BALADE OCCITANE
Les Pyrénées vues depuis les hauteurs de l'Hôpital d'Orion qui doit sa notoriété au fait qu'y est mort Gaston Phoebus le fabuleux "Lion des Pyrénées".
Comte de Foix, Seigneur de Béarn il ne rendit jamais hommage au roi de France pour son comté de Foix car il se présenta, à chacune des rares fois où il se rendit à la Cour, comme Prince de Béarn.
Né en 1331 au château de Foix il développa une cour somptueuse à Orthez au château Moncade. Il a laissé un remarquable ouvrage "Le livre de la chasse" richement enluminé, rédigé en français en 1387 - 88.
Il a laissé aussi un souvenir chantant avec le célèbre "Se canti que canto" (ou Si canti que canto) devenu quasiment l'hymne occitan, un peu comme Da Fez on tadou koz pour les catholiques Bretons.
Le 1er août 1391 après une chasse à l'ours épuisante, par une grande chaleur, il meurt à l'Hôpital d'Orion alors qu'il se rafraîchissait, d'après son chroniqueur Messire Jehan Froissart qui avait quasiment table ouverte auprès du puissant Béarnais.
A la révolution son tombeau sera profané et les enfants joueront à la balle au pied avec sa tête.
Un peu plus au nord le bourg de Pouillon (Ah! Léon, Léon, Léon roi de Bayonne et de Pouillon) avec une excellente charcuterie-boucherie possède une très belle église qui fut brûlée et très endommagée par les parpaillots lors de la guerre menée par les Protestants contre les catholiques (conflit connu sous le nom pudique de Guerres de Religion !) et fortement endommagée à la Révolution. Est-ce cette histoire révolutionnaire terrible dans ce bourg des Landes (3940 habitants en 1793 ; 2718 en 1800) qui a inspiré un de ses habitants ?
En octobre 1941 Monseigneur Antoine-Marie Cazaux est nommé évêque de Luçon et le restera jusqu'à juillet 1967. Il mène un vigoureux combat pour la défense de l'enseignement catholique à l’époque ou sa suppression est redevenue la marotte des politiques radicales-socialistes d'après guerre. Il restaure aussi le souvenir de la Vendée contre révolutionnaire particulièrement par la restauration de la chapelle du Mont des Alouettes et autres endroits.
Décédé en 1975 il est inhumé dans la cathédrale de Luçon. Il est dommage que son zèle n'ait guère inspiré deux de ses successeurs !
Détail sympathique : Deux drapeaux encadrent la plaque en marbre qui porte la date de 1828 les fleurs de lys et la Croix de ce presbytère devenu mairie annexe depuis quatre ans !
A noter dans l'église, qui vaut de s'y arrêter, une très belle chaire XVIIIème .