MERCREDI 28 NOVEMBRE 1792

Publié le par culture

ABBE GREGOIREDernière journée à la présidence de la Convention Nationale de l'abbé Grégoire qui avait été élu à ce poste le 15 novembre.

13 jours qui auront vus la "découverte de l'Armoire de Fer" au château des Tuileries, découverte révélée par le serrurier, Gamain,  qui en a fabriqué la porte. Il annonce, le 18 son existence au ministre Roland, qui aura tout le temps d'examiner le contenu avant d'en informer la Convention qui formera, le 20 novembre une commission de douze membres pour en étudier les pièces.

Le 19 novembre: "la Convention déclare au nom de la nation française qu'elle accordera fraternité et secours à tous les peuples qui voudront recouvrer leur liberté". Cette déclaration prétentieuse va lancer la nation dans des successions de guerres. "Le bonheur est une idée neuve en Europe" lancera Saint-Just. Avec un bonheur que la majorité des personnes va payer très cher, combien auraient préféré rester malheureux ?

Le 21 novembre, émission de 6 millions d'assignats. Ces augmentations, en dépit du bon sens économique, du nombre d'assignats circulant va entraîner, rapidement, leur dévalorisation.

22 novembre, des révoltes sont signalées en Beauce à cause de la taxation des grains. Il y en aura d'autres, les jours suivants, dans les départements voisins, puis en touraine.

26 novembre: "Nous ne pourrons être tranquilles que lorsque l'Europe et toute l'Europe, sera en feu" déclare Brissot à la tribune de la Convention.

Les psychopathes sont lâchés.

Le 28, la Savoie est annexée par  la république. Ce qui vaudra à Anarchasis Clootz (de son vrai nom Jean-Baptiste du Val de Grâce, baron de Cloots) qui se déclarait, modestement, l'ennemi personnel de Jésus-Christ, de prononcer un discours dithyrambique et pompeux aux limites du ridicule :" Heureux Allobroges, vous sortez d'un long esclavage, vous êtes novices dans l'art de vivre libres ; la malveillance de votre clergé, de votre noblesse, de votre magistrature, vous indiquera des routes périlleuses. La sagesse de nos conseils sera la seule autorité que nous exercerons sur vous ; votre bonheur est l'unique fruit que nous prétendons tirer de l'abaissement de vos tyrans.Nous perdons le souvenir de nos sacrifices en vous rendant libres sans effusion de sang. Les eaux limpides de vos fleuves et de vos lacs permettent au reste de l'Europe une révolution bénigne, un passage non sanglant de l'ancien régime des rois au nouveau régime des lois. Nous nous aiderons mutuellement à la recherche des moyens de jouir d'une liberté plénière et durable. Ce sera, sans doute, votre but, et vous serez parfaitement d'accord avec la Convention Nationale de France".

Les Savoisiens vont devoir attendre encore cinq mois avant d'apprécier la sagesse des conseils et la jouissance d'une liberté plénière et durable.

A coups de fusillades et de guillotine !!!


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