Persécution religieuse dans le Morbihan
Le chêne Guillotin a poussé à Concoret, près de la forêt de Paimpont, mythiquement plus connue sous le nom
de Brocéliande, avec le Roi Arthur, la fée Viviane, la Fontaine de Barenton, toute la mythologue celtique ; mais elle est marquée par une épopée qui n'est pas légendaire: la persécution des
catholiques pendant la Révolution.
Un ami fidèle m'a fait découvrir cet arbre millénaire qui serait âgé
de mille ans, d'un embonpoint inaccoutumé de 9,60 mètres de circonférence. Creux, il peut loger dix personnes. La commune l'a protégé d'une barrière.
En lisant l'ouvrage"mille prêtres du Morbihan face à la révolution" d'André Moisan prêtre et archiviste diocésain du Morbihan on découvre que le nom donné à ce chêne est celui de l'abbé Pierre-Paul Guillotin qui avait prêté un serment restrictif à la Constitution Civile du Clergé ; il s'en estima libéré après la mise à mort du Roi Louis XVI.Recherché, comme tous les prêtres réfractaires, ce chêne lui servit de refuge.Lorsque la persécution religieuse se fut atténuée, il rédigea un ouvrage appelé Le Registre, de 288 feuilles, dans lequel il a noté toute la chronique locale de 1791 à 1800, Histoire ecclésiastique, des lieux-dits et des habitants.Il y raconte comment, poursuivi par une horde de Bleus, il se réfugia dans le tronc de cet arbre et invoqua la protection de la Mère de Dieu. Une araignée tissa sa toile devant l'ouverture.Les Bleus fouillant partout virent la toile d'araignée et en déduisirent que personne n'était entré dans le tronc de l'arbre. Alors que l'abbé y était réfugié.Ce n'est pas une légende, c'est un fait merveilleux mais les miracles ne le sont-ils pas ?
En lisant l'ouvrage"mille prêtres du Morbihan face à la révolution" d'André Moisan prêtre et archiviste diocésain du Morbihan on découvre que le nom donné à ce chêne est celui de l'abbé Pierre-Paul Guillotin qui avait prêté un serment restrictif à la Constitution Civile du Clergé ; il s'en estima libéré après la mise à mort du Roi Louis XVI.Recherché, comme tous les prêtres réfractaires, ce chêne lui servit de refuge.Lorsque la persécution religieuse se fut atténuée, il rédigea un ouvrage appelé Le Registre, de 288 feuilles, dans lequel il a noté toute la chronique locale de 1791 à 1800, Histoire ecclésiastique, des lieux-dits et des habitants.Il y raconte comment, poursuivi par une horde de Bleus, il se réfugia dans le tronc de cet arbre et invoqua la protection de la Mère de Dieu. Une araignée tissa sa toile devant l'ouverture.Les Bleus fouillant partout virent la toile d'araignée et en déduisirent que personne n'était entré dans le tronc de l'arbre. Alors que l'abbé y était réfugié.Ce n'est pas une légende, c'est un fait merveilleux mais les miracles ne le sont-ils pas ?
L'abbé Pierre-Paul Guillotin était né au Vaubossard en Concoret le 24
juillet 1750 ordonné prêtre en la cathédrale de Saint Malo (évêché disparu en 1790), ayant refusé une première fois le serment, il quitte Saint Servan où il est vicaire pour se réfugier dans son
pays natal.Pour survivre, il prête finalement un serment restrictif le 20 août 1792.
On connaît par lui l'existence d'un autre abbé Guillotin, Vincent, né en 1736 ordonné à Saint Malo en 1761, recteur de Saint Maden dans les Côtes du Nord, réfugié à Concoret en 1797 pour s'y cacher. Peut-être est-il venu lui aussi dans ce chêne? Mais aussi l'abbé Julien-Malo Jouan prêtre de Saint Léry près Mauron prisonnier à Ploermel déporté à Saint Martin de Ré rentré le 14 février 1800, l'abbé Yves Lemoine recteur de Mauron et l'abbé Alexis Roblaire recteur de Néant rentrés des pontons de Rochefort à la même date, l'abbé Philippe Barbier chapelain de Gaillarde en Paimpont rentré en 1802 de Jersey où il s'était exilé pour être nommé recteur de Néant, l'abbé Joseph-Hyacinthe Houssu vicaire à Néant et chapelain au Rox en Concoret "fanatique dangereux" qui s'exile à Jersey d'où il revient pour être nommé recteur de Concoret en 1802, l'abbé Joseph Pontgérard d'Augan mendiant à Concoret fait prisonnier après le naufrage de son bateau l'emmenant en exil à Jersey et guillotiné à Rennes le 11 mars 1794 âgé de 47 ans, et près de là l'abbé Charles Monnerais que l'on fit courir pour le"tirer comme un lapin" et l'achever à la baïonnette obligeant ensuite ses paroissiens à marcher sur son corps qu'ils furent obligés de laisser nus sur la place de Guer jusqu'à la nuit.
On connaît par lui l'existence d'un autre abbé Guillotin, Vincent, né en 1736 ordonné à Saint Malo en 1761, recteur de Saint Maden dans les Côtes du Nord, réfugié à Concoret en 1797 pour s'y cacher. Peut-être est-il venu lui aussi dans ce chêne? Mais aussi l'abbé Julien-Malo Jouan prêtre de Saint Léry près Mauron prisonnier à Ploermel déporté à Saint Martin de Ré rentré le 14 février 1800, l'abbé Yves Lemoine recteur de Mauron et l'abbé Alexis Roblaire recteur de Néant rentrés des pontons de Rochefort à la même date, l'abbé Philippe Barbier chapelain de Gaillarde en Paimpont rentré en 1802 de Jersey où il s'était exilé pour être nommé recteur de Néant, l'abbé Joseph-Hyacinthe Houssu vicaire à Néant et chapelain au Rox en Concoret "fanatique dangereux" qui s'exile à Jersey d'où il revient pour être nommé recteur de Concoret en 1802, l'abbé Joseph Pontgérard d'Augan mendiant à Concoret fait prisonnier après le naufrage de son bateau l'emmenant en exil à Jersey et guillotiné à Rennes le 11 mars 1794 âgé de 47 ans, et près de là l'abbé Charles Monnerais que l'on fit courir pour le"tirer comme un lapin" et l'achever à la baïonnette obligeant ensuite ses paroissiens à marcher sur son corps qu'ils furent obligés de laisser nus sur la place de Guer jusqu'à la nuit.
Quel étalage de cruauté et de barbarie!
Mais quelle Histoire apprise à partir de l'existence d'un chêne !
Mais quelle Histoire apprise à partir de l'existence d'un chêne !