LE CHAPELIER ET LES LOIS ASSOCIATIVES 14 JUIN 1791

Publié le par culture

LE CHAPELIER ET LES LOIS ASSOCIATIVES 14 JUIN 1791

 

Isaac Le Chapelier, avocat au Parlement de Rennes, député patriote – on dirait maqueroniste maintenant - est le père de la loi qui porte son nom votée le 14 juin 1791 ; cette loi proscrit et interdit les corporations, les manufactures et jusqu'aux collectivités agricoles, sylvestres ou de la pêche au nom "de la liberté de chaque personne d'exercer le métier de son choix" ; une belle utopie révolutionnaire dont on retrouve  de multiples  exemples dans notre monde contemporain (et ce n'est pas fini pour l'Avenir !)

Dans notre province bretonne, cette loi sera une catastrophe car elle va déréguler totalement le fonctionnement de la société. Cela paraît étrange mais pas vraiment car cette loi a été funeste jusque dans les forêts où travaillaient les corporations de sylviculteurs, charpentiers, tonneliers, savetiers, récoltants de tanin ;  le tanin est tiré de l'écorce des chênes et des châtaigniers. Le tanin manque, les peaux ne sont plus tannées et pourrissent d'où la raréfaction des chaussures, havresacs et autres ceinturons (pour les militaires entr'autres). Toute une population agricole et forestière que l'on va retrouver se soulevant contre ce pouvoir jacobin (successeur du Club breton) qui "pond" des lois incompréhensibles comme d'autres des 35 H.

Une loi idéologique pour casser un système de société qui avait des défauts bien sûr mais qui fonctionnait à la satisfaction presque générale ; il suffit pour cela de lire quelques Cahiers de Doléances. Une loi basée sur la Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen pour assurer l'enrichissement des citoyens et de la Nation !

Une loi utopique pour des Bobo rêveurs. Une loi utopique qui va amener le soulèvement de la province et la répression terroriste.

Et, effectivement, les villes importantes ou assez importantes ne bougent pas, le soulèvement vient bien des habitants des campagnes et des forêts qui vont vers la ville clamer leur mécontentement et prendront les armes.

Isaac avait fait une déclaration qui aurait fortement déplu à Mam' Taubira : "Il me paraît qu'il n'y a pas un homme sensé et véritablement humain qui puisse songer à proposer l'affranchissement des noirs".

Le Chapelier mourra d'un stupide accident du travail : une coupure de rasoir le 24 avril 1794.

 

 

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