Dans cette
noble maison de Saint Pierre Quiberon, la commission Dinne ne chôme pas en cet été 1795. La Bataille est terminée, la reddition des Emigrés et des Chouans s'est accomplie. Les Représentants
en mission du Peuple, Blad et Tallien ont établi ces terribles Commissions Militaires en vertu d'un arrêté qu'ils ont pris.
Louis Lazare Hoche n'est pas concerné par ces décisions politiques qui sont hors de son pouvoir militaire.
Dans la liste des Commissions, ne figure pas celle qui a décidé du sort des premiers exécutés, la Commission Barbaron (ou Barbarou).Elle n'a siégé qu'un
seul jour, le 27 juillet, les sentences ont été appliquées le 28 au plateau de La Garenne à Vannes.16 prévenus, 16 fusillés.
Précédemment "Q.G." de Puisaye, devenu celui de Hoche, la Commission Dinne a été installée dans ce logis dès le 27 juillet. Les ancêtres de certains des adhérents du
Souvenir Chouan de Bretagne ont été jugés là et fusillés à deux cents mètres sur la plage, au bout du Port d'Orange. La Commission Militaire Dinne tire son nom de celui du Chef du 2ème
Bataillon de Tirailleurs Belges.
Du 27 juillet au 31 juillet, 109 prévenus sont passés devant elle. Il n'y a eu que DEUX condamnations à la prison. 107 sont fusillés sur la plage.
Parmi eux, nous pouvons noter la présence de Charles Sylvain de Béchillon exécuté le 28 juillet.
A Auray, le 31 juillet, par la Commission Lalène siégeant dans la chapelle de la Congrégation des Hommes, actuel Syndicat d'initiative, le frère de Marie-Anne
Charlotte de Corday d'Armont, dite Charlotte Corday, a été condamné à mort ; orthographié Charles Cordé, Charles-Jacques François de Corday d'Armont avait 21 ans, il sera exécuté en ce lieu
appelé maintenant "Le Champ des Martyrs".
La seconde commission de Saint Pierre Quiberon, la Commission Dubois, ne va commencer son funeste travail que le 1 août.