LA CONVENTION ET LES DROITS DE L'HOMME EN 1793.
Dans une atmosphère de franche camaraderie et dans le respect d'une stricte démocratie dont elle a fixé les limites, la Convention légifère, entre les insultes, les orions, les menaces de pistolets et autres arguments convaincants. Les menaces, la peur, la terreur (encore sans T majuscule) font parties des valeurs fondatrices chères à certains politiciens.
Mais en ce 11 juillet 1793, il y a exactement 220 ans les mâles députés s'en prennent courageusement à une mère et son fils.
Malgré le Décret du dimanche 20 janvier qui stipulait:" La Nation française, aussi grande dans sa bienfaisance que rigoureuse dans sa justice, prendra soin de la famille de Louis (XVI) et lui assurera un sort convenable", la Convention annonce en ce jeudi 11 juillet: " Décret qui approuve les arrêtés du Comité de Salut Public pour séparer le fils de Louis XVI de sa mère".
Ce décret entérine à posteriori la décison prise par le Comité de Salut Public et exécuté le vendredi 3 juillet où les sbires sont venus enlever cet enfant de huit ans et quatre mois à sa mère. Geste abject, expression d'une pensée immonde, exécutée par des nervis ignobles, mercenaires d'un système dévoyé ; ne leur jetons pas de trop de pierres afin qu'il en reste pour leurs descendants actuels !
Ce ne fut pas sans avoir vaillament résisté aux voyous que la Reine dut finalement laisser partir son enfant chéri. Il fallut des menaces de mort contre elle, sa belle-soeur, son fils et sa fille pour qu'elle cessat tout combat. Effondrée de chagrin elle le remit aux municipaux en demandant qu'il lui soit permis de le voir au moment des repas. La Reine n'eut jamais de réponse.
Le petit Louis-Charles fut mis entre les mains de la brute épaisse nommée Simon. Sa vie sera un enfer comme seuls des êtres pervers savent le créer.
La Reine qui ne sortait plus de sa prison reprit la montée quotidienne à la tour car de là haut, entre deux pierres disjointes, elle pouvait apercevoir son enfant chéri.
Seuls des moeurs de sauvages et la volonté de détruire la Reine, mais aussi le seul héritier mâle de la Couronne, peuvent expliquer l'arrachement de cet enfant à sa mère. Rien ne le justifie autrement.
Comme le disait Pierre Causse : A vomir !