THERMIDOR, MOIS CHAUD, en 1796 !
La cathédrale de Nantes, en ce mois de Thermidor an IV (juillet 1796) de la république, une, indivisible et impérissable, a vraiment failli périr.
Elle a vraiment eu chaud !
En effet, un fanatique nommé Fleury l'aîné, s'est mis en sa tête malade l'idée de réunir la maison du Département - actuelle Préfecture de Nantes - au château des Ducs, par une rue totalement rectiligne.
Pour ce faire, il propose de détruire la cathédrale, en totalité ou en partie, ce qui entraînerait la disparition des deux tours et de la belle façade de ce monument emblématique de la ville de Nantes.
Idée totalement stupide, la traversée de la cathédrale et la suppression des obstacles immobiliers ne déboucherait que sur les fossés du château.
C'est un homme de bon sens, sinon plus, membre de la municipalité, Julien Groleau, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, qui va défendre cette cathédrale par un argumentaire aussi serré que raisonné, sans faire la moindre allusion au caractère religieux de l'édifice, de même que l'on n'agite pas un chiffon rouge devant un taureau furieux !
Il va défendre la beauté du monument, son rôle d'observatoire lors de l'attaque des contre-révolutionnaires le 29 juin 1793, les coûts de démolition, les nuisances pour l'environnement, le temps qu'il faudra pour raser ce témoin du passé. De plus, la tour sud présentait l'avantage d'un lieu d'observation pour les étudiants.
Son plaidoyer efficace sauvera cette église-cathédrale dont les nantais sont si fiers.
Mais hélas, combien de Fleury l'aîné ont sévi et sévissent encore ????
Et c'est grâce à Julien Groleau que l'on peut admirer la superbe lumière qui baigne cet édifice. Merci monsieur.