UNE JEUNESSE Française, J-B. Carrier dans le Cantal.
C’est à Yolet, ainsi qu'en témoigne l'extrait du registre des actes de cette paroisse que nous avons vu dans une page précédente que naquit Jean-Baptiste Carrier au milieu du XVIII ème siècle.
L'an 1756 et le 17 du mois de mars, a été baptisé Jean-Baptiste Carrier, né le 16 du présent mois et an, fils légitime de Jean Carrier et de dame Marguerite Puex sa femme. Parrain Jean-Baptiste de Mallet, la marraine Marie Carrier qui n'a pu signer, témoin Jean Castet et Jean Angelvé qui n'ont pu signer de ce registre. Deconquand, curé.
A cette époque, il y avait à Yolet quatre familles du nom de Carrier, deux dans le bourg, une au de village de Lalé, et l'autre au hameau de Sémilhac. C'est à cette dernière dont l'origine remonte au moins à 1674, époque la plus reculée des archives de la commune, qu'il appartenait.
Le père était un cultivateur aisé, tenancier du marquis de Miramon, pour une de ses terres de la baronnie d’Yolet, qui avait su mériter la confiance de son seigneur, chose d'autant plus facile qu'un de ses oncles était le chapelain du château de…/… Sur la paroisse de…/…, siège du marquisat de cette ancienne et renommée famille.
C'est à ces circonstances que le jeune Carrier dut de jouir de la protection de ses maîtres qui s'intéressèrent à lui et grâce auxquels il ne fut pas un modeste travailleur de la terre comme l'avaient été tous ses aïeux.
Plusieurs fois dit le marquis de Miramon, il vint au château où la marquise et ses filles lui témoignèrent une bonté dont il garda de la reconnaissance. Durant la tourmente révolutionnaire, en effet, la tradition rapporte que la comtesse de Miramon, arrêtée à Brioude et sur le point d'être transférée à Paris, se vit l'objet d'un élargissement inespéré qu'elle a attribué à son ancien protégé.
Reconnaissant en lui une certaine intelligence, le chapelain aurait tenu à en faire un prêtre ; ainsi après lui avoir donné les premières notions de latin, et le fit-il admettre avec la protection de M. de Miramon, au collège que les jésuites avaient établi à Aurillac et que dirigeaient, depuis leur expulsion, les prêtres séculiers.
« Écolier taciturne, hargneux, âpre au réfectoire comme à l'étude, mais laborieux et discipliné, il parcourut sans défaillance toutes ses classes ».
Archives du Cantal, Aurillac, fond Delmas.
Une jeunesse normale, en quelque sorte, et que rien ne prédisposait à devenir le psychopathe qu'il se révèlera être à Nantes. Il a été écrit qu'il martyrisait les mouches ou les chiens lorsqu'il était enfant. Cela est un peu juste pour expliquer les massacres humains. Et si tout simplement le pouvoir et l'impunité du pouvoir l'avaient rendu fou ? Taré, sans aucun doute, mais que dire de ceux qui donnaient les ordres dont un a donné son nom à un cercle d'études ?
Incrimine-t-on de la même façon Joseph Fouché, criminel de même pointure, qui fit une belle carrière sous la Convention, le Directoire, le Consulat, l'Empire, la Restauration, les Cent Jours, la Restauration bis pour n'être expulsé qu'en 1816 ?
Et Chateauneuf-Randon et Blad etc.... ???
Et Barère de Vieuzac ? Lui le théoricien qui a donné son nom à des rue, boulevard.