NON ! NOUS NE SOMMES PAS DES MENTEURS !
Dominique Venner nous pardonnera d'emprunter à La Nouvelle Revue
d'Histoire de juillet l'excellente analyse par le professeur Bernard Lugan du dernier ouvrage de Reynald Secher qui a enfin écrit ce qu'il a subi
depuis sa soutenance de thèse en1985.
Déjà dans "La Lettre" N° 9 de Septembre 2009 du Souvenir Chouan de Bretagne, la première à parler de cet ouvrage, nous pouvions lire: "Cet ouvrage de Reynald Secher devrait trôner dans toutes les bibliothèques de ceux qui pensent que la liberté d'expression existe encore en France, même sur des faits vieux de plus de deux cents ans! On lui a tout fait pour qu'il se taise, la concussion, la médisance, les menaces, le vol, le feu.
Un panégyrique pour les tenants de la Liberté.....ou la mort ! La révélation pour ceux qui auraient pu en douter que la Liberté est un slogan électoral et non la certitude de pouvoir penser et dire La Vérité en toute quiétude".Clément Martin, qui n'a jamais craché dans la soupe, a fini sa carrière servile à La Sorbonne ; Reynald Secher n'a pas fini de travailler ! Reynald Secher travaille toujours pour La Vérité, Clément Martin est président du club des coupeurs de têtes.
La Nouvelle Revue d’Histoire, n° 49, juillet-août 2010
La désinformation autour des guerres de Vendée et du génocide vendéen
À travers un bilan de l’historiographie des guerres de Vendée, Reynald Secher révèle au lecteur abasourdi l’ampleur du complot dont l’historien fut et est encore la victime. Page après page, il révèle les méthodes qu’utilisèrent certains universitaires pour l’abattre, lui dont les travaux rendaient les leurs obsolètes.
La corporation des historiens défile sous la plume de l’auteur. Jean-Clément Martin, membre du Comité scientifique des études robespierristes, ouvre la marche. C’est en effet lui qui, en 1987, lança l’affaire quand il affirma que les références de Secher étaient des faux, dont la fameuse lettre en date du 24 janvier 1794 dans laquelle Turreau parle des plans d’anéantissement et d’extermination des Vendéens. Il fallut attendre le mois d’avril 2009 pour que Jean-Clément Martin soit confondu, et cela à la suite de la publication des documents originaux. Il est aujourd’hui professeur émérite de l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne.
Après les cuistres jaloux, Pierre Vidal-Naquet ouvre le bal des politiques. Ce fut ce membre éminent du CNU (Conseil national des universités), organisme gérant les recrutements et les carrières des universitaires, qui lança l’interdit sur Secher.
Comme l’écrit ce dernier, le fond du problème était en effet que, pour certains, « parler du génocide vendéen, c’est non seulement relativiser le génocide juif mais le nier » ; d’où le délire du journaliste Philippe Bouglé, dans La Tribune du 15 mai 1986, qui, à l’occasion de la soutenance de sa thèse, dénonça Reynald Secher dans un article ayant pour titre : « Une affaire Faurisson à Nantes ».
Pierre Vidal-Naquet l’ayant décrété d’accusation*, Secher perdit alors, et cela du jour au lendemain, l’appui de ses nombreux soutiens au CNU. Membre de ce « club » très fermé, j’ai alors été le témoin de bien des lâchetés, de bien des reniements. Ceux qui, quelques mois auparavant, étaient les plus fermes partisans de Secher, considéraient, après une seconde lecture, que sa thèse présentait des « faiblesses méthodologiques » incompatibles avec un recrutement à l’université. Pierre Chaunu lui-même s’engagea dans un « pas de deux ». Alors qu’il avait siégé dans le jury de thèse de Secher et fait, dans Le Figaro, une promotion appuyée de ses travaux, c’est, désespéré qu’il me dit qu’il ne pouvait plus rien pour son poulain. Qui osait alors braver les oukases de Pierre Vidal-Naquet ?
Je raconterai un jour mon expérience au CNU et les raisons pour lesquelles j’en ai démissionné et cela au moment de l’« affaire Boudarel » car, si le CNU a « retoqué » Secher, il a, en revanche, recruté l’ancien « commissaire politique du camp numéro 1 ».
Ce livre est à lire si l’on veut comprendre le naufrage de l’université française.
Bernard Lugan
* Terme approprié pour des Robespierristes dont Clément-Martin a été le président (note SCB).