surtout de la chute de la flèche mais aussi de l'eau. Quand est-ce que se rouvriront ses portes ?

Quelle tristesse mais aussi quelle colère devant cette tragédie !

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