EXECUTION A RODEZ DE MARC ANTOINE CHARRIER Chef de l'Armée Chrétienne du Midi

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Ancien député aux Etats Généraux, au titre du Tiers-Etat, homme de Droit par formation, homme de droiture par conviction, le notaire de Nasbinals ne supporte plus. Il y a un moment où la dictature: "Cela suffit".

Né à Nasbinals, en Lozère, où l'on voit toujours sa maison, en bas de l'église, le 25 juillet 1755, rentré dans son pays dès 1791 il prépare ses amis à la Révolte. Il s'est entouré de deux anciens militaires pour faire de l'entraînement à la guerre. Il fait creuser des arbres qui, une fois cerclés, servent de canons ; au moins pour l'entraînement.

Le 12 avril 1792, le Ministre de l'Intérieur, Jean-Marie Roland de la Platière, qui oublie son prénom et sa particule, envoie par courrier extraordinaire un décret d'accusation voté par l'Assemblée nationale  contre le sieur Charrier, notaire à Nasbinals.Il y a peu de Révoltés qui ont eu droit à un tel "honneur" !

Divers combats, avec victoires comme la prise de Marvejols, Mende, Chanac. Mais là, le 30 mai, il apprend que 3000 Bleus marchent contre lui. Pour préserver la vie de ses 2000 hommes, il décide de licencier son armée, sans aucun doute pour attendre des jours meilleurs.

Il n'y en aura pas. Il quitte Chanac et va se réfugier dans son pays de Nasbinals avec sa femme Marie-Victoire, enceinte, et son fidèle compagnon et adjoint, Jean-Pierre Laporte.

 

 

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Adieu à  Chanac si chèrement et joliment conquise sur des Bleus acharnés, départ pour Nasbinals, 50 kilomètres soit 12 lieues. Passage devant la maison natale et familiale (le jour du cliché une chouette - emblème des Chouans car certains l'ignorent encore - décorait la façade arrière !)pour aller se réfugier à la Borie Grande - dont il ne reste maintenant que des ruines - à moins d'une lieue du bourg de Nasbinals. On s'organise, on installe la cache, il y a des provisions, il n'y a plus qu'à vivre cachés. Quatre jours seulement de tranquillité avant que, le 4 juin, le fermier Quintard ayant parlé, sous menace de mort pour lui et sa famille, les Bleus ne fassent irruption et se saisissent des Révoltés.

Ils sont emmenés à Rodez et emprisonnés dans la tour des Corbières. Au cours de son procès, Marc Antoine Charrier prend tout sur lui.Sa femme et Jean-Pierre Laporte sont relâchés.

 

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EXECUTION A RODEZ DE MARC ANTOINE CHARRIER Chef de l'Armée Chrétienne du Midi

Dans cette prison, Marc Antoine est seul ; ultime témoignage de sa présence dans ce lieu, dont il sait qu'il est l'ultime de sa vie, il grave son nom, laissant ainsi une humble trace sur les murs de sa geôle. Au matin du 17 juillet 1793, il y a 220 ans exactement, la porte de sa cellule s'ouvre pour l'emmener place d'Armes où se dresse la guillotine. Comme à Paris le fera une autre condamnée, il monte tranquillement les marches de l'échafaud. Il a refusé les services d'un prêtre assermenté, écrit son testament, se confiant à Dieu, à la Vierge Marie, à ses saints patrons - saint Marc et saint Antoine - à son ange gardien et à tous les saints du royaume de France.

Marc Antoine Charrier, ancien député du Tiers Etat, catholique et royaliste, aura été la victime du comte Alexandre Paul Guérin de Tournel de Joyeuse de Châteauneuf de Randon - qui se faisait appeler, selon la mode de l'époque : Chateauneuf-Randon, Régicide et Montagnard , anti catholique et anti-royaliste.

Marc Antoine Charrier aurait eu 38 ans le 25 juillet 1793.

Merci aux auteurs, des archives Diocésaines de Rodez,  pour les  trois clichés envoyés par Mél.

 

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