29 DÉCEMBRE 1795: UN NOUVEAU MARTYR du DIRECTOIRE à QUISTINIC...

Publié le par culture

Abbé Jean Olivier

Né le 19 juillet 1722 à Pontivy, fils de Marin et Louise Le Gal, baptisé le même jour il sera ordonné prêtre par Monseigneur de Bertin le 20 septembre 1749. Prêtre à Guégon (près de Josselin) en 1753 il est ensuite nommé à Quistinic en 1786. Il refuse le serment à la Constitution civile du clergé en 1791 et ne fut pas inquiété, dans un premier temps, à cause de son âge. Il refuse le serment du 26 août 1792 et doit aller se cacher. Il revient à Quistinic où il se cache dans sa maison, il y est pris le 11 mars 1794. D’abord emprisonné à Lorient il est ramené à Vannes et mis en détention au Petit-Couvent, lieu où l’on enferme les sexagénaires et les infirmes. Transféré à la retraite des femmes le 12 janvier 1795 il est libéré le 25 mars 1795, ainsi que d’autres confrères, à cause de son grand âge, à la suite de l’arrêté pris par Bruc, Représentant de la Convention, et le vieux prêtre reprit le chemin de Quistinic et trouva généreusement asile chez le notaire Loher.

Il pensait se trouver en sécurité en cette période où, semble-t-il, la Terreur et la persécution des prêtres restés fidèles au Pape était terminée d’autant qu’il bénéficiait d’un passeport et d’un certificat des autorités constituées depuis qu’il avait bénéficié d’élargissement.

Le 29 décembre, à 6 heures du matin, une colonne mobile venant de Baud arrive à Quistinic et le trouve couché dans un lit au milieu de la salle à manger du notaire. Les Bleus l’obligent à se lever et à les suivre. Malgré les papiers officiels sensés le protéger. Au village de Locunohen ils l’assassinent à coups de baïonnettes et l’égorgèrent. L’abbé avait 73 ans. L’acte de décès de l’abbé Olivier (ou Ollivier) stipule que cet ecclésiastique périt sous les coups de la colonne mobile de Baud.

Le seul motif de haine contre lui était qu’il était resté un prêtre catholique romain. Ses infirmités le tenaient cloué au lit, on ne pouvait donc lui reprocher de courir la campagne et de nuire à la  « chose » publique. Il a donc été assassiné en haine de la Foi dont il est un Confesseur.

Lorsqu’il fut emmené par ses futurs assassins il n’a certainement pas douté du sort qui l’attendait et a accepté son sort au nom de sa foi.

On l'inhuma le jour même dans le cimetière du bourg, ainsi qu'en fait foi son acte de décès au Registre officiel.

Proposé sur une liste de prêtres pour un procès en béatification par Monseigneur Tréhiou, évêque de Vannes en 1928, avec le soutien de  l’Archevêque de Rennes Monseigneur Charost, la cause de l’abbé Jean Olivier reste en attente.

Ainsi que 26 autres prêtres !

 

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